Pigna
Pigna | |
Vue de Pigna. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Calvi |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne |
Maire Mandat |
Jérôme Casalonga 2020-2026 |
Code postal | 20220 |
Code commune | 2B231 |
Démographie | |
Population municipale |
116 hab. (2021 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 36′ 01″ nord, 8° 54′ 10″ est |
Altitude | 230 m Min. 15 m Max. 521 m |
Superficie | 2,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | L'Île-Rousse |
Localisation | |
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Pigna est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Aregno, en Balagne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Pigna est une petite commune du littoral balanin, sans façade maritime. Pigna se situe sous Sant'Antonino, entouré d'Aregno côté intérieur et de Corbara côté mer. Il domine Algajola sur le littoral dont il est à 3 km à vol d'oiseau.
La commune est membre de la communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne.
- Communes limitrophes
Aregno | Corbara | Santa-Reparata-di-Balagna | ||
Aregno | N | Santa-Reparata-di-Balagna | ||
O Pigna E | ||||
S | ||||
Aregno | Sant'Antonino | Sant'Antonino |
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La commune occupe une petite partie (superficie de 2,21 km2) de la Vallée du Regino, une zone dépressionnaire dans la partie orientale de la Balagne, dans un secteur composé avec des sédiments quaternaires et des formations sédimentaires et métamorphiques[1].
Cette cuvette est la partie septentrionale du sillon qui va, sans interruption, de l'embouchure du Regino à la marine de Solenzara, et est à peu près parallèle à la ligne des grands sommets au pied desquels elle forme un immense fossé.
Son territoire s'étale depuis un petit chaînon montagneux oriental, comportant Cima di Sant'Angelo (553 m - Corbara), Capu Corbinu (553 m) son culmen « à cheval » sur Santa-Reparata-di-Balagna, Capu all'affacata (463 m - Sant'Antonino). De Capu Corbinu, démarre une ligne de crête orientée vers l'ouest, jusqu'à Capo Mozzelo (364 m). Cette ligne de crête qui sépare Pigna de la commune de Sant'Antonino, décline ensuite rapidement en direction du lit du Regino.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par un ruisseau sans nom qui apporte ses eaux au ruisseau de Migliani[2], lequel se jette dans la mer à l'est de la plage d'Aregno.
Au nord-ouest, le ruisseau de Teghiella (ou Fica fossa), affluent du ruisseau de Migliani[3] longe les limites territoriales de la commune.
Climat et végétation
[modifier | modifier le code]Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Accès routiers
[modifier | modifier le code]Le village de Pigna se situe en contrebas de la route D 151, la voie d'accès menant aux localités voisines de Corbara et d'Aregno. Le seul lieu de stationnement offert aux visiteurs est un parking privé dont l'accès est facturé 2 €.
Transports
[modifier | modifier le code]La commune n'est pas desservie par les C.F.C. dont la ligne longe le littoral voisin. La gare de L'Île-Rousse est la plus proche, distante de 8,5 km. La gare d'Aregno-plage, distante de 9,5 km, est en période estivale un arrêt important du « tramway des plages » qui longe la côte et les plages entre Calvi et L'Île-Rousse.
Le village de Pigna est distant de 9 km du port de commerce de L'Île-Rousse et à 23 km de celui de Calvi. L'aéroport le plus proche est celui de Calvi-Sainte-Catherine, à 22 km.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Pigna est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Le village de Pigna est bâti sur les hauteurs, sur un éperon rocheux à 224 mètres d'altitude, au pied d'une montagne culminant à 562 mètres. Il est le principal lieu habité de la commune. Au lieu-dit Baccali dans la plaine, composé de quelques habitations, se trouve un centre équestre.
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), prairies (12,4 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Le village fut édifié par Consalvo Romano en l'an 816. Il eut deux fils qui, après sa mort, divisèrent entre eux l'héritage paternel : l'un habita la maison paternelle appelée la Torra, et le second vécut dans une maison voisine construite en pierres carrées taillées à la main. Jusqu'au XVIIe siècle ces deux familles vécurent dans l'opulence, malgré quelques persécutions dues aux Génois. Mais en 1680 une rivalité entre ces deux familles et leurs descendants fit que la deuxième branche tua un membre de la première. Pour ce meurtre ils subirent de la part du gouvernement Génois le bannissement et la confiscation de leurs biens. Ils obtinrent enfin le pardon contre la perte de tous leurs biens. De cette famille descendent les Consalvi avec comme premier porteur du nom Piétro Giovanni descendant de Giuseppe.
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Au début du XVIIIe siècle, Pigna faisait partie des seize villages qui composaient la pieve d'Aregnu[Note 2]. Aregnu se trouvait dans l'ancienne province de Balagne, riche par son agriculture.
« La Balagna : Provincia più fertile di tutte le altre di Corsica, sebbene non arriva à miglie 70 di ampiezza, e molto più ricca per l’abbondanza di oglio, di cui ne fà gran traffico. Cinque Pievi contiene questa Provincia ; cioè Ostricone, Giussani, S.Andrea, Aregno, e Tuuani. »
— Francesco Maria Accinelli L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974, pages 226-227
.Après avoir suivi le déclin du monde rural, Pigna, dans les années 60, a relevé le défi de la vie. Il compte aujourd'hui plus d'enfants que de vieillards et l'on y produit dans le calme des grandes certitudes[pas clair].
Un berger, trois agriculteurs, un potier, un graveur, un taille-doucier, un maçon, un luthier, un flutier,un fabricant de vins aromatiques, une boutique d'artisanat et agro-alimentaire, plusieurs chambres d'hôtes, cinq restaurants,deux auberges, en apportent la preuve.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]En 1954, le canton de L'Île-Rousse était composé des communes de Corbara, L'Île-Rousse, Monticello, Pigna, Sant'Antonino et Santa-Reparata-di-Balagna. Pigna comptait alors 60 habitants permanents.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2021, la commune comptait 116 habitants[Note 3], en évolution de +12,62 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]Randonnées
[modifier | modifier le code]Autrefois liens de communication essentiels entre les villages, de nombreux sentiers de randonnée placent Pigna au carrefours des itinéraires fréquentés par les randonneurs. Une partie d'entre eux est entretenue et promue par le schéma de randonnée intercommunal de Balagne. Depuis la place du village, il est possible pour les marcheurs d'atteindre en 10 minutes la chapelle du Lazio sans avoir à longer la route, puis d'accéder ensuite au sommet du mont Sant'Anghjulu. Un autre sentier escarpé conduit à Sant'Antonino.
Sports équestres
[modifier | modifier le code]Un centre équestre est installé dans la plaine d'Aregno, en limite ouest du territoire communal, permettant d'accéder à cheval à la plage et aux chemins de randonnée.
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Estivoce
[modifier | modifier le code]Pigna accueille chaque année EstiVoce (anciennement appelé Festivoce), festival de musique et de chansons anciennes[14].
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Enclos A Vaccaghja
[modifier | modifier le code]La Vaccaja est un ancien enclos pour bovidés transformé en auditorium de plein air de 220 places. Il est inscrit Monument historique par arrêté du [15].
Cet enclos est l'un des derniers témoignages de l'intense activité céréalière de la Balagne.
Église paroissiale de l'Immaculée Conception
[modifier | modifier le code]L'église paroissiale de l'Immaculée-Conception aux deux tours-clochers aux formes arrondies, au toit de tuiles romanes sur lesquelles pousse une herbe folle. Elle est en cours de restauration.
L'édifice renferme deux œuvres classées :
- tableau Rixe entre paysans du XVIIe siècle classé Monument historique en tant qu'objet par arrêté du [16].
- tableau La Cène du début XVIIe siècle classé Monument historique en tant qu'objet par arrêté du [17].
Patrimoine culturel
[modifier | modifier le code]Auditorium de Pigna
[modifier | modifier le code]Construit entre 1998 et 2000 en terre crue, selon les préceptes de l'architecte égyptien Hassan Fathy, cet auditorium de 110 places accueille toute l'année des concerts dédiés à la voix. Musique ancienne, musique populaire, tradition et création sont programmées par le Centre culturel Voce auquel la commune a confié la gestion de ce remarquable équipement culturel. De nombreux enregistrements y ont été effectués, dont certains ont reçu des distinctions flatteuses. Le dernier en date : Les suites pour cello de Bach sur l'alto de Gérard Caussé. Les architectes de l’auditorium sont Paul et François Casalonga. Pour cet édifice, l’architecte Paul Casalonga a reçu le prix d’honneur spécial du Palmarès d’architecture corse (ainsi que pour l’ensemble de sa production architecturale)[18].
Autres
[modifier | modifier le code]- La Casa musicale avec sa résidence pour musiciens.
- La Céramique de Pigna et son atelier visitable hors saison estivale
- Les aires à blé (aghja).
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]ZNIEFF
[modifier | modifier le code]Pigna est concernée par une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique :
- Oliveraies et boisement des collines de Balagne
La zone couvre une superficie de 1 958 ha. Elle est divisée en plusieurs unités réparties dans les principales vallées concernant dix communes de Balagne, représentant les vestiges de l'ancien paysage arboré qui recouvrait la microrégion. L'olivier se rencontre sous la forme de rejets de souche après le feu[19].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Laurent-Marie Casabianca (né à Pigna), qui a écrit Le berceau de Christophe Colomb devant l’Institut de France et l’opinion publique (1890) afin de détruire la thèse de Christophe Colomb Calvais.
- Toni Casalonga
Galerie
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Stéphane Bern, Le village préféré des français, 44 trésors incontournables, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-25920-2)Ce livre est tiré de l'émission Le village préféré des français, diffusée par France Télévisions, conçue et produite par Morgane Production : Pigna, pages 236 à 241** I - De la baie de Somme au littoral charentais en passant par la Bretagne,** II – Des Flandres au Jura en passant par l'Alsace,** III – De l' Île-de-France aux monts d'Auvergne en passant par la Bourgogne,** IV – Du littoral atlantique aux Alpes en passant par la Méditerranée.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- 16 villaggi fra quali Occhi, Lavatogio, S.Reparata, Aregno, Cattari, Avapessa, Corbara, S.Antonino, e Monticello, compresa l’Argagliola principale di questa provincia fortificata da Ribelli, in questa vi soleva rissedere il Luogotenente, con 4 050 anime formano la Pieve di Aregno. - Francesco Maria Accinelli
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Fiche FR9412007 - Vallée du Regino sur le réseau Natura 2000.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Migliani (Y7701080) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Teghiella (Y7700500) » (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site présentant Estivoce
- Notice no PA00099270, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PM2B000402, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PM2B000401, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Article dans Corse Net Info du 20 novembre 2020, https://www.corsenetinfos.corsica/La-MAC-publie-le-catalogue-du-1er-Palmares-d-architecture-de-Corse_a53707.html
- ZNIEFF 940004142 - Oliveraies et boisement des collines de Balagne sur le site de l’INPN..