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Simon de Heemsce

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Simon et David de Heemsce, étaient des peintres, spécialistes du vitrail du XVIe, d'origine flamande. L'abbé Angot indique que Heemsce peut être interprété comme le nom de sa patrie d'origine et celui de la ville où il aurait séjourné[1].

Il est aussi désigné sous le nom de de Hemsse[2], ou encore francisé sous le nom de Honnefleu[3]. On retrouve encore comme orthographe de Hemste, de Hemstre, de Hamise. On nomme encore Simon, comme Maître Simon.

Difficultés d'attribution

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Les documents écrits relatifs aux travaux des peintres-vitriers ou à leurs personnes du XVIe siècle sont assez rares[4]. Il en est de même pour Simon et David de Heemsce. Plusieurs des verrières dues à ces artistes et indiquées comme telles dans des documents historiques n'existent plus. Il est donc uniquement possible de faire porter une attribution probable à plusieurs de leurs réalisations.

Simon et David de Heemsce installent leur atelier au lieu-dit de la Bretonnière à Moulay à partir de 1543. David est peintre et assiste le travail de son frère comme vitrier. Ils y restent jusqu'en 1567.

Réalisations

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Simon de Heemsce exécute pour l'église de la Trinité de Laval deux verrières : une datée de 1543[5] sur une commande de François de Laval qui effectue un don pour l'une des chapelles récemment bâtie, la seconde datée de 1556[6], pour la vitre de la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié.

Il effectue aussi en 1539, ou plus tard, probablement, vers 1552[7], un travail important à exécuter : une série de 7 tableaux dans le réfectoire de l'église des Cordeliers de Laval. C'est l’œuvre la plus considérable exécutée par Simon dans le Comté de Laval qui sera détruite par les ravages[8] du temps et un orage de grêle tombé à Laval le .

David de Heemsce peint la scène de l'Annonciation sur la décoration d'une cassette de l'autel de la Vierge dans l'église de Notre-Dame de Mayenne[9] en 1557. Pour la même église, la même année, Simon effectue des réparations sur les vitraux de la Résurrection[10]. Il effectue ensuite d'autres travaux pour la même église en 1560[11], 1564[12], et 1567[13].

Attributions

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De belles verrières ornaient les baies du Couvent des Jacobins de Laval, entre autres une sur le grand portail d'entrée. Elle aurait été peinte par Simon de Heemsce. Elle était, dit Jacques Le Blanc de la Vignolle, très admirée.

Plusieurs vitraux sont attribués par plusieurs historiens à Simon de Heemsce :

Plusieurs des vitraux attribués à Simon de Heemsce sont restaurés au début du XXe siècle par Auguste Alleaume :

Simon de Heemsce se trouve décrit comme Huguenot à la suite d'une enquête menée en 1545 dans le Comté de Laval dans une dénonciation au Parlement de Paris en 1553. Il est comme soupçonné d'hérésie. Cette accusation semble fausse, Simon ayant continué son activité artistique par la suite.

Continuation

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À la fin du XVIe siècle, des membres de sa famille se marient à Vitré[23]. Pierre de Heemsce, de Vitré, épouse en 1583 Louise Geffroy. Son fils Pierre, seigneur de la Bretonnière, né en 1595[24]. Il est possible qu'il ait travaillé à la Collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Champeaux[25].

Notes et références

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  1. La localité de Heinsch dans le Luxembourg belge.
  2. Isidore Boullier, Recherches sur la Trinité de Laval.
  3. Simon est désigné comme Simon de Honnefleu, du mestier de victrier, autrement dit Symon de Honnefleu... victrier et painctre, Archives nationales X2a 115. Registre non paginé. À la fin du volume
  4. L'abbé R. Charles indique dans un l'article suivant : Un atelier de peintre-verrier à Montoire au XVIe siècle (1578) cette remarque : Bien que les verriers aient formé de puissantes corporations, qu'ils aient joui de privilèges exceptionnels, qu'ils aient eu des représentants nombreux sur tous les points du territoire français au nord de la Loire, les documents écrits relatifs à leurs travaux ou à leurs personnes sont d'une rareté désespérante.
  5. Isidore Boullier, Recherches sur la Trinité de Laval, p. 365. On voit dans l'inventaire Jardin la mention du marché qu'il fit pour cette vitre avec Me Simon, peintre et vitrier, demeurant à Moulay, près Mayenne, pour la somme de 120 livres.
  6. Le 19 février 1556, maître Simon fit marché, au prix de 150 livres, avec le procureur de fabrique de la Trinité de Laval. Isidore Boullier, Recherches sur la Trinité de Laval, p. 156.
  7. Jacques Le Blanc de la Vignolle indique dans son Mémoire sur la ville de Laval, que ces vitraux furent peints vers 1552et que c'était un des plus beaux ouvrages de l'Europe pour lequel voir les étrangers accouraient de toutes parts.
  8. Les vitrières sont remplacées par du verre blanc. Isidore Boullier, Recherches sur la Trinité de Laval, p. 356.
  9. Cette réalisation est indiquée dans les comptes de fabrique de Notre-Dame de Mayenne. (Le 7 mars 1557, v.s.) Payé à maistre David de Heemsce, painctre, pour avoir réparé par le dedans la cassette et estuy de l’ymage Nostre-Dame en ladite église, et pour avoir painct et pourtraict une figure d'Annonciation Nostre-Dame au dehors de ladite cassette, la somme de trente sept sols tournoys.
  10. Le 5 novembre, il reçoiut la somme de quatre livres dix sols, pour la réparation et relief des deux panneaulx de la grant victre du crucifiment estant en laditte grant église.
  11. Il est payé 45 livres pour relever et rassoir en plomb neuf la grant victre du bas du chœur.
  12. Il est payé unze escuz pistolets par une part et quinze sols par autre, prix convenu avec luy pour relever la vitre de Jessé, icelle rasseoir en plomb neuf et refaire le panneau du haut de la vitre et l'image de Nostre-Dame y estant peincte.
  13. Il peint des pièces de la vitre de la Résurrection qui avoient esté brisées
  14. L'abbé Angot indique qu' on peut le croire avec d'autant plus de raison qu'à la même époque l'artiste était employé à des travaux d'art pour la Trinité de Laval, par François de Laval, qui occupait alors le siège de Dol.
  15. « Œuvres mobilières à Montaudin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. Jules Le Fizelier indique dans Description de l'église de Montaudin, 1880 ; Extrait des Procès-verbaux et documents de la commission historique et archéologique de la Mayenne, t. I. que certains rapprochements font croire que la magnifique verrière, qui porte la date de 1544, mais qui ne présente aucune indication de nom d'artiste, est l'œuvre de David de Heemsce. L'abbé Angot indique en complément que le sujet traité étant le même qu'un de ceux de Notre-Dame de Mayenne exécuté ou réparé totalement à Moulay, l'attribution devient encore plus plausible.
  17. Congrès archéologique de France, Volume 119, 1961, p. 375?
  18. L'abbé Angot signale que l' On peut remarquer dans le vitrail de Martigné et dans celui de la Bazouge-des-Alleux deux petites scènes peintes en verre plein sans plomb, qui sembleraient indiquer par l'identité du procédé une même provenance.
  19. Jean Le Roy, écuyer, est seigneur de la Carrière, en la Cropte, en 1576.
  20. 1548. Vente de biens près Saint-Étienne de Laval, par Robert de la Crosse, et Julienne Cosnuau, sa femme, maistre Olivier de la Crosse, prêtre, Perrine de la Crosse, veuve de François Tauvry, demeurant à Laval, et Pierre de la Crosse demeurant à Orléans.
  21. Sans doute Jean du Coudray seigneur de la Vaugottière, époux en 1572 de Perrine Ledivin, fille de Jean Ledivin.
  22. Guy Lecommandeur, seigneur de Montrenoul, en Saint-Céneré.
  23. « Simon de Heemsce », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
  24. Il épouse Renée Georget avec qui il a trois enfants de 1623 à 1626.
  25. [1]

Bibliographie

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  • Abbé Angot, Simon et David de Heemsce, peintres-verriers à Moulay (Mayenne), 1543-1567, Mamers, Fleury et Dangin, , 16 p. (lire en ligne).
  • Auguste Alleaume, « Les vitraux de Saint-Mars-sur-Colmont et les Frères de Heemsce », Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne,‎ , p. 104-111 (lire en ligne).

Liens externes

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