Palais de la Paix
Palais de la Paix | ||
Le palais de la Paix à La Haye. | ||
Nom local | Vredespaleis | |
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Période ou style | Néorenaissance | |
Architecte | Louis Marie Cordonnier | |
Propriétaire actuel | Nations unies | |
Destination actuelle | Cour internationale de justice | |
Protection | Monument national | |
Coordonnées | 52° 05′ 12″ nord, 4° 17′ 44″ est | |
Pays | Pays-Bas | |
Région historique | Hollande-Méridionale | |
Localité | La Haye | |
Géolocalisation sur la carte : Pays-Bas
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Site web | vredespaleis.nl | |
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Le palais de la Paix (en néerlandais : Vredespaleis) est le siège de la Cour permanente d'arbitrage, de la Cour internationale de justice des Nations unies, de l'Académie de droit international de La Haye et de la bibliothèque du Palais de la Paix, à La Haye (Pays-Bas).
Inauguré en 1913 et classé au titre de monument national, le palais est également régulièrement le siège d'événements dans le domaine du droit international public et de la politique internationale.
Origine
[modifier | modifier le code]L'idée d'un palais de la Paix vient d'une discussion en 1900 entre deux diplomates, le russe Frédédric Fromhold de Martens et l'américain Andrew Dickson White, sur la nécessité d'avoir des locaux pour la Cour permanente d'arbitrage instituée par la première conférence de La Haye de 1899. White contacte à ce sujet son ami et bienfaiteur Andrew Carnegie. Carnegie n'est pas enthousiaste tout de suite, et veut se limiter à financer une bibliothèque de droit international. White le connaît bien et en 1903, Carnegie donne son accord pour une donation de 1,5 million de dollars pour la construction d'un temple de la paix hébergeant la cour d'arbitrage et la bibliothèque.
Carnegie souhaite remettre l'argent directement à la reine Wilhelmine des Pays-Bas mais la loi néerlandaise ne le permettait pas. Il est alors créé en , la fondation Carnegie dédiée « à la construction, la gestion et l'entretien d'un tribunal et d'une bibliothèque à l'attention de la cour permanente d'arbitrage ». Cette fondation est toujours responsable de la gestion et l'entretien du palais de la paix.
Le site choisi appartient au XIXe siècle en partie à des familles d’aristocrates, ainsi qu'à la Maison royale. Deux siècles auparavant, il est la propriété du poète et politicien Jacob Cats, qui est grand-pensionnaire de Hollande et y fait bâtir la Catshuis, actuelle résidence officielle du Premier ministre qui se trouve à environ 750 mètres du palais. Les souverains néerlandais y disposaient également d'un petit palais d’été, le palais de Rustenburg, qui fut la dernière demeure de la grande-duchesse Anna Paulowna (1795-1865), veuve du roi Guillaume II qui s'y retira après la mort de son époux en 1849. Lors de la construction du palais de la Paix, le palais de Rustenburg servit de bureau de construction avant d'être démoli lors de l’aménagement des jardins[1].
Construction
[modifier | modifier le code]Le bâtiment fait l'objet d'un concours international, gagné par l'architecte français Louis Marie Cordonnier avec un projet de style néo-Renaissance. Pour ne pas dépasser le budget, quelques modifications sont nécessaires et sont faites par Cordonnier et son associé néerlandais, Ad van der Steur. Le palais, prévu avec deux grands clochers et deux plus petites tours derrière, n'aura qu'un seul clocher et une petite tour sur la façade du palais ; et la bibliothèque, au lieu d'être un bâtiment annexe, sera intégrée au palais.
Les jardins du palais sont l'œuvre de l'architecte paysagiste Thomas Hayton Mawson (en), qui, pour les mêmes raisons budgétaires, doit réaménager son projet et retirer quelques fontaines. La première pierre est posée en 1907, à l'occasion de la seconde conférence de La Haye. La construction commence quelque temps plus tard et est achevée le . Le palais est inauguré officiellement par la reine Wilhelmine des Pays-Bas et, entre autres, Andrew Carnegie. En 1914, le peintre français Albert Besnard réalise un décor intitulé La Paix par l'arbitrage.
Au palais, se trouvent les cadeaux faits par les partenaires de la conférence de La Haye en gage de soutien. Parmi ces présents, on trouve un vase en jaspe de 3 200 kilos, offert par la Russie, des portes en fer et cuivre de Belgique, du marbre d'Italie, une fontaine du Danemark, des tapisseries du Japon, la pendule du clocher de Suisse et du bois d'Indonésie et des États-Unis.
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Allégorie de la liberté du commerce, par Gérard de Lairesse, (1672)
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Vase en jaspe, offert par la Russie
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Détail de l'ornementation du vase
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Statue de La Haye
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Rebeca Matte Bello, Spectre de la Guerre
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Fontaine dans la cour du palais, offerte par le Danemark
Le palais recèle aussi les bustes ou représentations de personnalités représentatives de la paix dans toutes les époques.
Sur la place, devant le palais se déroulent régulièrement des manifestations liées à des conflits territoriaux ou de droit international. En 1999, une flamme éternelle, la « flamme de La Haye », est installée à proximité de l'entrée.
Extensions
[modifier | modifier le code]Début 2007, un nouveau bâtiment annexe est ouvert derrière le palais de la Paix, destiné à abriter la bibliothèque et l'Académie de droit international de La Haye. Le , le Palais reçoit le label du patrimoine européen[2].
Organisations résidentes
[modifier | modifier le code]Les organisations résidentes sont :
- la Cour permanente d'arbitrage, 1913, l'organisation pour laquelle le bâtiment a été construit,
- La bibliothèque du palais de la paix, 1913, le plan original de Carnegie était le financement d'une bibliothèque de droit international,
- La fondation Carnegie,
- L'Académie de droit international de La Haye, 1923, mise en place en 1914, fondée par Tobias Asser et financée par un autre projet de Carnegie, le Carnegie Endowment for International Peace, 1910,
- La Cour permanente internationale de justice, 1922 à 1946, en 1922, cette organisation de la Société des Nations prend son siège dans le bâtiment. La bibliothèque doit déménager vers une dépendance. Cette cour sera remplacée par la suivante.
- La Cour internationale de justice, 1946, créée en même temps que l'organisation des Nations unies, en 1946, pour en être l'organe judiciaire. Certains tribunaux tel le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie sont par manque de place installées en d'autres bâtiments à La Haye.
Les cours sont indépendantes les unes des autres bien qu'elles fassent parfois appel aux mêmes juges internationaux.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (nl) Arthur Eyffinger, Het Vredespaleis, 1988, (ISBN 90-218-0301-1)
- (en) Arthur Eyffinger, The Peace Palace, (ISBN 90-6611-331-6)
Références
[modifier | modifier le code]- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Vredespaleis » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Cour permanente d'arbitrage
- Académie de droit international de La Haye
- Siège de la Cour pénale internationale
- Architecture aux Pays-Bas
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr + en) Pays-Bas Office néerlandais du tourisme
- Site du palais de la Paix
- La CIJ au service de la paix et de la justice, conférence organisée à l'occasion du centenaire du palais de la Paix, .