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Élitisme

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Politique visant à favoriser et à sélectionner une élite au détriment du plus grand nombre, et plus largement idéologie politique tendant à promouvoir et justifier la domination d'un petit groupe sur l'ensemble de la société

Voir aussi Racisme

Ceux qui croient à la supériorité de certains

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Albert Caraco

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Les êtres nobles aiment rarement la vie, ils lui préfèrent les raisons de vivre, et ceux qui se contentent de la vie sont toujours des ignobles.


La multiplication contre nature et de plus en plus rapide des faibles d'esprit et des malades psychiatriques, à laquelle s'ajoute une diminution constante des êtres supérieurs, économes et énergiques, constitue un danger pour la nation et pour la race qu'on ne saurait surestimer...
  • (en) The unnatural and increasingly rapid growth of the feeble-minded and insane classes, coupled as it is with a steady restriction among all the thrifty, energetic and superior stocks, constitutes a national and race danger which it is impossible to exaggerate...


Gabriel Matzneff

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Ce qu'il y a de reposant dans l'histoire de l'humanité, c'est que le pire y est toujours certain.
La dégradation de la langue, le débraillé de la tenue, l'avachissement du maintien, la goujaterie du comportement, sont les visages divers d'un mal unique. Qu'il y a eu le paganisme, puis le christianisme, et que nous sommes entrés à présent dans l'ère du muflisme, est une vérité dont furent pénétrés certains des esprits les plus lucides du XIXe siècle et des premières années du XXe : agnostiques ou chrétiens, ils prophétisaient le déclin de l'humanité noble qu'incarnaient les figures du poète, du héros et du saint ; ils annonçaient la victoire des barbares, c'est-à-dire d'une civilisation de la mesquinerie et de la laideur.
  • Les Passions schismatiques, Gabriel Matzneff, éd. Stock, coll. « Le Monde ouvert », 1977, chap. L'écriture, p. 117


On a fait un grand pas en avant lorsqu'on a fini par inculquer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la digestion rapide) ce sentiment qu'il est défendu de toucher à tout, qu'il y a des évènements sacrés où elles n'ont accès qu'en ôtant leurs souliers et auxquels il ne leur est pas permis de toucher avec des mains impures, — c'est peut-être le point le plus élevé d'humanité qu'ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n'et aussi répugnant, chez les êtres soi-disant cultivés, chez les sectateurs des « idées modernes », que leur manque de pudeur, leur insolence familière de l'œil et de la main qui les porte à toucher à tout, à goûter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu'aujourd'hui, dans le peuple, surtout chez les paysans, il y ait plus de noblesse relative du goût, plus de sentiment de respect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les journaux, chez les gens cultivés.
  • Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991  (ISBN 978-2-253-05614-0), partie IX, chap. « Qu'est-ce qui est noble ? », § 263, p. 338


Michel Onfray

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Très probablement, la joie philosophique consiste à vivre au-dessus des contingences habituelles, à côté des préoccupations du plus grand nombre, dans un autre endroit que sur la scène triviale du quotidien de l’homme de la rue.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 86


Le charme de l’harmonie est la plus grave atteinte à l’honneur de l’homme libre. Parmi les principales causes de criminalité par dégénérescence il faut placer — en premier lieu la musique : bien avant l’alcoolisme !
Des populations denses de gens idiots, ignorants, sales, malades, dégénérés, entrent dans le Temple de la Musique comme chez eux. Ils s’y trouvent — en effet — parfaitement chez eux, car on y célèbre un culte à la portée de toutes les plus répugnantes misères de l’esprit : c’est l’Assistance Publique pour tout le rejet de l’humanité.

  • « Un vomissement musical », Alberto Savinio, Dada, nº 1, Juillet 1917, p. 6


Ceux qui n'y croient pas

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Frédéric Bastiat

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Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle.
  • La Loi (1848), Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1863, t. 4, p. 360


Alain Finkielkraut

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Il faut être sourd, aveugle et amnésique pour croire qu'il y a encore une fracture sociale. Les barrières ont cédé : l'indifférenciation règne. Du bas en haut de l'échelle, des marges à la jet set, le même homme démocratique, soucieux d'être authentiquement ce qu'il est par-delà le rôle, le rang ou le moment, déchire le voile des convenances et s'exprime avec la même décontraction, dans le même idiome relâché.
  • Nous autres, modernes : quatre leçons, Alain Finkielkraut, éd. Ellipses, 2005  (ISBN 2-7298-2528-2), partie I, chap. IV, p. 57