Saint-Georges (Guyane)
Saint-Georges | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Guyane |
Département | Guyane |
Arrondissement | Saint-Georges (chef-lieu) |
Intercommunalité | CC de l'Est guyannais |
Maire Mandat |
Georges Elfort 2020-2026 |
Code postal | 97313 |
Code commune | 97308 |
Démographie | |
Population municipale |
4 505 hab. (2021 ) |
Densité | 1,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 3° 53′ 20″ nord, 51° 48′ 04″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 382 m |
Superficie | 2 320 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Saint-Georges (ville isolée) |
Aire d'attraction | Hors aire d'attraction |
Élections | |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintgeorges-oyapock.fr |
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Saint-Georges (nommée localement Saint-Georges-de-l'Oyapock) est une commune française, sous-préfecture et chef-lieu de l'arrondissement de Saint-Georges[1], située dans le département de la Guyane.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Saint-Georges est une commune de Guyane française, en Amérique du Sud, située à 189 km par la route au sud-est de Cayenne.
Elle se trouve sur la rive gauche de l'Oyapock, fleuve qui constitue la frontière avec le Brésil et dont l'embouchure se trouve à 60 km plus au nord.
La commune brésilienne d'Oiapoque lui fait face, sur la rive opposée.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat y est de type équatorial. Il se caractérise par deux saisons principales, une saison humide approximativement de décembre à juillet, et une saison sèche d'août à novembre. La température moyenne est de 26,9 °C. C'est un climat chaud mais humide, ce qui donne l'impression de moiteur. La pression atmosphérique est toujours basse. Les vents sont rares. Les pluies sont presque quotidiennes en saison humide pour un total annuel d'environ 3 400 mm. L'air chaud se charge en humidité et connaît un mouvement ascendant. Avec l'altitude, il se produit un refroidissement qui provoque des pluies souvent violentes.
Les cours d'eau ont souvent des débits importants. Les sols sont lessivés et donnent l'argile latéritique de couleur rouge (due à la présence d'oxyde de fer), les autres minéraux solubles (en particulier les bases) ayant été entraînés. Ce sont généralement des sols pauvres. Sa végétation naturelle est la forêt dense (ou jungle).
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Saint-Georges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Georges, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[5] et 4 505 habitants en 2021, dont elle est une ville isolée[6],[7].
La commune, bordée par l'Oyapock au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].
Morphologie urbaine
[modifier | modifier le code]En aval de Saint-Georges-de-l'Oyapock, on trouve successivement les hameaux de Tampack (à 5 km, soit 15 minutes en pirogue) et Trois Palétuviers (à 20 km, soit 45 minutes en pirogue). Ces hameaux font partie de la commune.
La commune de Saint-Georges-de-l'Oyapock est caractérisée par son habitat du centre-ville de style créole mais aussi par ses quartiers informels situés à la périphérie (Crique Onozo).
Logement
[modifier | modifier le code]On retrouve un style créole dans les différents bâtiments et un style moderne et épuré pour les bâtiments administratifs. La demande est importante et l'offre reste trop faible et mal adaptée[réf. nécessaire]. L'arrivée massive de fonctionnaires, correspondant à l'ouverture du pont entre le Brésil et la Guyane, commence à changer la situation et pousse les habitants à aménager des dépendances ou à rénover des appartements [réf. nécessaire]. La SIGUY (Société immobilière de la Guyane) construit des maisons et appartements à l'entrée du bourg.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]La ville est desservie par la route nationale 2 depuis 2003. Auparavant Saint-Georges était isolée et donc uniquement accessible en avion. L'unique accès routier était une mauvaise piste côté brésilien que l'on atteignait après le franchissement de l’Approuague en bac[11]. La construction du pont sur l'Oyapock entre le Brésil et Saint-Georges-de-l'Oyapock est terminée depuis [12], mais il n'est inauguré que le , ouvert le et les camions, bus et taxis ne peuvent toujours pas l'emprunter[13],[14].
-
RN2 route vers le pont.
-
Point kilométrique 155.
Transport aérien
[modifier | modifier le code]L'aérodrome de Saint-Georges-de-l'Oyapock, qui pendant de nombreuses années a servi de lien avec Cayenne, n'est plus autorisé aux avions depuis la fermeture de la piste[11], tout en restant utilisable par les hélicoptères.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la commune provient de deux composantes que sont d'une part la présence de l'Oyapock et d'autre part, une raison historique. Lors de la construction de l'église du village, cet édifice religieux a donné son nom au village. Les bagnards ont découvert lors du creusement des fondations une pièce de monnaie hollandaise représentant saint Georges.
Saint-Georges portait, jusqu'au le nom d'Oyapoc[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village doit son origine à la création au XIXe siècle d'un bagne dont il ne subsiste plus aucune trace actuelle, contrairement à celui de la montagne d'argent. En effet, cela s'explique par le fait qu'il était entièrement construit en bois. L'église du village est la seule trace visible du travail de ces forçats de la République.
La commune est créée le par scission d'Ouanary[15]
Saint-Georges est devenu une sous-préfecture le [16],[17]. Cela est officialisé le 11 décembre 2022[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune, jusqu'alors incluse dans l'arrondissement de Cayenne, devient, le le chef-lieu de l'arrondissement de Saint-Georges du département de la Guyane[17]
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Guyane.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Saint-Georges est le siège de la communauté de communes de l'Est guyanais, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2003 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]- Il y a un médecin libéral à Saint-Georges.
- Un centre de santé (dispensaire) est situé dans le bourg à proximité du collège.
- Des infirmières ainsi que des médecins sont présents sept jours sur sept et des permanences la nuit.
- Une pharmacie où l'on trouve tous les médicaments nécessaires.
Équipements sportifs
[modifier | modifier le code]- Stade municipal de Saint-Georges
Administration et sécurité
[modifier | modifier le code]- Sous-Préfecture
- Gendarmerie Nationale
- Poste de la Police Aux Frontières (Pont)
- Poste de Douanes (Pont)
- Cité scolaire (collège/lycée)
Population et société
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 4 505 habitants[Note 2], en évolution de +12,06 % par rapport à 2015 (Guyane : +10,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Démographie
[modifier | modifier le code]Sports et loisirs
Clubs sportifs :
- AJ Saint-Georges, football
- AS Oyapock, football
- Badminton SGO badminton
- TUKUS Club "Canoë-kayak"
- ASSODECC, Volley-ball ; animation culturelle
- AJO, basket-ball ; volley-ball
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Georges de Saint-Georges. L'église est dédiée à saint Georges de Lydda.
- Église de Tampack.
- Pont transfrontalier binational.
Tourisme
[modifier | modifier le code]Sur le fleuve frontière, le saut Maripa est accessible par une piste depuis Saint-Georges en 45 minutes (piste dite « de saut Maripa ») et par le fleuve en 30 min pirogue. Face à l’Oyapock, majestueux, large de 800 mètres, vigoureux jusqu’à l’aval avec un dénivelé de 11 mètres, les carbets offrent un espace unique pour la détente et le loisir.
Les activités sur le fleuve : pirogues, kayaks, baignade et plage, pêches des plus diverses.
Les activités sur terre : deux sentiers de découverte balisés (de 1 h 30 à 2 h), découvertes de Saint-Georges, Tampac et Trois Palétuviers, d’Oyapock et de l’Amapa vers l’aval et de Saut Kachiri, Vila Brasil et Camopi en amont.
Souvent les pirogues sont déchargées et le fret passé à dos d’homme d’un côté à l’autre du saut. Il reste les vestiges d’une petite voie ferrée qui remplissait autrefois cette fonction mais est maintenant abandonnée car devenue inutile depuis la construction de la piste. Au niveau du saut même, on trouve une plaque à la mémoire de gendarmes qui périrent dans ce saut particulièrement dangereux à la saison des pluies. À proximité, on trouve également le départ de plusieurs sentiers (sentier botanique, sentier Anawa).
Cuisine
[modifier | modifier le code]Saint-Georges à comme plat traditionnel, la Pimentade de torche.
Vie locale
[modifier | modifier le code]Le petit marché
[modifier | modifier le code]Le petit marché de Saint-Georges est ouvert tous les jours. On y trouve :
- du gibier (appelé en créole viande bois), chassé la veille ou la nuit même,
- des poissons qui sont péchés dans le fleuve ou à son embouchure,
- des légumes frais, des œufs ainsi que du couac (farine de manioc) fabriqué localement par les Amérindiens.
Parfois, à proximité du marché, des Amérindiens vendent leur production artisanale : pagaies, jeux d'arc et de flèches, et d'autres produits.
La place du village
[modifier | modifier le code]La place du village est au bord du fleuve. Dans le bourg, on trouve : le centre météo, les écoles maternelles, l'école primaire, le collège, et le centre de santé. Un second collège est prévu ouvrir à la rentrée 2016 au quartier Gabin.
On trouve également deux supérettes, un cyber-café, la mairie, deux hôtels et le débarcadère où des marchandises venant du Brésil sont déchargées après la présentation en douane.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Josy Masse (1938-2019) chanteuse, née à Saint-Georges.
- Dahlia (1966), groupe de danses traditionnelles créoles créé à Saint-Georges.
Vidéographie
[modifier | modifier le code]- Le temps comme il passe à Saint-Georges de l'Oyapock, film documentaire de Rémi Rozié, France Ô et Beta Production, 2011, 52 min. Documentaire basé sur l’émission « Villes et villages » diffusée par l’ORTF en 1968. 40 ans après, comment le quotidien d’hier parle aux habitants d’aujourd'hui.
- Oyapock, film documentaire, tourné durant plus d'un an en immersion auprès des habitants des villes frontalières, 2012, 53 min.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Dossier complet : Commune de Saint-Georges (97308) », Recensement général de la population de 2019, INSEE, (consulté le ).
- « Saint-Georges », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- « Saint-Georges » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- « Création d’une nouvelle sous-préfecture en Guyane à Saint-Georges de l’Oyapock - Informations - Actualités - Les services de l'État en Guyane », sur guyane.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Georges », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]Rapport de constat : brigade territoriale de Saint-Georges-de-l’Oyapock (Guyane), janvier 2012, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, cglpl.fr.
- Site de la DDE de Guyane : http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=233.
- Marion Briswalter, « Entre la France et le Brésil, un pont pour rien ? », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Maïté Koda, « Guyane: ouverture du pont de l'Oyapock, et après? - outre-mer 1ère », outre-mer 1ère, (lire en ligne, consulté le ).
- « Commune de Saint-Georges (97308) - commune actuelle », Code Officiel Géographique (date de référence : 01/01/2022), sur insee.fr (consulté le ).
- Gouvernement, « Création d’une nouvelle sous-préfecture en Guyane à Saint-Georges de l’Oyapock », sur Ministère des Outre-mer, (consulté le ).
- Décret n° 2022-1357 du 26 octobre 2022 portant création de l'arrondissement de Saint-Georges (Guyane) et modifiant le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004, sur Légifrance.
- Xavier Moulinot, « Guyane : Frontalière du Brésil, Saint-Georges de l’Oyapock devient la deuxième sous-préfecture du département », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
- Site de la préfecture de la Guyane (consulté le 11 mai 2008).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la géographie :