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Maïa Mazaurette

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Maïa Mazaurette
Mazaurette en 2009
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (46 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Maïa MazauretteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités

Maïa Mazaurette est une autrice et chroniqueuse française, née en 1978 à Paris.

La majeure partie de son travail, tant éditorial que fictionnel, porte sur les questions de sexualité, de la répartition des rôles hommes-femmes, de la place des minorités sociales ainsi que celle du corps dans les sociétés. Maïa Mazaurette revendique la qualification de féministe[1].

Enfance et formation

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Née en 1978 à Paris[2] d'une mère professeure de lettres et d'un père dessinateur dans le textile[3], Maïa Mazaurette fait des études de lettres à la Sorbonne puis intègre une école de journalisme (75e promotion de l'École supérieure de journalisme de Lille)[4]. Elle commence sa carrière comme journaliste reporter d'images sur la chaîne France 3 en 2001[5].

Début de carrière

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Elle publie son premier livre Nos amis les hommes en 2001 (éditions Florent Massot)[6].

Elle participe à différents projets web : NoFrag, où elle anime la rubrique Ask Maïa, qui donnera naissance à SexActu, Non Wii, DS in Paris, BienBienBien, BashFR (rebaptisé Dans ton chat) et Encyclopenis.[réf. nécessaire]

Elle anime son blog personnel Sexactu à partir de 2004 qui migrera chez GQ en 2011 jusqu'en . Depuis le domaine sexactu.com[7]a été cédé. Sur le web elle écrit des billets également pour Fluctuat.net et Madmoizelle.com au début des années 2010[8],[9],[10].

En parallèle Maïa Mazaurette débute en presse écrite spécialisée d'abord pour Newlook et Playboy (2004 - 2007) puis pour GQ à partir de février 2008. Elle participe occasionnellement à de nombreux autres titres (Marie Claire, Glamour, Grazia, La Revue - Pour l'intelligence du monde, FHM, Bisou, Fluide glacial et Fluide.G[11]).

Elle a coécrit, avec le médecin, sexologue et journaliste Damien Mascret, un essai intitulé La Revanche du clitoris (2008), ainsi qu'un guide intitulé Peut-on être romantique en levrette ? (2009). Ce dernier ouvrage a été illustré par Arthur de Pins.

Avec Arthur de Pins, Maïa Mazaurette réalise un petit livre humoristique, L'Anti-Kamasutra à l'usage des gens normaux (2009). Le Guide du râteau, livre humoristique, illustré par Arthur de Pins fait suite à L'Anti-Kamasutra... En 2010, elle se penche sur la question des sites de rencontres et publie un autre guide Osez ... les rencontres sur internet.

Fin 2013, elle publie deux petits guides humoristiques dédiés « aux grandes loses les grands remèdes », les vexations quotidiennes et comment les attentes disproportionnées de la société nous piègent systématiquement[12]. Dans la foulée des « guides rigolos », Maïa Mazaurette publie deux guides présentant les différents profils et modèles d'hommes et de femmes : Les Hommes en 30 modèles (2013) et Les Femmes en 30 modèles (2014).

Années 2010 : reconnaissance dans les médias nationaux

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En 2012-2013, elle est chroniqueuse à France Inter[13]. En , elle publie en anglais pour le The Copenhagen Post (en). Depuis , elle tient une chronique hebdomadaire pour Le Monde[14].

En , elle publie L'Art du célibat, un livre de tests et d'astuces sur la manière de rester célibataire et d’en profiter pleinement. En mars de la même année, seize femmes, coordonnées par Marlène Schiappa, écrivent une lettre à leur utérus. Ces lettres sont rassemblées dans un recueil Lettres à mon utérus. En 2018 paraît Ma vie sexuelle est plus grosse que la tienne : le livre qui corrige les idées reçues sur le sexe[15].

D' à , elle poste 28 épisodes de podcast Sex & Sounds sur Arte radio[16], « Parce que le cerveau est un organe sexuel, Maïa Mazaurette fait le lien entre les plaisirs d'en-bas et les sons d'en-haut. »

Depuis 2018, elle reprend les crayons et les pinceaux et illustre ses chroniques pour Le Monde. Elle peint également des hommes nus dont elle expose les peintures à Paris puis à Genève dans la galerie d'Analix Forever[17].

En , elle commence une chronique à Usbek & Rica[18] jusqu'en juillet 2020. Elle collabore aussi en 2019-2020 au journal Le Temps en Suisse.

En , elle commence une nouvelle chronique dans l'émission Quotidien diffusée sur la chaîne TMC où son segment, La Zone Mazaurette, est diffusé depuis septembre 2020 trois fois par semaine[19]. Elle redevient chroniqueuse sur France Inter aux côtés de Nagui[20] jusqu'en , puis est transférée à partir de février 2021 dans l'émission « Grand Bien Vous Fasse » aux côtés d'Ali Rebeihi.

En 2020, Sortir du trou, lever la tête propose une réflexion et un ensemble de conseils pour vivre une autre sexualité, épanouie, et surtout égale[21] tandis que Le Sexe selon Maïa - Au-delà des idées reçues rassemble une cinquantaine des chroniques qu’elle tient dans Le Monde[22] depuis .

En , elle propose que parler de sexe soit comme parler de cuisine : elle publie un dictionnaire de A à Z intitulé La vulve, la verge et le vibro. Les mots du sexe[23].

En mars 2021, elle poste sept épisodes de podcast Traverse sur France Inter où elle livre une histoire intime ; celle du décès brutal et inattendu le de son fiancé Soren (par respect pour la famille du jeune homme le prénom a été changé)[24],[25].

Le , elle présente en première partie de soirée sur TMC le documentaire Désir : Ce que veulent les femmes, consacré au désir féminin[26]. Ce documentaire est suivi d'un autre quelques mois plus tard, Désir : Ce que veulent les hommes, consacré cette fois au désir masculin[27] et d'un troisième Désir : Au cœur du sexe féminin qui dit « tout » sur l'organe féminin[28],[29].

À partir de septembre 2023, avec la directrice de la rédaction de Konbini, Marie Misset et l'humoriste Marine Baousson, Maïa Mazaurette coprésente l'émission Jusqu’ici tout va bien, (reprenant la case que Charline Vanhoenacker avait amenée au premier rang en terme d'audiences de 2014 à 2023, avec l'émission C'est encore nous ! sur France Inter), du lundi au vendredi, de 17 h à 18 h[30],[31]. Elle quitte l'émission, alors en perte d'auditeurs depuis des mois, en mars 2024[32],[33].

Vie privée

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Le 23 juin 2014, son compagnon danois Soren meurt à l'âge de 29 ans[34]. Elle a vécu plusieurs années au Danemark, en Allemagne et aux États-Unis, avant de revenir en France en 2020[35].

Œuvre de fiction

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Maïa Mazaurette est l'autrice de plusieurs romans :

  • Nos amis les hommes (2001) ;
  • Le pire est avenir (2004), réédité en 2009 sous le titre Rien ne nous survivra. Le pire est avenir où Maïa Mazaurette réécrit l'histoire avec de nombreuses variantes, dont une fin différente[36] ;
  • Dehors les chiens, les infidèles (2008)[37] ;
  • La Coureuse (2012), une autofiction. Le sous-titre « Les hommes, il faut les prendre » explique l'idée : une sorte de renversement du rôle classique, faisant de la femme un Don Juan. Puis le largue pour un autre. On voit donc les relations au sein d'un couple où la femme se sert de sa féminité comme d'une arme et où le « prince charmant » participe à toutes les manipulations[38],[39],[40],[41].

Elle participe à plusieurs recueils de nouvelles, dont Rois et Capitaines (2009), Magiciennes et Sorciers (2010), Victimes et Bourreaux (2011).

En bande dessinée, elle collabore, occasionnellement, avec Benoît Feroumont, Pluttark, Pacco et Marguerite Sauvage et, activement, avec Jean-Paul Krassinsky et Arthur de Pins. Elle scénarise :

  • Péchés mignons (depuis le troisième album) une sérié dessinées par Arthur de Pins ; Péchés mignons 3 (2008), Péchés mignons 4 (2010)
  • Sale Bête une série dessinée par Jean-Paul Krassinsky; Sale Bête 1 « Hamster drame » (2011)[42], Sale Bête 2 « On ira tous au charadis » (2013)[43].
  • La Ligue des voleurs, dessiné par Dagda, raconte l'histoire de Clémence, fille de deux voleurs de la Guilde. Clémence est à l'école des voleurs mais préfère étudier la biologie que de braquer des banques avec style. Elle doit résoudre un dilemme, ne plus vivre dans l'illégalité de la Guilde et ne pas décevoir ses parents[44]

Publications

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  • « Que justice soit faite », dans Stéphanie Nicot, Victimes et bourreaux, Mnémos, coll. « Icares », 240 p. (ISBN 978-2-35408-118-8)
  • « Saturnales », dans 69 - Anthologie SFQ, Actusf, , 166 p. (ISBN 978-2-917689-15-8)
  • « Sacre », dans Stéphanie Nicot, Rois et Capitaines, Mnémos, coll. « Mnémos Fantasy », , 352 p. (ISBN 978-2354080525)
  • « Chronos », dans Stéphanie Nicot, L'O10ssée, Folio SF, , 320 p. (ISBN 978-2-07-081405-3)
  • « Exaucée », dans Stéphanie Nicot, Magiciennes et Sorciers, Mnémos, coll. « Icares », , 288 p. (ISBN 978-2-35408-079-2)
  • « La joie des slips troués », dans Putain d'amour, Le Livre de poche, , 256 p. (ISBN 978-2-25317-700-5)
  • « La mise en pièce », dans Bardes et sirènes, Actusf,

Bande dessinées

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Bande dessinées petit format

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Textes illustrés

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  • Maïa Mazaurette (ill. Pacco), Les hommes en 30 modèles : Les reconnaître, les approcher, les aimer, Paris, Delcourt, coll. « Tapas », , 127 p. (ISBN 978-2-7560-4197-1)
  • Maïa Mazaurette, Les Hommes, la lose : Kro, abdos, râteaux, Paris, Delcourt, coll. « Tapas », , 128 p. (ISBN 978-2-7560-4259-6)
  • Maïa Mazaurette, Les Femmes, la lose : Kilos, talons hauts, mojitos, Paris, Delcourt, coll. « Tapas », , 128 p. (ISBN 978-2-7560-4260-2)
  • Maïa Mazaurette (ill. Pacco), Les femmes en 30 modèles : Les reconnaître, les approcher, les aimer, Paris, Delcourt, coll. « Tapas », , 88 p. (ISBN 978-2-7560-5760-6)
  • Maïa Mazaurette, L'art du célibat, Paris, Jungle Éditions, coll. « Livre poche HUM », , 148 p. (ISBN 978-2-8222-1329-5)
  • Maïa Mazaurette, Ma vie sexuelle est plus grosse que la tienne : Le livre qui corrige les idées reçues sur le sexe, Paris, Tana Éditions, , 168 p. (ISBN 979-10-301-0219-2)

Polémiques

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En octobre 2023, divers médias[46],[47],[48] relatent une séquence présentée comme « hallucinante » : Maïa Mazaurette se moque d'un arboriste engagé dans une grève de la faim, revendiquant l'annulation du tracé de l'autoroute A69 Castres-Toulouse, projet auquel une climatologue du GIEC et 200 scientifiques d'un collectif toulousain se sont opposés. La chroniqueuse lui demande s'il n'a « pas peur de passer pour un guignol » et que son activisme « n'était pas très sérieux ».

En octobre 2024, elle est au coeur des polémiques après avoir sexualisé le corps du nageur français Léon Marchand sur Quotidien[49].

Notes et références

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  1. Voir ses chroniques sur Sexactu.com ainsi que son ouvrage La revanche du clitoris.
  2. Prisma Média, « Maïa Mazaurette - La biographie de Maïa Mazaurette avec Gala.fr », sur Gala.fr, (consulté le )
  3. Juliette Deborde, « Maïa Mazaurette, plan plan cul cul », Libération,‎ (lire en ligne).
  4. « Maia Mazaurette », sur esj-lille
  5. « Marine et Marie rendent hommage à Maïa », sur France Inter, (consulté le )
  6. « Maïa Mazaurette : podcasts et actualités », sur Radio France (consulté le )
  7. « Le blog qui parle des rencontres », sur sexactu.com (consulté le )
  8. Maia Mazaurette, « Comment être jolie sur les photos », sur Madmoizelle, (consulté le )
  9. Maia Mazaurette, « Et si on arrêtait le girly-bashing ? », sur Madmoizelle, (consulté le )
  10. « Maïa Mazaurette, des blogs en 2001 à Quotidien en 2020 » (consulté le )
  11. Flo, « Fluide G., le nouveau hors série sexy de Fluide Glacial », sur Madmoizelle, (consulté le )
  12. Voir l'annonce faite sur le « blog de l'auteur chez GQ Magazine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. Page de Maïa Mazaurette sur franceinter.fr. La première chronique de Maïa Mazaurette.
  14. Maïa Mazaurette, « Sexe et performance : less is more », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Soline Roy, « “Ma vie sexuelle est plus grosse que la tienne”, un livre qui démonte les idées reçues sur le sexe », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  16. « Le sexe fait grands bruits sur Arte Radio », sur Télérama (consulté le )
  17. « Donnez-nous de "vrais" hommes ! », sur Libération (consulté le )
  18. « Venez tester le futur », sur usbeketrica.com (consulté le ).
  19. Sarah Lecoeuvre, « "Quotidien" : qui sont les nouveaux chroniqueurs de Yann Barthès ? », sur tvmag.lefigaro.fr, .
  20. « Burne out par Maïa Mazaurette - France Inter », sur franceinter.fr (consulté le )
  21. « Pourquoi il est urgent de repenser la pénétration », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  22. « Le sexe selon Maïa - Actualités, vidéos et infos en direct », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  23. « La vulve, la verge et le vibro : pourquoi il est important de s’approprier les mots du sexe », sur Marie Claire (consulté le )
  24. « Maïa Mazaurette en podcast sur France Inter », sur Livres Hebdo (consulté le )
  25. Axel Thoret, « Maïa Mazaurette se confie sur la mort brutale de son ex-compagnon, il y a sept ans : "Son cœur a cessé de battre" », sur programme-tv.net, (consulté le )
  26. « "Désir : Ce que veulent les femmes" : Maïa Mazaurette arrive en prime time sur TMC le mardi 8 mars », sur ozap.com (consulté le )
  27. « Maïa Mazaurette sonde le désir sexuel au masculin sur TMC: «Il y a beaucoup de pudeur chez les hommes» », sur TVMAG, (consulté le )
  28. « Sur TMC, Maïa Mazaurette lève le voile sur le mystère du sexe féminin », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  29. « Avec « Désir : au cœur du sexe féminin », Maïa Mazaurette démystifie le clitoris », sur L'Obs, (consulté le )
  30. Élise Racque, « “Jusqu’ici tout va bien” : que donne la nouvelle émission de 17 heures de France Inter ? », Télérama, .
  31. « France Inter remplace Charline Vanhoenacker par un trio de chroniqueuses », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  32. François Rousseaux et Sophie Gindensperger, « Maïa Mazaurette quitte “Jusqu’ici tout va bien” sur France Inter », sur telerama.fr, (consulté le )
  33. Ludovic Galtier Lloret, « "Nous respectons sa décision" : France Inter annonce le départ surprise de Maïa Mazaurette de "Jusqu'ici tout va bien" », sur ozap.com, (consulté le ).
  34. Prisma Média, « Maïa Mazaurette - La biographie de Maïa Mazaurette avec Gala.fr », sur Gala.fr, (consulté le )
  35. « L'amour par petites touches », sur France Inter, (consulté le )
  36. Jean-François Seignol, « Rien ne nous survivra - Le pire est avenir. Maïa Mazaurette », NooSFere,‎ (lire en ligne sur le site NooSFere).
  37. Pascal Patoz, « Dehors les chiens, les infidèles. Maïa Mazaurette », NooSFere,‎ (lire en ligne sur le site NooSFere).
  38. Emmanuelle de Boysson, « La coureuse, Maïa Mazaurette », sur Marie Claire.
  39. « "La Coureuse" de Maïa Mazaurette chez Kero (Paris) », 20 minutes,‎ (lire en ligne).
  40. « Maïa Mazaurette, l'amour des hommes jusqu'à l'absurde », L'Express,‎ (lire en ligne).
  41. Édité en livre de poche sous le titre Le Doute au cœur en 2016.
  42. « Sale Bête T1 : Hamster drame - Par Krassinsky & Mazaurette - Dupuis », Actua BD,‎ (lire en ligne).
  43. « Sale bête T.2 : On ira tous au charadis - Par Krassinsky & Mazaurette - Dupuis », Actua BD,‎ (lire en ligne).
  44. Denis Marc, « La Ligue des voleurs », RTBF,‎ (lire en ligne).
  45. « Hold-up 21 : l'utopie érotique rencontre le braquage du siècle ! », sur ActuaLitté.com (consulté le ) : « l’essai bouleversant de Maïa Mazaurette à la recherche d’une sexualité solaire… »
  46. Jean-Luc Porquet, « L'écureuil, le guignol et l'intervieweuse », Le Canard Enchaîné,‎ , p. 5
  47. Sur News.Yahoo
  48. Sur programme-tv.net
  49. «Le géniteur parfait» : Maïa Mazaurette très inspirée face à Léon Marchand dans «Quotidien», sur TV Magazine, (consulté le )

Liens externes

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