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Michel Elie

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Michel Elie est un ingénieur informatique français spécialiste de l'architecture des systèmes d'informatique distribuée.

Jeune ingénieur, il est chargé de projets de télématique à la CII à partir de 1965, puis découvre les premiers balbutiements de l'Arpanet en 1969-1970, lors d'un séjour l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), que lui a conseillé François-Henri Raymond. Il y est assistant de recherche et participe aux travaux de conception des protocoles de l'Arpanet, en étant le seul européen de l'International Network Working Group[1]. Son prédécesseur Gérard Deloche y avait décroché un Master en ordinateurs et s'était impliqué dans le premier Network Working Group, avant d'inciter Michel Elie à faire de même.

Si l’on consulte en ligne les Requests for comments, inventées par Steve Crocker dès 1969, la numéro 9 émane de Gérard Deloche [2]. La mise au point du NCP semble avoir débuté par le RFC 9[3], lancé par Gérard DeLoche[4], jusqu'au RFC 179[5], rédigé le . Le premier lien d'hôte à IMP fut installé et testé à UCLA le , et un mois plus tard, le Stanford Research Institute répétait cette première étape[4], le rapport du groupe de BBN définissant l'IMP datant de ,

De retour en France, il participe au développement de Transiris, logiciel réseau de l'Iris 80[1]. En , il est invité a une réunion de la Délégation à l'informatique pour parler de son expérience Arpanet, puis en le groupe de réflexion sur un réseau de calculateurs publie son rapport tandis qu'un budget de 24 millions de francs sur trois ans et demi est débloqué, tandis que les deux groupes de travail sont présidés par Alain Profit du CNET et Pierre Henry d'EDF, avec des réunions les , et . L'INSEE et les ministères des transports et de l'équipement sont représentés, mais sceptiques, et dès 1971 Maurice Allègre et le CNET ont leurs propres projets, à la suite du déplacement aux États-Unis de 1969, mené Michel Monpetit, adjoint de Claude Allègre, auquel a participé Michel Élie avec Sacha Krakowiak, Claude Kayser et Alain Profit, au moment où a démarré à l'IRIA le projet Esope (informatique).

Michel Elie est ensuite dans les années 1970 le responsable de l'architecture de réseaux adoptée par la CII en 1971, baptisée NNA (New Network Architecture), puis rebaptisée cinq ans plus tard DSA, avec l'idée d'une informatique distribuée[réf. nécessaire]. Il travaille en lien avec l'équipe Cyclades qui estime qu'il faut "lutter contre la dominance" d'IBM et soutenir la CII. En même temps, Louis Pouzin propose par écrit en aux architectes d'IBM des réunions communes. Son collègue de Louveciennes Jean-Pierre Touchard rejoint Cyclades. Alain Bron, Michel Bourguignon et Charles de Bourbon développent le projet coté CII autour de Claude Boulle.

À partir de 1988, il est associé à la direction de la recherche et du développement avancé de Bull, puis s’intéresse à partir de 1995 à la prospective de l’internet et ses usages à fort potentiel social et sociétal. En 1997, il crée à Montpellier l’Observatoire des usages de l’Internet (OUI) et aide plusieurs associations de terrain à utiliser l’internet[6].

Bibliographie

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  • « Le fossé numérique l’internet facteur de nouvelles inégalités ? » dossier publié par La Documentation Française en

Notes et références

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  1. a et b "Témoignage sur l’Internet et les réseaux (1969-1978)", article de Michel Elie dans Entreprises et Histoire en 2002 [1]
  2. LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET : QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970 ?" , par Valérie Schafer. Professeur agrégée, doctorante à l'Université de Paris IV-Sorbonne, Comité d'histoire du Ministère des Finances, Séminaire Haute Technologie du 14 mars 2007, page 6 [2]
  3. (en) Request for comments no 9
  4. a et b "La force de l'intelligence distribuée spécial internet" par Jean-Claude Guédon dans La Recherche du 01/02/2000 [3]
  5. (en) Request for comments no 179
  6. "FAUT-IL DEMYSTIFIER L’INTERNET ?", par Michel Elie, mars 2011