Rue du Coq-Saint-Jean
Anc. 7e arrt Rue du Coq-Saint-Jean
(disparue en 1904) | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 7e | |
Quartier | Arcis Marché-Saint-Jean |
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Début | Rue de la Tixéranderie | |
Fin | Rue de la Verrerie | |
Morphologie | ||
Longueur | 70 m | |
Largeur | 10 m | |
Historique | ||
Création | Avant le XIIIe siècle | |
Ancien nom | Rue Lambert-de-Râle Rue Henri-Mallet Rue André-Malet Rue Andri-Mallet Rue du Coq |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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La rue du Coq-Saint-Jean est une ancienne voie de Paris qui était située dans l'ancien 7e arrondissement et qui a disparu lors de l'ouverture de la rue de Rivoli et de la construction du Bazar de l'Hôtel de Ville en 1864 et 1904.
Situation
[modifier | modifier le code]Située dans l'ancien 7e arrondissement, la rue du Coq-Saint-Jean, d'une longueur de 80 mètres, dont les numéros impairs étaient du quartier des Arcis et les numéros pairs du quartier du Marché-Saint-Jean, commençait aux 29-31, rue de la Tixéranderie et finissait aux 41-43, rue de la Verrerie[1],[2].
Les numéros de la rue étaient noirs[3]. Le dernier numéro impair était le no 7 et le dernier numéro pair était le no 12.
La rue des Vieilles-Garnisons la prolongeait au sud[4].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La rue doit son nom à une enseigne[5]. L'épithète Saint-Jean », du nom du quartier du Marché-Saint-Jean où elle se trouvait, permettait de la distinguer de la rue du Coq-Saint-Honoré (actuelle rue de Marengo).
Historique
[modifier | modifier le code]Sous le règne de Louis VII le Jeune, cette voie était déjà bordée de quelques constructions. Dans un acte de 1243, elle est appelée « rue André-Malet[5] ».
Dans un accord entre Philippe le Hardi et le chapitre Saint-Merri datant de 1273, cette voie est appelée « rue Lambert-de-Râle » ou « rue André-Malet »[5].
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom « rue Andri-Mallet »[5].
En 1416, elle prend le nom de « rue du Coq »[5].
Elle est citée sous le nom de « rue du Cocq » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite, en date du , indique : « que nous avons trouvé la plus grande partie salle et pleine d'immundices ».
Lors de l'ouverture de la rue de Rivoli, en 1864, la rue du Coq-Saint-Jean est amputée et se termine alors en cul-de-sac prenant alors le nom d'« impasse du Coq-Saint-Jean[6] ». Cette impasse a disparu en 1904 lors de la construction du Bazar de l'Hôtel de Ville[Note 1].
Bâtiments et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Hospice qui appartenait aux religieuses augustiniennes de l'abbaye Notre-Dame de Gercy, ou Jarcy. Il fut vendu par leur abbesse Madeleine de Montmorency avant la réforme, qui donna cette abbaye à des religieuses bénédictines en 1515[7].
- Hôtel de Gabrielle d'Estrée, démoli en 1853[8].
- Alexis Claude Clairaut (1713-1765) a habité dans cette rue qui était devenue une impasse par suite de la construction d'un immeuble donnant sur la rue de Rivoli. Sa maison était à proximité de la rue de la Tixéranderie, au fond du cul-de-sac, où suivant l'ordre numérique soit au no 8 ou bien au no 3, qui s'honore traditionnellement d'avoir abrité Mazarin. Clairaut était membre de l'Académie des sciences et avait composé ses Éléments de Géométrie pour Madame du Châtelet[6].
- Alexandre Michel Mathurin Denyau, conseiller lecteur et professeur du roi, docteur régent à la faculté de médecine de Paris[Note 2],[9] pour la médecine, au collège royal de France en 1660[10], habitait la maison à l’enseigne du Moulinet[11],[12]. La maison fut vendue à Contet, procureur au parlement, par adjudication, en 1687 puis par héritage passa à son fils, également procureur[6], un an après la perte de son épouse[13].
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Adolphe Martial Potémont, Rue du Coq Saint Jean, 1851, eau-forte, Washington, National Gallery of Art[14].
- Jules-Adolphe Chauvet, L'Ancienne rue du Coq Saint-Jean (actuelle rue des Archives), quartier Saint-Merri, 4e arrondissement, 1880, dessin, Paris, musée Carnavalet[15].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Dans sa notice rédigée en 1864, Charles Lefeuve précise qu'« un décret impérial du , en déclarant d'utilité publique la suppression de la rue du Coq-Saint-Jean, a permis d'élever une maison qui la ferme complètement du côté de la rue de Rivoli ; toutefois, à l'angle de celle de la Verrerie, l'écriteau municipal la donne encore pour une rue, en 1864. »
- Alexandre-Michel Denyau, licencié en 1658, docteur en 1659, qui prend le titre de Lector et Professor regius dans le titre d’un ouvrage publié en 1595, Oratio Panegyrica, de Plantis, dédié à l’abbé Bignon, bien qu’il n’ait aucune fonction au Jardin royal. Ce n’est qu’à partir de 1680 que la mention « Professeur en médecine, chirurgie, pharmacie et botanique » associée au nom de plusieurs docteurs-régents semble s’imposer comme le seul et unique titre attribué aux professeurs en médecine au Collège royal
Références
[modifier | modifier le code]- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 28e quartier « Arcis », îlot no 1, F/31/86/02.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 27e quartier « Marché-Saint-Jean », îlot no 9, F/31/85/10.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, (lire en ligne), p. 161.
- Lefeuve 1875.
- T. Pinard, « L'Abbaye de Jarcy », Revue d'Archéologie, à , 12e année, no 2, pp. 707-710.
- Léon Lemonnerye, « Gabrielle (hôtel de). Coq Saint-Jean (rue du) : hôtel de Gabrielle d'Estrées rue du coq Saibt-Jean n°. Démoli en 1853 », dessin, Paris, musée Carnavalet (notice sur parismuseescollections.paris.fr).
- Jacqueline Vons, Épilogue : le début d’une nouvelle science médicale[réf. incomplète].
- Pierre Davity, Nouveau théâtre du monde : contenant les estats, empires, royaumes, et principautés, Paris, Compagnie des marchands libraires et imprimeurs associés, 1661, pp. 1615-1616 (lire en ligne).
- Alexandre Michel Denyau, « Prospectus pour une démonstration d'anatomie au Collège de France » sur abebooks.com.
- Bibliothèque nationale de France, manuscrit français Ms-5806.
- Archives notariales des notaires de Paris : Étude XXXVI, Maître Charles Touvenot (en ligne).
- (en) « Rue du Coq St. Jean », notice sur nga.gov.
- « 12, rue du Coq Saint Jean, septembre 1880 », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.
- Charles Lefeuve, « Impasse du Coq », dans Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, (lire en ligne).
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.