[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Warcoing

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Warcoing
(nl) Warkonje
Warcoing
Photo prise à Warcoing
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Tournai-Mouscron
Commune Pecq
Code postal 7740
Zone téléphonique 069/ et 056/
Démographie
Gentilé Warquinois(e)
Population 1 128 hab. (1/1/2020[1])
Densité 275 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 42′ nord, 3° 20′ est
Superficie 410 ha = 4,10 km2
Localisation
Localisation de Warcoing
Localisation de Warcoing au sein de Pecq
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Warcoing
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Warcoing
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Warcoing
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Voir sur la carte administrative du Hainaut
Warcoing
Liens
Site officiel http://pecq.be

Warcoing (en néerlandais Warkonje) est une section de la commune belge de Pecq, située en Wallonie picarde et en Flandre romane dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant fusion des communes en 1977.

Warcoing est réputée pour son ancienne sucrerie Cosucra, implantée depuis longue date, qui emploie l'équivalent de 50 % de la population de la commune[2].

Géographie

[modifier | modifier le code]

La localité est limitée à l'ouest par Saint-Léger (Estaimpuis), au sud-ouest : Pecq (Pecq, rive gauche de l'Escaut), sud-est : Hérinnes (Pecq, rive droite de l'Escaut). Elle forme la limite entre le Hainaut et la province de Flandre-Occidentale, contiguë à Espierres-Helchin. Warcoing se situe sur la rive gauche de l'Escaut et est traversé d'ouest en est par le canal de l'Espierres.

Villages limitrophes de Warcoing
Dottignies (Mouscron), Espierres (Espierres-Helchin) Hérinnes-Lez-Pecq

(S/ Rive droite de l'Escaut).

Saint-Léger(Estaimpuis), Warcoing
Pecq (village) Pecq (village) & Hérinnes

(Pecq S/ Rive gauche).

Hérinnes-Lez-Pecq

(S/ Rive droite de l'Escaut).

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique avant la fusion

[modifier | modifier le code]
  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Évolution démographique après la fusion

[modifier | modifier le code]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 km²
Nombre d'habitants, noir, superficie, vert et % par rapport à la Commune de Pecq fusionnée.
989 1019 1052 1065 1075 Rien 1083 1109 1100 4,12
%
19,01
%
19,47
%
19,90
%
20,09
%
20,39
%
Rien
%
20,31
%
20,62
%
20,34
%
12,53

Le nom de Warcoing est mentionné pour la première fois dans un acte de 899 par lequel Charles le Simple confirme à l'abbaye de Saint-Amand la possession de biens à cet endroit.

En 1112, l'autel est cédé à l'hôpital Notre-Dame de Tournai par un chanoine nommé Gédulphe. Le chanoine hôtelier de cette institution est dès lors collateur de la cure.

En 1193, le comte Baudouin V de Hainaut incendie la firmatas de Roger de Warcoing, fils de Roger II, châtelain de Courtrai. Il s'agit à la fois de la première mention du château et du seigneur du lieu.

En 1217, celui-ci, Gauthier de Nevele, encore mineur, donne la dîme de Warcoing à l'hôpital Notre-Dame de Tournai en échange de 25 bonniers de terre et d'une somme d'argent à prélever sur les revenus de la dîme et des autres biens que l'hôpital possède dans le village.

Notons qu'au XVe siècle, le desservant lève le sixième des grosses dîmes et la moitié des menues. Au XIVe siècle, le seigneur est de loin le plus gros propriétaire de l'endroit et détient l'une des quatre hautes justices du Tournaisis. Warcoing a donc appartenu à la Maison des seigneurs de Nevele, châtelains de Courtrai (XIIIe siècle) mais aussi à celle des de Fosseus (fin du XIVe siècle et XVe siècle), des de Savary (XVe siècle), des de Landas (XVIe siècle) et des Nassau-Corroy.

De cette seigneurie relevaient plusieurs fiefs sis dans la localité même: ceux de Semerpont, de Clercamp et de Cauchevaque. D'autres étaient situés à Pecq, Hérinnes, Espierres, Saint-Léger, Leers (France) / Leers-Nord (Belgique) et Dottignies.

Au XVIe siècle, Guillaume Ier Petitpas, fils de Jean, seigneur des Oursins à Verlinghem, de Duretête à Annappes, bourgeois de Lille et de Marie de Bailleul, dame de la Gacherie et de La Moussonnerie, devient bourgeois de Lille le . Il meurt le . Il a considérablement augmenté ses biens : il achète le fief de Carnin à Gondecourt le , la Pontenerie à Roubaix le , la Tannerie à Wattrelos en 1533, la Mousserie à Roubaix, Warcoing, Gamans à Lesquin le , le Quesnoy à Wasquehal en 1549, Champagne à Deulémont le , le Petit Erin à Erquinghem-Lys en 1551, la Haye en 1554. Il se marie en 1523 avec Jeanne Segon, fille de Noël, et de Louise du Croquet. Son épouse meurt le . Elle est enterrée à côté de son mari, dans la chapelle Sainte-Anne de l'église Sainte-Catherine de Lille[3].

À la fin du XVIe siècle, Germain Petitpas, fils de Guillaume, époux de Françoise de la Cambre est seigneur de Warcoing. Il devient bourgeois de Lille, le , receveur des Bonnes Filles (orphelinat pour filles sur Lille) en 1596, et meurt en juin 1597. Il épouse Françoise de la Cambre, fille de François et d'Anne de Boilleau dite de Bapaume; l'épouse meurt à Lille le [4],[5].

Le , Auguste Petitpas, fils de Germain, seigneur de Warcoing, résidant à Lille, bénéficie de lettres d'anoblissement données à Bruxelles pour 400 florins de finances (autrement dit il achète le titre de noble). Né avant 1578, bourgeois de Lille le , il occupe plusieurs charges à Lille : mayeur, échevin, connétable des arbalétriers de la confrérie de Saint-Michel, receveur des Bapaumes de 1610 à 1613, capitaine à la maintenance[6]. Il épouse Jeanne Cardon[7].

Guillaume II Petitpas (1599-1688), fils d'Auguste, écuyer, seigneur de Warcoing, La Mousserie, nait à Lille en août 1599 (baptisé le ). Il devient bourgeois de Lille le , connétable de la confrérie Saint-Michel, comme son père, jusqu'au . Il meurt le , à 89 ans, est enterré dans la chapelle Sainte-Anne de l'église Sainte-Catherine de Lille. Il épouse à Lille le Isabeau Leuridan, fille de Laurens et d'Agnès de Peulzer. Isabeau nait à Lille en janvier 1599 (baptisée le ) et meurt à Lille le , à 68 ans[7].

François Petitpas (1633-1706), écuyer, fils de Guillaume II, seigneur de Warcoing, nait à Lille en avril 1633 (baptisé le ). Il devient bourgeois de Lille le , puis assure la fonction de mayeur de Lille. Créé chevalier en août 1699, il meurt le , à 63 ans. Il prend d'abord pour femme à Lille le Marie-Françoise-Aldegonde-Amelberghe de Logenhagen, fille d'Antoine et de Barbe Petitpas (Barbe est une arrière-petite-cousine de François), née à Lille en mai 1639 (baptisé le ) puis toujours à Lille le Marie-Jeanne de Moncheaux, fille de Pierre et de Jeanne de la Croix, née à Lille en mars 1644 (baptisée le )[8].

Pierre-Auguste Petitpas (1669-1734), fils de François, chevalier, est seigneur de la Mousserie, de Warcoing, de Broye, du Brusle, de Champagne. Il nait à Lille en décembre 1669 (baptisé le ), devient bourgeois de Lille le , administrateur de la Noble famille (maison accueillant des jeunes filles nobles de parents déchus) de 1722 à 1733. il meurt le à 64 ans. Il est enterré dans la chapelle Notre-Dame à La Madeleine. Il prend pour femme à Lille le Marie-Anne-Françoise de Noyelles, fille de Jean-Michel, écuyer, et de Charlotte du Bosquiel. Elle nait vers 1664, meurt le , est inhumée dans l'église de Mérignies. Pierre-Auguste Petitpas a eu d'une concubine Marie-Agnès Pierrak, un fils Jean-Pierre-Auguste né en 1705[9].

L'église Saint-Amand de Warcoing est de style semi classique et fut érigée en 1770. La base du clocher date du XVe siècle. Le portail d'entrée présente un encadrement sculpté daté du XIVe siècle. L'église a été remaniée et agrandie au XIXe siècle.

Au XVIIIe siècle, on cultive dans la commune le froment, l'orge, le seigle, le colza et le lin et l'on y produit de la laine. Ces activités agricoles justifient l'implantation de cinq fabriques de toile, d'une dizaine de tisserands ainsi que de deux moulins à huile. Dans la première moitié du siècle suivant, on y constate toujours la présence d'un moulin à huile et d'un à farine, d'une brasserie et d'une raffinerie de sel. En 1852 s'ouvre une sucrerie qui occupe dès 1896 près de 200 personnes; elle voit sa main-d'œuvre se réduire à 59 personnes en 1937 puis réaugmenter par la suite (133 personnes en 1972). Cette entreprise possède une très grande ferme qui élève la superficie moyenne par exploitation à 53 ha et fait de Warcoing, en 1970, l'une des six communes du Tournaisis à n'avoir que peu de terres en location (54 %). Une tannerie, fondée en 1890, occupe huit personnes six ans plus tard et 36 en 1937; une briqueterie, entrée en activité en 1913, fait travailler 19 personnes en 1937, année où une fabrique de feutres de poil donne de l'emploi à environ 150 ouvriers. En 1972, la même entreprise donne du travail à 67 personnes et une fabrique de plastique à 54.

En octobre et , de très nombreuses maisons sont détruites par les bombardements. Pendant l'entre-deux-guerres, des ouvriers vont travailler dans le textile et la tannerie du Nord de la France; la commune comprend alors une majorité d'habitants d'origine flamande, parmi lesquels des agriculteurs venus s'installer dans cette localité dont les 3/4 de la superficie sont livrés à l'agriculture (en 1959, la surface agricole représente 305 ha 48 d'une superficie cadastrale de 413 ha 82)[10].

Le musée de la vie locale est situé dans l'ancienne maison communale de Warcoing.

L'équipe de football de Warcoing (OCW :: Olympic Club Warcoing) évolue en P1 (Première Provinciale) pour la saison 2011-2012. Il s'agit de la troisième montée consécutive pour cette équipe qui était encore en P4 il y a 4 ans.

La commune est traversée par le GR 122.

[image souhaitée] Facilement repérable au cœur de la localité, le monument aux morts de Warcoing est situé à quelques pas de la place du village et de l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bon-Secours.

Son chemin d'accès porte le nom de « rue du Monument ». Il a été érigé sur le site de la chapelle bombardée et détruite lors de la bataille de l'Escaut en octobre et . Son inauguration remonte au .

En 1945, l'inscription des noms des victimes civiles et militaires de la guerre 40-45 a été ajoutée sur la face nord du monument. Des messages avaient été gravés en 1925 sur les trois autres faces.

On peut ainsi lire sur la face est « Souffrons, tenons et résistons », « Ils ont bravé l'oppresseur » ; sur la face sud, « Le sang versé pour la patrie fécondera sa liberté », « Ne les oublions jamais » ; sur la face ouest, « Nous leur devons la liberté ».

L'administration communale de Pecq a introduit auprès de la Région wallonne en 1999 une demande de subside pour la restauration de cet édifice du souvenir. Le montant accordé s'est élevé à 2 123 euros. Effectués par une société privée de la région, les travaux ont consisté en un renouvellement du cimentage de la partie basse du monument, un renforcement de son socle et un nettoyage de l'ensemble[11].

Personnalités liées au village

[modifier | modifier le code]
  • Jules Peeters, industriel qui a fait construire un château sur le site de la sucrerie.


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  2. « Les répercussions du Traité de Rome à travers l'histoire d'une entreprise familiale belge », RTBF Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 561-563.
  4. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, note 1 p. 240, lire en ligne.
  5. Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 569.
  6. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 215-216, lire en ligne.
  7. a et b Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 570.
  8. Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 570-571.
  9. Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 571-572.
  10. Source : Cl. BILLEN, "Étude d'une seigneurie foncière du Tournaisis au Bas Moyen Âge. La seigneurie de Warcoing"; "Warcoing", Archives de l'État à Mons, Enquêtes "Hannonia"; "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative", Crédit communal de Belgique, Réalisation La Renaissance du Livre, 1983)
  11. Le Soir, vendredi 1er août 2008

Liens externes

[modifier | modifier le code]