Néocuproïne
Néocuproïne | ||
Identification | ||
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Nom UICPA | 2,9-dimethyl-1,10-phenanthroline | |
No CAS | ||
No ECHA | 100.006.911 | |
PubChem | ||
ChEBI | 91222 | |
SMILES | ||
InChI | ||
Apparence | solide jaune pâle | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C14H12N2 |
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Masse molaire[1] | 208,258 5 ± 0,012 4 g/mol C 80,74 %, H 5,81 %, N 13,45 %, 208.264 g/mol |
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Propriétés physiques | ||
T° fusion | 162 à 164 °C (435 à 437 K) | |
Solubilité | peu soluble dans l'eau
soluble dans l'éthanol, l'acétone, le benzène |
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Précautions | ||
SGH | ||
H315, H319, H335 et P261 |
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
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La néocuproïne est un composé organique hétérocyclique et un agent chélatant. Les ligands de phénanthroline ont été mis en évidence pour la première fois à la fin du 19e siècle, et les dérivés de phénanthroline, substitués aux positions 2 et 9, sont parmi les plus étudiés des phénanthrolines modifiées[2],[3].
Synthèse et structure
[modifier | modifier le code]La néocuproïne peut être préparée à partir de réactions Skraup séquentielles (réaction/condensation de Doebner Miller) de o-nitroaniline avec du diacétate de crotonaldéhyde. Il existe également une synthèse alternative qui implique la condensation de l'o-phénylènediamine, du m-nitrobenzènesulfonate et du diacétate de crotonaldéhyde. Cette méthode donne des rendements plus élevés mais reste moins économique. La néocuproïne cristallise sous forme de dihydrate et d'hémihydrate.
Chimie de coordination
[modifier | modifier le code]Au début des années 1930, les dérivés de phénanthroline sont devenus connus notamment pour leur utilisation comme indicateurs colorimétriques pour de nombreux métaux de transition. La néocuproïne s'est avérée avoir une forte affinité avec le cuivre (I). Le complexe résultant, [Cu(néocuproïne)2]+ a une couleur rouge-orange foncée. Les propriétés des complexes de néocuproïne de cuivre (I) ont été largement étudiées, par exemple pour la préparation de complexes de caténane et de rotaxane[4]. La libération de NO+ (nitrosonium) catalysée par le cuivre à partir des S-nitrosothiols est inhibée par la néocuproïne[5].
Par rapport à la 1,10-phénanthroline, la néocuproïne porte une masse stérique encadrant les sites donneurs d'azote. Une conséquence majeure à ceci est que les complexes de type [M(néocuproïne)3]n+ sont défavorisés, contrairement aux complexes dont les ligands phénanthroline sont dépourvus de substitution aux positions 2,9[6]. Le ligand bathocuproïne est similaire à la néocuproïne, mais a des substituants phényle aux positions 4,7.
Autres métaux
[modifier | modifier le code]Le platine forme les complexes plans carrés [PtX2 (2,9-diméthyl-1,10-phénanthroline)][7].
On a également découvert que la néocuproïne avait des propriétés qui provoquent la fragmentation et la disparition de la mélanine dans les mélanocytes de poisson zèbre adultes. On a également observé que ceux exprimant l'eGFP perdaient leur fluorescence, induite par ce gêne, en présence de néocuproïne[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- M. K. Eggleston, P. E. Fanwick, A. J. Pallenberg et D. R. McMillin, « A Twist on the Copper Center in the Crystal Structure of [Cu(dnpp)2]PF6 and the Charge-Transfer Excited State? (dnpp = 2,9-Dineopentyl-1,10-phenanthroline) », Inorganic Chemistry, vol. 36, , p. 4007–4010 (DOI 10.1021/ic970135e)
- Chandler, Christopher J., Deady, Leslie W. et Reiss, James A., « Synthesis of some 2,9-Disubstituted-1,10-phenanthrolines », Journal of Heterocyclic Chemistry, vol. 18, , p. 599–601 (DOI 10.1002/jhet.5570180332)
- McCleverty, J; Meyer, T. J. "Phenanthroline Ligands" in Comprehensive Coordination Chemistry II, Vol. 1, 2004, p.25-39.
- Al-Sa’doni, H.H.; Megson, I.L.; Bisland, S.; Butler, A.R.; Flitney, F.W. Neocuproine, A Selective Cu(I) Chelator, and the relaxation of rat vascular smooth muscle by S-nitrosothiols.
- Pallenberg, A. J.; Marschner, T. M.; Barnhart, D. M., « Phenanthroline complexes of the d10 Metals Nickel(0), Zinc(II) and Silver(I)—Comparison to Copper(I) Species », Polyhedron, vol. 16, , p. 2711-2719 (DOI 10.1016/S0277-5387(97)00051-X)
- Fanizzi, Francesco P.; Margiotta, Nicola; Lanfranchi, Maurizio; Tiripicchio, Antonio; Pacchioni, Gianfranco; Natile, Giovanni "A Molecular Tool for Measuring the Electron-Acceptor Ability of Ligands from Crystallographic Data" European Journal of Inorganic Chemistry volume 8, 2004, p.1705-1713. DOI 10.1002/ejic.200300888
- O’Reilly-Pol, Thomas; Johnson, Stephen L. "Neocuproine Ablates Melanocytes in Adult Zebrafish" Zebrafish 5(4).