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Tout le monde en parle (Québec)

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Tout le monde en parle
Logo de 2012 à 2020.
Logo de 2012 à 2020.

Titre original Tout le monde en parle
Genre Talk-show
Périodicité Hebdomadaire
Création Guy A. Lepage
(adaptation québécoise)
Thierry Ardisson
(concept original)
Réalisation Manon Brisebois
Présentation Guy A. Lepage
Pays Drapeau du Canada Canada
Langue Français
Nombre de saisons 20
Nombre d’émissions 500+ (liste)
Production
Lieu de tournage Montréal, (Québec)
Durée Saison 1-18: 2 heures 20 minutes

Saison 19 : 1 heure 30 minutes

Saison 20 : 2 heures

Production Guy A. Lepage, Guillaume Lespérance et Jacques K. Primeau
Société de production Avanti Groupe
Le gars de la TV
Les Productions Jacques K. Primeau
Radio-Canada
Diffusion
Diffusion Radio-Canada
Date de première diffusion
Statut en production
Public conseillé Tout public
Site web http://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle

Tout le monde en parle est une émission de télévision québécoise de type talk-show animée et coproduite par Guy A. Lepage, diffusée en simultané à la télévision sur ICI Radio-Canada Télé et à la radio sur ICI Radio-Canada Première le dimanche soir depuis le . Elle est l'adaptation québécoise de l'émission de divertissement française du même nom, conçue et animée par Thierry Ardisson qui fut diffusée de septembre 1998 à juillet 2006 sur France 2. Elle attire le plus grand nombre de cotes d'écoutes pour un talk-show au Québec.

Logo de l'émission jusqu'en 2012.

L'émission est enregistrée devant public.[note 1] Chaque semaine, elle rassemble sur un même plateau des personnalités provenant de tous les milieux : politique, sport, spectacle, littérature, journalisme, religion, affaires, etc. Ces personnalités ont souvent fait partie de l'actualité de la semaine et peuvent être des invités canadiens ou internationaux. Elles sont invitées à discuter, à s'exprimer librement et à émettre leurs opinions sur les sujets de l'actualité ou sur un sujet qui les concerne particulièrement.

D'abord monté, elle est en direct depuis 2020 à la suite de la pandémie de Covid-19, qui a poussé l'équipe à changer pour ce format[1]. Le direct n'avait été produit qu'une seule fois auparavant, à la suite des attentats du 13 novembre 2015 en France, qui sont arrivés deux jours avant la diffusion de l'émission.

L'ambiance des premières saisons s'inspire de la version originale, parfois sous forme d'entrevues ou de jeux, d'autres fois simplement sous forme de discussion. L'animateur dirige les débats et les conversations. Le fou du roi, en contrepoint, se doit de réagir promptement et spontanément, de manière humoristique, au débat en cours. Au fil du temps, l'identité de la version québécoise se détache de la version originale, avec moins de questions loufoques et sans les jeux.

  1. Sauf pendant une brève période en raison de la pandémie de Covid-19.

L'émission est animé par Guy A. Lepage, ex-membre du groupe humoristique Rock et Belles Oreilles (RBO), et « le gars » dans la comédie de situation Un gars, une fille dont il est le créateur et un des principaux auteurs. Le co-animateur, surnommé le "fou du roi", était Dany Turcotte, ancien membre du groupe humoristique le Groupe sanguin, jusqu'au 14 février 2021[8]. À la suite de son départ, plusieurs personnes continuent de se succéder à la co-animation, notamment Anaïs Favron[2], Alexandre Barrette[3] et MC Gilles[4].

Pour l'émission du 3 décembre 2006, Guy A. Lepage a été momentanément remplacé par Véronique Cloutier afin qu'il puisse participer à l'entrevue avec les autres membres de Rock et Belles Oreilles à l'occasion de leur Bye Bye 2006[9]. Dany Turcotte a lui aussi temporairement pris la barre de l'animation lors de l'émission spéciale de fin d'année du ainsi qu'à l'occasion de la sortie du film L'Appât en 2010.

Phrases et rituels

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Tout comme sa version française, la version québécoise de Tout le monde en parle possède ses quelques phrases et quelques rituels, dont les fameuses questions. En voici quelques-unes :

  • « Manon, pèse sur le piton. » : Présentation d'un extrait vidéo, musical ou autre. Fait référence au nom de la réalisatrice, Manon Brisebois. N'est plus employée
  • « Manon... » : Évolution de la phrase précédente, employée jusqu'à ce jour
  • Le vin : Un vin conseillé par un représentant en vin est offert aux invités et aux membres du public au milieu de l'émission
  • La question qui tue : Question précédée par une musique et un éclairage dramatique, normalement une question humoristique faussement intense. Lorsque l'invité réponds à la question, un dernier son dramatique joue et l'éclairage redeviens normal.
  • La question Jean Perron : Un « perronisme », suivi d'un fou rire
  • La question à 100 piastres : Question sérieuse
  • La question du banquier : Question ayant souvent rapport avec les Productions J, Le Banquier étant l'émission la plus regardée des productions de Julie Snyder
  • Le tour de table : Durant les élections, les chefs des différents partis sont invités à l'émission à tour de rôle, jusqu'à complétion du tour de table

Lorsque Dany Turcotte était fou du roi, il offrait habituellement une carte contenant une blague à l'invité à la fin de leur entrevue, qui le lit ensuite à voix haute.

Moments forts et controverses

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Tout le monde en parle vise à provoquer la discussion, les débats, et parfois même la polémique. Certains invités ou certaines émissions se sont démarqués par l'intérêt et la controverse qu'ils ont suscités.

  • Une controverse éclate avant l'enregistrement de la première émission. Patrice Demers, propriétaire de la station de radio CHOI-FM, qui fait les manchettes des journaux pour des propos litigieux tenus en ondes par ses animateurs et le récent refus par le CRTC de renouveler sa licence de diffusion, refuse quelques minutes avant le début de l'enregistrement de se présenter sur le plateau. Ce rebondissement avait été précédé d'un échange de politesses entre l'animateur de CHOI, Jeff Fillion, qui avait refusé l'invitation à l'émission et qui fut qualifié de "chieux" par l'animateur Guy A. Lepage.
  • Lors de la deuxième émission, diffusée le , Claude Vorilhon dit Raël, gourou de la secte des raëliens, est humilié sur le plateau par le caricaturiste du quotidien La Presse, Serge Chapleau. Ce dernier le traite de « joke » et lui agrippe les cheveux. Raël se plaindra dans les jours qui suivent d'avoir été victime d'une agression physique et porte plainte contre Chapleau. Le mouvement raëlien demande aussi des excuses publiques à une autre invitée, Pauline Marois, députée et ministre péquiste qui refusera en ajoutant que Raël est « fou à lier »[10].
  • Le , plusieurs invités commentent l'arrestation de l'ex-imprésario pédophile Guy Cloutier, depuis condamné à la prison pour agressions sexuelles répétées sur des enfants.
  • Le , passage remarqué et passablement émouvant de René Simard à l'émission. Il est le frère de Nathalie Simard, seule victime connue de Guy Cloutier. René Simard se montre peu loquace et affirme qu'il s'agira de sa seule déclaration publique concernant l'affaire.
  • Le , l'animateur Gilles Proulx se présente à la SRC malgré l'opposition de la chaîne rivale TQS. Pressé par Guy A. Lepage, Proulx offre des excuses à une adolescente victime de viol qu'il avait traitée, en ondes à la chaîne concurrente, de « petite salope, petite cochonne, maudite niaiseuse qui s'en va avec un autre niaiseux ».
  • Le , l'animateur de télévision, de radio et psychiatre Pierre Mailloux cite des études scientifiques selon lesquelles le quotient intellectuel moyen des Noirs serait moins élevé que celui des Blancs. Ces mêmes études disant aussi le contraire pour, entre autres, les Asiatiques par rapport aux Blancs. Une partie de l'opinion publique se ligue non seulement contre le Doc Mailloux, mais aussi contre Radio-Canada, que certains blâment pour la diffusion des propos de l'invité. Philippe Fehmiu, qui était, à l'époque, l'animateur de Loft Story, une émission à laquelle collabore aussi Mailloux, lance un ultimatum à TQS, qui les emploie tous deux. À la suite du passage de son « collègue » à Tout le monde en parle, Fehmiu, qui est Noir, somme ses patrons de congédier le psychiatre. TQS montrera finalement la porte à Mailloux, mais également à Fehmiu, en raison de son ultimatum qu'il a adressé à la direction du réseau[11]. Les propos tenus par le psychiatre lors de l'émission lui valent également une sanction du Conseil de discipline du Collège des médecins, qui le radie pour cinq ans[12].
  • Lors de l'émission du , l'équipe québécoise reçoit Thierry Ardisson, animateur de la version française de l'émission qui a été annulé au cours des mois précédents son passage. Ardisson se montre, de l'avis général, un invité hors pair. Par contre, son ancien acolyte et fou du roi, Laurent Baffie, quitte les studios avant le début de l'enregistrement, sous prétexte qu'il est lassé d'attendre. Il sera qualifié de « crétin » et de « minable » par Guy A. Lepage. Radio-Canada dut menacer d'appeler la police afin qu'il rende le micro-cravate qu'il n'avait pas retiré avant de quitter brusquement les lieux[13].
  • Lors de l'émission du , l'émission reçoit l'animatrice et productrice d'émissions pour adultes Anne-Marie Losique et les membres de l'ancien groupe humoristique Rock et Belles Oreilles. Lorsque Anne-Marie Losique se met à flirter avec Yves P. Pelletier (membre de RBO), on lui demande de l'embrasser, ce après quoi elle embrasse André Ducharme, puis l'animateur de l'émission[15].
  • En , l'émission reçoit l'écrivaine Nelly Arcan dans le cadre de la sortie de son troisième roman À ciel ouvert (2007), qui aborde les thèmes de la sexualité, de la marchandisation du corps et du désir de plaire. Arcan décrira plus tard son passage à l'émission comme une humiliation, et en fera le sujet de sa nouvelle posthume La Honte (2011) publiée après son suicide en 2009. Guy A. Lepage affirmera au moment de la sortie de la nouvelle qu'il ne savait pas qu'elle avait des problèmes psychologiques lorsqu'il a réalisé l'entrevue, et qu'avoir su il ne l'aurait pas invitée[16].
  • Le , le lieutenant Simon Mailloux fait une entrevue remarquée où il parle de son expérience en Afghanistan et des évènements qui ont mené à l'amputation de sa jambe. À la suite de ce témoignage, un débat animé éclate entre les invitées et le chanteur français Michel Fugain sur les raisons et la logique de la mission canadienne. Le jeune lieutenant termine l'entrevue en faisant un appel au public afin qu'il n'oublie pas les vétérans blessés par les guerres[17].
  • À la suite de l'émission du , le journaliste Ian Halperin dépose une plainte contre l'émission et affirme qu'il a été ridiculisé et traité injustement lors de son passage à l'émission. Par contre, le CRTC donne raison à Radio-Canada[18].
  • Lors de l'émission du , Jean-François Mercier devient le premier artiste à s'être fait enlever sa carte « chouchou » par Dany Turcotte, car il est maintenant en politique.
  • Le comédien Patrick Huard et le cinéaste Philippe Falardeau sont la cible des réseaux sociaux après avoir vivement critiqué l'ex-policière Stéfanie Trudeau, alias « Matricule 728 », sur le plateau de l'émission du [19]. Cette dernière avait été retirée de ses fonctions à la suite d'interventions controversées lors du Printemps érable en , notamment pour son arrestation musclée d'un groupe d'artistes[20].
  • Le 14 février 2021, lors du passage de Mamadi Farrah Camara, emprisonné pendant 6 jours lorsqu'il a été faussement accusé d'avoir agressé un policier après avoir texté au volant[21], le fou du roi Dany Turcotte lance une blague maladroite en lui demandant s'il allait « encore utiliser un cellulaire au volant »[22]. À la suite de critiques et de harcèlement sur les réseaux sociaux à son égard, Dany Turcotte annonce sa démission sur Facebook. Il explique qu'après « plusieurs tempêtes de médias sociaux vécues au cours des années », sa confiance « s’est peu à peu érodée et [il en est] venu à être paralysé par la peur de [se] tromper ». Selon lui, « [son] rôle de Fou du roi ne [lui] semble tout simplement plus pertinent » après la transformation de l'émission pour un format en direct et sans public, à la suite de la pandémie de Covid-19[23],[22]. Dany Turcotte continue d'apparaître occasionnellement sur le plateau en tant qu'invité ainsi que coanimateur invité.

Notes et références

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  1. Annabelle Caillou, « «Tout le monde en parle» en direct, une formule appelée à rester? », sur Le Devoir (consulté le ).
  2. a et b Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Anaïs Favron sur le banc d’essai de la coanimation de Tout le monde en parle », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  3. a et b « Alexandre Barrette succède à Anaïs Favron comme co-animateur de Tout le monde en parle », sur Monde de Stars, (consulté le ).
  4. a et b « Tout le monde en parle: Un peu de folie pour Pâques », sur La Presse, (consulté le ).
  5. lesoleil.com.
  6. « TLMEP: la pâtissière «pas commode» et tenace », sur Le Soleil, (consulté le ).
  7. « Pierre-Yves Roy-Desmarais devient fou du roi dans une édition touffue de Tout le monde en parle », sur Showbizz.net, (consulté le ).
  8. Sandra Gouin, « Dany Turcotte quitte «Tout le monde en parle» : une blague controversée met fin à 17 ans de collaboration », Journal de Québec,‎ (lire en ligne).
  9. « Extrait vidéo de l'émission du 3 décembre 2006 », sur YouTube, (consulté le )
  10. « Télévision - Tout le monde en parle porte bien son nom », sur Le Devoir (consulté le ).
  11. « TQS congédie le Doc Mailloux et Philippe Fehmiu », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
  12. « Le «Doc Mailloux» radié pour cinq ans », sur Le Devoir (consulté le ).
  13. « Tout le monde en parle : Baffie au centre de la polémique », sur Toutelatele, https://plus.google.com/106399742545069738793 (consulté le ).
  14. « «Tout le monde en parle»: Richard Martineau contre Passe-Partout », sur fusion.editionsgenex.com (consulté le ).
  15. « Tout le monde en parle»: les bisous d'Anne-Marie Losique et Guy A. Lepage invité à sa propre émission », sur fusion.editionsgenex.com (consulté le ).
  16. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Guy A. Lepage réagit au texte de Nelly Arcan », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  17. « «Tout le monde en parle»: la politique à l'avant-scène », sur fusion.editionsgenex.com (consulté le ).
  18. « Ian Halperin débouté », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Sophie Durocher, « Matricule 728 : de bourreau à victime », Le Journal de Montréal, (consulté le )
  20. « SPVM : Matricule 728 au cœur d'une nouvelle controverse », sur Ici Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  21. Dominique Cambron-Goulet, « Erreur sur la personne: l’affaire Camara en cinq dates », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  22. a et b Boris Proulx, « Dany Turcotte quitte «Tout le monde en parle» », Le Devoir, (consulté le )
  23. Sandra Godin, « Dany Turcotte quitte «Tout le monde en parle» », Le Journal de Québec, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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