Columba (oiseau)
Pigeons
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Columbiformes |
Famille | Columbidae |
Les pigeons (genre Columba) sont des oiseaux de la famille des Columbidae, vivant à l'origine dans les milieux terrestres mais s'étant répandus, pour certaines espèces, en plaine et dans les villes, et se nourrissant principalement de graines, mais avec un régime très élargi autour des lieux où les déchets alimentaires leur sont disponibles, ce qui leur vaut parfois le surnom d'« éboueurs urbains ».
Pesant en moyenne 500 à 800 g, ces oiseaux appartiennent à plusieurs espèces. On les trouve dans tous les continents. Le pigeon vit entre 5 et 10 ans et (en général) forme des couples stables. Le mâle et la femelle partagent toutes les tâches, y compris celle de nourrir les pigeonneaux avec le lait de jabot qu'ils produisent à l'aide d'une glande de leur jabot.
Le pigeon domestique (Columba livia domestica) est élevé pour sa chair, mais aussi pour la colombophilie et la colombiculture. C'est aussi un oiseau commensal des centres-villes.
Liste des espèces
modifierD'après la classification de référence (version 3.1, 2012) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :
- Columba livia – Pigeon biset
- Columba rupestris – Pigeon des rochers
- Columba leuconota – Pigeon des neiges
- Columba guinea – Pigeon roussard
- Columba albitorques – Pigeon à collier blanc
- Columba oenas – Pigeon colombin
- Columba eversmanni – Pigeon d'Eversmann
- Columba oliviae – Pigeon de Somalie
- Columba palumbus – Pigeon ramier
- Columba trocaz – Pigeon trocaz
- Columba bollii – Pigeon de Bolle
- Columba junoniae – Pigeon des lauriers
- Columba unicincta – Pigeon gris
- Columba arquatrix – Pigeon rameron
- Columba sjostedti – Pigeon du Cameroun
- Columba thomensis – Pigeon de Sao Tomé
- Columba pollenii – Pigeon des Comores
- Columba hodgsonii – Pigeon de Hodgson
- Columba albinucha – Pigeon à nuque blanche
- Columba pulchricollis – Pigeon cendré
- Columba elphinstonii – Pigeon d'Elphinstone
- Columba torringtoniae – Pigeon de Ceylan
- Columba punicea – Pigeon marron
- Columba argentina – Pigeon argenté
- Columba palumboides – Pigeon des Andaman
- Columba janthina – Pigeon violet
- †Columba versicolor – Pigeon de Kittlitz
- †Columba jouyi – Pigeon à col d'argent
- Columba vitiensis – Pigeon à gorge blanche
- Columba leucomela – Pigeon leucomèle
- Columba pallidiceps – Pigeon à tête pâle
- Columba delegorguei – Pigeon de Delegorgue
- Columba iriditorques – Pigeon à nuque bronzée
- Columba malherbii – Pigeon de Malherbe
- Columba larvata – Pigeon à masque blanc
Parmi celles-ci, deux espèces éteintes :
- Noms en synonymie
- Columba elegans, un synonyme de Phaps elegans, la colombine élégante, une espèce endémique d'Australie.
Comportement sexuel du pigeon
modifierChez le pigeon, les étapes du comportement sexuel de l'attraction jusqu'à l'accouplement et aux fonctions parentales sont sous un contrôle direct des hormones, la testostérone pour le mâle et la progestérone pour la femelle. Il s'agit d'une interaction réciproque. Des stimuli déclencheurs chez le partenaire stimulent des hormones contrôlant des comportements qui à leur tour servent de déclencheurs pour le partenaire et ainsi de suite.
Chez le pigeon mâle, la présence d'une femelle favorise la sécrétion de testostérone qui déclenche des comportements proceptifs, tels que la parade nuptiale. Le mâle tourne sur lui-même en gonflant ses plumes et en balayant le sol avec sa queue ouverte. Ce comportement d'approche provoque à son tour une sécrétion d’œstrogène chez la femelle. Elle stimule alors le comportement proceptif caractéristique à son sexe qui sert à communiquer au mâle son état de réceptivité s'il y a lieu, ce qui augmente alors la sécrétion de testostérone du mâle, qui stimule à son tour le comportement proceptif de la femelle.
Les étapes suivantes, construction du nid par les partenaires, copulation qui mène à la ponte par la femelle et à l'incubation, et finalement à l'alimentation des pigeonneaux par les partenaires, sont aussi contrôlées par des hormones. Chez les oiseaux, la ponte est contrôlée par la progestérone.
Nuisances urbaines
modifierLes pigeons font souvent partie de la faune urbaine. En ville, de nombreux habitants se plaignent des pigeons ou d'une surpopulation de pigeons. Le grief le plus courant est la dégradation des maisons ou des immeubles par les déjections, celles-ci étant particulièrement acides. Pour lutter contre ces volatiles, plusieurs méthodes sont employées, parmi lesquelles les pigeonniers contraceptifs ou la capture et la stérilisation.
Recherche
modifier- 2007. À l'Université de Francfort (Allemagne), l'équipe de Gerta Fleissner a mis en évidence une structure nerveuse complexe dans la peau de la partie supérieure du bec du pigeon[réf. nécessaire].
Cette structure contenant des particules de magnétite et de maghémite (deux oxydes de fer) serait sensible au champ magnétique terrestre, servant ainsi de magnétomètre au pigeon lors de son vol.
- Depuis 2007, 6 laboratoires d'universités d'Ile-de-France et de Liège en Belgique et trois associations travaillent sur des programmes de recherche-action sur le pigeon en ville.
Symbolique
modifierCalendrier républicain
modifier- Dans le calendrier républicain, le Pigeon était le nom attribué au 25e jour du mois de germinal[1], généralement chaque 14 avril du calendrier grégorien.
Culture populaire
modifierLittérature
modifierLe Pigeon, roman de Patrick Süskind publié en 1987, narre la journée infernale de Jonathan Noël, un Parisien solitaire vigile de profession, qui endure une crise existentielle lorsqu'il s'aperçoit qu'un pigeon, symbole de désordre dans l'existence soigneusement rangée du protagoniste, se tient devant la porte de sa chambre de bonne.
Sémantique
modifierOn parlait autrefois en France de coulomb, terme qui désignait indistinctement colombes et pigeons, et de pijon[2] ou pigon (1488)[3] ; ainsi que de pigeons de mer (1835[4]).
Diverses locutions incluaient le mot « pigeon » :
- le cœur de pigeon était en 1690 une « sorte de cerise » Jean-Baptiste de La Quintinie, 1690, Instruction pour les jardins fruitiers et potagers.
- « aile de pigeon » pouvait signifier « poignée de plâtre gâché que l'ouvrier lève à la main ou à la truelle et qu'il dépose sans le plaquer ou le lancer »[5],[6].
Le terme « pigeon » isolé pouvait aussi désigner :
- « chacune des demi-mailles par lesquelles on commence un filet de pêche » 1769[7];
- « morceau de pierre dans la chaux »[8] ;
- « petit morceau de bois ou de métal qu'on place dans l'onglet d'un cadre pour le renforcer » 1842 [9].
Dans le nord de la France, on parle aussi de coulombs, de coulons, ou coulars[10]. Les éleveurs de pigeons voyageurs y sont appelés coulonneux.
Dans les dictionnaires du XIXe siècle, « plumer le pigeon » signifie filouter, duper, tromper un homme simple et naturel. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, on utilise le mot « pigeonnant » pour définir ce qui rappelle la forme d’une gorge de pigeon (étymologie reprise du Trésor de la langue française informatisé), ce qui conduira à parler soutiens-gorge à décolleté pigeonnant.
De nos jours, un pigeon est un homme qu'on peut « plumer », en abusant de sa naïveté pour profiter de lui. Dans le langage familier, c'est un homme facile à duper. (Dictionnaire Français Larousse).
Notes et références
modifier- Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 25.
- fin XIIIe s. pijon « oiseau de la famille des Colombidés » (Les Crieries de Paris, 23 ds Fabliaux, Éd. Barbazan et Méon, II, 278)
- Pigon ; « homme naïf, facile à duper » 1488 (Rec. Trepperel, Éd. E. Droz, Sotties, IX, 60)
- Lamart (1835 ), Voyage en Orient, t.1, p.54
- (Ac.); 4. a) 1694
- (Thomas Corneille))
- (Duhamel du Monceau, 1769 Traité général des pêches)
- (Annales de chimie, 1841 3e série, II, 431)
- (Ac. Compl.) 1842.
- A. Duvaux (1904) Histoire du fief de la Motte et de Coutant. DAH Avesnes Tome VI (Chap : Seigneurs de la Terre et prairie d'Avesnes ; voir notes de la section des pages 97 à 100)
Annexes
modifierBibliographie
modifier- del Hoyo J., Elliott A. & Sargatal J. (1997) Handbook of the Birds of the World, Volume 4, Sandgrouse to Cuckoos. BirdLife International, Lynx Edicions, Barcelona, 679 p.
- Prin J. & G. (1997) Encyclopédie des Colombidés. Éditions Prin, Ingré, 551 p.
Articles connexes
modifier- Portail de la Colombophilie
- Pigeons de la Première Guerre mondiale
- Colombe domestique
- Liste de races de pigeons
- Sia heu lupe méthode de chasse tongalaise
- Faune urbaine
Liens externes
modifier- Ressources relatives au vivant :
- Animal Diversity Web
- Australian Faunal Directory
- Dyntaxa
- EPPO Global Database
- EU-nomen
- Fauna Europaea
- Paleobiology Database
- Global Biodiversity Information Facility
- iNaturalist
- NBN Atlas
- Nederlands Soortenregister
- New Zealand Organisms Register
- Plazi
- Système d'information taxonomique intégré
- World Register of Marine Species
- ZooBank
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (fr) Programme de recherche francilien : le pigeon en ville
- Vidéo d'une parade nuptiale de pigeon
- Vidéo de la ponte d'un œuf par un pigeon femelle
- (en) Référence Congrès ornithologique international : Columba dans l'ordre Columbiformes (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Columba dans Columbiformes
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Columba
- (en) Référence Catalogue of Life : Columba Linnaeus, 1758 (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Columba
- (en) Référence Paleobiology Database : Columba Linnaeus 1758
- (fr + en) Référence ITIS : Columba Linnaeus, 1758
- (en) Référence Animal Diversity Web : Columba
- (en) Référence NCBI : Columba (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : taxon Columba (consulté le )