Sideville
Sideville | |
L'église Saint-Ouen. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Henri Destrés 2020-2026 |
Code postal | 50690 |
Code commune | 50575 |
Démographie | |
Gentilé | Sidevillais |
Population municipale |
824 hab. (2021 ) |
Densité | 108 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 35′ 36″ nord, 1° 41′ 10″ ouest |
Altitude | Min. 18 m Max. 171 m |
Superficie | 7,63 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cherbourg-en-Cotentin-3 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.sideville.fr |
modifier |
Sideville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 824 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le Nord-Cotentin. Son bourg est à 9 km au sud-ouest de Cherbourg-en-Cotentin et à 13 km au nord-est des Pieux[1].
Sideville est traversé par la Divette, fleuve côtier, et fait partie de la communauté de communes de Douve et Divette (CCDD).
Le point culminant (171 m) se situe au nord-ouest, au lieu-dit la Roque ès Fays. Le point le plus bas (18 m) correspond à la sortie de la Divette du territoire, au nord-est. La commune est bocagère sur sa plus grande partie, forestière au nord.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 987 mm, avec 15,4 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sideville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,3 %), terres arables (26,8 %), forêts (10,5 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Sildevilla au XIIe siècle, Sidevilla vers 1200, de 1203 à 1227, Sydevilla en 1327, Sideville Ravalet au XVIIIe siècle[Note 3].
Le toponyme est issu d'un anthroponyme germanique, Sito[15] ou Sigihildis[16], et de l'ancien français ville, dans son sens originel « domaine rural » issu du latin villa.
Le gentilé est Sidevillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[17].
En 1538, Julien Ravalet, fils de Charles Ravalet, écuyer, acquiert le fief noble de Sideville, et donne naissance à la branche des Ravalet-Sideville[18]. En 1536, Julien sert Jacqueline d'Estouteville (v. 1480-1550), baronne de Bricquebec, comme lieutenant général de la vicomté de Bricquebec, et en 1547, comme procureur d'Adrienne d'Estouteville (1512-1560). Son frère, Michel Ravalet est, quant à lui, à l'origine de la branche des Ravalet-Tourlaville.
Au XVIe siècle, Jacques de Ravalet, seigneur de Sideville et de Tourlaville qui avait pendant les guerres de la Ligue prit le parti du roi Charles IX, vit, en récompense, son fils nommé abbé commendataire de l'abbaye de Hambye[19].
Le bois du Mont du Roc, situé sur Sideville et Nouainville, et cité dans le journal de Gilles de Gouberville, fut octroyé par Louis XVI à Louis de La Bretonnière, constructeur de la digue de Cherbourg, et qui lui sera repris à la Révolution[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 824 habitants[Note 4], en évolution de +24,47 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Ouen du XVIe siècle, dont le chœur est l'ancienne chapelle du château. L'édifice abrite plusieurs œuvres classées au titre objets aux monuments historiques[26] : les statues de saint Gorgon du XVIe et de saint Ouen, évêque, du XVe, une chaire à prêcher du XIXe, un ciboire du XVIIIe de Jean-François Jobard, un calice et sa patène du XVIIIe de Jean-François Jobard fils, un calice du XVIIe et un ciboire du XIXe[19]. Le bas-relief du XVe la Messe de saint Grégoire a été volé en 1933,
- Les baies ont été refaites au XVIIIe siècle. Le porche arbore une pierre avec la date de 1547. Le clocher latéral fait partie des clochers fortifiés du Cotentin, aménagés lors de la guerre de Cent Ans, et servant de refuge face aux raids anglais[27].
- L'église est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Sainte-Bernadette du doyenné de Cherbourg-Hague[28].
- Ancien fort des Monts du Roc avec une piscine dite piscine aux Allemands inaugurée à l'été 1942, aujourd'hui à l'abandon. À l'origine, il était prévu cinq ouvrages en arc de cercle datant de 1886 et resté sans suite. Les Allemands fortifièrent le site pendant l'Occupation[19].
- Manoir Ravalet du XVIIe siècle.
- Manoir Saint-Gilles, presbytère du XVIe siècle.
- Château du Boulay. Il fut la possession de Charles Loysel, magistrat, et le lieu servit pendant la guerre 14-18 pour la fabrication de capotes (manteaux) pour les poilus[19].
- Lavoir de Vaubéquet et lavoir communal.
- Mairie dans un ancien moulin qui servit de filature puis à une laiterie.
- Croix du Pont-Roger qui serait à l'emplacement de la chapelle Saint-Gorgon détruite pendant la guerre de Cent Ans[29].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]L'Athlétique club de Sideville-Virandeville-Teurthéville-Hague fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[30].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 239.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 627.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Sideville sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Sideville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les archives de la Manche.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Sideville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur lInsee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sideville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur Le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 95 et 247.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
- Jeannine Bavay, « Tourlaville », Vikland, la revue du Cotentin, no 3, octobre-novembre-décembre 2012, p. 63 (ISSN 0224-7992).
- Gautier 2014, p. 627.
- « Henri Destrès est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Sideville. Un vote sans surprise pour Henri Destrés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Œuvres mobilières classées à Sideville.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 179.
- Site du diocèse.
- Delattre, 2002, p. 239.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AC Sideville-Virandeville-Teurthéville-Hague » (consulté le ).