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Nathalie Azoulai

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Nathalie Azoulai
Description de cette image, également commentée ci-après
Nathalie Azoulai en 2022, lors d'un entretien avec la librairie Mollat.
Naissance (58 ans)
Nanterre
Activité principale
Distinctions
Chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Compléments

nathalieazoulai.com

Nathalie Azoulai, née le à Nanterre[1], est une femme de lettres française, lauréate du prix Médicis en 2015 pour son roman Titus n'aimait pas Bérénice.

Nathalie Azoulai grandit au sein d’une famille exilée, originaire d'Égypte[2]. Elle entre à l'école normale supérieure de Saint-Cloud/Fontenay-aux-Roses où elle obtient l'agrégation de lettres modernes (promotion 1985)[3]. Elle enseigne quelque temps puis se tourne vers l’édition où elle occupera différents postes[4].

Tout en étant éditrice, en 2002, elle publie son premier texte, Mère agitée, aux éditions du Seuil, un roman fragmenté qui évoque les angoisses de la maternité, son enfance, celle de ses enfants, la nouvelle société des mères dans laquelle elle entre et dont elle découvre les ambiguïtés.[réf. nécessaire] En 2004, elle publie C’est l’histoire d’une femme qui a un frère, un roman autobiographique sur les relations d’une sœur qui grandit à l'ombre d’un grand frère. Elle quitte ensuite Paris et part vivre plusieurs années en Espagne[réf. souhaitée] où elle écrit Les Manifestations, un roman politique et intime à la fois, un texte polyphonique évoquant les points de vue de trois amis d’enfance sur fond de manifestations de rue. Ce roman explore les dissensions que l’histoire peut provoquer au sein des groupes les plus soudés, en l’occurrence les rapports entre la gauche française et la communauté juive[réf. souhaitée] des années 1980 aux années 2000. Précurseur et violent dans ses observations, Les Manifestations suscite d’abord une incompréhension avant d’être salué par la critique[réf. nécessaire].

En 2009, elle publie Une ardeur insensée, l’histoire d’une pharmacienne qui se met à suivre des cours de théâtre et dont l’existence conventionnelle vacille peu à peu ; une manière d’explorer un sujet qui la passionne depuis toujours, la direction d’acteurs, telle que l’ont pratiquée des hommes de théâtre comme Louis Jouvet ou Patrice Chéreau et qui lui semble correspondre à la recherche du romancier lorsqu’il construit des personnages[réf. souhaitée]. Ce roman annonce déjà[réf. souhaitée] l’ombre tutélaire de Racine par son titre et par la présence de Phèdre, pièce qu’entreprend de jouer l’héroïne[réf. souhaitée].

En 2010, elle publie la suite de Mère agitée, intitulée Les filles ont grandi, interlude autobiographique qui relate l’adolescence de ses filles.

En 2015, elle publie Titus n'aimait pas Bérénice aux éditions P.O.L, un roman articulé autour de la figure de Jean Racine, de sa tragédie Bérénice et d’une réplique contemporaine à cette histoire. Cette structure en écho sert surtout à mettre la narratrice dans les pas du créateur Racine et à retracer, de façon totalement imaginaire, la naissance et la teneur si particulière de la langue racinienne.[réf. souhaitée] Ce roman, qui a reçu un accueil très favorable[5], lui a valu d’être finaliste pour les prix Goncourt, Goncourt des lycéens, Femina et d’obtenir le « Goncourt/Le Choix de l'Orient »[6] et le prix Médicis[7]. Il a été traduit dans plusieurs langues.

En 2018 paraît Les Spectateurs aux éditions P.O.L., un roman à la trame complexe où politique, vie familiale et cinéma hollywoodien s’entrelacent sous les yeux d’un jeune adolescent qui cherche à comprendre l’exil de ses parents pour devenir un homme occidental.

En marge du roman, elle écrit également pour la télévision, notamment avec le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade  (Parcours meurtrier d'une mère ordinaire : l'affaire Courjault, diffusé sur Arte en 2009), ainsi que pour la radio, le théâtre et la jeunesse, en tandem avec la créatrice Victoire de Castellane.

Le , Nathalie Azoulai intègre le jury du prix Femina, avec trois autres écrivaines, lors du pourvoi de places laissées vacantes par les démissions de trois membres[8].

La même année, Serge Toubiana l'invite à rejoindre le jury littérature du Fonds de Dotation Vendredi soir pour récompenser des auteurs émergents en hommage à l’œuvre de la romancière Emmanuèle Bernheim: Marie de Quatrebarbes, Maud Ventura et Raphaël Meltz sont récompensés en novembre 2021[9].

En janvier 2022, elle publie La Fille parfaite aux éditions P.O.L, un roman qui relate l'histoire d'une amitié tumultueuse et d'une confrontation entre le monde des littéraires et le monde des scientifiques[10].

Le 18 novembre 2022, le jury littéraire du Fonds de Dotation Vendredi soir, dont elle est membre attribue trois bourses Emmanuèle Bernheim aux écrivains Dune Delhomme, Victor Jestin, Polina Panassenko, qui reçoivent chacun la somme de 10 000 € pour soutenir l'écriture de leurs projets à venir[11].

En janvier 2024, elle publie Python, roman dans lequel la narratrice, une femme de lettre sans formation scientifique, s'aventure à apprendre à coder.

En avril 2024, Nathalie Azoulai est nommée chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres[12].

Distinctions

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Notes et références

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  1. « Titus n’aimait pas Bérénice : Une biographie romancée », sur tesi.cab.unipd.it (consulté le ).
  2. « Le Prix Médicis pour Nathalie Azoulai : "Cela n’a pas été difficile de m’élire" » par Marianne Grosjean dans La Tribune de Genève du 26 octobre 2015.
  3. Annuaire l'école normale supérieure.
  4. « Une fixité de marbre » par Nathalie Azoulai dans Le Monde du 19 mai 2016.
  5. « Nathalie Azoulai : le prix Médicis… enfin », sur Le Figaro (consulté le ).
  6. « Le Prix "Liste Goncourt/Le Choix de l’Orient 2015" à Nathalie Azoulai pour son roman Titus n'aimait pas Bérénice », sur auf.org (consulté le ).
  7. « Prix Médicis à Nathalie Azoulai: le roi est mort, vive le lecteur », sur Libération.fr (consulté le ).
  8. Isabelle Contreras, « Prix Femina : Nathalie Azoulai, Scholastique Mukasonga et Patricia Reznikov intègrent le jury », Livres Hebdo, 2 juin 2021.
  9. Isabelle Contreras, « Les trois premiers boursiers du Fonds de dotation Vendredi soir » Accès payant, sur Livres Hebdo, (consulté le )
  10. a et b Raphaëlle Leyris, « Les tourments féconds de Nathalie Azoulai », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. Antoine Oury, « Trois auteurs lauréats des Bourses-Emmanuèle Bernheim » Accès libre, sur Actualitté, (consulté le )
  12. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2024 », sur www.culture.gouv.fr, (consulté le )
  13. Lauren Provost, « Les plus grands romans français selon Jean Birnbaum du Monde des Livres », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Le prix Médicis 2015 pour Nathalie Azoulai (et Jean Racine) », sur Bibliobs, (consulté le ).
  15. « "Les Spectateurs", une histoire d'exils par Nathalie Azoulai », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  16. « Les spectateurs, Nathalie Azoulai » [livre], sur Télérama (consulté le ).
  17. Jeanne Ferney, « Les songes d’exil dépeints par Nathalie Azoulai », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « "Les Spectateurs", de Nathalie Azoulai. Parmi les étoiles - Les actualités de l'École des lettres », sur Les actualités de l'École des lettres, (consulté le ).
  19. Victorine de Oliveira, « Les Spectateurs par Nathalie Azoulai  », La Vie,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).

Liens externes

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