[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Parti communiste pour l'indépendance et le socialisme

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Parti communiste pour l'indépendance et le socialisme
(gcf-MQ) Pati kominis pour lendépandans ek sosyalizm
Image illustrative de l’article Parti communiste pour l'indépendance et le socialisme
Logotype officiel.
Présentation
Porte-parole Jean-Pierre Étilé
Fondation 22 mai 1984
Scission de Parti communiste martiniquais
Siège 9, impasse du Capitaine Pierre Rose
97200 Fort-de-France
Journal Patriyot
Positionnement Extrême gauche
Idéologie Marxisme-léninisme
Communisme
Indépendantisme
Affiliation internationale Forum de São Paulo
Site web pkls.org

Le Parti communiste pour l'indépendance et le socialisme (en créole martiniquais : Pati kominis pour lendépandans ek sosyalizm, abrégé PKLS) est une organisation politique martiniquaise, indépendantiste et communiste.

Le parti est fondé le [1]. La date de fondation est l'occasion de la publication d'un manifeste et d'une commémoration de la révolte des esclaves martiniquais ayant eu lieu le . Marcel Manville est l'un des fondateurs de cette nouvelle organisation qui est une scission du Parti communiste martiniquais (PCM)[2],[3]. Les fondateurs s'opposent alors au fait que le PCM a accepté les lois sur la décentralisation de 1983[4]. Le PKLS adopte une ligne radicale quant à l'indépendance martiniquaise, accompagnée d'un rejet des institutions politiques françaises et de la revendication d'une idéologie marxiste-léniniste[4].

Organisation

[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Étilé est le porte-parole de l'organisation[5], signataire des communiqués de l'organisation et responsable de publication du journal.

Principes et activités

[modifier | modifier le code]
Affiche du PKLS contre l’article 73 et contre l’article 74 de la Constitution de la Ve République française, relatifs à l’autonomie de la Martinique (décembre 2009)

Le PKLS se veut[6] :

  • un parti marxiste-léniniste se référant à l'action engagée par les révolutionnaires des générations précédentes en appliquant de façon créatrice les enseignements de Marx-Engels-Lénine, l’action des dirigeants révolutionnaires et de la lutte des peuples du monde.
  • un parti ouvrier et internationaliste, ouvrier par son idéologie et sa composition, internationaliste par son action de solidarité avec tous les révolutionnaires du monde.
  • un parti patriote parce qu’animé d’une volonté inébranlable de libérer la Martinique du joug colonial Français et d’agir avec abnégation pour défendre les intérêts de notre peuple, l’avenir de notre patrie, son indépendance.

Le PKLS se fixe comme objectif d’élever le niveau idéologique de ses membres afin de se donner les moyens de mener une action politique conséquente pour développer le patriotisme et la conscience de classe des masses, les mobiliser au travers d’une politique de lutte leur permettant d’utiliser toutes les formes d’action pour vaincre le colonisateur et d’instaurer un « État martiniquais démocratique et populaire ».

Pour parvenir à la conquête de l’indépendance nationale et poursuivre en avant, le PKLS est partisan de la création d’un Front patriotique avec une plate-forme politique claire quant à sa stratégie et à sa tactique dans la lutte de libération. « Ce Front devra être un moteur pour dynamiser l’ensemble des couches sociales qui ont un intérêt à un changement profond de politique à l’accession de la Martinique à l’indépendance ». Pour le PKLS, « l’État martiniquais devra être structuré et dirigé par l’avant garde des masses populaires qui, guidées par l’idéologie de la classe ouvrière rechercheront les moyens d’une voie de développement authentique dans la perspective de la construction d’une société socialiste ». L'action du PKLS vise aussi à intégrer la Martinique dans son espace géographique : la Caraïbe.

Le PKLS refuse toute participation aux élections, appelant systématiquement à les boycotter[7].

Le , le PKLS appelle au boycott en Martinique des élections municipales et cantonales de [8].

À l'occasion des élections municipales de 2020, le parti soutient une position similaire, ne considérant pas ces élections comme « un moyen de lutte »[9].

Le PKLS publie un journal, Patriyòt[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le PKLS fête ses 25 ans de luttes », sur le site de France-Antilles (consulté le )
  2. « Une voie pour un combattant de la liberté », sur le site de France-Antilles (consulté le )
  3. Christine Chivallon, « 9. De la mémoire comme construction historique. L’entrée récente de l’Insurrection et de l’esclavage dans l’espace public martiniquais », dans L’esclavage, du souvenir à la mémoire. Contribution à une anthropologie de la Caraïbe, Paris, Karthala, coll. « Esclavages », (lire en ligne), p. 414
  4. a et b Edwy Plenel, Voyage en terres d'espoir, Éditions de l'Atelier, , p. 168
  5. « Jean-Pierre Etilé, porte-parole du PKLS (Pati kominis pou lendependans ek sosyalism) : « Nos élus sont des pions du système colonial! » », sur le site de France-Antilles (consulté le )
  6. Résumé de la présentation du site officiel du PKLS
  7. « Le PKLS n'y sera pas », sur le site de France-Antilles (consulté le )
  8. « Le PKLS appelle au boycott des » élections coloniales » », sur bondamanjak.com (consulté le )
  9. « Alex Granville : « les élections ne sont pas un moyen de lutte pour nous » », sur le site de France-Antilles (consulté le )
  10. Voir les numéros du Patriyòt sur le site du PKLS, consulté le 13 janvier 2020

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]