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Romains allemands

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Pèlerin devant Rome, Deutschrömer, 1833
À la fontaine d'Arricia, Deutschrömer, vers 1820

Romains allemands (ou Allemands romains, Deutschrömer en allemand) est le qualificatif désignant le groupe d'artistes et d'écrivains allemands vivant à Rome à la fin du XVIIIe et durant le XIXe siècle.

Depuis la Renaissance, la ville éternelle, bastion de l'art ancien et source de nouveaux développements, exerce son attraction sur les artistes allemands. Albrecht Dürer est le premier à s'installer en Italie en 1494. Viennent ensuite, parmi les représentants les plus importants, Hans Rottenhammer et Adam Elsheimer.

Le temps des artistes qualifiés de Romains allemands commence réellement avec Anton Raphael Mengs au milieu du XVIIIe siècle. Il est suivi par Jacob Philipp Hackert, Johann Wolfgang von Goethe et Johann Christian Reinhart.

Les Deutsch-Römer sont les successeurs des artistes comme Johann Friedrich Overbeck et Franz Pforr, fondateurs à Vienne en 1809 du Lukasbund, organisation anti-académique en opposition avec les institutions allemandes[1].

Dans la première moitié du XIXe siècle le groupe forme un centre intellectuel composé d'artistes de la fin du XVIIIe comme le peintre et dessinateur Joseph Anton Koch. Parmi eux, une partie non négligeable de Nazaréens. L'historien d'art Carl Friedrich von Rumohr vit dans les années 1820 dans une villa d'Olevano où nombre de Nazaréens ont trouvé leur « bois sacré » : Serpentara[2]

Dans un sens plus large, la terminologie « Romains allemands » qualifie les artistes allemands qui d'une manière générale sont influencés dans leur travail par l'art de la Renaissance italienne. Parmi eux se trouvent Anselm Feuerbach, l'un des membres les plus importants du groupe[3], Arnold Böcklin, Adolf von Hildebrand ou Hans von Marées, mais aussi beaucoup d'autres artistes oubliés tels que Karl Friedrich Fries (de), Adam Eberle (de) ou Johann Michael Wittmer.

Bibliographie

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  • (de) Friedrich Noack, Das Deutschtum in Rom seit dem Ausgang des Mittelalters. 2 vol. Deutsche Verlagsanstalt, Stuttgart 1927. (Bibliothèque bodléienne, lire en ligne vol. 1, PDF, 188,9 MB; lire en ligne vol. 2, PDF, 140 MB)
  • (de) Christoph Heilmann (dir.), In uns selbst liegt Italien. Die Kunst der Deutsch-Römer, Zur Ausstellung im Haus der Kunst München, Munich, Hirmer, 1987 (ISBN 3-7774-4600-9)
  • (de) Beate Schroedter (dir.), Porträts Deutscher Künstler in Rom zur Zeit der Romantik (1832-1845), Katalog der Ausstellung in Stendhal und Rom (Casa di Goethe), Verlag Franz Philipp Rutzen, 2008, 256 p. (ISBN 978-3-938646-29-8)

Notes et références

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  1. « Les artistes allemands à Rome au XIXe siècle. Peinture d'histoire et modernité », Karl-Siegbert Rehberg, L'Europe et le monde germanique in École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire, année 2004, volume 135, numéro 18, p. 289 (lire en ligne)
  2. (de) « Maler, Gastrosoph, Museumsmann: Rumohrs Welt », Frankfurter Allgemeine Zeitung, 15 décembre 2010, p. 3
  3. Edina Meyer-Maril, « Le Banquet de Platon (1869) d'Anselm Feuerbach », p. 174, in Ilana Zinguer, Dionysos: origines et résurgences. De Pétrarque à Descartes, Paris, Vrin, 2001 (ISBN 2-7116-1483-2) (lire en ligne)