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Parti libéral social-démocrate

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Parti libéral social-démocrate
(en) Social Democratic Liberal Party
Présentation
Chef Viliame Gavoka
Fondation 2013
Siège 66 McGregor Street, Suva[1]
Président Ratu Naiqama Lalabalavu
Secrétaire général Pio Tabaiwalu[2]
Positionnement Droite
Idéologie Nationalisme ethnique[3]
Nationalisme chrétien[4]
Économie sociale de marché
Couleurs Bleu
Site web sodelpa.org
Représentation
Députés
3  /  55

Le Parti libéral social-démocrate ou Sodelpa (en anglais : Social Democratic Liberal Party abrégé SODELPA) est un parti politique fidjien. Il s'agit d'un parti conservateur, chrétien, et social-libéral sur le plan économique. C'est également un parti ethnique, dédié avant tout aux intérêts de la majorité autochtone (les i-taukei, en fidjien).

Fondé en 2013, le Sodelpa est une refonte du SDL (Soqosoqo Duavata ni Lewenivanua), grand parti de la droite et de l'extrême-droite, incluant les auteurs du coup d'État raciste de 2000, et qui est au pouvoir sous le premier ministre Laisenia Qarase de 2000 à 2006. Accusé de politiques discriminatoires à l'encontre de la minorité ethnique indo-fidjienne, le gouvernement Qarase est renversé par l'armée lors d'un coup d'État « antiraciste » en décembre 2006. Le SDL est dissous par les autorités en 2013, mais ses membres sont autorisés à se reconstituer en un nouveau parti, à condition de changer de nom et d'acronyme. Ils fondent le SODELPA[5]. Laisenia Qarase étant inéligible, ayant été condamné à un an de prison pour corruption, le parti choisit pour dirigeante Ro Teimumu Kepa, issue de l'aristocratie autochtone, et chef suprême traditionnelle des autochtones de la province de Rewa[6].

Pour les élections législatives de septembre 2014, censées rétablir la démocratie après huit ans de régime militaire, le Sodelpa fonde son programme électoral sur ses politiques mises en œuvre avant le coup d'État. Il argue que le gouvernement militaire de Frank Bainimarama s'est attaqué aux droits de la population autochtone, et promet de restaurer le projet de loi de 2006 visant à transférer aux autochtones la propriété des plages, terres côtières et fonds marins près des côtes. La Banque foncière instaurée par le gouvernement Bainimarama pour encourager les propriétaires des terres autochtones à les louer pour les faire fructifier serait abolie, étant perçue comme une menace à la propriété foncière coutumière. La Constitution introduite en 2013, et qui instaure notamment un système électoral sans catégorisation ethnique, serait « amendée ou abrogée ». Le Grand Conseil des Chefs serait rétabli. Le christianisme serait à nouveau déclaré religion d'État, comme cela avait été le cas dans les années 1990 à la suite des premiers coups d'État nationalistes ; la plupart des Fidjiens autochtones sont chrétiens, tandis que la plupart des Fidjiens d'origine indienne sont hindous ou musulmans. Une aide alimentaire serait introduite pour lutter contre la pauvreté ; les entreprises embauchant des jeunes en premier emploi bénéficieraient de nettes réductions d'impôts. L'impôt sur les plus-values serait abrogé, et, de manière plus générale, des mesures de déréglementation économique seraient introduites[7]. Le parti obtient 28,2 % des voix et remporte quinze sièges sur cinquante, devenant le principal parti d'opposition au Parlement, face au parti Fidji d'abord de Voreqe Bainimarama[8],[9].

Ro Teimumu Kepa, cheffe de l'opposition parlementaire, démissionne de la direction du parti en . Le Sodelpa choisit Sitiveni Rabuka, auteur de deux coups d'État militaires en 1987, pour lui succéder le . Teimumu Kepa exprime son désaccord avec ce choix, et plusieurs cadres du parti démissionnent pour protester contre Rabuka[10]. Rabuka mène le parti aux élections de 2018, où le Sodelpa progresse, obtenant 39,9 % des voix et vingt-et-un sièges sur cinquante-et-un. Il demeure ainsi le principal parti d'opposition[11].

Le , alors que le parti connaît d'importantes dissensions entre des factions, son comité de direction écarte Sitiveni Rabuka et choisit le député Viliame Gavoka comme nouveau chef du parti[12].

Références

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  1. (en) "Registered political parties", Bureau électoral fidjien
  2. (en) "Fiji’s Social Democratic Liberal Party to select interim board", FijiLive, 18 juin 2013
  3. "A Symbol Of Hope – Reflections On The Fiji Election", Pacific Islands Report, October 2014
  4. (en) « Fiji's Sodelpa promises poverty relief », Radio NZ,‎ 2014-25-29 (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) "Fiji SDL Party changes name again to get around decree", Radio Australia, 26 février 2013
  6. (en) "Ro Teimumu Kepa’s maiden speech as leader of SODELPA", Republika, 7 mars 2014
  7. (en) "Fiji's Sodelpa promises poverty relief in manifesto", Radio New Zealand International, 21 juillet 2014
  8. Résultats définitifs, Bureau électoral fidjien, 22 septembre 2014
  9. (en) "Electoral Commission announces seat allocation", Fiji Times, 22 septembre 2014
  10. (en) "Sitiveni Rabuka wins leadership of Fiji's SODELPA", Radio New Zealand, 24 juin 2016
  11. (en) "FEO concludes results entry, FijiFirst to remain in power", Fiji Broadcasting Corporation, 18 novembre 2018
  12. (en) "Fiji's main opposition party chooses a new leader", Radio New Zealand, 27 novembre 2020