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Pierre Billard (journaliste)

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Pierre Billard, né le à Dieppe (Seine-Maritime) et mort le à Paris 6e[2],[3], est un journaliste français, critique et historien du cinéma.

Jeunesse et formation

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Pierre Billard s'inscrit en classe de philosophie sous l'Occupation. Suivant notamment les cours du philosophe et résistant Valentin Feldman, ils deviendront proches (il est lui-même résistant[3]) et l'enseignement de Feldman le marque durablement.

Il part ensuite étudier à la Sorbonne, avant de se spécialiser dans le cinéma.

Président de la Fédération française des ciné-clubs à partir de 1952, il crée en 1954 la revue Cinéma, dont il est le rédacteur en chef (de Cinéma 54 à Cinéma 67). Après avoir travaillé comme journaliste et critique de cinéma aux Nouvelles littéraires, à Candide et à L'Express, il est l'un des cofondateurs de l'hebdomadaire Le Point dont il dirige les pages culturelles jusqu'en 1987.

Dans les années 1960-1970, il est l'un des participants réguliers de l'émission Le Masque et la Plume pour la critique de cinéma[4].

Au début des années 1980, il est rédacteur en chef de l'hebdomadaire professionnel Le Film français.

Il a enseigné l'histoire du cinéma à l'Institut d'études politiques de Paris[5] et publié plusieurs livres dont, notamment, Louis Malle, le rebelle solitaire.

En 1995, il publie L’Âge classique du cinéma français, conjointement au livre de son fils Jean-Michel, L'Âge moderne du cinéma français[6]. Cet ouvrage, qui aborde le cinéma français à partir de 1928, soit l'avènement du cinéma parlant, jusqu'en 1959, peut être considéré comme un « outil de référence » sur cette période. Il y fait œuvre « d'historien », cherchant à montrer avec neutralité et sans aborder le point de vue critique, les influences de l'économie, de la politique ou de la culture sur le cinéma français[6]. Les Inrockuptibles jugent « passionnante » la partie qui touche aux premiers films parlants, notant que l'auteur est plus réservé sur ce qui concerne le cinéma français des années 1950[6]. Il traite particulièrement de René Clair et de Jean Renoir[6].

Il est le père du journaliste et historien de cinéma, Jean-Michel Frodon[6].

Publications

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La Bibliothèque du film dispose d'un fonds d'archives Pierre et Ginette Billard, constitué par les documents ayant été utilisés dans le cadre de la rédaction de la biographie Louis Malle, le rebelle solitaire. Il s'agit de dossiers par film, 48 dossiers dans 8 boîtes[7].

Notes et références

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  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=billard »
  2. Relevé des fichiers de l'Insee.
  3. a et b Jacques Mandelbaum, « Pierre Billard, critique et historien du cinéma, est mort », sur Le Monde, 11 novembre 2016.
  4. Voir par exemple sur radiofrance.fr.
  5. Pierre Billard et Louis Chevalier, Cinéma et civilisation, éditions Les Cours de droit, 1968.
  6. a b c d et e Serge Kaganski, « L'Âge classique du cinéma français », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  7. Fonds Pierre Billard sur Ciné-Ressources.

Liens externes

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