Pierre-Élie Calendrin
Alias |
Saint-Ange Gardien |
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Naissance |
Bellemène |
Décès |
(à 67 ans) Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni |
Nationalité | française |
Profession |
Pierre-Élie Calendrin, dit Saint-Ange Gardien, né en 1869 à Saint-Paul, était un tisaneur, cambrioleur et un meurtrier de La Réunion. La légende lui a associé des actes de sorcellerie. Avec ses complices, Sitarane et Fontaine, il a constitué l'une des pires bandes de truands de La Réunion, dite bande des "buveurs de sang". Il meurt le 20 avril 1937 au camp malgache du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Pierre-Élie Calendrin est né dans le quartier de Bellemène le 27 avril 1869. En 1906, il fait la connaissance de Sitarane avec lequel il s'associe pour commettre des cambriolages[2]. Pierre-Élie Calendrin est le chef de la bande, il est également tisaneur et a une réputation de sorcier. Le troisième larron est Emmanuel Fontaine (1886-1911), menuisier de son état. À leurs côtés se trouvent une dizaine de complices de moindre importance.
Ils commettent de nombreux cambriolages d'une façon mystérieuse : les occupants assoupis n'entendent rien, les chiens n'aboient pas. Ils sont aussi accusés d'avoir commis 3 meurtres : celui de Hervé Deltel et ceux des époux Robert[3].
Lors de l'enquête, les témoignages affirment que les trois hommes ont bu le sang de leurs victimes et en ont recueilli pour servir aux pratiques occultes de Calendrin[3].
Pendant le procès, les accusés (meneurs et complices) s'accusent mutuellement, avouent puis se rétractent plusieurs fois.
Les trois meneurs sont condamnés à mort.
Calendrin est gracié par la présidence de la République, et sa peine est transformée en travaux forcés à perpétuité, tandis que Sitarane et Fontaine eux sont guillotinés.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Vaxelaire, Les Buveurs de sang, ou la véritable histoire de Sitarane, Orphie, .
- Daniel Vaxelaire, Saint Ange et Sitarane : Les buveurs de sang, Orphie, .
- Jean-François Samlong, Une guillotine dans un train de nuit, Paris, Gallimard, coll. « Continents noirs », , 292 p. (ISBN 978-2-07-013866-1).
- Philippe Morvan, L'envol du papangue, Éditions Orphie, (ISBN 979-1-0298-0701-5)[4]