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Lucien Millevoye

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Lucien Millevoye
Illustration.
Lucien Millevoye en 1914
Fonctions
Député français

(19 ans, 9 mois et 24 jours)
Élection 22 mai 1898
Réélection 11 mai 1902
20 mai 1906
8 mai 1910
10 mai 1914
Circonscription Seine
Législature VIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République)
Groupe politique Groupe boulangiste
Groupe antijuif
Action libérale
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Circonscription supprimée

(3 ans, 7 mois et 10 jours)
Réélection 20 août 1893
Circonscription 1re d'Amiens
Législature Ve (Troisième République)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Fernand Lévecque
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Grenoble
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris

Lucien Millevoye, né le à Grenoble (Isère) et mort le à Paris, est un journaliste et homme politique français.

Petit-fils du poète Charles Hubert Millevoye et fils d'un ancien président de cour d'appel, il est avocat au barreau de Lyon de 1872 à 1875, puis magistrat de 1875 à 1880. Il démissionne au moment de l'expulsion des congrégations, pour marquer son opposition politique à cette mesure. Il se lance alors dans le journalisme politique, où il connait un grand succès. Il collabore notamment au Petit Caporal à partir du .

Il devient bientôt un proche du général Boulanger, dont il rédige les programmes et discours. Candidat boulangiste dans la Somme en 1889, il bat René Goblet, ancien président du Conseil. C'est un député très fougueux et emporté, qui collectionne les sanctions disciplinaires pour ses écarts de langage. En 1893, il attaque Georges Clemenceau à la tribune de la Chambre, l'accusant, sur la base d'un faux grossier forgé par un certain Norton, d'être un agent de l'Angleterre. Le scandale est tel qu'il est contraint de démissionner de son mandat de député[1].

Lié à Maud Gonne, il a une enfant illégitime de cette dernière en 1894 : Iseult Gonne.

Il reprend alors le journalisme, devenant rédacteur en chef du journal nationaliste La Patrie, financé par son ami Edmond Archdeacon. Il est alors l'un des piliers du camp antidreyfusard, qu'il rejoint notamment par antisémitisme[2]. Il est réélu député en 1898, mais cette fois dans le 16e arrondissement de Paris, et conserve son siège jusqu'à sa mort en 1918. Il est un orateur nationaliste très écouté.

Dans le cadre de l'affaire des fiches, il envoie le 12 septembre 1904 une lettre ouverte au ministre de la guerre le général André lui demandant en vain de désavouer le général Peloux, commandant du 11e corps d'armée[3], qui, dans une harangue adressée aux officiers assemblés à La Roche-sur-Yon, appelle à la délation entre officiers. La lettre est publiée dans Le Temps du 15 septembre 1904[4],[5].

Notes et références

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  1. Jean-Baptiste Duroselle, Clemenceau, Fayard 1988 p. 288.
  2. En 1896, il a accepté de faire partie d'une commission chargée de départager les candidats à un concours organisé par La Libre Parole d'Édouard Drumont « sur les moyens pratiques d'arriver à l'anéantissement de la puissance juive en France ».
  3. « Dossier base Léonore », sur culture.gouv.fr.
  4. « Le Temps - Affaires militaires », sur gallica.bnf.fr, , p. 2.
  5. Guy Thuillier, « La revue administrative n°338 - Les prodromes de l'affaire des fiches : les manœuvres de septembre et octobre 1904 », sur jstor.org, p. 134.
  • « Lucien Millevoye », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes

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