Place Beauvau
8e arrt Place Beauvau
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Madeleine | ||
Voies desservies | Voir texte | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 0795 | ||
DGI | 0799 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La place Beauvau est une place située dans le quartier de la Madeleine du 8e arrondissement de Paris.
Par métonymie, la Place Beauvau[a] désigne le ministère de l’Intérieur, qui est installé à l'hôtel de Beauvau.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La place est située à l’intersection de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, de l’avenue de Marigny et de la rue de Miromesnil. Elle est située à quelques pas seulement du palais de l'Élysée, résidence officielle et bureau du président de la République.
Le quartier est desservi par les lignes de métro 9 et 13 à la station Miromesnil.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette place doit son nom à l'hôtel Beauvau devant lequel elle est située.
Par métonymie, l'expression « la Place Beauvau » est fréquemment employée par les médias français pour désigner le ministère de l'Intérieur, car le bloc d'immeubles situé au nord de la place abrite différents services de ce ministère.
Historique
[modifier | modifier le code]La place est essentiellement connue pour l'hôtel de Beauvau, construit par l'architecte Nicolas Le Camus de Mézières vers 1770 pour le prince Charles Juste de Beauvau-Craon[1].
Il abrite notamment le ministère de l’Intérieur depuis 1861[2].
En 1879, un double assassinat est commis dans la pharmacie alors située sur la place[3].
La place est envahie à plusieurs reprises par des manifestants, comme en mars 1883 lors de la manifestation dite des sans-travail[4],[5] et en février 1934 lors des émeutes des ligues d’extrême droite[6],[7].
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Nos 94 et 92.
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Nos 98 et 96. -
Une plaque de la place Beauvau.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 88 : la femme du monde et salonnière Aimée de Coigny (1769-1820) occupe un appartement à cette adresse à la fin de sa vie, qu’elle loue 1 800 francs et où elle est victime d’un incendie qui « détruit ou endommage ces restes de luxe et d’art qui défendaient, de leur élégant et frêle rempart, la grande dame contre les vulgarités de la vie pauvre »[8],[9].
- No 92 (rue du Faubourg-Saint-Honoré, place Beauvau) : en 1926 se trouve à cette adresse le restaurant Le Beauvau, ayant pour spécialité culinaire les rognons[10], remplacé dans les années 1930 par le restaurant La Crémaillère ; le bâtiment accueille par la suite des boutiques éphémères de haute couture, Prada en 2009[11], Valentino en 2013[12].
- No 94 : galerie Aveline, spécialisée dans le mobilier du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. En 1999, l’antiquaire Jean-Marie Rossi (1930-2021) y installe sa galerie dans un espace de 700 m2[13]. À ce même emplacement se trouve dans les années 1950 la galerie Doucet[14].
- No 96 : hôtel de Beauvau, siège du ministère français de l'Intérieur.
- No 98 : ancien hôtel d'Orgemont[15]. En 1879, il est le théâtre d’un double assassinat sur les personnes d’un pharmacien et de sa bonne ; le rez-de-chaussée est alors occupé par trois magasins : une boutique de curiosités, une pharmacie et un salon de coiffure[3]. L'hôtel est remplacé par un nouveau bâtiment dans les années 1915[16]. Aujourd’hui, on y trouve une galerie de peinture et de sculpture fondée en 1965, la galerie de Souzy, et un magasin d’antiquités créé en 1987, la galerie Perrin.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Dans ce cas, écrit avec une majuscule au mot « place ».
Références
[modifier | modifier le code]- Chantal de Saulieu, Paris. VIIIe arrondissement, Yves Salmon, 1983.
- « Histoire de l’hôtel Beauvau », sur interieur.gouv.fr.
- « Le double assassinat de la place Beauvau », Le Petit Caporal, 9 octobre 1879, sur RetroNews.
- « La manifestation du 9 mars 1883 », Le Petit Moniteur universel, 11 mars 1883, sur RetroNews.
- Le Monde illustré, 17 mars 1883, sur RetroNews.
- « Les Croix de Feu ont manifesté hier devant le ministère de l’Intérieur », L’Écho de Paris, 6 février 1934, sur RetroNews.
- Marina Bellot, « Les émeutes des ligues d’extrême-droite de février 1934 », RetroNews, 6 septembre 2017.
- Aimée de Coigny, Mémoires d’Aimée de Coigny, Good Press, 2020.
- Henri Valentino, Madame de Condorcet : ses amis et ses amours (1764-1822) , Perrin, 1950.
- Le Figaro, 1re colonne, 3 mars 1926, sur RetroNews.
- « Prada ouvre une boutique éphémère à Paris », Immobilier, (consulté le ).
- « Valentino ouvrira une boutique homme à Paris courant 2013 », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- Roxana Azimi, « Jean-Marie Rossi, doyen des grands antiquaires parisiens, est mort », Le Monde, 8 décembre 2021.
- La Croix, 8e colonne, 22 avril 1951, sur RetroNews.
- « Hôtel d’Orgemont, place Beauvau, à l’angle de la rue Miromesnil, 8e arrondissement, février 1913 », sur Paris-Musées.
- « La perspective de la place Beauvau », Excelsior, 16 avril 1914, sur RetroNews.
Annexes
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Place Beauvau. La face cachée de la police, Robert Laffont, 2006, 407 p. (ISBN 9782221103845).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Hôtel d’Orgemont, place Beauvau, à l’angle de la rue Miromesnil, 8e arrondissement, février 1913 », sur Paris-Musées.
- « Hôtel de Beauvau », sur Paris-Musées.
- « Le double assassinat de la place Beauvau (1879) », sur Paris-Musées.
- « Le double crime de la place Beauvau », La Nouvelle illustrée, 7 octobre 1879, sur RetroNews.