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Aure (Ardennes)

commune française du département des Ardennes

Aure est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Aure
Aure (Ardennes)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Vouziers
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise
Maire
Mandat
Cédric Nicolitch
2020-2026
Code postal 08400
Code commune 08031
Démographie
Population
municipale
40 hab. (2021 en évolution de −21,57 % par rapport à 2015)
Densité 3,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 29″ nord, 4° 38′ 11″ est
Altitude Min. 118 m
Max. 191 m
Superficie 12,72 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Attigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Aure
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Aure
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Voir sur la carte topographique des Ardennes
Aure
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Aure

Géographie

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La commune est à la limite sud du département des Ardennes : parmi les communes limitrophes, Sommepy-Tahure appartient au département de la Marne.

Communes limitrophes d’Aure
Semide Liry Marvaux-Vieux
Sommepy-Tahure Aure 
Manre

Le ruisseau de l'Alin a sa source sur le territoire de la commune. Les habitations sont au confluent de plusieurs ravins[1].

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau d'Alin[2],[Carte 1].

Le ruisseau d'Alin, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Aisne à Brécy-Brières, après avoir traversé huit communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune 
Réseaux hydrographique d'Aure.

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau 1 de la commune d'Aure (1,8 ha) et le plan d'eau 2 de la commune d'Aure (2,4 ha)[Carte 1],[4].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sommepy », sur la commune de Sommepy-Tahure à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 771,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Aure est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), forêts (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Les toponymies relevés dans d'anciennes chartes donnent Aura, Alra, Aurra, fin XIe siècle[1].

Histoire

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À la suite d'une étude des environs de la nécropole préhistorique du mont Troté à Manre, une autre nécropole est détectée en 1967 à Aure, au lieu-dit les Rouliers, à 800 m environ du Mont Troté, confirmant des implantations dans cette région dès l'âge du fer. Des fouilles sont entreprises jusqu'au milieu des années 1970 sur ce site. Cette nécropole date de la fin du premier âge du fer (période dite de la civilisation de Hallstatt) et du début du deuxième âge du fer (période dite de la civilisation de La Tène), avec des inhumations en tombes plates et des enclos rituels (18 enclos pour 50 tombes), dans un rectangle de 150 m sur 100 m[17].

Au XIIIe siècle, la seigneurie d'Aure appartient à l'archevêché de Reims, qui, en 1297, laisse le moulin d'Aure en fief aux comtes de Grandpré[1]. Au début du XVIIe siècle, cette seigneurie devient propriété de la famille de Fougères en Champagne[1],[18],[19]. Cette famille met en vente la terre d'Aure en 1788, un an avant la Révolution française[1].

 

Pendant la Première Guerre mondiale, le village est à proximité de la ligne sur laquelle le front se stabilise, de fin septembre 1914 à fin septembre 1918. Le village est occupé pendant toute cette période. Le 22 novembre 1915, les aviateurs Maurice Schlumberger et Gaston Montézuma sont tués par l'infanterie allemande, après qu'ils ont été contraints de poser leur Spad endommagé, derrière les lignes allemandes. Ils sont mentionnés sur le monument aux morts du village, inauguré le 29 juillet 1928, et par une stèle dans un verger[1]. À l'automne 1918, une offensive qui se veut décisive est déclenchée par le maréchal Foch pour reprendre les Ardennes et l'Argonne, c'est l'offensive Meuse-Argonne mettant à contribution la 1re armée américaine et la 4e armée française dans le sud des Ardennes. Cette offensive commence le 26 septembre à Tahure, permet de repousser les forces allemandes de trois ou quatre kilomètres le premier jour puis se heurte à une forte résistance, sur un terrain préparé depuis des années par les forces allemandes. Le ravin d'Aure est franchi le 29 septembre 1918[20]. Le 1er mars 1921, la commune se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1879   P.-E. Gueillot[21]    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 2020 Michel Cartelet[22] DVD Agriculteur
2020 En cours Cédric Nicolitch[23] DVD Agriculteur

Démographie

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En 2021 en évolution de −21,57 % par rapport à 2015 , la commune d’Aure comptait 40 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
131136138152162166154167146
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
150122133164147146127106111
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
113100103989010511710289
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
746656466268505143
2021 - - - - - - - -
40--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Aure dans les arts

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Aure est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[26].

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  1. a et b « Réseau hydrographique d'Aure » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b c d e et f Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. I, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 94 p. (ISBN 978-2-905339-36-2), « Aure », p. 70-73
  2. « Fiche communale d'Aure », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  3. Sandre, « le ruisseau d'Alin »
  4. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Aure et Sommepy-Tahure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Sommepy », sur la commune de Sommepy-Tahure - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Sommepy », sur la commune de Sommepy-Tahure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  13. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. A. Quatreville, « Chronique archéologique. Aure, lieu-dit Les Rouliers », Revue Historique Ardennaise, t. X,‎ , p. 229-230
  18. « (de) Fougères en Champagne ».
  19. Edmond Sénemaud, « La noblesse des Ardennes », Revue historiques des Ardennes, F. Devin, vol. 1,‎ (lire en ligne)
  20. Ferdinand Foch, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre 1914-1918, t. II, Plon, , p. 216-217
  21. Almanach Matot-Braine, Reims, 1879, p.292.
  22. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin ([PDF])
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375