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Pachygronthidae

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Les Pachygronthidae sont une famille d'insectes hétéroptères (punaises) de la super-famille des Lygaeoidea.

Description

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Il s'agit de punaises au corps allongé à très allongé, grossièrement ponctué, avec des antennes (de 4 articles, comme leur rostre) soit très longues (Pachygronthinae), soit courtes (Teracriinae). Une de leurs caractéristiques qui saute aux yeux est les fémurs antérieurs particulièrement renflés, beaucoup plus que les fémurs postérieurs (un critère qui les distingue notamment des Heterogastridae et des Meschiidae, et de presque tous les autres Lygaeoidea à l'exception des Blissidae). Ces fémurs portent également des épines. La base de la membrane ne présente pas de cellule fermée. Le pronotum ne présente pas de sillon transversal et le scutellum n'a pas de bourrelets longitudinaux. Le clypeus est plus long que les jugas. Ces punaises mesurent entre 5 et 15 mm[3],[4],[5],[6].

Autres caractéristiques : tous les stigmates abdominaux (ou spiracles) sont ventraux. Les trichobothries abdominales sont groupées par trois submédialement sur les segments 3 et 4, par trois latéralement sur les segments 5 et 6, et par deux en arrière des stigmates sur le segment 7. Chez les femelles, l'ovipositeur divise les segments 6 et 7 de l'abdomen (seulement le 7e chez les Rhyparochromidae).

La sous-famille des Pachygronthinae se distingue de celle des Teracriinae par la taille du 1er segment antennaire: chez les premiers, il dépasse de beaucoup le clypeus (et est plus long que les autres segments antennaires), alors que ce n'est pas le cas chez les seconds[3],[4],[5],[6].

Répartition

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Les Pachygronthidae ont une répartition cosmopolite, mais surtout tropicale et subtropicale[4].

Seuls deux genres sont présents dans l'écozone paléarctique, Pachygrontha et Cymophyes, ce dernier le seul présent en Europe (avec une espèce est-méditerranéenne, et une autre caucasienne)[6].

Au Canada, les espèces Oedancala dorsalis, Phlegyas abbreviatus et Phlegyas annulicrus[7] sont présentes[8].

Leur biologie est peu connue. On sait qu'il s'agit de punaises phytophages, toujours associées à des plantes monocotylédones, Cyperaceae, Juncaceae et Poaceae (à l'instar des Cymidae et des Ninidae), ainsi que Restionaceae pour le genre Darwinocoris. Les Cymophyes de l'ouest paléarctique sont halophiles, c'est-à-dire qu'elles se rencontrent dans les milieux marqués par la salinité marine (prés salés, zones côtières, etc.)[6]. Les Pachygronthinae ont développé un mimétisme avec les graines ou les épis terminaux dont elles se nourrissent[4].

Une étude sur le microbiote digestif de Pachygrontha antennata a montré que leurs communautés bactériennes (Paraburkholderia, Burkholderia, Caballeronia, Pseudomonas etc.) variaient en fonction de l'habitat (milieux urbains, forestiers ou agricoles)[9].

Systématique

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Ce regroupement taxonomique a été décrit par Carl Stål dès 1865. À partir des travaux de Distant en 1882, il est considéré comme une sous-famille au sein des Lygaeidae, alors pris dans un sens très large. Slater révise le groupe en 1955 et estime que d'un point de vue phylogénétique, il a une position basale au sein des Lygaeidae[10]. Enfin, Thomas J. Henry, dans ses travaux sur les Lygaeoidea de 1997, l'élève au rang de famille à part entière, et en fait le groupe frère des Blissidae[11].

La famille comprend deux sous-familles (ou tribus lorsque les Pachygronthidae étaient considérés comme sous-famille), également définies par Stål, avec 14 genres et 81 espèces : les Pachygronthinae, avec 4 genres et 53 espèces, et les Teracriinae avec 9 genres pour 27 espèces, selon le catalogue en ligne du site Lygaeoidea Species Files[8].

Un fossile datant du Burdigalien (ou Hemingfordien) (Miocène, −20 à −16 millions d'années) a été retrouvé en Californie et associé à cette famille[12]. Il a été appelé †Procymophyes pour indiquer la proximité et l'antériorité avec le genre actuel Cymophyes, pourtant absent du Nouveau Monde, à l'exception d'une espèce, C. nesocoris, dont on s'interroge sur la possibilité d'une provenance africaine[13].

Liste des sous-familles et genres

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Selon BioLib (21 octobre 2022)[14] complété et corrigé à partir de Lygaeoidea Species Files[8] :

Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 30 novembre 2022
  2. BioLib, consulté le 30 novembre 2022
  3. a et b Henri-Pierre Aberlenc (coordination), Les insectes du monde : biodiversité, classification, clés de détermination des familles, Plaissan & Versailles, Museo Éditions & Éditions Quae, (ISBN 978-2-37375-101-7 et 2-37375-101-1, OCLC 1250021162, lire en ligne), tome 1, p. 515, tome 2 pp. 211 et 250
  4. a b c et d (en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN 978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC 1125224106, lire en ligne), p. 589-590
  5. a et b (en) « Australian Faunal Directory - Pachygronthidae », sur www.biodiversity.org.au, (consulté le )
  6. a b c et d Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol 1, Paris, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, coll. « Faune de France », , 476 p. (lire en ligne), pp. 445-454
  7. « Pachygronthidae », sur www.zoology.ubc.ca (consulté le )
  8. a b et c « family Pachygronthidae: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  9. (en) Jae-Yeon Kang, Yong-Su Kwon, Gilsang Jeong et Injung An, « Characteristics of Microbial Communities of Pachygrontha antennata (Hemiptera: Pachygronthidae) in Relation to Habitat Variables », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 16, no 23,‎ , p. 4668 (ISSN 1660-4601, PMID 31771134, PMCID PMC6926961, DOI 10.3390/ijerph16234668, lire en ligne, consulté le )
  10. Slater, J.A., « A revision of the subfamily Pachygronthinae of the World (Hemiptera: Lygaeidae) », Philippine Journal of Sciences, vol. 84,‎ , p. 1-160
  11. (en) Thomas J. Henry, « Phylogenetic analysis of family groups within the infraorder Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera), with emphasis on the Lygaeoidea », Annals of the Entomological Society of America, vol. 90, no 3,‎ , p. 275-301 (lire en ligne [PDF])
  12. « Pachygronthidae », sur paleobiodb.org (consulté le )
  13. Richard M. Baranowski et James A. Slater, « A New World Species of Cymophyes and a New Species of Xyonysius from the Turks and Caicos Islands (Hemiptera: Lygaeidae) », The Florida Entomologist, vol. 80, no 1,‎ , p. 62 (DOI 10.2307/3495977, lire en ligne [PDF], consulté le )
  14. BioLib, consulté le 21 octobre 2022