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Sophie de Choiseul-Gouffier

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Sophie de Choiseul-Gouffier
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Père
Ignacy Tyzenhauz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marianna Przezdziecka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Alexandre Ladislas Ignace Octave de Choiseul-Gouffier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason de la famille von Tiesenhausen

La comtesse Sophie de Choiseul-Gouffier née Zofia Tyzenhauz (en lituanien, Sofija Tyzenhauzaitė de Šuazel-Gufjė)[2], née vers 1790 près de Lida, ville faisant alors partie de la république des Deux Nations (réunion de la Pologne et de la Lituanie de 1569 à 1795) mais située au XXIe siècle en Biélorussie, morte le à Nice, est une romancière et mémorialiste polono-lituanienne de langue française.

Par son père, Ignacy Tyzenhauz (1760-1822), général de division qui dirigea la garde de Lituanie et occupa la fonction de staroste, elle descend de la famille von Tiesenhausen, vieille famille de la noblesse germano-balte venue en Livonie avec les chevaliers teutoniques au XIIIe siècle. Elle est ainsi une lointaine cousine de Ferdinand von Tiesenhausen (1782-1805), gendre du maréchal Koutouzov aide de camp du tsar Alexandre Ier, tué à la bataille d'Austerlitz, et donc de sa fille Dolly de Ficquelmont (1804-1863), mémorialiste[3].

Sa mère, Maria Przezdziecka (1762-1843), est la fille d'Antoni Przezdziecki (1718-1772), vice-chancelier du grand-duché de Lituanie[4]. Dans ce milieu aristocratique, on parle le français, qui constitue ainsi sa langue maternelle.

Après avoir été demoiselle d'honneur de l'impératrice russe Élisabeth Alexeïevna de Russie[4],[5], elle se marie le à Rokiškis (Lituanie) avec Antoine-Louis-Octave de Choiseul-Gouffier (1773, Paris – 1840, Florence), noble français émigré en Russie comme officier auprès de Catherine II, puis Paul Ier et Alexandre Ier, dont il fut chambellan, propriétaire du château de Plateliai, et divorcé de Victoria Potocka (1779-1826), demoiselle d'honneur de la cour de Russie. Son mariage permet à Sophie de Choiseul-Gouffier d'obtenir la nationalité française[6].

Chiffre en diamants des demoiselles d'honneur de la cour de Russie

En 1812 à Vilnius, après le franchissement du Niémen par la Grande Armée, elle décide d'arborer sur sa poitrine, durant sa présentation à Napoléon, qui la questionne à ce sujet, le chiffre en diamants des impératrices de Russie offert par le tsar[7]. Cette décision est considérée sur le moment comme une faute par son entourage, puis ultérieurement comme un acte de bravoure, salué même par Napoléon[8]. Cela deviendra une des raisons de sa réputation[9], notamment auprès du tsar[10] et du général Koutouzov[11]. Dans ses mémoires (Réminiscences...), elle raconte qu'Alexandre Ier l'a plusieurs fois invitée à danser[12], ce dernier acceptant d'être le parrain de son fils unique Alexandre[13]. Elle rappelle sa double nationalité lituanienne et polonaise[14], tout en déplorant que Napoléon n'ait pas donné son indépendance à la Pologne vis-à-vis de la Russie[15]. Elle relate aussi la retraite de Russie, le triste sort des débris de la Grande Armée et des prisonniers français[16].

Après les guerres des Sixième Coalition et Septième Coalition, la Restauration l'amène en France avec son époux, qui recevra le titre de comte-pair de France héréditaire en 1817[17], et elle est reçue aux Tuileries par le roi Louis XVIII qu'elle trouve peu aimable[18]. En 1840, elle rencontre Alexandre Dumas à Florence[19].

Sophie de Choiseul-Gouffier (1862)

Elle survit 38 ans à son mari, décédé en 1840 à Florence, et, après sa mort, vit à la belle saison, à Plateliai, dans l'actuelle Lituanie, sur un domaine provenant de sa belle-famille, dont elle fait reconstruire le manoir dans les années 1840[20]. Pendant l'hiver, elle séjourne fréquemment en France, où elle meurt dans un hôtel de la Promenade des Anglais, à Nice, le [21]. Elle est inhumée au cimetière polonais des Champeaux (division F, tombe 765) à Montmorency[22],[23].

Ouvrages en français (sélection)

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Notes et références

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  1. Base généalogique Roglo, « Ascendants de Zofia Tyzenhauz : Jusqu'à la 8e génération », sur roglo5.roglo.eu (consulté le ).
  2. Le site généalogique Roglo répertorie diverses orthographes pour cette famille implantée, au gré de l'histoire et des tracés de frontières, en Livonie, Estonie, Courlande, Lettonie (seigneurs de Fehteln (Vietalva (en)), Lituanie, Suède, Allemagne, Russie, Pologne : (von) Tiesenhausen, Tisenhusen, Thisenhusen, Tysenhusen, Tyzenhauz[1].
  3. Base généalogique Roglo, « Parenté entre Zofia Tyzenhauz et Dorothea von Tiesenhausen ép. Karl Ludwig von Ficquelmont », sur roglo5.roglo.eu (consulté le ).
  4. a et b Base généalogique Roglo, « Ascendants de Zofia Tyzenhauz : Jusqu'aux grands-parents », sur roglo5.roglo.eu (consulté le ).
  5. Choiseul-Gouffier 1862, p. 35.
  6. IdRef, « Choiseul-Gouffier, Sophie de Tisenhaus (1790-1878 ; comtesse de) », sur www.idref.fr (consulté le ).
  7. Choiseul-Gouffier 1862, p. 32-33.
  8. Choiseul-Gouffier 1862, p. 99-100.
  9. Choiseul-Gouffier 1862, p. 86, 88, 91, 99, 269.
  10. Choiseul-Gouffier 1862, p. 235.
  11. Choiseul-Gouffier 1862, p. 142.
  12. Choiseul-Gouffier 1862, p. 58-59, 233, 248-250, 260.
  13. Choiseul-Gouffier 1862, p. 277-278.
  14. Choiseul-Gouffier 1862, p. 249.
  15. Choiseul-Gouffier 1862, p. 68-70.
  16. Choiseul-Gouffier 1862, p. 59, 136-147.
  17. Base généalogique Roglo, « Antoine Louis Octave de Choiseul-Gouffier », sur roglo.eu (consulté le ).
  18. Choiseul-Gouffier 1862, p. 271-274.
  19. Choiseul-Gouffier 1862, p. 372-375.
  20. (lt) « Manoir Plateli », sur tura.lt (consulté le )
  21. Archives des Alpes-Maritimes, « Décès - (1878) : Tyzenhaus Sophie », 2 Miec 89/35, sur archives06.fr (consulté le ), p. 240.
  22. Ville de Montmorency, « Le cimetière des Champeaux » [PDF] (765 F Choiseul-Gouffier née Tyzenhaus Zofia 1878), sur www.ville-montmorency.fr (consulté le ).
  23. « Plaque commémorative », sur geneanet.org (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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