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Madjiguène Cissé

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Madjiguène Cissé
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
DakarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Madjiguène Cissé, née le à Dakar (Sénégal) et morte le , est une militante sénégalaise et fondatrice du Réseau des femmes pour le développement durable en Afrique (Refdaf). Elle est une figure du mouvement des sans-papiers à Paris en 1996 et de l’occupation de l’église Saint-Bernard de la Chapelle.

Madjiguène Cissé est née en 1951 à Dakar. Ses parents étaient analphabètes lorsqu'ils sont venus de la campagne dans la ville. Ambitieux et progressiste, son père apprend à lire et obtient  son permis de conduire. À l'initiative de ce père, elle entre à partir de 1958 à l'école. En 1968, elle  participe à des manifestations[1]. Après le Baccalauréat, elle poursuit par des études de germanistique. À partir de 1974, elle bénéficie d'une bourse de deux ans pour des études à Sarrebruck, qui lui permettent de décrocher un diplôme de professeure d’allemand[2].

Ensuite, elle revient à Dakar et devient enseignante d'allemand au lycée. En 1993, mère de trois enfants, elle fait un séjour à Paris pour les études d'une de ses filles. Elle ne dispose alors que d’un visa de tourisme, mais devient cheffe d’une équipe de télémarketing en langue allemande[2].

Elle découvre et rejoint, en , le mouvement des Sans-Papiers et en devient une des porte-paroles[3],[4],[5].

En 2000, elle repart à Dakar[6] et participe à la fondation du Réseau des femmes pour le développement durable en Afrique (Refdaf) dont elle devient la directrice. L'objectif de cette organisation est l'amélioration des conditions de vie des femmes par la formation, la mise en place d'actions d'accompagnement pour faciliter le développement d'emplois, et l'octroi de microcrédits[3],[7],[8].

Elle meurt à Dakar le 15 mai 2023[9],[2].

L’écrivain ivoirien Gauz lui rend hommage dans son roman Les Portes, paru aux éditions Le Nouvel Attila en 2024[10].

Publications

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  • Parole de sans-papiers, 1999.
  • Papiere für alle. Die Bewegung der Sans Papiers in Frankreich. L'association A Verlag, Hambourg, 2002, (ISBN 978-3924737450)

Notes et références

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  1. La Plongée Perle, consulté le 21 septembre 2013
  2. a b et c « La mort de Madjiguène Cissé, pasionaria du mouvement des sans-papiers », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Jeanne Picot, « Cissé, Madjiguène [Dakar 1951] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, (lire en ligne), p. 971
  4. Maryline Baumard, « En 2016, le combat pour la régularisation des sans-papiers se joue sur les lieux de travail », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « Il y a vingt ans, la bataille des sans-papiers de Saint-Bernard », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Madjiguène Cissé quitte la France », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. Joëlle Frasnetti, « Madjiguène Cissé : l’ex-sans-papière aide les femmes à créer des richesses (III) », ouvertures.net,‎ (lire en ligne)
  8. « Émigration choisie - entretien avec Madjiguène Cissé », sur vacarme.org (consulté le )
  9. « Hommage à Madjiguène Cissé, figure féminine emblématique des « Saint-Bernard » et première porte parole de la coordination nationale des sans papiers », Dakar Actu,‎ (lire en ligne)
  10. Gauz, Les portes, Le Nouvel Attila, (ISBN 978-2-493213-75-4)

Liens externes

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