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Usseaux

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Usseaux
Usseaux
Usseaux : l'église paroissiale
Noms
Nom occitan Ussiau
Nom piémontais Usseaux
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région du Piémont Piémont 
Ville métropolitaine Turin 
Code postal 10060
Code ISTAT 001281
Code cadastral L515
Préfixe tel. 0121
Démographie
Gentilé ussesi
Population 191 hab. (31-12-2010[1])
Densité 5,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 03′ 00″ nord, 7° 02′ 00″ est
Altitude Min. 1,416 m
Max. 1,416 m
Superficie 3 700 ha = 37 km2
Divers
Saint patron San Pietro
Fête patronale 29 juin
Localisation
Localisation de Usseaux
Localisation dans la ville métropolitaine de Turin.
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Usseaux
Géolocalisation sur la carte : Italie
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Usseaux
Géolocalisation sur la carte : Piémont
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Usseaux
Liens
Site web Site officiel

Usseaux (Ussiau en Occitan[2], Usseaux en italien, Usseaux en piémontais[3]) est une commune italienne de la ville métropolitaine de Turin dans la région Piémont en Italie.

Usseaux est une ancienne communauté des escartons du Briançonnais (situés dans la province du Dauphiné, au sein du royaume de France, jusqu'en 1713, date à laquelle plusieurs vallées dauphinoises situées sur les versants italiens sont passées au duché de Savoie), une ancienne commune de la province de Pignerol du royaume de Sardaigne, de l'arrondissement de Suse du département du Pô du Premier Empire français, de la province de Pignerol du royaume de Piémont-Sardaigne, de la circonscription de Suse du royaume d'Italie.

Usseaux est considéré comme l'un des plus beaux villages d'Italie[4] et le Touring Club Italiano[5] lui a décerné le « drapeau orange » qui reconnait la qualité de la politique touristique et environnementale que la commune met en œuvre.

Géographie

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Le bourg principal

Situé dans le val Cluson, le territoire d'Usseaux appartient à la communauté de montagne Valli Chisone e Germanasca. Le territoire communal est intégré dans le parc naturel Orsiera-Rocciavrè et le parc naturel de la Gran Bosco de Salbertrand. La ville, en plus du bourg principal d'Usseaux, comprend les localités suivantes : Balboutet (Finale), Fraisse (Fragoleto), Laux (Lauso) et Pourrieres (Purrieri). Usseaux est bâtie sur la rive gauche sur la route principale qui traverse la vallée. Balboutet est situé en amont de Usseaux, toujours sur la rive gauche. Fraisse et Pourrieres se trouvent le long de la route principale de la vallée. Laux est à droite. La commune d'Usseaux se trouve dans le haut Val Cluson, c'est-à-dire dans le tronçon du val Cluson qui s'étend de Meano (hameau de Perosa Argentina) jusqu'à la limite amont de la commune de Pragelato avec la commune de Sestrières.

Le Val Cluson est d'origine glaciaire, à l'époque où les glaciers s'étendaient jusqu'à Pinerolo. Le territoire est baigné par le Cluson et de nombreux affluents de celui-ci. On trouve aussi des lacs alpins comme le lac de Laux, juste à côté de la route principale de Sestrières, les lacs de Albergian et Ciardonnet. Les bassins de Pourrieres et Villaretto sont au contraire des lacs artificiels utilisés pour produire de l'électricité. Entouré de hauts sommets, le territoire, aussi bien de la basse que de la haute vallée, n'a jamais été isolé. Au contraire, il s'agit d'une terre d'échanges et de passages, notamment par l'intermédiaire des cols comme le col de Sestrières ou le col della Vaccera.

Usseaux : le hameau de Pourrières

La commune comporte plusieurs hameaux, avec les particularités italiennes de ce type de subdivision d'une commune : Balboutet, Fraisse, Laux, Pourrieres.

Communes limitrophes

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La commune d'Usseaux est entourée des communes d'Exilles, Chaumont, Gravière, Méans, Pragela, et Fenestrelle.

Usseaux, Balboutet, Pourrieres, Fraisse, Mentoulles, Fenestrelle et Villaretto sont les plus anciens villages de la haute vallée. Les origines des hameaux d'Usseaux sont très anciennes et liées aux peuples qui ont habité la région et laissé sur le territoire une empreinte marquée de leur culture, leur langue et leurs traditions : Romains, Celtes, Ligures, Provençaux, Byzantins, Barbares, Lombards, Sarrasins. Le premier document témoignant de l'existence de Usseaux, Pourrieres, Balboutet et Fraisse remonte à l'année 1064 quand la comtesse Adélaïde fonda l'abbaye de Santa Maria di Pinerolo en lui faisant don des territoires de la haute vallée. La naissance du hameau de Laux est, quant à elle, attribuée à un groupe d'exilés de Lyon et de la Provence au début du XIIIe siècle, exilés qui étaient persécutés par l'État et l'Église comme hérétiques. Un peu plus tard aussi vinrent les « pauvres de Lyon », les vaudois, adeptes de Pierre Valdo, en désaccord avec l'église catholique de Rome.

Dans les siècles qui suivent, le territoire d'Usseaux a suivi le même cours historique que les autres communautés du Val Cluson en changeant d'appartenance au gré de dominations successives : le territoire fut ainsi intégré au Dauphiné de Viennois de 1091 à 1349, au royaume de France de 1349 à 1713 (dans la province du Dauphiné), au duché de Savoie en 1713 à la suite du traité d'Utrecht. Puis vinrent les guerres entre les Français et la Savoie, et la bataille d'Assietta en 1747 qui voit la défaite des Français. La région redevient française après la conquête par Napoléon. Ce furent enfin les guerres d'indépendance qui conduisirent, en 1860, à l'unification de l'Italie. Comme toutes les communautés du Val Pragelato, le canton d'Usseaux a également été partie prenante de la république des Escartons de 1343-1713 et, pendant cinq-cents ans, de 1200 à 1713, elle fut aussi un territoire où cohabitèrent deux communautés à la foi différente, l'église catholique et l'église vaudoise.

Au XXe siècle, la Première Guerre mondiale a frappé la vallée comme le reste de l'Italie. Après-guerre, vint le temps de l'émigration et de la désertification. La Seconde Guerre mondiale a une nouvelle fois durement meurtri le territoire, la montagne devenant un refuge naturel pour les groupes de Partisans. Dans toute la vallée se déroulèrent représailles et rétorsions avec de lourdes conséquences, tant en termes de vies humaines que de destructions partielles de certains hameaux. Dans les années qui suivirent, la vallée connut de nouveau le phénomène d'émigration, vers la France ou vers les plaines industrielles.

Depuis quelques années, la commune d'Usseaux ainsi que les autres municipalités du Haut Val Cluson se sont engagées dans un projet commun de revalorisation par le tourisme.

Le territoire est en grande partie montagneux et les plaines arables sont très limitées ; la forêt est encore aujourd'hui une richesse, ainsi que les pâturages. Autrefois, de nombreuses zones qui sont aujourd'hui des pâturages ont été, au contraire, cultivées, et les prairies dans les hautes montagnes voyaient venir les troupeaux habituellement une fois par an. On cultivait seigle, blé, orge et avoine (le blé a été semé presque toujours a barbariato, c'est-à-dire mélangé de seigle). Était aussi autrefois cultivé le sarrasin et, beaucoup plus tard, vint la pomme de terre, qui est encore cultivée aujourd'hui. Le lin a été cultivé pour ses propriétés médicinales, ainsi que le chanvre. Dans le passé, aussi s'est développée l'apiculture. Les habitants de chaque village devaient subvenir à leurs besoins et vivaient de l'agriculture autant que possible en échangeant ou vendant leurs produits pour se procurer les produits nécessaires pour vivre, tels que le sel, qui venait de Piémont ou du Dauphiné. De nos jours, l'activité se tourne de plus en plus vers le tourisme.

Monuments et centres d'intérêt

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Usseaux : peintures murales

Dans le village d'Usseaux, on trouve un certain nombre de bâtiments, en grande partie restaurés, datant de 1700, comme le four à pain, le lavoir et le moulin. On peut aussi voir de nombreuses fontaines caractéristiques de cette localité. Le village est également orné d'une quarantaine de peintures murales, dont les thèmes vont de la vie à la campagne, le monde de la nature et des animaux, jusqu'à celui des personnages de conte de fées. L'église paroissiale dédiée à Saint Pierre est également remarquable.

Le hameau de Balboutet compte de très nombreux cadrans solaires peints, originaux et tous différents, ornés de gracieux motifs illustratifs.

Sur la rive droite du Cluson, Laux, le village de l'eau, situé sur un petit plateau, avec son étang naturel, est un exemple d'un village alpin parmi les plus préservés de toute la vallée. Dans le village, l'église, l'ancien cadran solaire et la place de la prière rappellent la présence des Vaudois.

Une architecture typique

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Emplacement et architecture des maisons sont très semblables à celles de l'arc alpin occidental, qui a influencé des cultures diverses. Le matériau de base est, depuis les temps les plus anciens, initialement le bois, mais la pierre a peu à peu été introduite pour diminuer les risques et les conséquences des incendies. Les maisons sont typiquement constituées d'un rez-de-chaussée accueillant les écuries, sous des voûtes cintrées soutenues notamment par un pilier central ; au même niveau peuvent également être situées la cave et la cuisine. Dans certains cas, il y a aussi un « infernot » ou « crotin » sculpté dans la roche sous le niveau de la grange pour le stockage des denrées alimentaires et la maturation du fromage et de la charcuterie. Le premier étage est en pierre. Là, se situent les chambres, ainsi que la grange, utilisée pour le stockage. Le grenier sert aussi de fenil. Le toit, avec ses poutres en mélèze, fait saillie et protège le ou les balcons de la neige. Ces balcons en bois, parfois avec des balustrades également en bois, servaient de séchoir, notamment pour le bois de sciage et le grain, et étaient disposés en règle générale sur la façade principale de la maison. On accède au premier étage par un escalier en pierre ; une échelle pour rejoindre le grenier est placée à côté de la maison ou parfois sur le balcon. La façade avant de la maison est orientée face à la vallée et le plus souvent vers le sud.

Particularisme linguistique

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La commune d'Usseaux, en application de la loi n. 482, du [6], a déclaré appartenir à la minorité culturelle de langue française[7] et à la minorité culturelle de langue occitane[8].

On continue d'y parler l'occitan, notamment dans un cadre familial[9].

Personnages célèbres liés à la commune

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Portrait de Pierre Joseph de Bourcet (1789 ?).

Gastronomie

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La cuisine locale typique utilise des produits simples de la montagne (comme les pommes de terre, choux, poireaux, bacon). « Lâ Calhëtta » est ainsi une spécialité à base de pommes de terre râpées, d'oignon, de petit salé et de farine.

Administration

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Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2004 2009 Adriano Sgarbanti    
14 juin 2004 En cours Elvio Rostagno    
Les données manquantes sont à compléter.

Notes et références

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  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. Lucie Amaro-Péguy, L’occitan alpin d’Usseaux : Description d’une langue en danger, en contact avec deux aires dialectales (francoprovençale et piémontaise), et sous l’influence de deux langues standards (français et italien) (thèse), Lyon, Université Lumière Lyon 2, (lire en ligne), p. 251 ss.
  3. Gianfranco Gribaudo, Ël neuv Gribàud, dissionari piemontèis : Tèrsa edission, Torino, Daniela Piazza Editore, (ISBN 88-7889-057-X, présentation en ligne), p. 1015
  4. (it) « Homepage », sur I Borghi più Belli d'Italia (consulté le ).
  5. (it) « Localita », sur Bandiere Arancioni TCI (consulté le ).
  6. (it)« Legge 15 Dicembre 1999, n. 482 "Norme in materia di tutela delle minoranze linguistiche storiche" pubblicata nella Gazzetta Ufficiale n. 297 del 20 dicembre 1999 », sur Parlamento Italiano/Camera dei deputati-Parlement Italien/Chambre des Députés.
  7. (it)« Comuni piemontesi che hanno dato applicazione alla Legge 15 dicembre 1999 n. 482 dichiarando la propria appartenenza territoriale alla minoranza linguistica francese, Provincia di Torino », sur Regione Piemonte.
  8. (it)« Comuni piemontesi che hanno dato applicazione alla Legge 15 dicembre 1999 n. 482 dichiarando la propria appartenenza territoriale alla minoranza linguistica occitana, Provincia di Torino », sur Regione Piemonte.
  9. http://www.ddl.ish-lyon.cnrs.fr/AALLED/Telechargeable/Profils-Sociolinguistiques/amaro_2009_extrait_occitan.pdf