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Tadjiks

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Tadjiks
Description de l'image Tajik people.jpg.

Populations importantes par région
Drapeau du Tadjikistan Tadjikistan 6 200 000 (2012)[1]
Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan 18 200 000 (2012)[2]
Drapeau de l'Ouzbékistan Ouzbékistan 1 400 000 (2012)[3]
Drapeau de l'Iran Iran 500 000
Drapeau de la Russie Russie 200 303[4] (2010)
Xinjiang (Drapeau de la République populaire de Chine Chine) 40 000
Population totale 44 000 000
Autres
Langues tadjik et dari
Religions Islam sunnite

Les Tadjiks (ou les Persans orientaux et Persans centrasiatiques) sont un peuple iranien d'Asie centrale qui parle le tadjik, une langue iranienne et largement considérée comme un dialecte oriental du persan. On les trouve au Tadjikistan, en Iran, au nord-est de l'Afghanistan, au nord-ouest de la Chine (Xinjiang) et à l'est de l'Ouzbékistan ; ils forment entre autres une partie importante de la population des villes de Samarcande et de Boukhara. Une importante population émigrée vit également en Russie[5].

Carte des ethnies de la région du Pamir.
Des enfants tadjiks.
Hammasa Kohistani Miss Angleterre 2005. Photo durant le concours Miss Angleterre 2006.

Selon l'Encyclopédie Larousse, « ils sont issus des populations qui occupaient les plateaux iraniens au Néolithique et qui se sont déplacées vers le nord et l'est. Tôt sédentarisés, les Tadjiks ont développé une riche culture (littérature) marquée, à partir du Xe siècle, par leur relation complexe avec les peuples turcs d'Asie centrale. »

Répartition géographique

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Tadjikistan

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Afghanistan

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En Afghanistan, les Tadjiks, s'ils sont concentrés au Nord-Est, se trouvent dans de nombreuses autres régions. Ils constituent environ 42 % de la population[2] et ont marqué l'histoire récente du pays par leur participation active à la résistance contre les Soviétiques puis contre les talibans. Leur langue, appelée officiellement dari, est d'ailleurs la première langue officielle reconnue dans le pays et de nombreux autres peuples non tadjiks l'utilisent.

Ouzbékistan

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En Ouzbékistan, selon les données officielles du , il y avait 1,7 million de Tadjiks, constituant ainsi 4,9 % de la population totale[6]. En Ouzbékistan, les Tadjiks feront l'objet, à partir de la fin des années 1980, d'une virulente campagne d'« ouzbékisation ».

Les Tadjiks (chinois : 塔吉克族 ; pinyin : tǎjíkè zú) composent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. Ce groupe, avec une population d'un peu plus de 40 000 individus[7], est établi principalement dans la région occidentale du Xinjiang, et 60 % vivent dans le district autonome de Taxkorgan. En Chine, le tadjik n'a aucune forme officielle écrite. La plupart des Tadjiks chinois parlent en réalité sariqoli (ou sariköli) ou wakhi et utilisent les langues ouïgoure et chinoise pour communiquer avec des personnes d'autres nationalités. Quelques Tadjiks chinois parlent wakhi. Les Tadjiks sont contraints par les autorités chinoises d'étudier dans la langue de l'ethnie dominante, l'ouïgour. Contrairement aux tadjiks d'Afghanistan et du Tadjikistan, les Tadjiks chinois sont majoritairement chiites ismaéliens

Depuis toujours, les Tadjiks parlaient le persan, qu'ils écrivaient en caractères arabes. En 1928, leur territoire étant rattaché à la République soviétique du Turkestan, l'alphabet latin leur fut imposé. Dans les années 1940, Staline imposa l'alphabet cyrillique, en usage depuis.

Génétique

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L'haplogroupe dominant parmi les Tadjiks modernes est l'haplogroupe R1a Y-ADN. ~45 % des hommes tadjiks partagent R1a (M17), ~18 % J (M172), ~8 % R2 (M124) et ~8 % C (M130 et M48). Les Tadjiks de Pendjikent obtiennent un pourcentage de 68 % R1a, les Tadjiks de Khodjent un pourcentage de 64 % R1a. La fréquence élevée de l'haplogroupe R1a chez les Tadjiks reflète probablement un fort effet fondateur[8].

Comme les autres populations indo-iraniennes actuelles d'Asie centrale, les Tadjiks présentent une forte continuité génétique avec des échantillons de l'âge du fer du Turkménistan et du Tadjikistan. En comparaison de la minorité yaghnobi, les Tadjiks possèdent une ascendance de la région du lac Baïkal plus élevée et un événement de mélange supplémentaire avec une population sud-asiatique. Ces résultats semblent indiquer qu'en plus d'une histoire complexe, l'Asie centrale montre une continuité génétique remarquable depuis l'âge du fer, avec un flux génétique limité[9].

Notes et références

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  1. https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/tajikistan 7,768,385 / 100 X 79.9 % = 6206939.615
  2. a et b Fiche sur l'Afghanistan du CIA World Factbook 31,419,928 / 100 × 42 % = 15 213 380.56
  3. https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/uzbekistan 28,394,180 / 100 X 5 % = 1419709
  4. (ru) Всероссийская перепись населения 2010 г. Национальный состав населения Российской Федерации, Recensement de la population dans la fédération de Russie.
  5. (en) Chris Rickleton, « Tajik Regime Alarmed As Moscow Terror Attack Fallout Has Migrants Streaming Home », Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. gazeta.uz du 19 août 2021
  7. 41 028 exactement selon le recensement de 2000 : (en + zh) « China Statistical Yearbook 2003 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), p. 48
  8. T Zerjal, RS Wells, N Yuldasheva, R Ruzibakiev et C Tyler-Smith, « A Genetic Landscape Reshaped by Recent Events: Y-Chromosomal Insights into Central Asia », (PMID 12145751, PMCID 419996, DOI 10.1086/342096), p. 466–82
  9. (en) Perle Guarino-Vignon et al., Genetic Continuity of Indo-Iranian Speakers Since the Iron Age in Southern Central Asia, biorxiv.org, 8 novembre 2021, doi.org/10.1101/2021.11.04.466891

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) James B. Minahan, « Tajik », in Ethnic Groups of North, East, and Central Asia: An Encyclopedia, ABC-CLIO, 2014, p. 251-256 (ISBN 9781610690188)
  • Aude-Cécile Monnot, La Construction des nationalités tadjike et ouzbèke dans la science ethnographique soviétique : la politique des nationalités et le Musée ethnographique de Léningrad de 1923 à 1934, Institut d'études politiques de Paris, 2013, 193 p. (Mémoire de master recherche 2e année)

Liens externes

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