Montcuit
Montcuit | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Maire Mandat |
Guy Jouanno 2020-2026 |
Code postal | 50490 |
Code commune | 50340 |
Démographie | |
Gentilé | Montcuitais |
Population municipale |
186 hab. (2021 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 14″ nord, 1° 20′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 40 m Max. 142 m |
Superficie | 4,79 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Coutances (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Agon-Coutainville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Montcuit est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 186 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est à l'est du Coutançais. Son bourg est à 6 km à l'est de Saint-Sauveur-Lendelin, à 8 km à l'ouest de Marigny, à 10 km au sud-est de Périers et à 12 km au nord-est de Coutances[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 910 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Montcuit est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (94,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), terres arables (1,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Moncuit en 1243, Moncouit en 1270, de Monte Cocto vers 1280[14], Mons Coctus entre 1320 et 1325[15].
Mont- est issu du latin mons, « mont », « montagne » ; -cuit semble être le témoignage d'un essartage par brûlage[16] ou une « colline bien exposé au soleil ».
Le gentilé est Montcuitais[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]La seigneurie de Montcuit a été la possession de la famille Davy qui étaient également seigneurs du Perron et de Virville à Saint-Aubin-du-Perron, de Boisroger, de Quettreville, d'Amfreville, de Muneville, de Feugères, de Guéhébert, de Mary et de Saint-Malo-de-la-Lande[18]. Au XIIIe siècle, Geoffroy de Montcuit a le patronage de l'église[17].
On trouve, en l'année 1260, un Robert de Montcuit, et vers la même époque Geoffroi de Montcuit[19]. Olivier Adam, écuyer, était seigneur de Montcuit en 1505 ; Charles Escoullant, en 1592, et Nicolas Escoullant en 1595. La famille Escoullant, en 1666, justifia d'une noblesse par quatre degrés[20].
Dans le cours du XVIIe siècle, le fief noble de Montcuit est la possession du seigneur baron du Mesnil-Bus[17], avocat général au Parlement de Rouen. Louis Le Comte, écuyer, sieur de la Durandière à Montcuit, en était le sénéchal, et Jacques Campain, du Mesnil-Bus, le greffier[19].
On cite, dans le XVIIIe siècle, messire Charles-Alexandre Hellouin de Montcuit, chevalier, seigneur et patron de Montcuit ; Messire Charles-François Hellouin, chevalier, seigneur et patron de Montcuit et Cartot. Il épousa noble dame Bonne-Marguerite-Françoise-Bernardine du Porier (Poërier). Sa fille, Marie-Bonne-Bernardine Hellouin, devenue dame et patronne de Montcuit, épousa messire François-Claude Ferrand, chevalier de la Conté[20] en Saint-Sauveur-Lendelin.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 3], en évolution de +1,64 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Montcuit a compté jusqu'à 1 258 habitants en 1806. Montcuit est en 2010 la commune la moins peuplée du canton de Saint-Sauveur-Lendelin (197 habitants, contre 205 à Saint-Michel-de-la-Pierre).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin des XVIe – XIXe siècles composée d'une nef prolongée du chœur et de la tour-porche en façade. Elle abrite une statue de saint Claude du XVe, objet d'une dévotion particulière[27],[28], étant invoqué pour la guérison de la méningite et plus généralement des maux de tête[29] et saint Eutrope pour les troubles de la ménopause, ainsi que des autels latéraux avec leur retable du XIXe, un lutrin du XIXe, une statue de saint Michel Archange du XIXe, un voile huméral en drap d'or du XXe.
- If funéraire multiséculaire à l'entrée de l'église devant la tour.
- Calvaire du XXe siècle, utilisé comme monument aux morts, croix de cimetière du XVIIIe siècle.
- Maison de Montcuit. Manoir avec tourelles du XVIe siècle dont les jardins du XVIIe sont inscrits aux monuments historiques[30]. Il comprend un jardin d'agrément, un potager, des douves et orangerie (attestés depuis 1639)[31]. Il était avec celui du Lorey, un point de ralliement de la chouannerie normande[32].
- Jardin japonisant, d'un hectare, à la Guesnonière.
-
La maison de Montcuit.
-
Les jardins de la maison de Montcuit.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 146.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 407.
- Jean-Michel Renault, « Revue monumentale et historique de l'arrondissement de Coutances : Canton de Saint-Sauveur-Lendelin », Annuaire du département de la Manche, Julien-Gilles Travers, 28e année - 1856, p. 15-17 (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Montcuit sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montcuit et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Montcuit ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Coutances », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 687 - (ISBN 2600028838).
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 160.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 179.
- Delattre, 2002, p. 146.
- Notice no PM50001617, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Jean-Michel Renault 1856, p. 16.
- Jean-Michel Renault 1856, p. 17.
- « Guy Jouanno devient maire de la commune », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Montcuit. Guy Jouanno, maire et les adjoints sont réélus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Paroisse Saint Jean Eudes - Église de Montcuit.
- Église de Montcuit.
- Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 29.
- « Jardin de la maison de Montcuit », notice no PA50000058, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Gautier 2014, p. 407.
- Gautier 2014, p. 316.