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Kenny Laguerre
[modifier | modifier le code]Naissance | Port-au-Prince, Haïti |
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Autres noms |
Kenny Ayizan |
Nationalité |
Haïtienne |
Activité |
Théâtre, Cinéma |
Formation | Compagnie Théâtrale Ayizan Petit Conservatoire |
Mouvement |
Théâatre exhibitionisme |
Père |
Nedy Laguerre |
Fratrie | Freddy Laguerre May-Lissa Laguerre Bigord Peggy M. Laguerre |
| charte = comédien, metteur en scène, acteur
Kenny Laguerre, né le , à Port-au-Prince, est un comédien et metteur en scène haitien, connu surtout pour son rôle tenu dans Pèlen Tèt[1], une oeuvre de l'écrivain Franketienne, représenté en direct pour la première fois le 29 juillet 2020.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ses débuts dans le théâtre
[modifier | modifier le code]Kenny Laguerre est un comédien et acteur de cinéma qui a débuté sa formation de théâtre en 2006 au sein de la Compagnie de Théâtre Ayizan, fondée en 2004 par Georges Nesly[2], collectif qui lui a valu son surnom de Kenny Ayizan. Il évoluait au sein de cette compagnie sous la direction du feu Georges Nesly, le premier metteur en scène qui a offert à Kenny ses premières notions en Art dramatique et en formation de l’acteur basée sur les techniques de Constantin Stanislavski.
Kenny Laguerre est né le 20 novembre 1985, à l’Hôpital Asile Français sis à la rue du Centre, à Port-au-Prince (Haïti), ville où il a passé toute son enfance et sa jeunesse. Il a reçu son Diplôme d’Études Secondaires au Collège Le Normalien, et il a fait des études professionnelles dans l’électrotechnique au Canado Technique. Son esprit artistique est aussi partagé avec un monde de technologie, par contre, il a fait de l’art, du théâtre particulièrement son principal métier.
Derrière le comédien et le technicien, se cache un homme chaleureux et jovial. Kenny ne se décourage jamais et il vit ses rêves comme il le souhaite. Il est encore célibataire et laisse un peu son cœur pour vivre l’amour de l’art qu’il pratique.
Avant, il était un passionné du Rap, il écrivait des textes destinés au Rap, des œuvres qui respectent les standards de la poésie, versification, rimes etc… Il a participé dans des concours de textes et d’autres concours littéraires organisés par son école et un de ses textes, intitulé Quelconque, a été sélectionné à un concours-atelier organisé par le poète James Noël de concert avec l’Institut français en Haïti. Cependant, Kenny jugeait que le Rap ne pouvait pas exprimer assez ses sentiments. Il s’est orienté vers une autre forme d’art, le théâtre.
Kenny était toujours attiré par la littérature, à l'école, il s’adonnait à la lecture, il se rendait tous les après midi, apres les cours, au médiathèque de l’institut Français, ou encore à la bibliothèque Monique Calixte de la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL), il aimait lire les romans, les textes théâtraux et aussi la poésie mais, il ne la pratiquait pas. Il aimait beaucoup lire des auteurs comme Jacques Prévert, Frankétienne et les poèmes révolutionnaires dit poèmes grenades. Sa passion pour les arts l’a poussé vers le théâtre, référencé par Revital Lynch, il rejoint la compagnie de théâtre Ayizan, car il voulait un espace d’expression plus proche de la société, il voulait surtout s’exprimer dans la peau des sans voix car l'atmosphère politique ne laissait aucun créateur indifférent, il imprégnait Kenny jusqu'à ce qu’il s’est mis à prendre une position, le théâtre pour lui n’est pas un simple exercice, c’est un canevas, un prétexte pour réagir face aux affronts de la conjoncture sociopolitique qui aujourd’hui encore fait du tort à la société. C’est l’envie de dire, un soucie de s’exprimer, un soucie littéraire qui l’a poussé à devenir comédien.
Au moment de ses débuts, le courant théâtral se rapprochait de l’exhibitionnisme, du théâtre de Rues, du théâtre forum et du théâtre absurde, des courants aussi proches de ceux d'Augusto Boal, de Samuel Beckett et d'Eugène Ionesco. La majorité des compagnies étaient plutôt des écoles qui formaient les jeunes, il existait des compagnies exhibitionnistes comme la Troupe NOUS, la Compagnie Ayizan de Georges Nesly, l’Atelier Le VIDE de Techlet Nicolas, NIF de Jean Marc Voltaire et d’autres qui s’orientaient vers des courants beaucoup plus diversifiés comme le Petit Conservatoire de Daniel Marcelin, Dram’Art Rolando Etienne, Cop’art de Ernst Saint Rome, Actelier de Paula Clermont Péan[3]…
Après sa formation au sein de la Compagnie de Theatre Ayizan, en 2009, Kenny Laguerre entre au Petit Conservatoire[4] de Daniel Marcelin où il apprend de nouvelles techniques. Il a suivi en 2009, une formation sur le théâtre de Rues, sous la direction de la FOKAL (Fondasyon Konesans ak Libète) avec les pédagogues du Théâtre de l'Unité, Jacques et Hervé.
Kenny a animé l’atelier de théâtre à Artimon, un projet issu d’un partenariat entre ASSITEJ-Haïti et le Centre Culturel PyePoudre. En 2011, Kenny se rend en europe avec la Compagnie Théâtrale Ayizan et il a participé au colloque international de Biarritz en collaboration avec le Théâtre du Versant, où il a fait une lecture spectacle du texte "Le Cri des Oubliés" écrit par son mentor et metteur en scène Georges Nesly, il a incarné le personnage d'une fillette de 10 ans.
Que représente le théâtre pour Kenny Laguerre
[modifier | modifier le code]Pour Kenny, le Théâtre c’est une des formes d'expressions artistiques les plus vivantes, une fusion entre le corps et la parole, là où on peut tout dire, même dans le silence car le le corps parle aussi bien et aussi fort que le verbe. C'est une manière de se glisser dans la peau d'un autre sans oublier sa vraie personnalité. C'est un espace où on peut se sentir vivant, se sentir vrai, où on peut corriger, critiquer et même faire une révolution sans blessures, sans casses ni violence.
Le théâtre lui a appris la patience, c'est un métier de vieux soldats, un métier de vieux, plus on est vieux mieux on peut s'adapter sur la scène. Il aime faire référence à cette expression qui dit : "aimer l'art non pas vous-même dans l'art", une citation de Constantin Stanislawski.
Pour Kenny la scène est un lieu sacré où on rencontre toutes les formes de liberté, particulièrement la liberté d'expressions. On est libre de dire haut et fort, ce que les gens ordinaires ne disent que dans les coulisses.
Toutes les fois que Kenny a eu l'occasion de monter sur la scène, trois créations lui ont particulièrement marqué. Deux sont des œuvres de Frankétienne : Foukifoura, mise en scène par son mentor Nesly Georges et l'autre est Pèlentèt, mise en scène par Staloff Trofort. Chaque fois qu'il se retrouve sur une scène en train d'incarner le personnage de Foukifoura, il joue au nom et à l'honneur de Nesly Georges, c'est un moment où il sent le besoin de faire vivre aux spectateurs le sens et l'essence même de cet art qu'est le théâtre. Pèlen Tèt lui rappelle l'histoire d'un peuple en quête du bonheur quoique loin de sa réalité, il se retrouve à nouveau confronté face à cette réalité qu'il a fruit et doit accepter le fait que le sort de ses fils est lié et qu'ils doivent vivrent ensemble pour aboutir à cette quête, qu'ils soient intellectuels ou de simples personnages ordinaires de la classe défavorisée ou de la classe ouvrière car, l'un a besoin de l'autre dans toutes les circonstances. Le nœud coulant du piège qui agrippe l'un peut handicaper l'autre, peu importe son niveau, sa classe ou son rang.
La dernière création qui l'a aussi marqué est Sang Brides, une création dont le décor et la scénographie lui plaisent beaucoup. La scène débute dans une cathédrale et la profondeur de cette œuvre qui dépeint une toute Autre réalité de la société.
Pour Kenny, le théâtre est et demeure l'un des meilleurs formes d'expressions artistiques que le monde ait jamais connu, le théâtre c'est le quotidien même de l'homme, une réalité ou encore un espace où le passé rencontre le présent et les deux impliquent de profondes réflexions sur l'avenir.
Pour Kenny, le théâtre est un monde, un univers qui offre un espace, à savoir la scène, où la passion, la sincérité, les rêves et la fraternité permettent de représenter les vrais visages des hommes, le vrai visage de la vie même, dans ses dimensions les plus subtiles. C'est l'un des seuls endroits où il peut exprimer sa sincérité, sa générosité et partager avec le monde ce qui le traverse. A travers cet espace il peut et ose vivre une autre vie.
Sur scène, Kenny sent qu'il vit une toute autre réalité, celle dont parle Constantin Stanislawski, la vie même du personnage qu'on incarne et il croit que sur la scène on n'a qu'une vie, celle du personnage qu'on incarne. C'est un être qu'on prête son corps sur la scène pour appréhender une vie, sa vie afin de faire vivre à chacun des spectateurs la réalité de ce personnage qui est plus important que tout sur la scène, on respire comme son personnage, on pense comme lui, on marche, on parle, on agit comme lui, on adopte ses moeurs, ses défauts, ses qualités et même ses tics.
Kenny a un rêve, c'est aussi le plus grand projet qu'il a en vue, il souhaite former des jeunes qu'il pourra introduire sur la scène afin de pérenniser l'héritage du théâtre. S'il a un conseil pour chaque jeune qui veut s'initier au théâtre c'est bien la pratique de l'humilité. Dans la vie même c'est une clef qui ouvre des portes que ni le pouvoir, ni l'argent ne pourra ouvrir. En étant humble on s'offre l'opportunité d'apprendre de tous et de grandir plus vite qu'on ne l'aurait imaginé.
Parcours artistique de Kenny Laguerre
[modifier | modifier le code]C'est avec la compagnie de théâtre Ayizan que Kenny apprend ses premières notions de théâtre sur la formation de l’acteur, basées principalement sur les notions de Constantin Stanislavski. Il a incarné le rôle de L’Homme Blanc au Masque noir dans la création Métamorphose[5], une mise en scène de Nesly Georges à partir de la série d’ouvrages spirales, intitulés : Les Métamorphoses de l’Oiseau Schizophone de Franketienne.
Un peu plus tard, Kenny a suivi les conseils de son mentor, Georges, qui lui a suggéré de suivre une formation au Petit Conservatoire de Daniel Marcelin. Ce que Kenny a fait et qui lui a offert une nouvelle vision du théâtre contemporain.
Kenny a incarné de nombreux personnages dans plusieurs créations à savoir : ''Foukifoura'', “Adjanoumelezo”, ''Gout Lapli'' et ''Métamorphose'' avec la Compagnie théâtrale Ayizan. Avec la compagnie Bazou, il joue dans “Sang Brides”, au Petit Conservatoire, il a incarné le rôle d’un rappeur dans "La Traversée" dirigé par Brunatch Zéphir. Il incarna le rôle d’un artiste engagé dans “Totolomannwèl”, œuvre de Frankétienne mise en scène par la compagnie Nif dirigée par Jean-Marc Voltaire.
En 2006, Kenny Laguerre allait connaître la scène pour la première fois avec la Compagnie Ayizan, il a interpreté le rôle de l’homme blanc masque noir dans la création Métamorphose, un extrait des oeuvres de Franketienne mise en scène par Georges Nesly.
En 2007, le comédien a interprété le rôle principal de Foukifoura, un monologue théâtral de Frankétienne, adapté par Georges Nesly.
En 2009, Kenny interprète le rôle de Pididi, un rappeur, dans la création intitulée La Traversée, écrite et mise en scène par Brunache Zephir.
En 2011, avec la Compagnie théâtrale Ayizan, au colloque international de Biarritz en collaboration avec le Théâtre du Versant, lecture spectacle du texte "Le Cri des Oubliés" écrit par Georges Nesly.
En Janvier 2013, il interprète le rôle d’un initié dans la création Twoufoban, une oeuvre de Frankétienne mise en scène par Johnny Posy et Kettelonne Pamphile (au Petit Conservatoire).
En 2015, il a joué le rôle de Boudin dans la création intitulée ''Sang Brides'' dont Ketsia Vaïnadine Alphonse est l'auteure et Miracson Saint-Val le directeur de création et metteur en scène.
En 2016, il a participé en tant que comédien à la deuxième saison de TIM TIM, feuilleton radiophonique produit selon la Méthodologie Sabido d'Éducation sous la direction de Christina Guérin.
En octobre 2019, il incarna le rôle de Piram dans "Pèlentèt", œuvre de Frankétienne mise en scène par Staloff Tropfort pour le compte de la compagnie ADRECE, à FOKAL.
En novembre 2019, Kenny a incarné le rôle du frère Joachim dans le texte ''Quelque chose au nom de Jésus'' écrit par Rolaphton Mercure, à l’occasion de la 16e édition du Festival Quatre Chemins.
En juillet 2020, il a incarné le rôle de Piram dans “Pèlentet”, oeuvre de Franketienne, (première représentation en direct d’une œuvre théâtrale), mise en scène par Staloff Tropfort, une réalisation d’appart, diffusée sur la radio tele Caraibes (RTVC).
En octobre 2020, à l’occasion du Festival Handicap et Culture, il incarne le rôle de Monsieur dans “La Flambeau”, écrit par Faubert Bolivar, mise en scène par Chelson Ermoza.
En novembre 2020, il a incarné le rôle du ministre plan dans “Reconstruction”, œuvre de Guy Régis Junior, mise en scène, à l’occasion du Festival En Lisant, par Eliézer Guérizmé, cette création dépeint la réalité chaotique qui a régné à Haïti après le séisme du 12 janvier 2010.
En novembre 2020, il a repris le rôle de Piram dans “Pelen Tèt”, mise en scène par Staloff Trofort à la 17e édition du Festival Quatre Chemin.
En novembre 2021, il a incarné le rôle de Georges dans “Tranzit”, un raquetteur qui travaille à l'intérieur de l’ambassade mais, qui n’a jamais laissé le pays, écrit et mise en scène par Gaëlle Bien-Aimé, représentée à l’Institut Français d’Haïti puis en tournée, en 2021.
En décembre 2021, il a incarné à nouveau le rôle du ministre plan dans “Reconstruction”, œuvre de Guy Régis Junior, mise en scène, à l’occasion du Festival En Lisant, par Eliézer Guérizmé.
Parcours dans le cinéma
[modifier | modifier le code]Kenny Laguerre a joué le premier rôle masculin dans « Nap Boule », un court-métrage d’une ancienne étudiante du ciné institute, Alexandrine Benjamin, tourné en 2021, à Jacmel, en Haïti. Il poursuit sa carrière d’acteur et prévoit d’autres rôles dans d’autres projets. Avant de paraître sur l’écran, il avait déjà prêté sa voix dans des feuilletons radiophoniques tels que : “Zoukoutap” de Christina Guérin et “Tetelestay” d’Amos César.
Il a récemment incarné le rôle de Michel dans le long métrage intitulé O NÉGATIF écrit et réalisé par Ricardo Tranquillin. Un projet supporté par le Ciné Institute de Jacmel.
- SiBelle Haiti, « Pèlen tèt » tragi-comédie de Franckétienne sera présentée en « Live Streaming », sur sibellehaiti.com, (consulté le )
- Pierre Philippe-Meden, « Rencontre et débat avec l’artiste haïtien Georges Nesly », sur Scènes et incarnations de l'imaginaire, (consulté le )
- « Paula C. Péan, la Fondatrice du Centre Culturel Pyepoudre », sur www.pyepoudre.org (consulté le )
- (en) « Le Petit Conservatoire: une école parmi tant d'autres . Le Nouvelliste », sur lenouvelliste.com (consulté le )
- (en) « « Métamorphose » ou la face cachée d\'Haïti . Le Nouvelliste », sur lenouvelliste.com (consulté le )