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Pazarcık

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pazarcık
Markaz
Pazarcık
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Région Région méditerranéenne
Province Kahramanmaraş
Maire
Mandat
Haydar Ikizer (CHP)
2024-2029
Code postal 46700
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 46
Démographie
Population 68 838 hab. (2018)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 37° 29′ 00″ nord, 37° 17′ 00″ est
Altitude 731 m
Superficie 155 100 ha = 1 551 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Voir sur la carte topographique de Turquie
Pazarcık
Géolocalisation sur la carte : région méditerranéenne
Voir sur la carte administrative de la région méditerranéenne
Pazarcık
Géolocalisation sur la carte : province de Kahramanmaraş
Voir sur la carte topographique de la province de Kahramanmaraş
Pazarcık
Liens
Site de la mairie http://http://www.pazarcik.bel.tr

Pazarcık – en kurde : Bazarcix ou Markaz est une ville et un district situé dans la province de Kahramanmaraş, dans la région méditerranéenne de Turquie. La ville s’érige face au barrage de Kartalkaya. La majeure partie de la population est constituée de Kurdes de confession alévie.

La ville s’est faite tristement connaître du public lors du séisme du 6 février 2023, au grand dam de ses habitants. Elle est également connue pour être le théâtre d’affrontements entre l’armée turque et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)[1], mais aussi le lieu de naissance de nombreux combattants et commandants du PKK[2].

Pazarcık, qui signifie littéralement « petit marché » en turc, est désigné en kurde sous les appellations de « Bazarcix » ou « Markaz ».

Dans le passé, Pazarcık était connu en français sous le nom de « Bazarchic ».

Sous l’Empire ottoman, Pazarcık était un temps rattaché au vilayet d’Alep. Sous la République de Turquie, il avait été raccordé à la province de Gaziantep en 1933, avant d’être définitivement réintégré au district de Kahramanmaraş en 1941[3],[4].

Dans les années 1980, à la suite du coup d’État militaire du 12 septembre 1980, Pazarcık a été un foyer du militantisme kurde mené par le PKK mais aussi du marxisme-léninisme mené par le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (en turc : Devrimci Halk Kurtuluş Partisi-Cephesi – DHKP-C)[2].

Géographie

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La ville s’élève face au barrage de Kartalkaya, qui approvisionne les districts environnants en eau potable ainsi qu’en eau pour l’agriculture. Elle se trouve à 47 kilomètres du centre-ville de la ville de Kahramanmaraş[1].

Le district de Pazarcık est bordé par Çağlayancerit au nord, Gaziantep, Yavuzeli, Şehitkamil et Nurdağı au sud, Türkoğlu et Dulkadiroğlu à l'ouest, ainsi que les districts d'Adıyaman, à savoir Gölbaşı, Besni et Araban à l'est.

Le district a été lourdement affecté lors du tremblement de terre du 6 février 2023.

Comme la majeure partie du pays, Pazarcık est situé sur une faille sismique, en l’occurrence la faille est-anatolienne (en turc : Doğu Anadolu Fay Hattı). Il s’agit d’une zone sismiquement active[5].

Séisme du 6 février 2023

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Le 6 février 2023, Pazarcık est l’épicentre d’un séisme dévastateur d’une profondeur de 17,9 kilomètres et d’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter, suivi de plusieurs répliques, qui secoue gravement la région. Ce séisme aura partiellement détruit le district mais aussi la ville, causant de nombreuses pertes humaines.

La plupart des usines de fourrage et de farine du district, essentielle à l’économie locale, a été endommagée[6].

Il s’agit du séisme le plus important depuis celui du 17 août 1999[5].

De plus, une tempête survenue le 20 avril 2023 dans le district a frappé les rescapés du séisme, causant la mort de deux personnes, dont un jeune, et faisant 150 blessés[7].

Démographie

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Le district comptait une population estimée à 68,838 habitants au recensement de 2018.

La population est composée principalement de Kurdes de confession alévie, avec une présence de Turcs et de Kurdes sunnites. Il y aurait également, bien que dans une moindre mesure, des Arabes et des Circassiens[6].

Autrefois, avant le génocide arménien de 1915, le district comptait également une population arménienne. En effet, de nombreux villages du district abritaient des Arméniens[8].

Aujourd’hui, le district accueille également des réfugiés syriens. En effet, en 2016, l’État turc a décidé d’installer un camp de réfugiés pour 27 000 Syriens dans les huit villages du district, dont six sont exclusivement peuplés de Kurdes de confession alévie[9],[10]. Cette décision a suscité de vives inquiétudes parmi la population locale, qui redoute une assimilation forcée (en turc : türkleştirme ; en français : turquisation), une politique longtemps menée par l’État turc, notamment à l’encontre des minorités kurdes et alévies[11].

Ségrégation urbaine et marginalisation

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Avant le massacre de Maraş de 1978, les communautés kurde et turque cohabitaient en harmonie dans le centre de la ville sans qu’il n’y ait de tensions particulières.

Cependant, après ce tragique événement, la communauté turque a préféré s’établir dans le nord de la ville, tandis que la communauté kurde s’est concentrée dans le sud de la ville. Il existe donc une « fracture sociale » au niveau de la route Kahramanmaraş-Malatya, facilement constatable.

Aujourd’hui, les communautés vivent chacune de leur côté en paix : elles ont une existence séparée mais tranquille. Elles sont parfois amenées à interagir pour des activités commerciales (s’agissant des restaurants, des commerces…) mais demeurent globalement méfiantes entre elles.

Toutefois, en cas de mandat par un maire affilié au Parti de la justice et du développement (AKP), la communauté turque bénéfice largement d’un traitement préférentiel, tandis que les besoins de la communauté kurde restent ignorés, ce qui exacerbe les tensions entre les deux communautés. À titre d’exemple, lors du mandat de 2019 à 2024 du maire Ibrahim Yilmazcan, qui est affilié à l’AKP, les routes du sud de la ville sont longtemps restées en très mauvais état, alors même que les besoins secondaires de la communauté turque étaient satisfaites, provoquant l’indignation de la communauté kurde.

Le séisme du 6 février 2023 a accentué le sentiment de marginalisation et de discrimination ressentis par les communautés alévie et kurde. En effet, des allégations de discrimination contre ces communautés ont été soulevées devant la Grande Assemblée nationale de Turquie, qui soulignaient une négligence des efforts de reconstruction dans le district de Pazarcık après le séisme. Six mois après la catastrophe, les besoins essentiels de ces communautés demeuraient encore et très largement insatisfaits. À titre d’exemple, le district était confronté à une pénurie d'eau sévère, avec de fréquentes interruptions et une distribution très limitée, empêchant les habitants de se laver ou de laver leurs vêtements[12].

Le turc, langue officielle, est la langue la plus largement utilisée dans les interactions quotidiennes et les affaires administratives. Le kurde, et plus spécifiquement le dialecte kurmandji, est également parlé par la population kurde locale. Cependant, il faut noter que le kurmandji qui est parlé localement intègre des emprunts lexicaux issus du turc : à titre d’exemple, le mot « vie » se traduit par « jîyan » en kurmandji et par « hayat » en turc, mais la population locale utilise le terme de « hoyot ». De même, il y a un phénomène de conversion linguistique au sein de la population kurde locale.  

La majorité de la population locale est de confession alévie, tandis qu’une petite minorité est sunnite.

L’économie locale repose principalement sur l’élevage et l’agriculture, avec la culture de pistaches, d’olives et des produits céréaliers tels que le blé, le maïs et l’orge[6].

Le district de Pazarcık comprend 84 quartiers (en turc : mahalle)[3],[13] :

Quartiers

(par ordre alphabétique)

Dénomination(s) en kurde Démographie Tribu Branche de la tribu
1
15 Temmuz
A
Ahmet Bozdağ
Akcakoyunlu
Akçalar (auparavant Ağcalar) Axcon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Akdemir (auparavant Pulyanlı) Pûlyone Jerî Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Armutlu Dî Şakokê Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Aşağımülk - Exclusivement peuplé de Turkmènes - -
Aşıklar Gundê Gozan Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
B
Bağdınısağır
Beşçeşme Exclusivement peuplé de Turcs sunnites
Bölükçam (auparavant Dehliz) Delizê Gir Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Büyüknacar Fatih
Büyüknacar Kocadere
Büyüknacar Merkez
C
Cengiz Topel
Ç
Çamlıca Dî Bêxça Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Çamlıtepe
Çiçek
Çiçekalanı Dî Bilikon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Çiğdemtepe
Çöçelli Çoçalon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Atma
D
Damlataş (auparavant Kurtdere) Bûwan, Xorikan Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Dedepaşa Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
E
Eğlen Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Kılıçlı
Eğrice
Emiroğlu
Evri Pınarbaşı
Evri Taşbiçme
F
Fatih
G
Ganidağıketiler Ketil Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Göçer Torinan Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Atma
Göynük Çarkazon Sinemilli
H
Hanobası Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Harmancık Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Hasankoca Dî Mamadî Ûse ("Yusuf oğlu Mehmet köyü"), Bûgan Exclusivement peuplé de Kurdes, à l'origine de confession alévie, mais qui ont par la suite été "sunnisés" Atma
Hürriyet Maxikon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
I
Incirli Deravê Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Iğdeli (auparavant Cimikanlı) Atma Bugan
K
Kadıncık
Karaağaç Esmepûr Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Karabıyıklı
Karaçay
Karagöl
Karahüyük Gundî Kulxêş Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Keleş
Kızkapanlı Zêtikan Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Kizirli Ovdilon, Kizîron Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Kuzeykent
M
Mehmet Emin Arıkoğlu
Memiş Özdal
Memişkahya Di Mamiş Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Menderes
Mezraa Mêzre Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Payamlıbağ (auparavant Musolar) Dî Mûse/Musan Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
N
Narlı Bahçelievler
Narlı Cumhuriyet
Narlı İsmetpaşa
Nefsidoğanlı
O
Osmandede
Ö
Ördekdede
S
Sadakalar Sadaqon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Sakarkaya
Sallıuşağı Soylon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Salmanıpak Salmanî Pok Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Salmanlı
Sarıerik Dî Qawon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Sarıl
Soku
Sultanlar
Ş
Şahintepe Dî Xinto Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
Şehit Nurettin Ademoğlu
T
Taşdemir
Tetirlik Taterlî Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Atma
Tilkiler Rîvyon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Turunçlu Turûşon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli
U
Ufacıklı
Ulubahçe
Y
Yarbaşı (communément appelé Bekirli) Bekîran, Qamikon Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie Sinemilli Şixraş
Yeşilkent
Yiğitler
Yolboyu Xidiran ("Hıdırlar") Exclusivement peuplé de Kurdes de confession alévie
Yukarıhöcüklü
Yukarımülk
Yumaklıcerit Bağlar
Yumaklıcerit Cumhuriyet

Note : Ne figurent pas dans le tableau les quartiers qui, autrefois, étaient rattachés au district de Pazarcık (et qui, à ce jour, conservent un lien fort avec celui-ci : voir supra) mais sont aujourd’hui intégrés à un autre district à la suite d’un découpage administratif territorial.

La plupart de ces « quartiers » du district de Pazarcık sont des villages dispersés partout autour de la ville de Pazarcık. Il convient de noter qu’il existe aussi des hameaux (en turc : mezra).

Est estimé à 160 le nombre de villages et de hameaux kurdes à Pazarcık[3].

Est estimé à 56 le nombre de villages alévis.

Carte du district de Pazarcık
Carte mettant en évidence en rouge le district de Pazarcık dans la province de Kahramanmaraş

Une caractéristique du district de Pazarcık est qu’il possède une proportion particulièrement élevée d’expatriés, et donc d’une diaspora remarquablement significative[14]. La proportion d’expatriés originaires de Pazarcık dépasserait même la population totale du district de Pazarcık[14].

En effet, dans un premier temps, après le massacre de Maraş de 1978, Pazarcık a connu une politique d’extermination et de déportation, entraînant un exode important vers l’étranger, notamment vers l’Europe, et plus particulièrement l’Allemagne, la France ainsi que la Suisse[15],[6],[2],[11].

Dans un second temps, pour des raisons économiques, une partie de la population a quitté le district pour s’établir dans des villes voisines, telles que Gaziantep, Kahramanmaraş, Mersin ou Adana, ou dans des métropoles telle qu’Istanbul[16].

Aujourd’hui, la diaspora est répartie en Allemagne, en France, en Suisse, au Royaume-Uni, au Canada, en Italie, en Autriche

En 2022, près de 6 000 jeunes ont quitté le district pour s’installer à l’étranger en raison de divers facteurs tels que les préoccupations économiques, un « manque de justice et sécurité » en Turquie[17],[11]

Tableau montrant le nombre de personnes partant à l’étranger depuis le district de Pazarcık, d’après les informations fournies par la Direction des passeports de la Préfecture de police de Kahramanmaraş (2002)[14]
Implantations Population Nombre de personnes ayant émigré à l’étranger
Pazarcık 24374 4523
Akçalar 214 312
Alibeyuşağı 534 452
Armutlu 228 363
Aşağımülk 844 89
Aşıklar 10 0
Bölükçam 171 85
Büyüknacar 2963 122
Çamlıca 157 211
Çiçekalanı 139 157
Eğrice 657 93
Ganidağı 395 362
Göçer 46 62
Göynük 375 93
Harmancık 64 146
Hasankoca 97 215
Hürriyet 515 251
İncirli 35 92
Karaağaç 420 243
Karagöl 586 358
Keleş 101 27
Kızkapanlı 763 457
Kizirli 650 463
Kurtdere 391 76
Kuzkent 196 452
Memişkahya 294 303
Mezra 505 83
Payamlıbağ 489 447
Sadakalar 609 627
Sakarkaya 1227 43
Salmanıpak 286 151
Sarıköy 709 87
Soku 350 266
Sultanlar 470 57
Şahintepe 572 463
Şallıuşağı 308 321
Taşdemir 487 52
Tetirlik 1218 913
Tilkiler 630 596
Turunçlu 127 143
Ufacıklı 955 141
Ulubahçe 423 47
Yarbaşı 72 27
Yeniyurt 185 63
Yiğitler 263 43
Yolboyu 64 57
Yukarıhöcüklü 481 118
Yukarımülk 578 86
Yumaklıcerit 2012 297
Narlı 8798 2173
Akçakoyunlu 234 57
Akdemir 456 151
Aslanbey 244 59
Başçeşme 926 118
Bayramgazi 352 176
Cennetpınarı 293 213
Çınarlı 375 137
Çiçekköy 64 27
Çiğdemtepe 820 -
Çöçelli 569 320
Dedepaşa 66 93
Denizli 361 77
Doğanlı 494 452
Doğanlıkarahasan 651 253
Eğlen 166 92
Emiroğlu 621 127
Eskinarlı 353 131
Evri 3758 156
Hanobası 89 53
İğdeli 602   226
Kadıncık 245     63
Karabıyıklı 452 76
Karaçay 265 157
Karahöyük 563   83
Kelibişler 194 98
Köprüağzı 190 85
Maksutuşağı 364 128
Osmandede 314   95
Ördekdede 571 131
Salmanlı 335     63
Sarıerik 110 51
Seyrantepe 289   124
Söğütlü 205 69
Total 72628 21450

Diaspora en France

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Dans son ouvrage intitulé Journal des anthropologues[18] publié en 1993, l’anthropologue Anne Vega écrit que les Kurdes alévis originaires de Kahramanmaraş, notamment ceux originaires de Pazarcık et de Elbistan, constituent la majorité de la population kurde à Paris ainsi que la plupart des réfugiés politiques kurdes.

Diaspora en Suisse

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Une étude réalisée par l’Office fédéral des migrations de Suisse et intitulée Diaspora et communautés de migrants de Turquie en Suisse, révèle que la majorité des Kurdes résidant en Suisse sont originaires de Pazarcık (et des régions de Kahramanmaraş et Erzincan)[19].

La nation kurde se caractérise par son fractionnement en tribus (en turc : aşiret). Il en existe deux principaux à Pazarcık : la tribu Sinemilli (en turc : Sinemilli aşireti ; en kurde : eşira Sînemîllî) et la tribu Atma (en turc : Atma/Atmalı aşireti ; en kurde : eşira Otmî)[16].

Pazarcık Aksuspor est le club de football professionnel local, créé en 1972.

Les établissements d’enseignement de la ville sont :

Écoles maternelles

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  • Pazarcık Anaokulu
  • Pazarcık Gelişim Anaokulu

Écoles primaires

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  • Pazarcık Atatürk Ilkokulu
  • Pazarcık Cengiz Topel Ilkokulu
  • Pazarcık Cumhuriyet Ortaokulu
  • Pazarcık Çimko Ilkokulu
  • Pazarcık Fatih Ilkokulu
  • Pazarcık Gazi Ilkokulu
  • Pazarcık İmam Hatip Ortaokulu
  • Pazarcık İstiklal Halil Arık Ortaokulu
  • Pazarcık Mehmet Akif Ersoy Ortaokulu
  • Pazarcık Yatılı Bölge Ortaokulu
  • Pazarcık Yavuz Selim Ortaokulu
  • Pazarcık 15 Temmuz Şehitleri Ilkokulu

Écoles secondaires

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  • Pazarcık Aksu Mesleki ve Teknik Anadolu Lisesi
  • Pazarcık Anadolu Lisesi
  • Pazarcık Anadolu İmam Hatip Lisesi
  • Pazarcık Atatürk Anadolu Lisesi
  • Pazarcık Fen Lisesi
  • Pazarcık Kipaş Çok Programlı Anadolu Lisesi
  • Pazarcık Mesleki ve Teknik Anadolu Lisesi

Établissement d'enseignement supérieur

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  • Pazarcık Meslek Yüksek Okulu

Gastronomie

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Quelques plats et desserts couramment consommés à Pazarcık :

  • Puşuruk : un dessert semblable au muhallebi, une sorte de flan au lait. Il est généralement servi avec du beurre fondu. Une autre recette incorpore également du pekmez, qui correspond à une mélasse de raisin.
  • Havırşık : un dessert préparé avec des morceaux de yufka mélangés à du pekmez et du beurre fondu.
  • Şekerli peynirli börek : une variante sucrée du börek qui combine du fromage avec du sucre, un mélange qui est ensuite enveloppé dans une pâte.
  • Çörek : il en existe deux versions : l’une salée, l’autre sucrée. Dans tous les cas, les recettes incluent des graines de nigelle (en turc : çörek otu).
  • Cevizli sucuk : une confiserie séchée au soleil à base de pekmez, de farine et de noix.
  • Tarhana (en kurde : keşk) : un mélange formé de céréales et de yaourt séché au soleil, qui peut être consommé comme tel. Il en existe diverses variantes, dont avec de la menthe séchée, du piment rouge…
  • Firik tarhana : en l’occurrence, le mélange est partiellement séché et est généralement consommé avec des oléagineux, tels des noix ou des amandes.
  • Sıkma tarhana : en l’occurrence, la version solide de ce mélange sert de base pour le tarhana çorbası, une soupe traditionnelle.
  • Tarhana çorbası : une soupe dont l’ingrédient principal est le tarhana.
  • Kömbe (en kurde : kılor) : une sorte de pizza farcie soit d’un mélange de viande hachée, de pommes de terre et d’oignons, soit d'un mélange de fromage et d’épinards.
  • Lozık : des boulettes à base de boulghour et de viande de poulet bouillies. Il en existe deux variantes : dans la première, elles sont servies avec du yaourt et du beurre fondu, et dans la seconde, dans une soupe contenant de la viande.
  • Meyhane pilavi (en kurde : tâvaşi) : du boulghour préparé avec du concentré de poivrons et des légumes, tels des oignons, des poivrons et/ou des tomates.
  • Içli köfte : des boulettes légèrement allongées, fourrées d’un mélange de viande hachée, d’oignons et de noix, et enveloppées d’une pâte à base de blé, puis bouillies et parfois frites.
  • Zeytinyağlı kuru dolma : des légumes séchés tels des poivrons, des aubergines, des concombres et farcis d’un mélange de viande hachée, de concentré de poivrons, de riz, d’oignons, de persil et/ou de légumes.
  • Yaprak sarma : des feuilles de vigne farcies du même mélange.
  • Lahana sarması : des feuilles de choux blancs farcies du même mélange.
  • Soğan dolması : des oignons farcies du même mélange.
  • Çiğ köfte ou Yağlı köfte : des boulettes à base de boulghour, de purée de tomates, de concentré de poivrons, d’oignons et de persil, mais aussi d’une généreuse quantité d’huile d’olive chauffée.

Tous les plats sont généralement (très) épicés.

Liste des maires

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  • Memiş Özdal (CHP)
  • Kamil Dalkara (CHP) [2009-2014]
  • Yakup Hamdi Bozdağ (AKP) [2014-2019]
  • Ibrahim Yilmazcan (AKP) [2019-2024]
  • Haydar Ikizer (CHP) [2024-2029]

Personnalités liées à la ville

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. a et b « Pazarcık | turkeyregional », sur turkeyregional.com (consulté le )
  2. a b c et d (tr) « Ölümsüzleşen bir kahraman », sur YeniOzgurPolitika.com, (consulté le )
  3. a b et c (tr) « Pazarcık’ın Kürd Köyleri | Alevi Gazetesi », (consulté le )
  4. (tr) « Deprem bölgesi Pazarcık nerede? Pazarcık’tan hangi fay hattı geçiyor? Pazarcık Kahramanmaraş arası kaç km? », sur Ahaber (consulté le )
  5. a et b « Le fait / Le séisme en Turquie et en Syrie », La Libre Belgique,‎ , p. 4-5 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  6. a b c et d (tr) Gazete Duvar, « Adını dünyanın duyduğu ilçe: Pazarcık », sur https://www.gazeteduvar.com.tr/adini-dunyanin-duydugu-ilce-pazarcik-haber-1604403, (consulté le )
  7. Kaf1, « TURQUIE. Tempête dans la localité kurde de Pazarcik: 2 morts, 150 blessés », sur Kurdistan au féminin, (consulté le )
  8. (de) « Pazarcik Ermenileri – Bozlar » (consulté le )
  9. (tr) « Sivricehüyük Köyü’ne Suriyeli Kampı », sur Tunceli EMEK Gazetesi, (consulté le )
  10. « En Turquie, les villageois face au camp de Syriens », sur Les Jours, (consulté le )
  11. a b et c « Maraş'ta Kürt Alevi coğrafyası insansızlaştırılıyor! », sur mezopotamyaajansi35.com (consulté le )
  12. (en) « Discrimination allegations against Alevi minority following earthquakes on parliamentary agenda », sur bianet.org (consulté le )
  13. (tr) « Nişanyan Yeradları - Türkiye ve Çevre Ülkeler Yerleşim Birimleri Envanteri », sur Nişanyan Yeradları (consulté le )
  14. a b et c (tr) Mehmet Gürbüz, Murat Karabulut et Ersin Kaya Sandal., « Türkiye’den yurtdışına yasa dışı göçler: Pazarcık (Kahramanmaraş) örneği - An examination of Illegal Immigration from Turkey to Western Countries: A Case Study of Pazarcık (Kahramanmaraş) », Marmara Coğrafya Dergisi, no 8,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  15. Centre France, « Séisme en Turquie - A Dreux, le témoignage d'une Kurde : "Une famille drouaise a perdu de nombreux proches dans les ruines" », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le )
  16. a et b (tr) admin, « Sinemilliler: Bir Alevi Ocağı ve Aşireti », sur YolPedia | Kütüphâne (consulté le )
  17. (tr) « Pazarcık’ta genç kalmadı: 6 bin civarında kişi yurt dışına gitti », sur Yeni Yaşam Gazetesi | Yeni Yaşam, (consulté le )
  18. Anne Vega, Journal des anthropologues, (lire en ligne), p. 39-40
  19. Katharina Haab, Claudio Bolzman, Andrea Kugler et Özcan Yılmaz, Diaspora et communautés de migrants de Turquie en Suisse, Office fédéral des migrations (ODM), 160 p. (lire en ligne), p. 117
  20. (tr) « Hakkı verilmiş bir yaşam–Engin Sincer », sur ANF News (consulté le )
  21. (tr) « Gerilla komutanı Engin Sincer mezarı başında anıldı », sur ANF News (consulté le )
  22. (tr) nuri, « 35 yıllık pes etmeyen bir mücadele: Kasım Engin », sur RojNews, (consulté le )
  23. (en) « Internationalist Commune of Rojava pays tribute to martyr Kasim Engîn », sur ANF News (consulté le )
  24. (tr) « PKK Yürütme Komitesi Kasım Engin’i andı », sur ANF News (consulté le )
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