Monnaie
Apparence
Littérature
[modifier]Essai
[modifier]En fait, sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le « cancer » qui ronge irrémédiablement les économies de marchés de propriété privée.
- La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999, p. 74
La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire.
- La Crise mondiale d'aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999, p. 95
Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n'hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.
- La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999, p. 110
Coquillages et dollars n'ont de valeur que dans notre imagination commune. [...] Autrement dit, la monnaie n'est pas une réalité matérielle, mais une construction psychologique. [...] La monnaie est donc un système de confiance mutuelle, et pas n'importe lequel : la monnaie est le système de confiance mutuelle le plus universel et le plus efficace qui ait jamais été imaginé.
- Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015 (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 215
On peut dire que le despotisme financier est un sous-produit naturel des marchés financiers sans entraves, autorisés à fonctionner sans intervention politique. La principale conséquence d'avoir des monnaies relativement stables et presque universellement reconnues telles que le dollar américain ou l'euro est qu'elles amplifient les disparités, permettant à la richesse d'être efficacement drainée de la périphérie vers le centre, appauvrissant continuellement la première et enrichissant le second, jusqu'à ce que la périphérie s'effondre finalement. Une longue série de crises de la dette en Amérique latine et en Afrique attestent de ce fait.
- (fr) Les cinq stades de l'effondrement : guide du survivant (2013), Dmitry Orlov (trad. Tancrède Bastié), éd. Le retour aux sources, 2016 (ISBN 978-2-35512-067-1), p. 90-91
Nous sommes acculés dans une impasse où, à moins que l'extorsion financière globale continue, le commerce va s'arrêter complètement. Mais la vie sans la finance globale, ou simplement nationale, est possible. De bien des façons, elle est même souhaitable. C'est déjà arrivé, et cela arrivera à nouveau. [...] La partie délicate est de survivre à la transition, quand l'effondrement de la finance causera celui du commerce, qui entraînera alors celui des politiques nationales.
- (fr) Les cinq stades de l'effondrement : guide du survivant (2013), Dmitry Orlov (trad. Tancrède Bastié), éd. Le retour aux sources, 2016 (ISBN 978-2-35512-067-1), p. 108
Prose poétique
[modifier]Avez-vous la monnaie de ma pièce ? Personne au monde ne peut avoir la monnaie de ma pièce.
- La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil (1924), Robert Desnos, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), p. 128
Un jour, il avait jonché la promenade des Anglais d’une multitude de camélias et d’anémones auxquelles se mêlaient des algues rares recueillies à grands frais dans les profondes fosses des mers équatoriales et des arbres entiers de corail blanc, une autre fois il avait distribué par millier des pièces étranges d’une monnaie d’or inconnue, à l’avers de laquelle un signe inquiétant était gravé ; au revers de laquelle resplendissait le chiffre 43 que nul n’avait pu expliquer.
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), XII. Possession du rêve, p. 115