48e division d'infanterie (France)
La 48e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale.
48e division d'infanterie | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | Division combinée du 7e corps d'armée |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - 1re Bataille de Champagne 1914 - 1re Bataille de la Woëvre 1915 - 2e Bataille d'Artois 1915 - 2e Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille des monts de Champagne 1918- Bataille du Matz 1918 - Seconde bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais) 1918 - Offensive des Cent-Jours (2e bataille de Noyon) (Bataille de Somme-Py) |
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Création et différentes dénominations
modifier- : création de la division d’infanterie combinée du 7e corps d’armée
- : devient 48e division d’infanterie
- : dissolution
Les chefs de la 48e division d’infanterie
modifier- - : général Delarue, mort pour la France le
- - : général Capdepont
- - : général Joba
- - : général Prax
- - : général Schuhler
Composition
modifierUnités
modifier- Infanterie[1] :
- 98e régiment d’infanterie de septembre à ,
- 170e régiment d’infanterie de à ,
- 174e régiment d’infanterie de à ,
- 412e régiment d’infanterie de à ,
- Régiment de marche de tirailleurs marocains de à juin 1916, et de septembre à ,
- 1er régiment de marche de zouaves de à ,
- 9e régiment de marche de tirailleurs de à ,
- 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs de à ,
- 13e régiment de marche de tirailleurs de juillet 19, par transformation du 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs,
- Un bataillon du 78e régiment d’infanterie territoriale de à ;
- Cavalerie[1] :
- 2 escadrons du 11e régiment de chasseurs à cheval de juillet 1916 à , puis 1 escadron jusqu'en ,
- 1 escadron du 1er régiment de dragons à partir de , puis 2 escadrons à partir d' ;
- Artillerie[1] :
- 2 groupes de 75 du 5e régiment d'artillerie de campagne, 1 groupe de 75 du 19e régiment d'artillerie de à ,
- 3 groupes de 75 du 5e régiment d'artillerie à partir de ,
- 12e groupe de 155 C du 111e régiment d'artillerie lourde de février à mars 1918
- 8e groupe de 155 C du 118e régiment d'artillerie lourde à partir de , par transformation du précédent,
- 114e batterie de 58 du 30e régiment d'artillerie de campagne de juillet 1916 à décembre 1917,
- 101e batterie de 58 du 5e régiment d'artillerie de campagne, de janvier à mars 1918, par transformation de la précédente.
- Aviation[2] :
- Escadrille SPA 125 en 1918.
Brigades
modifierDu 3 au 6 février, la division combinée du 7e corps d'armée est constituée de deux brigades mixtes, l'un formée du 170e RI et du 170e RI bis, et l'autre (brigade mixte de zouaves et tirailleurs) du RMTM et du 2e RMZT, en plus de trois groupes d'artillerie[3]. Ces deux brigades deviennent ensuite la 95e brigade (avec 170e et 174e RI, ex-170e bis) et la 96e[1].
En juin 1916, les brigades sont supprimées après le départ du RMTM, et l'infanterie divisionnaire est regroupée avec l'état-major de la 95e brigade, les deux RI et le 2e RMZT. De septembre à décembre, la division reprend son organisation à deux brigades après le retour du RMTM[1].
Après le départ du RMTM et des deux RI en décembre 1916, une infanterie divisionnaire est recréée avec le 2e RMZT et les 1er RZ et 9e RT de marche, venus en renfort. La division est réorganisée en septembre 1917, avec la 95e brigade constituée des 1er RZ et 9e RT de marche et la 96e brigade, constituée du 2e RMZT et du 412e RI venu en renfort, plus un bataillon du 78e RIT en réserve divisionnaire. Les brigades sont définitivement dissoutes en juin 1918[1].
Historique
modifier1915
modifier- 6 – : constitution vers Montgobert[4].
- – : transport par V.F. dans la région d'Épernay. À partir du , mouvement vers Champigeulle (Ardennes), puis vers Recy ; stationnement[4].
- 10 – : mouvement vers le front. Engagée, à partir du , dans la 1re Bataille de Champagne : attaques françaises vers Le Mesnil-lès-Hurlus et la cote 196, puis occupation et organisation du terrain conquis[4].
- – : retrait du front et repos vers La Chaussée-sur-Marne, Courtisols et Somme-Vesle. À partir du , transport par camions et par voie ferrée dans la région de Verdun[4].
- – : éléments engagés dans la 1re Bataille de Woëvre : attaque sur le bois Haut. À partir du 1er mai, occupation d'un secteur vers Trésauvaux et la tranchée de Calonne[4].
- : attaque allemande vers le bois Haut.
- 13 – : retrait du front et transport par voie ferrée dans la région de Tincques[4].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Notre-Dame-de-Lorette et le nord d'Ablain-Saint-Nazaire[4].
- 23 - : attaque française (2e Bataille d'Artois). À partir du , mouvement de rocade et occupation d'un nouveau secteur au nord-est de Noulette[4].
- 3 – : retrait du front et repos vers Houdain[4].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur devant Angres[4].
- : attaques françaises
- 17 - : contre-attaques allemandes (2e Bataille d'Artois).
- 5 - : retrait du front et transport par V.F. de la région de Saint-Pol, dans celle de Longpont ; repos et travaux[4].
- – : mouvement vers le front, et, à partir du , occupation d'un secteur vers Pernant et Autrêches[5].
- 19 – : retrait du front et repos vers Pierrefonds[5].
- : transport par V.F. au sud de Suippes.
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur à l'ouest de la ferme Navarin. Engagée dans la 2e Bataille de Champagne[5].
- : attaques françaises vers la ferme Navarin.
- 9 – : retrait du front et repos vers Saint-Étienne-au-Temple[5].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur au sud-est de Sainte-Marie-à-Py[5].
- – : retrait du front et repos vers Sarry et Vitry-la-Ville[5].
- - : mouvement, par Marolles et Hallignicourt vers Combles ; repos.
- 1er janvier - : mouvement par Neuville-sur-Orne vers Givry-en-Argonne ; repos et instruction ; travaux, à partir du . À partir du , transport par camions dans la région de Souilly ; repos.
1916
modifier- – : mouvement vers le front ; engagée, par éléments dans la Bataille de Verdun[5]
- : violents combats au village de Douaumont.
- – : retrait du front et transport par camions dans la région de Combles, puis mouvement vers celle de Vaucouleurs ; repos[5].
- 11 – : mouvement par Demange-aux-Eaux, Ligny-en-Barrois, Vavincourt, Pierrefitte-sur-Aire et Chaumont-sur-Aire, vers la région de Verdun[5].
- – : engagée à nouveau dans la Bataille de Verdun, vers la ferme Thiaumont et l'étang de Vaux : combats au bois de la Caillette et vers l'ouvrage de Thiaumont[5].
- 1er mai : attaque française vers le fort de Douaumont.
- : violente attaque allemande.
- – : retrait du front ; repos vers Rosnes. À partir du , transport par V.F. dans la région d'Épernay ; repos dans celle de Ville-en-Tardenois[6].
- 4 – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre le bois des Zouaves et l'est de Reims[6].
- – : retrait du front et repos vers Damery. À partir du , transport par V.F. de la région d'Épernay, Dormans, vers celle de Grandvilliers. Repos vers Amiens[6].
- – : mouvement vers le front. Engagée, par fractions, dans la Bataille de la Somme, entre le nord de Cléry-sur-Somme et la Somme[6].
- , attaque française sur la ferme Monacu.
- 7, : attaques françaises au nord-est de la ferme Monacu.
- – : retrait du front ; repos vers Corbie[6].
- 4 – : mouvement vers l'est. Engagée à nouveau dans la Bataille de la Somme, entre le nord de Cléry-sur-Somme et la Somme.
- : attaque française sur Cléry-sur-Somme.
- : front porté entre le nord de Mont-Saint-Quentin et le sud de Bouchavesnes.
- : attaque française et prise de la ferme de Bois l'Abbé.
- 18 – : retrait du front, puis, à partir du , transport par voie ferrée vers la région de Nancy, Toul ; repos[6].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre Pont-à-Mousson et Armaucourt, étendu à droite, le , jusque vers Lanfroicourt, et réduit à droite, le , jusqu'à l'est de Nomeny[6].
- – : retrait du front ; repos et instruction au camp de Neufchâteau[6].
1917
modifier- – : transport par V.F. vers Frouard ; puis occupation d'un secteur vers Pont-à-Mousson et l'est de Nomeny[6].
- – : retrait du front ; repos et instruction vers Liverdun[6].
- : éléments aux travaux vers Remenauville.
- : transport par V.F., de Toul et de Frouard, vers Saint-Hilaire-au-Temple et Cuperly.
- 12 – : occupation d'un secteur vers le mont Cornillet et le mont Blond[6].
- 20 - : conquête du mont Cornillet et de ses abords (Bataille des Monts).
- – : retrait du front et repos vers Ambonnay ; puis transport par V.F. vers Sainte-Menehould et repos[7].
- – : occupation d'un secteur entre l'Aisne et Maisons de Champagne.
- – : retrait du front ; repos vers Dampierre-le-Château[7].
- – : stationnement dans la région de Fromeréville-les-Vallons. Éléments transportés à Verdun et engagés en 2e ligne, le , dans la 2e Bataille offensive de Verdun (vers Cumières et Regniéville)[7].
- – : occupation d'un secteur entre l'ouest de Forges et la Meuse[7]
- : action locale sur les positions allemandes.
- - : extension du secteur, sur la rive droite de la Meuse, jusqu'à l'est de Samogneux.
1918
modifier- – : retrait du front, puis transport par voie ferrée, de la région de Dugny-sur-Meuse, vers celle de Joinville-en-Vallage. À partir du , mouvement par étapes, par Coussey, vers Charmes ; repos, puis, à partir du , travaux vers Maxéville et Custines[7].
- – : transport par camions dans la région de Choisy-au-Bac, et, à partir du , occupation d'un secteur vers Champs et Pont-Saint-Mard[7].
- – : retrait du front, et, à partir du , transport par voie ferrée, de la région de Pierrefonds, dans celle de Saint-Pol ; repos[7].
- , transport par V.F. vers Crépy-en-Valois ; travaux vers Nanteuil-le-Haudouin et Etavigny.
- : transport par V.F. de Betz, vers Grandvillers-aux-Bois.
- 10 – : mouvement vers le front ; à partir du , engagée dans la Bataille du Matz : combats vers Wacquemoulin et Saint-Maur[7].
- – : retrait du front et repos vers Crépy-en-Valois ; travaux[7].
- 8 – : occupation d'un secteur à la lisière de la forêt de Villers-Cotterêts, vers Longpont et Saint-Pierre-Aigle : combats dans cette région[8].
- 18 – : engagée, vers Longpont et Violaine, dans la bataille du Soissonnais (2e Bataille de la Marne) : combats de Longpont et Villers-Hélon[8].
- – : retrait du front ; repos vers Villers-Cotterêts, puis, à partir du , vers Ivors. À partir du , mouvement vers Retheuil et Cuise-la-Motte ; préparatifs d'offensive[8].
- – : mouvement vers le front ; à partir du , engagée dans la 2e bataille de Noyon : combats vers Nampcel, Blérancourt et Folembray ; franchissement de l'Ailette ; progression vers le massif forestier de Saint-Gobain, puis organisation des positions conquises, au sud de Barisis-aux-Bois[8].
- 2 – : retrait du front et repos vers Coulommiers. À partir du , transport par voie ferrée dans la région de Somme-Tourbe ; repos[8].
- – : préparatifs d'offensive. À partir du , engagée dans la Bataille de Somme-Py (Bataille de Champagne et d'Argonne) et son exploitation : prise de la redoute de Kreuz-Berg et prise d'Aure[8].
- 5 - : repos (sauf pour quelques éléments). Puis reprise de l'offensive ; prise des monts Chéry et de Loisy ; progression jusqu'à l'Aisne, vers Voncq et Condé-lès-Vouziers.
- 16 – : retrait du front ; repos vers Châlons-sur-Marne[8].
- – : mouvement vers le front, puis, à partir du , participation, en 2e ligne, à la Poussée vers la Meuse : progression vers Vouziers, puis vers Tourteron[8].
1919
modifierAprès l'Armistice, la division entre en Belgique[9] puis au Luxembourg. Rattachée à l'Armée américaine[10], elle entre en Allemagne occupée. Elle est dissoute en janvier 1919[11].
Rattachements
modifier- Affectation organique[12] :
- : 7e corps d’armée
- : Isolée
- : 7e corps d’armée
- : Isolée
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- 21 –
- 9 –
- 1er –
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- 10 -
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- 13 –
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- 5 -
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- 6 –
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- 3 –
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- 16 –
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- 11 -
Notes et références
modifier- AFGG t. X-2, p. 386-387.
- AFGG t. X-2, p. 387.
- AFGG t. II, p. 647.
- AFGG t. X-2, p. 388.
- AFGG t. X-2, p. 389.
- AFGG t. X-2, p. 390.
- AFGG t. X-2, p. 391.
- AFGG t. X-2, p. 392.
- Gaube 1924, p. 246.
- Gaube 1924, p. 247.
- Gaube 1924, p. 253.
- AFGG t. X-2, p. 385.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
- AFGG, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- AFGG, t. 2 : La stabilisation du front - Les attaques locales (14 novembre 1914 - 1er mai 1915), , 728 p., lire en ligne sur Gallica ;
- Colonel Gaube, Journal des marches et opérations du 98e régiment d'infanterie, du 2 août 1914 au 6 septembre 1919 : Sarrebourg, les Loges, Verdun, la Somme, Saint-Quentin, Avocourt, Grand-Rozoy, la Vesle, Vailly, l'Occupation, Roanne, impr. Souchier, , 345 p., lire en ligne sur Gallica.
Articles connexes
modifier- Liste des divisions françaises de la Première Guerre mondiale
- Tirailleurs algériens
- Tirailleurs marocains
Liens externes
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