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Mamadou Djim Kola

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Mamadou Djim Kola
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité

Mamadou Djim Kola, né le 27 janvier 1940 et mort le 11 décembre 2004, est un cinéaste burkinabè.

Enfance et études

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Mamadou Djim Kola a vu le jour à Dapyoa, Ouagadougou, dans une famille où le cinéma était une passion. Son père, grand amateur de cinéma, possédait un projecteur qu'il utilisait pour diffuser des films dans le quartier[1].

Il fait ses études primaires à l'École du Centre de Ouagadougou de 1947 à 1955, puis a obtenu un diplôme d'enseignant au Cours Antoine Roche de Ouahigouya de 1955 à 1959[2].

Une fois diplômé en enseignement, Kola sent naître en lui une passion pour le cinéma. En 1961, il s'inscrit à un cours par correspondance auprès du Centre Indépendant du Cinéma Français (CICF). Malgré le poids des conventions sociales où le statut d'enseignant prévalait au le Burkina Faso que sur celui de réalisateur, sa détermination demeurait intacte.

En 1972, Le Sang des parias (1972) devint le premier long métrage réalisé au Burkina Faso. À la suite de la nationalisation des cinémas en 1969, les fonds gouvernementaux étaient désormais accessibles, permettant ainsi le financement du film par l'État[3]. L'année suivante, il a été présenté au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou(FESPACO). Cet événement a joué un rôle crucial dans le développement d'une communauté cinématographique dynamique en Afrique subsaharienne, devenant le creuset d'influences majeures dans le cinéma africain. Le film a remporté le Prix du Jury, propulsant ainsi le cinéma burkinabè sur le devant de la scène [4].

De 1976 à 1979, il a travaillé comme directeur technique du Centre interafricain de production cinématographique (CIPROFILM, Centre interafricain de production des films). De 1980 à 1989, il rejoint leur Consortium interafricain de distribution cinématografique (CIDC-CIPROFILM).

De 1990 à sa retraite en 1993, il a été employé au ministère de l'Information et de la Culture. Djim Kola jouissait d'une grande estime au Burkina Faso et était affectueusement surnommé le "doyen" par ses pairs. Ses funérailles ont rassemblé un grand nombre de dignitaires, parmi lesquels le chef de la culture de l'époque, Mahamoudou Ouedraogo[2].

En l'an 2000, il a été élevé au rang de Chevalier de l'Ordre du Mérite des Arts et des Lettres. Cette distinction faisait écho à ses accomplissements dans le domaine cinématographique ainsi qu'à son engagement contre la discrimination de caste et la xénophobie, des thèmes poignants qui transparaissent dans ses œuvres.

Filmographie

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  • 1972 : Le Conflit[1]
  • 1973 : Le Sang des parias[5]     
  • 1976 : Cissin... cinq ans plus tard[6]     
  • 1992 : Kognini y Toungan / Les Étrangers[1]

Distinctions

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1973 : Prix d'encouragement du jury, FESPACO Film Festival [7]

Références

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  1. a b et c « Africiné - Mamadou Djim Kola, doyen des cinéastes burkinabés (1940-2004) », sur Africiné (consulté le )
  2. a et b « Cinéma : Mamadou Djim Kola a tiré sa révérence », lefaso.net
  3. Blandine Stefanson et Sheila Petty, Directory of World Cinema Africa: Directory of World Cinema Africa, Intellect Books, , 127– (ISBN 978-1-78320-391-8, lire en ligne)
  4. Mahir Saul et Ralph A. Austen, Viewing African Cinema in the Twenty-First Century: Art Films and the Nollywood Video Revolution, Ohio University Press, , 145– (ISBN 978-0-8214-1931-1, lire en ligne)
  5. « Africiné - Sang des parias (Le) », sur Africiné (consulté le )
  6. « Personnes | Africultures : Djim Kola Mamadou », sur Africultures (consulté le )
  7. « Africiné - Mamadou Djim Kola », sur Africiné (consulté le )

Liens externes

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