Madeleine Braun
Madeleine Braun | |
Madeleine Braun en 1946. | |
Fonctions | |
---|---|
Vice-présidente de l'Assemblée nationale | |
– (2 ans, 5 mois et 22 jours) |
|
Élection | |
Président | Édouard Herriot |
Législature | Ire (IVe République) |
– (1 an, 1 mois et 12 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Président | Vincent Auriol Édouard Herriot |
Législature | Ire (IVe République) |
– (5 mois et 13 jours) |
|
Élection | |
Président | Vincent Auriol |
Législature | IIe (GPRF) |
Députée française | |
– (5 ans, 7 mois et 27 jours) |
|
Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Circonscription | Seine (1945-1946) 6e de la Seine (1946-1951) |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire (Quatrième République) |
Groupe politique | COM |
Biographie | |
Nom de naissance | Madeleine Weill |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 9e (France) |
Date de décès | (à 72 ans) |
Lieu de décès | Saint-Cloud (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Diplômé de | Université de Paris |
Profession | Journaliste Éditrice |
modifier |
Madeleine Braun, née Weill le à Paris et morte le à Saint-Cloud, est une éditrice et femme politique française.
Militante pacifiste et antifasciste, elle fut engagée au sein du Mouvement Amsterdam-Pleyel, secrétaire générale du Comité international pour l’aide à l’Espagne républicaine, résistante sous l’Occupation et participa à la fondation, dans la zone Sud, du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France.
Députée communiste de la Seine, elle est, en 1946, l'une des deux premières femmes vice-présidentes de l'Assemblée nationale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Madeleine Weill[1] est la fille d'Albert Weill, directeur de société, et de Gabrielle Hirsch, artiste peintre[2].
Elle fait ses études à l'école Villiers et à la Faculté de droit de Paris, puis épouse, le , Jean Braun, homme d'affaires[2].
Elle s'engage contre la guerre et le fascisme au sein du Mouvement Amsterdam-Pleyel dont elle est membre du comité directeur, et du Comité international de coordination et d'information pour l'aide à l'Espagne républicaine, dont elle est secrétaire générale adjointe sous l'autorité de Victor Basch et Paul Langevin[3].
Entrée dans la Résistance, elle fait partie du mouvement Front national, qu'elle cofonde en Zone sud à la demande de Georges Marrane[4],[3]. Elle est rédactrice du Patriote, dont elle devient directrice à la libération de Lyon. Adhérente au Parti communiste français en 1942 et membre du comité directeur du Front national, elle parvient à échapper aux poursuites[3].
Elle est déléguée à l'Assemblée consultative provisoire le . Elle est ensuite, à partir de 1946, membre des assemblées de la IVe République. Elle compte ainsi parmi les premières femmes députées de l'histoire française. Le , elle est élue vice-présidente de l'Assemblée nationale. À ce titre, elle est présidente de séance et dirige les débats en alternance avec les autres vice-présidents ; avec Germaine Peyroles, elle est la première femme de l'histoire de la République à occuper ce poste[2],[5]. Elle y est réélue à quatre reprises, entre 1946 et 1951[6],[7].
À la tribune de l'Assemblée, elle dénonce la politique étrangère réputée « atlantiste » de la France, inféodée, selon elle, à l'« impérialisme américain ».
Elle défend également une proposition de loi relative à l’égalité d’accès des femmes à toutes les fonctions publiques et professionnelles[8].
En 1951, elle ne se représente pas. À partir de 1961[3], elle dirige, avec Louis Aragon, les Éditeurs français réunis (EFR)[9].
Elle collabore également à la revue Europe.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- avec Robert Chambeiron, Tchécoslovaquie, carrefour de l'Europe, Les Éditions sociales, (EAN 2000190378253, OCLC 491357223).
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre –, palme de bronze
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 5 août 1946)[10]
Hommages
[modifier | modifier le code]Une voie du 10e arrondissement de Paris porte le nom de Place Madeleine-Braun.
Le , une plaque est apposée en son honneur à la place qu'elle occupait à l'Assemblée nationale[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ingrid Galster, Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, , 365 p. (lire en ligne), « Comptes rendus et articles de presse », p. 240.
- « Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française) », sur assemblee-nationale.fr.
- Jean Maitron, Claude Pennetier, « notice Braun Madeleine », sur maitron.fr.
- Christine Levisse-Touzé, Les Femmes dans la Résistance en France, Paris, Tallandier, , 430 p., 22 cm (ISBN 9782847340303, OCLC 53461684).
- « Madeleine Braun, une pionnière du perchoir », L'Humanité, 23 juin 2023.
- « Deuxième assemblée constituante (1946), tome 2 - Table nominative - Madeleine Braun », sur 4e.republique.jo-an.fr.
- « Première législature (1946-1951), tome 1 - Table nominative - Madeleine Braun », sur 4e.republique.jo-an.fr.
- Nada Abou El Amaim, « L’Assemblée nationale honore la communiste Madeleine Braun », sur humanite.fr, .
- « Madeleine Braun - Les femmes et le pouvoir », Sénat, .
- Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française avec rosette - fiche Madeleine BRAUN » (consulté le )
- Aurélien Soucheyre, « L’Assemblée nationale honore Madeleine Braun », sur humanite.fr, .
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Dossier « Les femmes et le pouvoir » sur senat.fr
- Femme politique française
- Pionnière en politique
- Résistante française
- Résistant communiste français
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la Seine
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député membre du Parti communiste français
- Vice-président de l'Assemblée nationale française (Quatrième République)
- Collaborateur de la revue Europe
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Naissance en juin 1907
- Naissance dans le 9e arrondissement de Paris
- Décès en janvier 1980
- Décès à Saint-Cloud
- Décès à 72 ans