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Philippe Pons

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Philippe Pons
Photo de Philippe Pons en 2016.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (82 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Philippe Pons, né le , est un historien français, spécialiste du Japon et de la Corée, et journaliste correspondant pour Le Monde au Japon, il couvre l'actualité de l'Extrême-Orient. Il a été cofondateur du Centre de recherches sur le Japon.

Enfance et formation

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Il est né le 10 août 1942[1] à Paris[réf. nécessaire].

Il commence une licence de philosophie, il s'inscrit à l'Inalco en s'intéressant au et au Kabuki[2], et est diplômé en japonais et en coréen en 1967 et 1968[réf. nécessaire]. Parallèlement, il obtient une licence de droit[réf. nécessaire] puis entreprend un DESS de science politique avec un mémoire sur le Parti communiste japonais[2]. Après mai 1968, il souhaite porter un autre regard sur le monde et pose une candidature à la maison franco-japonaise à Tokyo[2]. Admis il arrive en octobre 1970 à Tokyo[2].

Vie professionnelle et académique

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À Tokyo il poursuit deux sujets de recherche : le premier sur le rapport du Japon avec l’Asie du Sud-Est, dirigé par Hubert Brochier, le second sur la pensée socialiste au Japon dans les années 1920-1930, dirigé par Maurice Duverger[2]. Il est alors en contact régulier avec le politologue Maruyama Masao. En même temps que ses recherches, il écrit des articles pour la presse[2].

Création du Centre de Recherches sur le Japon

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Philippe Pons rencontre Christian Sautter à la Maison franco-japonaise, et à leurs retour en France l'idée d'un institut de recherche dédiée au Japon contemporain émerge[2]. Christian Sautter dirige un séminaire sur l'économie du Japon et Philippe Pons sur la vie politique japonaise[2]. Le fonds documentaire du Centre de Recherches sur le Japon commence à se créer[2].

Philippe Pons s'éloigne du CRJ pour suivre une carrière de journaliste[2].

Journaliste

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En même temps que ses recherches au début des années 1970, il écrit des articles pour la presse française au Nouvel Observateur et au Monde Diplomatique[2], parfois sous pseudonyme pour garder une réserve sur certains sujets vis à vis de la maison franco-japonaise[2]. Il contribue aussi à la Nouvelle Revue Française pour des comptes rendus sur la littérature italienne[2]. De 1970 à 1975, il continue a écrire des articles pour le Nouvel observateur, l'Express, le Monde Diplomatique et parfois pour le Monde[2] et se rendra au Vietnam et au Cambodge à plusieurs reprises en 1973 et 1974[réf. nécessaire].

Ses premiers articles pour le Monde datent de 1974[2]. Il est engagé comme journaliste au service étranger[réf. nécessaire] en 1975[2],[3],[4]. A partir de 1976, il devient correspondant du quotidien au Japon[2] d'où il couvrira également les Philippines, la Corée du Sud et la Corée du Nord. Pays où il s'est rendu une vingtaine de fois entre 1979 et 2020[5],[6]. De 1980 à 1985, il est correspondant du Monde à Rome[réf. nécessaire]. Puis il revient à Tokyo[réf. nécessaire].

Il est avec Christian Sautter cofondateur du Centre de Recherches sur le Japon de l’EHESS en 1973[7],[8],[5],[9] et en a été co-directeur[10].

Dans l'étude de la Corée du Nord, il s'inscrit dans une voie de recherche ni pro-américaine, ni pro-nord-coréenne, qui consiste à comprendre le régime nord-coréen sans chercher à en cacher les aspects les plus noirs, ni à le légitimer[11].

Il est l'auteur de trois ouvrages de références :

  • D'Edo à Tokyo : Mémoires et modernités, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 458 p.
  • Misère et crime au Japon : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 551 p.[12]
  • Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 707 p. (ISBN 978-2-07-014249-1)[8],[13],[14],[15].

Langues parlées

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Il parle français, italien, anglais et japonais[réf. nécessaire].

Vie privée

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Il vit à Tokyo depuis la fin des années 1970[16] à l'exception des cinq années passées à Rome[réf. nécessaire].

Publications

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Années 1980 et avant

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  • Yasunari Kawabata (trad. Philippe Pons), Autour d'une traduction du roman de Yasunari Kawabata, Kyoto, Albin Michel,
  • Japon, Paris, Seuil, coll. « Collections Microcosme. Petite planète », , 190 p.
  • Des Villes nommées Tokyo, Autrement (Hors Série numéro 8), ; réédité en 2008.
  • D'Edo à Tokyo : Mémoires et modernités, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 458 p.
  • Japon, Paris, Seuil, coll. « Points », , 246 p. (ISBN 9782020101097)

Années 1990

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  • Tokyo : une mégalopole de villages, Paris, Autrement (Série Monde HS N°8), (ISBN 9782862600703)
  • Macao, un éclat d'éternité, Paris, Le Promeneur, coll. « Le cabinet des lettrés », , 194 p. (ISBN 9782070757343)
  • Misère et crime au Japon : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 551 p.

Années 2000

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  • (Préface) Tokyo : extravagante et humaine, par Donald Richie, Paris, Autrement, hors série numéro 118, , 176 p. (ISBN 9782862609690)
  • Peau de brocart. Le corps tatoué au Japon., Paris, Seuil, , 140 p. (ISBN 9782020327312).
  • Le Japon des Japonais, Paris, Liana Levi/Seuil, , 160 p. (ISBN 9782867462870). avec l'historien Pierre Souyr.

Années 2010

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  • Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « Collection La Suite des temps », , 707 p. (ISBN 978-2-07-014249-1)
  • Le corps tatoué au Japon. Estampes sur la peau (Nouvelle édition mise à jour et augmentée de l'ouvrage publié en 2000 sous le titre : Peau de brocart. Le corps tatoué au Japon), Paris, Gallimard, , 157 p. (ISBN 978-2-07-278655-6)
  • Avec l'historien Pierre François Souyri, il est l'auteur de L'esprit de plaisir, une histoire de la sexualité et de l'érotisme au Japon (17e-20e siècle), Paris, Payot, 2020

Articles pour Le Monde

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Notes et références

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  1. Notice de la BnF
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Yasuko D'Hulst, « Entretien avec Philippe Pons : la genèse du Centre de recherches sur le Japon », sur Carnets du Centre Japon (consulté le )
  3. « Une mutation se dessine dans le mouvement syndical », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Yasuko D'Hulst, « “Corée du Nord, un État-guérilla en mutation” : une publication récente de Philippe Pons », sur Carnets du Centre Japon (consulté le )
  5. a et b Philippe Pons, « Géopolitique et « tyrannie du faible » », Diplomatie, no 89,‎ , p. 38–42 (ISSN 1761-0559, lire en ligne, consulté le )
  6. Philippe Pons, Corée du Nord : un Etat-guérilla en mutation, Gallimard, (ISBN 978-2-07-014249-1 et 2-07-014249-3, OCLC 949707637, lire en ligne), p. 4ème de couverture
  7. « EHESS - Centre de recherches sur le Japon (CRJ) », sur Réseau DocAsie (consulté le )
  8. a et b Patrick Fridenson, « Philippe Pons, Corée du Nord. Un État-guérilla en mutation », Ebisu. Études japonaises, no 54,‎ , p. 271–274 (ISSN 1340-3656, DOI 10.4000/ebisu.2148, lire en ligne, consulté le )
  9. « Présentation », sur crj.ehess.fr (consulté le )
  10. Philippe Pons - Catalogue BNF (lire en ligne)
  11. Antoine Pecqueur, « La Corée du Nord, une passion française: Enquête sur un soft power de l'ombre », Revue du Crieur, vol. N° 9, no 1,‎ , p. 148 (ISSN 2428-4068 et 2649-7565, DOI 10.3917/crieu.009.0148, lire en ligne, consulté le )
  12. Pascal Griolet, « Philippe Pons. "Misère et crime au Japon du XVIIe siècle à nos jours" », Ebisu - Études Japonaises, vol. 23, no 1,‎ , p. 149–158 (DOI 10.3406/ebisu.2000.1046, lire en ligne, consulté le )
  13. Valérie Gelézeau, « The Unresolved Korean Border, the Polarized Meta-Nation and the North Korean Problem », North Korean Review, vol. 16, no 1,‎ , p. 111–120 (ISSN 1551-2789, lire en ligne, consulté le )
  14. Association d'amitié franco-coréenne, « Aux origines de la rupture entre le Parti communiste japonais et la Corée du Nord », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  15. (en-GB) Editor, « European Journal of Korean Studies - Vol 20.1 », sur European Journal of Korean Studies, (consulté le ), traduction en français : https://citynkor.hypotheses.org/539, l'ouvrage est qualifié d'« excellent ouvrage ».
  16. Danièle Léger, « Pons (Philippe) D'Edo à Tokyo. Mémoires et Modernités », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 67, no 2,‎ , p. 314–315 (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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