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Ploërdut

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Ploërdut
Ploërdut
L'église Saint-Pierre.
Blason de Ploërdut
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Roi Morvan Communauté
Maire
Mandat
Jean-Luc Guilloux
2020-2026
Code postal 56160
Code commune 56163
Démographie
Gentilé Ploërdutais
Population
municipale
1 243 hab. (2021 en évolution de +2,22 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Population
agglomération
25 412 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 19″ nord, 3° 17′ 14″ ouest
Altitude 212 m
Min. 114 m
Max. 285 m
Superficie 75,83 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gourin
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Ploërdut
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Ploërdut
Liens
Site web https://ploerdut.bzh/

Ploërdut [ploɛʁdyt] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Cette vaste commune comptait autrefois une importante population de cultivateurs mais le nombre d'habitants a été divisé par trois en l'espace de cent ans en raison d'un important exode rural au cours du XXe siècle. Un bourg préservé et au moins 50 % des constructions (maisons, calvaires, bâtiments de ferme, puits et manoirs) dignes d'intérêt lui valent le label « commune du patrimoine rural »[1]. Son église paroissiale possède notamment une des nefs romanes les mieux conservées de Bretagne tandis que l'ancien presbytère datant du XVIIe siècle fait office de mairie.

Ploërdut, en breton Pleurdud, provient du breton Plou signifiant « Paroisse », avec le sens de circonscription paroissiale. Le dud de ce toponyme reste celui d'Ildut, qui est un saint breton. Le nom signifie donc la paroisse de Ildut.

Géographie

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Ploërdut est une commune rurale du centre de la Bretagne, située dans le pays Pourlet, à l'ouest de la petite ville de Guémené-sur-Scorff. Le bourg est situé à vol d'oiseau à 6 km à l'ouest de la ville de Guémené-sur-Scorff, à 16 km à l'est du Faouët, à 22 km à l'ouest de Pontivy et à 38 km au nord de Lorient. Avec une superficie de 75,83 km2, elle est une des communes les plus étendues du Morbihan mais avec seulement 1 216 habitants, elle est aussi une des moins densément peuplées.

Topographie

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La commune est très vallonnée. Son territoire s'étage entre 114 et 285 mètres d'altitude. Le point culminant y est situé à l'extrême nord à proximité du bourg de Locuon. La butte de Lochrist, située à 4 kilomètres au sud-ouest du bourg, culmine à 258 mètres d'altitude et constitue un belvédère en raison de son isolement.

Hydrographie

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Une des sources de l'Aër.

L'Aër, principal affluent de rive gauche de la rivière Ellé, naît sur la commune de la jonction de plusieurs ruisseaux : ruisseau du Cosquer, ruisseau du Gohello, ruisseau de Kerfandol, ruisseau de Toul Fallo, ruisseau du Moulin du Bois. Le Scorff prend sa source sur la commune de Ploërdut à proximité du village de Penhoat Bihan à une altitude de 234 mètres avant d'arroser la commune de Mellionnec. Des plans d'eau ont été aménagés pour des besoins particuliers : étang de Launay, étang de Kerfandol.

Le réseau hydrographique de Ploërdut. Le ruisseau indiqué comme branche mère de l'Aër sur la carte est le ruisseau de Gohello.

La commune n'a pas été remembrée. Le paysage bocager est encore très visible : présence de talus arborés, de chemins creux et de haies. Les vallées sont occupées par des prairies humides. Les bois sont majoritairement constitués de feuillus. La forêt est morcelée et constituée de plusieurs petits massifs forestiers : le bois de Lochrist, qui occupe le sommet de la butte éponyme, le bois de Quénépozen, le bois de Launay, le bois de Kerservant. Au total, la commune possède 1 254 ha de bois soit un taux de boisement de 16,5 %.

Le sol est de nature granitique au nord (carrière gallo-romaine de Locuon) et de nature granulitique sur le reste du territoire avec des bandes de schistes et feldspaths au sud et du grès armoricain au sud-ouest (butte de Lochrist formant un des principaux reliefs de la commune)[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord  » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 094 mm, avec 16,2 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à vingt km à vol d'oiseau[6], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 149,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Vie économique et sociale

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Le centre du bourg de Ploërdut.

En 2023 Ploërdut dispose d'une maison de santé regroupant trois médecins généralistes (bientôt quatre), un psychologue, un dentiste (bientôt deux), dix infirmiers, un podologue, un hypnothérapeute, un cabinet de radiologie, ce qui est exceptionnel pour une commune de 1 250 habitants[10].

Au , Ploërdut est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 0,7 % 55
Terres arables hors périmètres d'irrigation 23,8 % 1816
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 7,8 % 594
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 41,1 % 3128
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 8,8 % 672
Forêts de feuillus 12,4 % 947
Forêts de conifères 1,7 % 132
Forêts mélangées 2,3 % 212
Forêt et végétation arbustive en mutation 0,8 % 62
Source : Corine Land Cover[15]

L'occupation des sols met en évidence une nette prédominance des terres agricoles sur la forêt et les milieux semi-naturels ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. Les terres agricoles, qui occupent 81,5 % de la surface communale, ont conservé en grande partie leur structure bocagère tandis que la forêt, qui occupe 16,4 % de la surface communale, est constituée très majoritairement d'essences de feuillus.

Morphologie urbaine

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La commune possède un habitat très dispersé, constitué de nombreux petits hameaux (environ 150). Le bourg de Ploërdut constitue la principale agglomération. Il occupe une position centrale au sein du finage. Malgré sa taille très modeste, on y compte cependant une pharmacie et un bureau de poste. Au nord de la commune, le bourg de Locuon constitue une importante agglomération secondaire. Il possède sa propre église et son propre cimetière. Il y avait autrefois aussi une école publique. Quelques villages comptent 10 foyers ou plus : Coëtven, Botcoët, Keronnes et Kerimen. Ils sont tous implantés dans la partie sud-est de la commune, à proximité de la ville de Guémené-sur-Scorff.

En 2016 on recensait 881 logements à Ploërdut. 550 logements étaient des résidences principales (62,4 %), 204 des résidences secondaires (23,2 %) et 127 des logements vacants (14,4 %). Sur ces 881 logements 860 étaient des maisons (97,6 %) contre 19 seulement des appartements (2,2 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Ploërdut en 2016 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.

Le logement à Ploërdut (56) en 2016.
Ploërdut[16] Morbihan[17] France entière[18]
Résidences principales (en %) 62,4 74,5 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 23,2 18,0 9,6
Logements vacants (en %) 14,4 7,5 8,1

Le bourg s'est développé de manière concentrique autour de l'église jusqu'au XIXe siècle. Par la suite au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, les constructions se sont développés le long de deux axes routiers formant quatre rues. Les maisons datant de cette époque sont construites en front de rue et sont mitoyennes. On distingue deux types d'habitations : des petites maisons basses constituées d'un rez-de-chaussée plus des combles dont les façades sont rythmés par la combinaison porte-fenêtre-gerbière-cheminée et des maisons constitués d'un rez-de-chaussée et d'un étage plus des combles dont les façades sont symétriques et les encadrements de baies sont en granite. Enfin après la Seconde Guerre mondiale, à partir des années 1960, se sont développés les lotissements à l'urbanisation moins dense dont les constructions occupent le centre de parcelles.

Les édifices les plus remarquables sur le plan architectural sont tous situés près de l'église et sont tous très antérieurs au XIXe siècle. Outre l'église paroissiale, qui est considérée comme exceptionnelle, cinq édifices sont considérés comme remarquables dans le bourg : le manoir de Fetan-Gall, le manoir de Fontaineper, le manoir de Porh Maner, l'ancien presbytère faisant aujourd'hui office de mairie[2].

Édifices remarquables dans le bourg de Ploërdut

Les hameaux

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Le bâti de type traditionnel, construit avec des matériaux locaux (granite), est important dans les villages. En 2008, sur les 154 villages que comptait la commune, en fait il s'agit ici le plus souvent de hameaux ou de simples fermes isolées, 9 ont été classés comme remarquables, 12 très intéressants et 25 intéressants sur le plan architectural lors d'une étude du patrimoine de la commune. Lors d'une précédente étude effectuée en 1990, 14 villages avaient été classés comme remarquables et 36 intéressants sur le plan architectural[2].

Un exemple de village classé remarquable : Restehuilio

Préhistoire

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Deux tumuli de forme ovoïde se trouvent à 600 mètres à l'ouest du village de Kerfandol, à la limite de la commune de Plouay[19].

Les restes d'un cairn et les vestiges d'une allée couverte (un couloir rectiligne d'environ 20 mètres de long et 1,80 mètre de large, très détérioré par des carriers) subistent à Lannic.

La voie romaine « Hent-Ahès »

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La voie romaine « Hent-Ahès » reliant les cités de Vorgium et Darioritum traversait le nord du territoire. Une coupe longitudinale de la voie a été mise au jour près de Botcol[20]. Des traces de plusieurs retranchements ont été retrouvés le long de cette voie : François-Marie Cayot-Délandre cite en 1847 ceux de Castel-Coët-Even (à 200 mètres au nord du hameau de Coët-Even, de forme circulaire ayant 80 mètres de contour), de Quéné pazan (à 300 mètres au nord de ce hameau, de forme elliptique), de l'angle nord-ouest du taillis de Beloste (de forme rectangulaire, ayant 80 mètres de long), de la lande de Lochrist, ainsi qu'un autre à mi-chemin entre les villages de Coacren et Porh-Loscant (de forme presque carrée, avec environ 80 mètres de côté) et enfin de Lestrévédan (de forme quadrilatérale, ayant 80 m sur 70 mètres de côtés), des traces de fossés les entourant étant encore visibles pour la plupart d'entre eux[19].

Selon Jean-Yves, la relative horizontalité de la voie romaine permettait à des chariots tirés par des attelages de quatre à six bœufs de transporter les blocs de granite extraits de la carrière de Locuon. Sur les 27 km du parcours, il fallait environ deux jours pour faire le trajet, les bœufs étant remplacés à mi-parcours à un relais dénommé mutationes. Trois blocs inachevés et abandonnés sont visibles sur place[21]. Un habitat de carriers a été trouvé à proximité par l'historien Jean-Yves Éveillard[22].

Locuon : la carrière gallo-romaine et Notre-Dame de la Fosse

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La chapelle Notre-Dame-de-la-Fosse occupe une ancienne carrière gallo-romaine.

À l'époque gallo-romaine, le site de la chapelle Notre-Dame de la Fosse, près de Locuon, a été utilisé pour l'extraction des matériaux ayant servi à la construction des édifices de la ville antique de Vorgium : c'est la seule carrière de granit — en fait un leucogranite de couleur claire en raison de son mica blanc et relativement tendre — gallo-romaine connue en Bretagne. Elle a fourni une roche granitique, dont la couleur claire évoque le marbre saccharoïde, d'où son intérêt pour la construction de bâtiments de prestige.

Les traces sur la paroi rocheuse illustrant un mode d'extraction antique : deux tranchées parallèles formant des lignes verticales délimitent la longueur du bloc à découper, puis un sillon parallèle à la paroi rocheuse sépare le bloc du reste de la paroi ; des emplacements de coins sont encore visibles. Cette carrière de Locuon est la seule de Bretagne datant de l'époque gallo-romaine à présenter encore un front de taille intact permettant la lecture de la technique d'extraction[23]. Le site est sacralisé dès son exploitation : une statue de la déesse-mère, scellée sur l'escalier, probablement sculptée par les carriers de l'époque, mais probablement détruite lors de la christianisation du lieu (mutilée, elle a été placée en face d'une « grotte de Lourdes » creusée dans le front de taille de la carrière en 1878), ainsi que deux autels gallo-romains (dont l'un creusé par la suite en bénitier, situé dans la chapelle)[24].

. .

À l'époque mérovingienne une croix grecque, transformée par la suite en croix potencée, fut gravée sur le front de taille. Robert, un moine de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, s'y retira comme ermite avant de devenir évêque de Cornouaille.

Une chapelle fut construite au XVIIIe siècle, conservant des sculptures d'une petite église construite deux siècles plus tôt, représentant la Crucifixion (le Christ est entouré de la Vierge et de Jean) et un bas-relief de Saint Roch en habit de pèlerin, ainsi qu'un ange aux ailes déployées. Un pardon s'y déroule chaque année au mois d'août.

Une terrasse inférieure, à laquelle on descend par un escalier, porte une fontaine qui alimente un bassin. Avant d'être réhabilité par la municipalité de Ploërdut, le site servit de décharge et de lieu pour la pratique du moto-cross[22]

À la fin du XIe siècle, un moine de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, Robert (dit "Robert de Locuon", futur évêque de Cornouaille) vint, avec un compagnon, mener une vie d'ermite à Locuon.

À l'époque féodale, les terres de Ploërdut étaient très morcelées puisque pas moins de 21 seigneuries se les partageaient dont celles de Kerservant, de Kerfandol, du Launay et de Kerguedalan. Toutes ces seigneuries étaient des arrière-fiefs de la Vicomté de Rohan-Guémené (puis de la principauté de Rohan-Guémené à partir de 1570). Selon des témoignages anciens et la tradition, une chapelle dénommée Ty Doué a Baris ("Maison de Dieu de Paris") aurait existé à 600 mètres au sud du manoir de Kerservant et à 400 mètres au nord-ouest du village de Guernapin, mais il n'en reste que peu de traces. Elle aurait été construite par un seigneur de Kerservant parti au service du roi de France et qui, lors de son retour, aurait rapporté de Paris plusieurs statues destinées à ormer la chapelle. Ce serait à tort que le père Grégoire de Rostrenen et après lui Jean-Baptiste Ogée[25] ont écrit qu'il s'agissait des restes d'un temple païen consacré à Isis[26].

XVIIe siècle

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En 1672, Olivier Jégou de Kervillio, devient recteur de Ploërdut. Et malgré les injonctions de l'évêque de Vannes, il refuse de s'y installer avant qu'il ne soit mis à sa disposition une demeure convenable. En effet le presbytère a été totalement ruiné pendant les Guerres de la Ligue (1589-1598) à tel point qu'il est inhabitable et complètement à l'abandon. Les paroissiens s'engagent donc à construire un nouveau presbytère en 3 ans. Les maçons Noël Morvan et Yves Darsel de Plouray signent pour un devis de 1 600 livres. Afin de financer les travaux, le Parlement de Bretagne autorise la levée d'un impôt exceptionnel. Les paysans devront payer une double dîme sur leur récolte de l'année 1676/1677. Le recteur dîmait à la 33e gerbe. Le nouvel édifice est terminé en 1679. Il s'agit d'une belle construction caractéristique de l'architecture du XVIIe siècle. Depuis 1985, il fait office de mairie[27].

XVIIIe siècle

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La Croix du Grellec a été érigée au début du XVIIIe siècle.
Carte de Cassini de la paroisse de Ploërdut et de sa trève de Locuon (1787).

Le , Laurent Le Moyne de Talhouët[28], qui résidait au manoir de Barach en Ploërdut, eût la tête tranchée place du Bouffay à Nantes pour avoir conspiré contre le roi avec trois autres gentilshommes des environs. Il était considéré comme un des principaux protagonistes de la conspiration de Pontcallec. Il était âgé de 52 ans et comptait vingt-cinq ans de service militaire auprès du roi à son décès.

En 1746, Marion du Faouët et son compagnon Henry Pezron dit Henvigen ainsi que trois acolytes sont arrêtés par la maréchaussée au village de Boterff en Ploërdut alors qu'ils avaient trouvé refuge pour la nuit dans le faux grenier d'une des fermes du village. En fait un saunier ambulant, qui avait passé la soirée avec Marie Tromel et sa bande, sans éveiller leur méfiance, les avaient dénoncés. À la suite de cette arrestation, Hanvigen sera pendu alors que Marie Tromel sera condamnée à être fustigée, nue, de verges par trois jours de marché par les carrefours de la ville de Rennes[29].

Selon l'ingénieur géographe Jean-Baptiste Ogée la paroisse de Ploërdut (qu'il écrit "Plouerdut"), y compris sa trève de Locuon, comptait 4 000 communiants[Note 1] vers 1780. Toujours selon lui, des pâturages excellents, des terres en labour, beaucoup de landes et des arbres à fruit pour le cidre, voilà ce que l'on y remarquait. Il précise aussi que la cure est à l'alternative, que la paroisse ressortit à Hennebont et dépend de la subdélégation de Guémené et qu'on y voit une justice patibulaire[30].

Révolution française

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En 1790 la paroisse est érigée en commune et chef-lieu de canton, dépendant du district du Faouët et annexe sa trève de Locuon. La période révolutionnaire ne se passe pas sans heurts. Les biens des chapelles de Crénénan et de Barrac'h sont mis en vente comme biens nationaux le . Le prêtre jureur Jean Le Postollec, curé de Ploërdut, est exécuté par les Chouans la même année. Le , 500 chouans, en route vers la poudrerie de Pont-de-Buis, font une halte à Ploërdut et vident cinq barriques de cidre, et mangent un bœuf, une génisse et plusieurs veaux[31].

Le XIXe siècle

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En 1840, une école publique pour les garçons est ouverte. Elle reçoit la première année 24 élèves. Plus tard 60 élèves s'entassent dans 33 m2, l'instituteur utilisant une partie des locaux comme écurie. Une école de filles ouvre en 1870 à la suite de l'obligation qui leur en est faite pour les communes de plus de 500 habitants. C'est une petite fille de Napoléon Ier, Charlotte Fanny Léon, qui sera leur enseignante en 1888 et en 1889. En effet le père de Charlotte était le fruit d'une aventure de l'empereur avec Éléonore Denuelle de La Plaigne. Elle n'est âgée que de 21 ans au moment de sa prise de fonction et il s'agit de son premier poste. 50 petites filles lui sont confiés pendant deux ans. Elle quittera Ploërdut pour un poste en Algérie[32].

Une école de quartier vit aussi le jour au bourg de Locuon à la suite de la mise à disposition de locaux par la fabrique en 1872. Les premiers cours y seront dispensés par des religieuses[33].

En 1867 une épidémie de rougeole provoqua 75 décès à Ploërdut[34].

En 1866, sur une population de 3 672 habitants, seulement 189 savent lire et écrire. En 1871, une épidémie de variole qui sévit en Bretagne cause 60 décès à Ploërdut dont 30 enfants. En 1872, on dénombre 1 052 colons et métayers, 882 propriétaires, 518 domestiques agricoles, 309 journaliers et employés et 45 mendiants[35].

Lors des élections législatives de 1876 « de nombreux témoins ont déposé qu'à Pluméliau, à Cléguérec, à Moustoir-Ac, à Baud, à Séglien, à Locuon, à Naizin, à Noyal-Pontivy, et dans un grand nombre d'autres communes, les curés et les vicaires se tenaient, le jour du scrutin, à la porte des sections de vote, surveillaient les bulletins, déchiraient ceux de M. Cadoret, forçaient les électeurs à prendre ceux de M. de Mun, et les conduisaient voter »[36].

Locuon fut érigé en section en 1853[37]. En 1876 « à Locuon qui est une section de Ploërdut, le scrutin, faute d'un local convenable, est toujours installé dans le presbytère, qui est à peu près la seule maison du bourg où on puisse le faire »[38]. Le Bris, instituteur en congé à Ploërdut, fut révoqué par le Préfet du Morbihan pour « propagande bonapartiste » : il avait crié le soir du « Vive Napoléon ! Vive l'empire ! »[39].

Le un violent incendie détruisit 15 maisons dans le bourg de Ploërdut, plongeant de nombreuses familles dans la misère car elles n'étaient pas assurées[40].

Un décret présidentiel en date du décide que la commune de Ploërdut aura désormais un adjoint au maire supplémentaire, spécialement chargé de la section de Locuon et dispose depuis 1894 de ses propres registres d'état-civil[41].

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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Le bourg au début du XXe siècle à travers des cartes postales de cette époque

Un décret présidentiel en date du attribué à la commune de Ploërdut une maison affectée à usage scolaire, ayant appartenu à la fabrique de Locuon[42].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Ploërdut.

Comme nombre de communes de Bretagne, Ploërdut paie un très lourd tribut à la Première Guerre mondiale. Le monument aux morts de Ploërdut porte les noms de 166 soldats morts pour la France pour une population de 3 500 habitants. Parmi eux 7 sont morts en Belgique, dont 5 dès le dans les combats de Maissin (Pierre Le Ny et Jean Péricaut), de Rossignol (François Le Toquin), de Virton (Joseph Bretonnic) et à Kortekeer le (Louis Le Fur) ; Louis Guillemot est mort lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr en 1915 et Barthélemy Guillemot en 1917 dans l'actuelle Macédoine du Nord ; Gilles Evanno est mort en captivité en Allemagne ; François Hellec, matelot, est mort lors du naufrage du cuirassé Suffren torpillé par un sous-marin allemand en 1916 ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (parmi eux par exemple l'abbé Joachim Le Yondre, qui était vicaire-instituteur à Ploërdut, sous-lieutenant au 87e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Belloy-en-Santerre (Somme)[43].

L'Entre-deux-guerres

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La première cabine téléphonique de Ploërdut est installée en novembre 1921[44].

Le pardon de Notre-Dame de Crénénan était alors très fréquenté, comme en témoigne un article du journal L'Ouest-Éclair du [45].

Le nouveau groupe scolaire de Locuon est inauguré le [46].

L'incendie du hameau de Kerviniguen en 1932
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Un incendie ravagea le hameau de Kerviniguen en Ploërdut le , il anéantit 22 bâtiments et rendit 9 ménages sans abri ; les bâtiments incendiés étaient tous couverts de chaume ; ce village avait déjà été victime d'un incendie en 1885[47].

La langue traditionnellement parlée
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La langue en usage sur la commune avant le basculement linguistique survenu au siècle dernier était le bas vannetais pourlet, un sous-dialecte du breton vannetais.

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Ploërdut porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[43]. Parmi elles, deux soldats (Jean Jacob et Pierre Le Bris) tués à l'ennemi au printemps 1940 lors de la Campagne de France ; deux résistants (Pierre Nalbaut et Ernest Valverde) tués au combat le à proximité du village de Moustoirialan, où une stèle commémorative perpétue leur souvenir[48]. Un autre monument commémoratif honoré la mémoire de deux résistants FFI (Pierre Le Lay et Joseph Pérès) fusillés par les Allemands le le long de la route de Saint-Tugdual[49] ; deux autres résistants ont été fusillés : Joseph Le Ny le à Ploërdut et Joseph Palaric le à Berné. Deux résistants sont morts dans des camps de concentration : Georges Baucher au camp de concentration de Neuengamme le et Alexis Christien le à celui de Bergen-Belsen. Félicien Le Ravallec est mort en captivité en Allemagne le [43].

L'après Seconde Guerre mondiale

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Blasonnement

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Les armoiries de Ploërdut se blasonnent ainsi :

De gueules à la fasce diminuée d’argent chargée d’un entrelacs de sable mouvant des flancs, accompagnée en chef de deux macles d’or et en pointe d’un buste nimbé de Saint Iltut du même – au chef aussi d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable.

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 1813 1822 François-Mathurin Le Moyne-Kerourin[Note 2]    
1822 1826 Le Gac    
1826 1829 Picard (ou Picardo ?)    
1829 1838 Pierre Quéré[Note 3]   Laboureur.
1838 1843 Michel Marie Le Blanc[Note 4]   Receveur buraliste en 1869.
1843 1848 Le Bris    
1848 1868 Pierre Le Bozec[Note 5]   Cultivateur.
1868 1870 Jean Le Maur[Note 6]   Laboureur.
1870 1875 Louis Le Bail[Note 7]   Laboureur.
1875 1876 Guillaume Morgant[Note 8]   Cultivateur.
1876 1878 Joseph-Louis Le Bris[Note 9]   Propriétaire.
1878 1881 Mathurin Le Gal    
1881 1888 Joseph-Louis Le Bris   Déjà maire entre 1876 et 1878.
1888 1892 Joseph-Marie Le Quéré[Note 10]   Laboureur au village de Guernévélien.
1892 1910 Joseph-Louis Le Bris   Déjà maire entre 1876 et 1878 et entre 1881 et 1888.
1910 1914 Louis Le Bozec[Note 11] Républicain Cultivateur. Militant laïque.
         
avant 1922 après 1922 Yves Le Du[Note 12] Radical Conseiller d'arrondissement de 1919 à 1940.
avant 1928 1933 François Jouanno[Note 13]   Laboureur.
1933 1953 Louis Le Bozec Parti radical puis SFIO Déjà maire entre 1910 et 1914[50].
1953 1979 Louis Le Bec[Note 14] SFIO-PS Directeur d'école. Secrétaire de mairie. Ancien résistant. Chevalier de la Légion d'honneur[51].
1982 1995 Yves Guilloux[Note 15]   Chevalier dans l'Ordre national du Mérite. Officier de l'Ordre National des Palmes Académiques.
Ancien conseiller régional de Bretagne.
Auteur des livres Le Triskell et l'écharpe et La Transceltique d’un maire breton.
1995 2001 Daniel Noguellou[Note 16]   Ancien mécanicien de l'armée de l'air[52].
mars 2001 En cours Jean-Luc Guilloux PS Fonctionnaire. Réélu en 2008, 2014 et 2020[53].
Les données manquantes sont à compléter.

Lieux et monuments

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La commune de Ploërdut possède un riche patrimoine architectural[54], et notamment de nombreux manoirs. En 1990, elle obtient le label « commune du patrimoine rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[55].

Vestiges préhistoriques et antiques

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  • Vestiges de l'allée couverte de Lannic ; couloir rectiligne d'environ 20 mètres de long et 1,80 mètre de large, très détérioré par des carriers. Une partie du cairn existe encore à l'ouest.
  • Tumuli de Kerfandol datant de l'Âge du bronze
  • Stèles datant de l'Âge du fer : stèle basse de Crénénan et stèle christianisée de la croix Saint-Ildut.
  • Vestiges de la voie antique Hent Ahès qui reliait les cités antiques de Vorgium et Darioritum.
  • Carrière antique de la chapelle Notre-Dame-de-la Fosse (site de Locuon) : les quarante-six marches du grand escalier sont disposées entre deux rampants de granite . En les descendant, on parvient à la chapelle, flanquée d'un enclos et d'une grotte de Lourdes, encastrée dans des parois monumentales et marquées de signes. Une niche à l'usage inconnu, deux visages gravés dans la roche et une croix potencée d'origine mérovingienne complètent le site à ce premier niveau. Un second niveau, plus bas, accessible par un escalier en trois volées (entouré de parois impressionnantes couvertes de mousses, de fougères, de scolopendres, etc..), mène à une plate-forme sur laquelle se trouve une fontaine et un bassin d'eau, accessibles par un chemin pavé d'ardoises. Longtemps abandonné (les bas-fonds de la carrière étaient envahis de broussailles et servaient de dépotoir) ; le site servit même à la pratique du moto-cross. Le site a été redécouvert par Marcel Tuarze et remis en valeur par l'association "Les Amis de Locuon"[56].
  • Vestiges gallo-romains dans le bois de Lochrist : il pourrait s'agir des vestiges d'un ancien fanum.

Église et chapelles

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Logo monument historique Classé MH (1964) La nef du XIIe siècle de style roman. Il s'agit d'un des rares édifices de la région à avoir conservé sa structure romane. Le décor remarquable des chapiteaux est varié : spirales, entrelacs, cordages[57]. Elle a été classée monument historique par arrêté du [58]. L'extérieur de l'église Saint-Pierre de Ploërdut est très peu monumental et n'offre rien de remarquable, mais l'intérieur est « une église romane très pure, munie de deux bas-côtés dont les arcades sont séparées par d'épaisses colonnes ou par de lourds piliers à colonnes engagées, ornées de chapiteaux à sujets inanimés. Il existe une très grande variété dans la disposition et la forme des colonnes, aussi bien que dans l'ornementation de leurs chapiteaux »[19].

L'église paroissiale Saint-Pierre de Ploërdut

Église Saint-Yon ou Saint-Guy

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Autrefois siège de la trève disparue de Locuon. L'église, dédiée à un saint peu connu par ailleurs (saint Yon, à qui l'on a substitué saint Guy), bâtie au milieu du XVIe siècle, est accostée au sud, du porche, d'un ossuaire et d'une chapelle. Parallèle au vaisseau principal comme à Locmalo, celle-ci ouvre sur le chœur par deux arcades. À l'intérieur, le mobilier date du XIXe siècle, à l'exception du Christ en croix (XVIe siècle). Au nord, la chapelle des fonts baptismaux et la sacristie sont plus tardives (XVIIIe siècle). Le clocher, orné de figures humaines, s'appuie sur un mur pignon épais renforcé par deux puissants contreforts. Il domine l'enclos paroissial avec son cimetière et son calvaire retraçant la Passion du Christ (atelier régional, XVIe siècle)[59].

Chapelle Notre-Dame-de-la-Fosse

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La chapelle Notre-Dame-de-la-Fosse.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Fosse, vue intérieure d'ensemble.

Elle date du XVIIe siècle : en contrebas de l'église Saint-Yon, elle doit son nom à son implantation dans une carrière exploitée depuis l'Antiquité. On accède au site par un escalier à marches de granite. Le petit édifice rectangulaire fut rebâti au XVIIe siècle en remployant des éléments provenant d'un bâtiment antérieur comme l'attestent la fenêtre en arc brisé, la console portant le blason des seigneurs de Kerfandol ou les bas-reliefs de la Crucifixion où le Christ est entouré de la Vierge Marie et de saint Jean et un autre représentant saint Roch en habit de pèlerin en compagnie d'un ange qui lui enlève ses pustules et lui donne le pouvoir de guérir les lépreux. Chaque année un pardon y est célébré, avec une messe en plein air, le dernier dimanche du mois d'août[60].

Elle date du XVIIe siècle : porte datée de 1684. À l'intérieur on peut y voir d'étranges personnages sculptés sur des sablières polychromes: un âne jouant de la cornemuse, deux femmes poursuivant un chat… et un arbre de Jessé du XVIe siècle Logo monument historique Classé MH (1912) ayant fait l'objet d'une étude et d'un inventaire en 2000[61].

« La chapelle de Crénénan, qu'on dit avoir appartenu au Temple, (...) est entièrement tapissée de bonnes fresques qui représentent l'histoire de la Vierge, comme celles de Kernascleden. Dans le chœur est une assez bonne sculpture en bois représentant l'Arbre de Jessé » a écrit François-Marie Cayot-Délandre en 1847[19].

L'église est en partie romane, chœur à fenêtre en fleur de lys du XVIe siècle ou XVIIe siècle, clocher de 1627, Logo monument historique Inscrit MH (1933)[62].

Autres édifices

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  • Chapelle Saint-Michel : elle date du XVIe siècle[63].

D'autres chapelles existaient autrefois mais ont aujourd'hui disparu :

  • Chapelle Sainte-Madeleine dans le village de La Madeleine
  • Chapelle Saint-Sauveur XVIIe siècle
  • Chapelle Saint-Ildut XVIIe siècle, ancienne chapelle privée du manoir de Barac'h

Châteaux et manoirs

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Manoir de Kerservant

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Un premier manoir, édifié à la fin du XIVe siècle, fut détruit pendant les guerres de la Ligue. Un autre manoir fût construit dès le commencement du XVIIe siècle, beaucoup moins important, qui appartint au Volvire à partir de 1663. Le manoir est en très belles pierres appareillées, de même qu'une partie des communs.Une tourelle abrite une belle tour d'escalier à vis en pierre. Il subsiste également des vestiges d'anciennes constructions, une cour d'honneur et une entrée monumentale de style roman à porte cochère et piétonne. Il y avait également un colombier, une chapelle domestique et un moulin alimenté par un étang. Le manoir a abrité une exploitation agricole avant d'être abandonné[64].

Manoir de Porh Maner

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Ce manoir, visible dans le bourg au 20 de la Grande Rue, date du XVIIe siècle mais a été très modernisé. Bâti en bel appareil, il est en forme de L et conserve de belles lucarnes. Un vieux puits occupe l'entrée de la cour.

Manoir de Fontaineper

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Le manoir de fontaineper, construit au XVIe siècle au centre du bourg, appartenait à l'origine à Françoise Le Vestle qui le transmit à sa mort à son fils Louis Guiller, époux de Jeanne de Suasse. La famille Guiller continua à en jouir jusqu'en 1780, époque à laquelle il appartenait à Françoise Guiller veuve de Lorans Le Moyne de Talhoët. Ce manoir est depuis quelques années en cours de restauration. Une rangée de boulins, un privilège qui est réservé à la noblesse sous l'Ancien Régime, orne la façade.

Manoirs et châteaux

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Une dizaine d'autres manoirs et châteaux existaient autrefois sur la commune[72].

Maisons et autres établissements

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Cave à cidre et stèle gauloise à Crénénan, à proximité de la chapelle Notre-Dame.
  • L'ancien presbytère datant de 1675, faisant aujourd'hui office de mairie[73].
  • les anciennes caves à cidre à Crénénan, étudiées et restaurées dans les années 1990.
  • La croix du Grellec XVIIIe siècle.
  • De nombreuses maisons et fermes présentent un intérêt architectural[74].

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[76].

En 2021, la commune comptait 1 243 habitants[Note 17], en évolution de +2,22 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 5124 9803 2334 4254 1523 9443 9083 9133 938
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 7913 5923 6723 1893 6153 6213 5903 5343 426
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 6403 7223 5993 4643 3843 2223 1553 0922 550
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2 2602 0741 8421 5751 3591 3121 2391 2161 216
2021 - - - - - - - -
1 243--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[77] puis Insee à partir de 2006[78].)
Histogramme de l'évolution démographique

Ploerdut est, après l'ensemble communal Plougonver et La Chapelle-Neuve (qui formaient une commune unique en 1851) et Kerfourn, la commune qui a perdu en valeur absolue le plus d'habitants entre 1851 et 1999 (- 2 629 parmi toutes les communes de Bretagne[79].

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,8 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 614 hommes pour 599 femmes, soit un taux de 50,62 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,49 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[80]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,5 
11,1 
75-89 ans
14,8 
22,7 
60-74 ans
21,8 
24,3 
45-59 ans
21,0 
13,4 
30-44 ans
14,6 
11,5 
15-29 ans
11,4 
16,2 
0-14 ans
13,8 
Pyramide des âges du département du Morbihan en 2021 en pourcentage[81]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,2 
8,5 
75-89 ans
11,6 
20,5 
60-74 ans
21,6 
20,6 
45-59 ans
20 
17 
30-44 ans
16,3 
15,5 
15-29 ans
13 
17,1 
0-14 ans
15,2 

Secteur primaire

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Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Ploërdut, observées entre 1988 et 2010, soit sur une période de 22 ans[82].

1988 2000 2010
Nombre d’exploitations agricoles 164 114 63
Équivalent Unité de travail annuel (UTA) 259 132 93
Surface agricole utile (SAU) (ha) 3 996 4 346 3 869
Superficie en terres labourables (ha) 3 555 3 561 3 272
Superficie toujours en herbe (ha) 423 773 594
Nombre d’exploitations ayant des vaches laitières 99 53 32
Vaches laitières (nombre de têtes) 2 527 1 889 1 630
Nombre d’exploitations ayant des poulets de chair et coqs 64 8 9
Poulets de chair et coqs (nombre de têtes) 50 478 72 094 104 514

Personnalités liées à la commune

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  • Joseph Jaffre, né en 1933 à Ploërdut, cycliste professionnel entre 1956 et 1960 chez Mercier[83]

Notes et références

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  1. Personnes en âge de communier.
  2. Sur les vieux écrits, le « Ker » est abrégé avec la lettre « K barrée ». François-Mathurin Le Moyne-Kerourin ; né le à Ploërdut.
  3. Pierre Quéré, né le à Kermarien en Ploërdut, décédé le à Lezanhué en Ploërdut.
  4. Michel Marie Le Blanc, né vers 1801 à Ploërdut, décédé après 1868.
  5. Pierre Le Bozec, né le à Ploërdut, décédé le à Ploërdut.
  6. Jean Le Maur, né le à Quénécoer en Ploërdut, décédé le à Lignol.
  7. Louis Le Bail, né le à Ploërdut, décédé le à Ploërdut.
  8. Guillaume Morgant, né le à Ploërdut, décédé le à Coëteven en Ploërdut.
  9. Joseph-Louis Le Bris, né le à Saint-Tugdual, décédé le à Ploërdut.
  10. Josph-Marie Le Quéré, né le à Ploërdut, décédé en janvier 1916.
  11. Louis Le Bozec, né le à Ploërdut, décédé le à Ploërdut.
  12. Yves Le Du, né le à Kerfrézour en Ploërdut, décédé le à Ploërdut.
  13. François Jouanno, né le à Ploërdut, décédé le à Ploërdut.
  14. Louis Le Bec, né le au Merdy en Guiscriff, décédé le à Ploërdut.
  15. Yves Guilloux, né vers 1930, décédé le .
  16. Daniel Noguellou, né le à Ploërdut, décédé en mars 2011.
  17. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. "Site et monuments", bulletin de la société pour la protection des paysages, 1990, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97770708/f71.image.r=plo%C3%ABrdut?rk=1652368;4
  2. a b et c commune de Ploërdut, Morbihan, réévaluation du patrimoine architectural et paysager, 2008, chargée de l'étude : Laurence Marquet
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Ploërdut et Plouay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Plouay-sa » (commune de Plouay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Plouay-sa » (commune de Plouay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. Pierre Bernard, « Maison médicale de Ploërdut : les raisons d’une réussite « hallucinante » », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune de Ploërdut ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
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  17. « Chiffres clés - Logement en 2016 dans le Morbihan » (consulté le ).
  18. « Chiffres clés - Logement en 2016 dans la France entière » (consulté le ).
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  20. Gwenaëlle Le Calonnec, Pierres guémenoises ou le château disparu, 1999, Keltia Graphic, Gourin
  21. Jean-Yves Éveillard, Louis Chauris, Marcel Tuarze et Yvan Maligorne, "La pierre de construction en Armorique romaine (l'exemple de Carhaix)", éditions Centre de recherche bretonne et celtique, Université de Bretagne Occidentale, 1997
  22. a et b Alexis Gloaguen, Un Angkor Vat breton, revue ArMen, no 205, mars-avril 2015.
  23. Marie-José Le Garrec, « La carrière romaine de Locuon, commune de Ploërdut (Morbihan) », Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. D'après la notice d'information touristique située sur place.
  25. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne : Langouélan, vol. 2, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 332.
  26. François-Marie Cayot-Délandre, Le Morbihan. Son histoire et ses monuments, Les éditions du Bastion, , pages 443 à 446.
  27. Revue Mein ha Tud, Spécial Ploërdut en Morbihan, juillet 2005
  28. Laurent Le Moyne, né en 1668 à Kerourin en Ploërdut, seigneur de Talhouët, capitaine au régiment de Senneterre dragons, mort décapité le à Nantes.
  29. Jean Rieux et Lice Nédelec, Marion du Faouët et ses brigands, éditions du Thabor, 1979, Rennes
  30. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 3, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 410.
  31. Laurent Léna, Le Faouët sous la Révolution et l'Empire, 1987, Priziac
  32. Guy Kéronnès, « La petite fille de l'empereur fut institutrice en Bretagne », Journal L'Ouest-Éclair,‎ , page 2 (lire en ligne, consulté le ).
  33. revue Des pierres & des hommes Mein ha Tud, no 27, pages 8 et 9.
  34. Dr Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan..", 1867, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6485891h/f18.image.r=Plumelec?rk=364808;4
  35. revue Des pierres & des hommes Mein ha Tud, hors série no 6, page 87,juillet 2005
  36. Auguste Vacquerie, « L'enquête sur l'élection de Mun », Journal Le Rappel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Paul Le Bourlais, : Guémené-sur-Scorff, pays des Pourleths, Priziac, Imp. de l'orphelinat Saint-Michel, (lire en ligne).
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Bibliographie

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  • Pierres guéménoises ou le château disparu, Gwenaëlle Le Calonnec, éditions Keltia Graphic, Gourin, 1999

Articles connexes

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Liens externes

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