Parfouru-sur-Odon
Parfouru-sur-Odon | |
Vue sur le village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Intercommunalité | Communauté de communes Pré-Bocage Intercom |
Maire Mandat |
David Piccand 2020-2026 |
Code postal | 14310 |
Code commune | 14491 |
Démographie | |
Gentilé | Parfourutains |
Population municipale |
195 hab. (2021 ) |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 27″ nord, 0° 36′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 69 m Max. 217 m |
Superficie | 3,65 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Monts d'Aunay |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Parfouru-sur-Odon est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 195 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Parfouru-sur-Odon est située dans la vallée de l'Odon et sur le trajet de l'A84, à 4 kilomètres de Villers-Bocage. Elle fait partie de la communauté de communes Pré-Bocage Intercom. Le village offre des paysages vallonnés et boisés.
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Vire[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Seulline à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 992,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Parfouru-sur-Odon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,1 %), prairies (46 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Perfunt Ru en 1198 (Magni Rotuli) et sous la forme latine Profondus Rivus super Odonem en 1267 (ch. de Mondaye)[15].
Le toponyme est issu de l'ancien français ru et du latin profundus, soit « ruisseau profond »[16]. L'Odon traverse le territoire.
Le gentilé est Parfourutain.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'église paroissiale est dédiée à saint Laurent et le patronage appartenait à l'abbé de Cerisy[15].
La Révolution française atteint le village de Parfouru en 1789 sans que semble signalé historiquement le moindre incident de parcours parmi les habitants.
Toutefois, les chroniqueurs signalent qu'à défaut d'avoir prêté le serment constitutionnel relatif à la Constitution civile du clergé, Jean-François Moran, curé de Parfouru, est frappé de déportation le , au grand dam des fidèles attachés à la paroisse.
Le presbytère est désaffecté à cette époque, mais reconstruit sous la Restauration. En 1905, il devient la propriété de la commune, conformément à la loi de séparation des Églises et de l'État. Puis, la mairie s'installe dans le presbytère de Parfouru qui était désaffecté depuis de longues années.
Pour parachever le souvenir de la Révolution à Parfouru, le député du Calvados, Alain Tourret, invité par la municipalité, est venu replanter le solennellement un arbre de la laïcité, afin de remplacer celui qui avait été détruit par des malfaiteurs quelques jours plus tôt.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[19].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2021, la commune comptait 195 habitants[Note 3], en évolution de −1,02 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Parfouru-sur-Odon a compté jusqu'à 210 habitants en 1866.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Laurent, remaniée au XVIIIe siècle. Elle appartenait à l'abbaye de Cerisy-la-Forêt. Selon Arcisse de Caumont dans son étude Statistique monumentale du Calvados, tome 1 (1846), page 207, « L'église de Parfouru est moderne, avec fenêtres arrondies : la tour seule, placée à l'extrémité occidentale et couverte en bâtière, est plus ancienne et me paraît du XVe. Elle porte une inscription en lettres gothiques très frustres, que je n'ai pu lire d'en bas. » Plusieurs éléments sont inscrits (1983) au titre d'objets, notamment l'ensemble tableau central (1780), maître-autel, et retable (fin XVIIIe), une statue dite Vierge à l'enfant (XVIIIe), et une statue de saint Laurent (XVIIIe).
- Château de Parfouru, édifié au XVIIe siècle, résidence de Philippe-François-Henri Abaquesné, seigneur de Parfouru en 1767. Philippe Abaquesné de Parfouru devient président du canton de Villers-Bocage en 1808. Il meurt en 1827 en l'hôtel de Parfouru, à Valognes. Le château de Parfouru est la résidence privée de la famille Périer de Féral de Schwarz depuis 1983.
-
L'église Saint-Laurent. -
La nef de l'église. -
Le chœur de l'église. -
Le tableau central du maître-retable de l'église. -
La statue de saint Laurent. -
Plaque commémorative 1914-1918 sur le mur de l'église. -
Tombes militaires dans le cimetière. -
Le château.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Victor-Pierre-Henri Abaquesné de Parfouru (1777-1853), capitaine au 1er régiment de la garde royale, chevalier de la Légion d'honneur, donateur en 1830 du terrain sur lequel est édifié le nouveau presbytère de Parfouru, en remplacement de celui qui avait été détruit par les révolutionnaires.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Parfouru-sur-Odon et Seulline », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Georges D » (commune de Seulline) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Georges D » (commune de Seulline) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- C. Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, Imprimerie nationale, 1883, p. 215, [lire en ligne]
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 195
- « André Juchem fut maire de 1989 à 2011 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales : David Piccand a été élu maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Parfouru-sur-Odon (14310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.