Maurdramne
Maurdramne | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Probablement au VIIIe siècle Environs de Corbie |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | après 780 | |||||||
Abbé de l'Église catholique | ||||||||
Abbé de Corbie | ||||||||
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Maurdramne est un religieux bénédictin, abbé de Corbie de 772 à 780. Il fut à l'origine de l'un des premiers efforts entrepris pour rédiger une Bible d'une plus grande qualité graphique[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Maurdramne était originaire d'une famille noble des environs de Corbie et se consacra au service de Dieu. Il devint moine bénédictin à l'abbaye de Corbie et y étudia les divines écritures. Sa connaissance des affaires ecclésiastiques conduisit à son élection à la tête de l'abbaye vers l'an 770, 771 ou 772[2]. Il fit don à l'abbaye d'un bien de sa famille, le domaine de Thennes près de Moreuil.
En tant qu'abbé de Corbie il accueillit, dans son abbaye, Didier de Lombardie vaincu par Charlemagne à Pavie en 774. Celui-ci vécut avec sa famille et mourut (en 786 ?) dans l'abbaye[3].
Sous l'abbatiat de Maurdramne, Corbie tint une place essentielle dans la transmission des textes classiques, de la patristique et de la patrologie.
La Bible de Maurdramne
[modifier | modifier le code]Sous sa direction fut rédigée une Bible dite « Bible de Maurdramne » dont la particularité est d'avoir été composée de sept écritures différentes dont la minuscule caroline[1] qui s'imposa après lui dans tout l'Occident. Ce travail constitue une étape importante dans les perfectionnements de la production de manuscrits à l'époque carolingienne.
Sur les douze tomes qui composaient l'ouvrage, il nous en reste aujourd'hui cinq[1]. Cette Bible pourrait être à l'origine du texte d'Alcuin[1], le conseiller de Charlemagne auteur de la « Bible corrigée » préparée à la demande de l'empereur et éditée lors du concile de Mayence de 813.
Un abbé gestionnaire
[modifier | modifier le code]Maurdramne modifia la gestion de l'abbaye en répartissant ses revenus en trois parts : la première chargée de répondre aux besoins des moines ; la seconde attribuée aux pauvres et aux malades ; la troisième consacrée au culte et à l'entretien des bâtiments.
Il se démit de sa charge abbatiale, en 780, au profit d'Adalhard, cousin de Charlemagne. Il mourut à l'abbaye un d'une année inconnue.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ouvrage collectif, Corbie, abbaye royale, volume du XIIIe Centenaire, Facultés catholiques de Lille, 1963.
- Roger Caron, Corbie en Picardie, de la fondation de l'abbaye à l'instauration de la commune et l'adoption de la réforme de Cluny, Amiens, Éditions Corps Puce, 1994 (ISBN 2 - 907525 - 70 - 0).
- Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), fin XVIIIe siècle, Amiens, Yvert et Tellier, Paris, Picard fils et Cie, 1910 - [lire en ligne].
- Pierre Riché et Guy Lobrichon, Le Moyen Âge et la Bible, Paris, Editions Beauchesne, 1984 - Lire en ligne.
Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Riché et Lobrichon 1984, p. 59
- « Histoire de la ville et du comté de Corbie, des origines à 1400 , par dom Grenier (publiée par MM. H. Josse, A. de Calonne et Cl. Brunel) », sur Gallica, (consulté le ).
- Ouvrage collectif, Corbie, abbaye royale, volume du XIIIe Centenaire, Facultés catholiques de Lille, 1963 p. 24