Motu Nao
Motu Nao | |||
Géographie | |||
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Pays | France | ||
Archipel | Îles Marquises | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
Coordonnées | 10° 21′ 36″ S, 138° 25′ 01″ O | ||
Superficie | 0,01 km2 | ||
Point culminant | Rocher Thomasset (4 m) | ||
Administration | |||
Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | ||
Démographie | |||
Population | Aucun habitant | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC−09:30 | ||
Géolocalisation sur la carte : îles Marquises
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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Îles en France | |||
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Motu Nao, ou rocher Thomasset, est une minuscule île du groupe sud de l'archipel des Marquises, en Polynésie française.
Situation
[modifier | modifier le code]Elle se situe à vingt-quatre kilomètres au nord-est de l'île de Fatuiva[1]. À marée basse, son sommet dépasse de quatre mètres maximum le niveau de l'océan, tandis qu'à marée haute, les rochers affleurent à peine à la surface. Pour cette raison, Motu Nao constitue un danger pour la navigation des bateaux arrivant à Fatuiva par l'est.
Administrativement, l'île dépend de la commune de Fatuiva. Elle est portée sur les cartes marines depuis sa reconnaissance par l'Ariane en 1844[1], à bord duquel se trouvait René-Edmond Thomasset, un officier de la Marine française se faisant remarquer quelques mois plus tard lors de la guerre franco-tahitienne.
Géologie
[modifier | modifier le code]Motu Nao est tout ce qu'il reste du sommet d'une île aujourd'hui engloutie par un phénomène de subsidence.
Hormis ce pic, le reste du sommet se trouve à quarante mètres sous la surface. Les images satellites[2] montrent qu'il est entouré d'une structure circulaire d'environ trois kilomètres de diamètre, mais il n'est pas possible de dire s'il s'agit d'un îlot entouré d'un plateau corallien submergé, comme à Fatu Huku ou Hatu Iti, ou du sommet d'un guyot. Cette île est en fait pratiquement un mont sous-marin.
Contemporaine de sa proche voisine Fatuiva, elle est âgée de 1,34 million d'années[3]. Motu Nao était plus petite et moins haute que Fatuiva, ce qui explique qu'elle ait déjà presque disparu. La vitesse de subsidence étant d'un millimètre par an, on peut calculer que l'île était à l'origine aussi haute que les autres îles Marquises d'aujourd'hui[4].
Noms
[modifier | modifier le code]- Motu Nao peut se traduire par l'île sombrée en mer[4]. Sans aller jusqu'à affirmer que les Marquisiens connaissaient le phénomène de subsidence, cela laisse penser qu'ils avaient reconnu une ancienne île dans ce rocher et les formations sous-marines qui l'entourent.
- En marquisien, son nom s'écrit Motunaò (l'accent grave représente une consonne glottale)
- En français, elle est nommée Rocher Thomasset, ou parfois Roche Thomasset[1], en l'honneur de René-Edmond Thomasset
- En anglais, on la nomme Thomasset Rock[5]
- Ariane Rock, autre nom anglais
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Atoll, pour une explication du phénomène de subsidence appliquée aux îles.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Annales hydrographiques: Recueil d'avis, instructions, documents et mémoires relatifs à l'hydrographie et à la navigation, (lire en ligne), p. 384
- Image satellite de Motu Nao au 7 juillet 2006, sur le site digitalglobe.com. On voit la pointe émergée (le point blanc), à l'est du sommet sous-marin. Site et image consultée le 20 juillet 2008.
- [PDF] Valérie Clouard, Alain Bonneville, « Ages of seamounts, islands and plateaus on the Pacific Plate », in Special Paper 388, Chapter 6, p. 71, sur geosociety.org, Geological Society of America, (consulté le ), p. 21.
- Stéphane Jourdan, « La toponymie des îles Marquises : Une introduction aux langues du Pacifique », sur tahitinui.ifrance.com, TE RORI, Revue Océanienne de la Recherche et des Idées, (consulté le ).
- (en) Dieter Mueller-Dombois et F. R. Fosberg, Vegetation of the Tropical Pacific Islands, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-1-4419-8686-3, lire en ligne), p. 445