Warcq (Ardennes)
Warcq | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Ardenne Métropole |
Maire Mandat |
Marie-Annick Pierquin 2020-2026 |
Code postal | 08000 |
Code commune | 08497 |
Démographie | |
Gentilé | Warcquins, Warcquines[1] |
Population municipale |
1 253 hab. (2021 ) |
Densité | 136 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 46′ 14″ nord, 4° 40′ 53″ est |
Superficie | 9,19 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Charleville-Mézières (banlieue) |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Charleville-Mézières-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Warcq (prononcé [waʁk]) est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Damouzy | ||||
Belval | N | Charleville-Mézières | ||
O Warcq E | ||||
S | ||||
Fagnon | Warnécourt | Prix-lès-Mézières |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, la Sormonne, le ruisseau de This, le ruisseau des Rejets et le ruisseau de Praele[2],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[3]. Elle longe la commune sur son flanc est puis la traverse dans sa partie sud d'est en ouestsur une longueur d'environ 2,5 km.
La Sormonne, d'une longueur de 56 km, prend sa source dans la commune de Taillette et se jette dans la Meuse sur la commune, après avoir traversé 23 communes[4].
Le ruisseau de This, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Thin-le-Moutier et se jette dans la Sormonne sur la commune, après avoir traversé six communes[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 874 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières à 3 km à vol d'oiseau[8], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Warcq est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charleville-Mézières, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,7 %), forêts (17,9 %), terres arables (13,3 %), zones urbanisées (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Warcq en 1793, Warq en 1801[19].
Le nom de Warcq vient du latin varectum, qui signifie « une terre non encore défrichée ». Ce village est très ancien : Hatton, évêque de Verdun, fondateur d'Hattonchâtel, qui a siégé de 847 à 870, enrichit son église de la ville de Valacram, Walacre, ou Warcq[20]. La ville de Guéret tire également son nom de varectum, qui est une déformation du supin vervactum, du verbe vervago[21]: « labourer pour la première fois ».
Histoire
[modifier | modifier le code]À Warcq, sur les bords de la Meuse, les archéologues ont découvert les vestiges d'un pont sous la forme d'une poutre de 7 m, disposée sur les pierres calcaires d'un gué, calée[Quoi ?] par des pieux et des pierres. La poutre taillée par des encoches était un élément d'un pont. Sa date d'abattage, de 176 ans av. J.-C., révélée par des examens dendrochronologiques, en fait le plus vieux pont d'Europe de l'époque celtique[22].
Une tombe à char, sépulture aristocratique gauloise, a été découverte en 2014 à Warcq[23]. Cette découverte est rare par la richesse de son mobilier, quatre chevaux, objets décorés à la feuille d'or... Des thermes gallo-romains ont été découverts durant l'été 2017.
À cheval sur les territoires de Prix-lès-Mézières et Warcq se trouvait au Xe siècle le village de Guilloy (latin : Equilidium) et son église dédiée à saint Hilaire. Guilloy était le point d’aboutissement d'une voie romaine de Reims à la Meuse. Le seigneur de Guilloy était Otton ou Othon. C’est lui qui a fait construire un château à Warcq et de ce fait est le fondateur de la ville de Warcq[24],[25].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2021, la commune comptait 1 253 habitants[Note 3], en évolution de −2,79 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Warcq se blasonnent ainsi : De gueules à la lettre W capitale d’or surmontée de deux râteaux démanchés du même[31]. |
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jean-Baptiste de Warcq classée monument historique en 1927[32].
- Église Saint-Paul de Warcq, quartier de la Bellevue du Nord, réalisée en 1965 par l'architecte ardennais Pierre Villière et labellisée Architecture contemporaine remarquable.
- Château de la Grange aux Bois
- Tour de l'Eau
- Lavoirs
- Musée
- Tombe à char[33] comparable à celles de Vix et de Lavau est découverte en 2014 lors de la fouille d'une villa gallo-romaine découverte à l'occasion du chantier de l'autoroute A304.
- Thermes gallo-romains : ces thermes ont été découverts là encore lors d'une fouille préventive réalisée en juillet 2017, par la cellule d'archéologie du Conseil Départemental des Ardennes, sur le projet d'un futur raccordement entre l’autoroute A304 et à la Route Nationale 43[34].
Images
[modifier | modifier le code]-
Église Saint-Jean-Baptiste.
-
Plaque sur Othon, fondateur de la cité.
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Tour de l'Eau (et musée).
-
Lavoir.
-
Thermes gallo-romains
-
Château de la Grange aux Bois.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Otton Ier de Chiny : fondateur de Warcq en 974, premier comte de Chiny.
- François Ignace Ervoil d'Oyré (1739-1799), général des armées de la République, né à Sedan, décédé dans la commune.
- Le Baron de Lascours, préfet des Ardennes et ancien de la guerre de libération des colons américains repose au cimetière municipal.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire des Ardennes sous l'Antiquité
- Liste des communes des Ardennes
- Tombe de Warcq
- Thermes gallo-romains[35].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Warcq » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- « Fiche communale de Warcq », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meuse »
- Sandre, « la Sormonne »
- Sandre, « le ruisseau de This »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Warcq et Charleville-Mézières », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- E. Henriquet et H. Renaudin, Gêographie historique, statistique et administrative du département de la Meuse, (lire en ligne), page 315
- « Vervago - Wiktionnaire, le dictionnaire libre », sur wiktionary.org (consulté le ).
- Alain Patrolin, Traces, strates : archéologie en Champagne-Ardenne, Chassigny/Châlons-sur-Marne, Éditions Castor et Pollux, , 179 p. (ISBN 2-912756-33-2), p. 82
- « Découverte d'une tombe aristocratique gauloise : la tombe à char de Warcq (Ardennes) », sur franceculture.fr, (consulté le ).
- Annales civiles et religieuses d'Yvois-Carignan et de Mouzon, Volume 25, Charles Joseph Delahaut, 1822, pg 420
- Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Laon, et de tout le pays contenu entre l’Oise et la Meuse, l’Aisne et la Sambre, Nicolas Le Long, 1783,pg. 49.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21597847
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Banque du Blason »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Notice no PA00078547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- La sépulture aristocratique de Warcq : Une exceptionnelle tombe à char gauloise
- « Thermes gallo-romains à Warcq », sur Fondation du patrimoine.
- « Les thermes gallo-romains de Warcq », sur Conseil Départemental des Ardennes (consulté le ).