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Prise du Parlement de Crimée

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La prise du Parlement de Crimée est survenue le 27 février 2014 lors de la crise de Crimée. Le parquet de Crimée a considéré l'incident comme une attaque terroriste.

Le 25 février, un rassemblement pro-russe organisé par le Front de Crimée et les organisations cosaques s'est tenu devant le bâtiment de la Rada de Crimée. Les manifestants ont crié des slogans pro-russes et exigé la séparation de l'Ukraine en organisant un référendum. Avant l'arrivée des manifestants, le président de la Rada de l'ARC Vladimir Konstantinov (en), annonçant la session extraordinaire du 26 février. Les médias ont rapporté qu'une question sur le retrait de la Crimée d'Ukraine pourrait être posée à la session, mais Konstantinov a démenti ces rumeurs, les qualifiant de provocation de "l'équipe Makeevka du gouvernement de Crimée".

Le 26 février, deux événements se sont déroulés en parallèle près des murs de l'ARC Rada : un rassemblement pro-ukrainien organisé par le Mejlis du peuple tatar de Crimée, qui a rassemblé jusqu'à 10 000 participants, et un rassemblement pro-russe d'environ 700 personnes, initié par le parti "Rus unity". En raison des mesures de sécurité insatisfaisantes prises par les forces de l'ordre, il y a eu des bagarres entre les participants pro-ukrainiens et pro-russes, entraînant la mort de 2 personnes du rassemblement pro-russe. Le rassemblement pro-russe a été poussé jusqu'à la cour intérieure de la Rada de Crimée et programmé la veille de l'annulation de la session du Parlement.

Déroulement

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Le matin du 27 février, vers h 30, 2 groupes de 10 à 15 hommes armés russes en uniforme militaire sans insigne (surnommés ironiquement « petits hommes verts ») ont pénètré dans le bâtiment de la Rada de Crimée et en prennent le contrôle[1]. Immédiatement après la capture, les assaillants se barricadent à l'intérieur, ayant préalablement fait sortir le petit nombre d'employés qui était à l'intérieur. Le site internet du Parlement est mis hors service et les téléphones des élus entrant dans le Parlement sont mis hors service ou confisqués, tandis que d'autres députés ne sont pas autorisés à entrer dans le bâtiment[2]. Les journalistes sont également interdits d'accès[3].

L'adjoint du peuple de Crimée de la faction Alliance démocratique ukrainienne pour la réforme, UDAR, Serhiy Kunitsyn (en) déclare que le bâtiment a été capturé par 120 membres du personnel hautement qualifiés qui disposent d'un vaste arsenal d'armes, notamment des armes automatiques, des mitrailleuses et des lance-grenades, ce qui leur permettrait de se défendre pendant un certain temps. Les personnes qui ont saisi le bâtiment déclarent représenter l'autodéfense des citoyens russophones de Crimée, bien que le chef du Mejlis et député du parlement de Crimée, Refat Choubarov, ait déclaré que le peuple russe était responsable de ces personnes[4] ; plus tard, il est devenu clair que l'opération avait été orchestrée par les forces spéciales russes[5].

À h 30, le président du Conseil des ministres de la Crimée Anatolii Mohyliov fait une déclaration aux habitants de Crimée, dans laquelle il les informe de la capture de la Rada de l'ARC par des « inconnus » au nombre d'environ 50. À h 0, Anatolii Mohyliov annonce des pourparlers, mais ils n'ont aucun résultat, car, selon Mohyliov, les inconnus ont refusé de discuter.

Valentyn Nalyvaichenko, alors chef du Service de sécurité d'Ukraine, SBU, estime qu'il n'y a pas eu de capture forcée de l'ARC Rada, car les autorités locales de Crimée, y compris la police, ont sciemment transféré le contrôle du bâtiment et des armes.

Notes et références

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  1. (es) Pilar Bonet, « La misión del Kremlin para elegir a su hombre en Crimea », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  2. « Comment les séparatistes ont offert la Crimée à Moscou », sur Challenges, (consulté le )
  3. (en) « RPT-INSIGHT-How the separatists delivered Crimea to Moscow », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Les éléments qui accréditent l'intervention de soldats russes en Ukraine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Carl Schreck, « From 'Not Us' To 'Why Hide It?': How Russia Denied Its Crimea Invasion, Then Admitted It », Radio Free Europe/Radio Liberty,‎ (lire en ligne, consulté le )