Liste des souverains de Provence
Cet article liste les ducs, comtes, puis marquis de Provence. Le titre de comte de Provence devient ensuite tardivement un titre de courtoisie à la Cour.
Recteurs, patrices et ducs de la Provence mérovingienne
[modifier | modifier le code]Avant 561 : recteurs
[modifier | modifier le code]- 534 ou 536-548 : Parthénius, probablement un des tout premiers rectores Provinciæ[1].
- av. † 559 : Namatius, appelé rector, puis évêque de Vienne[2].
- Felix Ennodius, qui porta le titre de patrice[1].
- ?-561 : Agricola, patrice bourguignon, remplacé par Celsus[3].
561-600 : Provence arlésienne et Provence marseillaise
[modifier | modifier le code]Après le partage du royaume entre les fils de Clotaire en 561, la province d'Arles est dans son ensemble rattachée au royaume de Gontran, c'est-à-dire à la Bourgogne, selon une solidarité naturelle. Mais en raison de l'importance de la fenêtre méditerranéenne, les rois d'Austrasie ont obtenu un corridor appelé corridor austrasien qui partant de leur territoire auvergnat passe par Avignon et aboutit à Marseille[4]. Ainsi, cette période voit des personnages ayant simultanément des responsabilités en Provence aux ordres de Gontran ou des fils de Clotaire.
Nous savons par Grégoire de Tours que le roi Gontran nomme durant son règne trois patrices, tous d'origine romaine semble-t-il, qui à tour de rôle interviennent en Provence[5].
- 561-570 : Celsus, patrice bourguignon, envoyé par Gontran pour reprendre la ville d'Arles enlevée par le comte Firminus de Clermont aux ordres de Sigebert[6] ; pour Antoine-Étienne Mille, Celsus n'est fait patrice qu'en 562[7] ;
- 569 : Amatus, patrice bourguignon, signalé (sic) après le patrice Celsus[6] ;
- 570-582 : Eunius, dit aussi Mummolus, patrice bourguignon, successeur d'Amatus[6].
Du côté austrasien, il est possible d'identifier les personnages suivants :
- 561-569 : Adowaire ;
- 565 : patrice Bodégisèle (Bodegiselius)[8], fils de Mundéric et frère de Gundulf, évêque de Tongres[9],[10],[11].
- 565 : Hecca, qui reçoit de Sigebert Ier la mission « de disposer de la Provence et de Marseille »[8] ;
- 569-570 : Loup ;
- 570-573 : Jovin ; représentant du pouvoir austrasien, il devient ensuite évêque d'Uzès (581) ;
- 573-575 : Albin ; devient ensuite évêque d'Uzès (581).
À la mort de Sigebert en 575, son fils Childebert II doit céder à Gontran la moitié de Marseille. En réalité, la ville devient une indivision sous l'autorité des deux souverains, représentés par un seul fonctionnaire appelé rector et nommé par le roi austrasien. Ce corridor enclave la cité d'Arles et ses territoires[4]. La région d'Arles, de son côté, semble dépendre de ducs aux pouvoirs territoriaux plus étendus.
- 575-587 : Dynamius le Patrice[12], recteur de Provence ; en 582, à la majorité de Childebert, qui réclame la totalité de la ville de Marseille, s'ensuit un conflit qui va durer jusqu'en 587. Dans la cité phocéenne, le Patrice s'oppose alors violemment à l'évêque Théodore, fidèle au parti austrasien de Childebert. Dynamius est peut-être remplacé par Gundulf, qui suit ;
- 581-583 : Gundulf, patrice de Provence, nommé par Childebert II[13],[14] ;
- 587-? : Nicetius ou Nizier, nommé rector Massiliensis Provinciae par Childebert II[15] ;
- 587-? : Leudegisèle, nommé patrice de Provence ou duc de la Provence d'Arles par Gontran[16] ;
- vers 596 : Arigius, signalé comme gouverneur de Provence par Louis Maimbourg[17] ou patrice par Bruno Dumézil[18] ; une lettre du pape Grégoire le Grand du mentionne un patrice Arigius qui paraît bien être le successeur de Dynamius à la fois comme rector Provinciae et comme patrice[19].
VIIe siècle : préfets
[modifier | modifier le code]Au VIIe siècle, les lacunes sont importantes. La fonction de rector du VIe siècle est remplacée par celle de praefectus avec un pouvoir supplémentaire, celui de battre monnaie avec notamment des émissions d'or royales bien représentées entre 613 et 662[20]. On connaît toutefois à la tête de la praefectura de Marseille :
- Babo (fl. c. 600).
- Aegyla (fl. c. 602) ; pour certains, il aurait précédé Leudégisèle[21].
- Syagrius[20].
- Didier (Desiderius) ; il succède à son frère Syagrius, décédé. Il prend ensuite la suite, comme évêque de Cahors, de son frère aîné assassiné[20].
- Bado (634–641).
- Willibad (en) ou Willebad, patrice de Burgondie (641–643)[22].
675-736 : patrices
[modifier | modifier le code]Entre la fin du VIIe siècle et 736, le titre de rector disparaît au profit de celui de patrice. À partir des années 673-675, selon Louis Stouff, un patrice dirige la Provence au nom des souverains francs, mais il ne siège pas à Arles. Il réside à Marseille devenue la capitale de la Provence[23]. Les frappes d'or disparaissent en 675, remplacées par des émissions en argent dont les initiales y figurant ont permis de reconstituer, en particulier avec les travaux de Fritz Kiener et Georges de Manteyer[24], la chronologie des patrices. Plusieurs noms sont également connus par d'autres sources, en particulier par un protocole rédigé à Digne en 780 contenu dans le cartulaire de Saint-Victor[25].
- Hector (? - Pâques 675) ; assassiné à Autun pour avoir déplu à Childéric[26].
- Rocco (vers 680)
- Bonitus (vers 681 - vers 691) ; il succède ensuite à son frère Avitus sur le siège épiscopal de Clermont[20].
- Agnorius (vers 691)
- Anténor (1re série : frappes avec nom complet)
- Austrebert ou Ansedert (Ansedertus), vers la fin du siècle[27].
- vers 700-702 : Nemfidius
- vers 702-716 : Anténor (2e série : frappes avec monogramme) ; Anténor aurait pu être deux fois patrice, bien que certains n’excluent pas l’hypothèse que le second Anténor ait été un fils ou un parent du premier[28].
- vers 716-732 : Métranus
- vers 732-736 : Abbon
Dans les années 730, apparaît également un personnage, Mauronte appelé duc (720-739), qui se rebelle contre les Carolingiens.
- vers 737 : Arding l'Alaman, qui aurait succédé au patrice Abbon[29].
- vers 737 : Childebrand Ier dit duc de Provence, frère de Charles Martel.
Après 739 : missi dominici
[modifier | modifier le code]Le titre de patrice de Provence aurait été supprimé : soit en 736, année où Charles Martel envahit la vallée du Rhône avec son demi-frère Childebrand et dévaste la région, reprenant Arles et Avignon, tout en repoussant le duc Mauronte dans Marseille ; soit en 739, date de la mort d'Abbon dont la charge de duc et de patrice, faisant ombrage à la nouvelle dynastie carolingienne, fut supprimée par Pépin le Bref, et dont les successeurs instituèrent, à la place de ces gouverneurs inamovibles, des inspecteurs généraux divisionnaires, appelés missi dominici, dont les fonctions étaient temporaires et révocables à la volonté du souverain[30].
Comtes carolingiens en Provence
[modifier | modifier le code]Le titre de comte réapparaît vers 780, en liaison probable avec la nouvelle politique impériale dans le Midi de la France.
- 780 : Marcellin, comte vers 780[31].
- début IXe : Loup
- av. 824-ap. 829 : Leibulf, mentionné comme le successeur du comte Loup[32].
- 835 : Milo
- 841 : Garin ou Guérin[33].
- ???-845 : Audibert, comte de Marseille, puis duc ou comte de Provence en 850.
- 845-860 : Fulcrad, révolté contre l'empereur Lothaire Ier, roi de Francie médiane. À partir de 855 (mort de Lothaire), la Provence fait partie du royaume de Provence (comprenant aussi la Bourgogne cisjurane organisée autour du duché de Lyon-Vienne) de Charles (fils benjamin de Lothaire Ier), Boson (cité ci-dessous comme duc de Provence ; époux d'Ermengarde, une petite-fille de Lothaire), l'empereur Louis l'Aveugle (fils de Boson), puis rattaché vers 933 à la Bourgogne transjurane de Rodolphe II (neveu de Louis l'Aveugle et petit-fils de Boson) pour former le royaume d'Arles.
- 850 : Audibert
- 860 : Aldric
- c.861 : Fourrat, comte d'Arles[34] ; peut-être une autre orthographe pour Fulcrad ?
- 863-875 : Adalbert[35]
- 875-879 : Boson (bosonide) († 887), duc de Provence nommé par Charles le Chauve (frère de l'empereur Lothaire). Il se proclame roi en 879 et nomme son parent Théobald, comte d'Arles, pour administrer la Provence.
À la succession de Boson, sous le règne de Louis (890-928), on connaît :
- comtes de Provence :
- comtes d'Arles :
- 879-895 : Théobald d'Arles (bosonide) († 895), marié à Berthe, fille de Lothaire II.
- …
- 905-928 : Hugues d'Arles († 947), fils du précédent et arrière-petit-fils de Lothaire. En 926, il devient roi d'Italie et donne le comté d'Arles à son frère Boson d'Arles.
Comtes d'Arles
[modifier | modifier le code]- 928-936 : Boson d'Arles (885 † 936), frère du précédent.
- 936-947 : Hugues d'Arles de nouveau.
Comtes de Provence
[modifier | modifier le code]Le titre de comte de Provence est attesté en [36] dans une charte du cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille[37].
Le comté de Provence est la continuité du comté d'Arles. Les rois de Bourgogne et de Provence avaient en effet confié l'administration de leur royaume à des comtes qui s'intitulèrent comtes d'Arles.
À la mort d'Hugues d'Arles, Conrad Ier le Pacifique, roi d'Arles, fils de Rodolphe II, morcelle le comté d'Arles en trois et nomme :
- Boson II, comte d'Arles ;
- Guillaume (frère de Boson), comte d'Avignon ;
- Griffon, peut-être comte d'Apt ou de Senez et Glandevès.
Guillaume et Boson marginalisent Griffon (peut-être tige de la Maison de Castellane)[38] et Guillaume meurt sans enfant ; en fait, on ne lui connaît qu'un fils, Archimbaud, clerc, ce qui explique l'absence de descendance[39]. Dans ces conditions Boson réunifie l'ancien comté d'Arles qui devient le comté de Provence. Le titre de comte d'Arles se transmettra parmi les descendants du fils aîné de Boson II.
Dynasties de Provence
[modifier | modifier le code]947-968 : Boson II d'Arles († 968), comte d'Arles (949), époux de Constance de Provence[40].
Le comté de Provence est ensuite une possession indivise entre ses héritiers : à la mort d'un comte, ses fils deviennent tous comtes. Si le comte n'a pas de fils, le comté revient aux filles (ou sœurs) qui ne sont pas dotées.
Certains comtes se considérèrent suffisamment puissants pour s'intituler marquis de Provence. Ce titre se fixera définitivement dans la maison de Toulouse. L'extinction de la maison de Provence dans les mâles en 1093 et la transmission du comté dans plusieurs maisons (Toulouse, Urgell et Barcelone) met fin au régime de l'indivision et aboutit aux guerres baussenques et à deux partages. Le premier, en 1125, se fera entre les maisons de Toulouse (qui a le marquisat de Provence) et de Barcelone (qui a le comté de Provence), au mépris des droits des Urgell et un second partage, vers 1150 divisera le marquisat en deux entre les maisons de Toulouse et d'Urgell (qui a le comté de Forcalquier).
Branche aînée[modifier | modifier le code]
Maison de Toulouse[modifier | modifier le code]
+1249-1271 : Jeanne de Toulouse (morte en 1271), marquise de Provence, comtesse de Toulouse, fille unique du précédent et épouse d'Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX de France, qui suit
À leur mort, en 1271, le marquisat de Provence, les comtés de Poitiers et de Toulouse reviennent à Philippe III de France, qui les rattache à la Couronne. |
Branche cadette[modifier | modifier le code]
À sa mort, partage entre ses fils :
Maison de Millau-Gévaudan[modifier | modifier le code]
Maison de Barcelone[modifier | modifier le code]
Première branche de Provence[modifier | modifier le code]
Branche aînée[modifier | modifier le code]
Seconde branche de Provence[modifier | modifier le code]
Première Maison d'Anjou[modifier | modifier le code]
Seconde dynastie d'Anjou[modifier | modifier le code]
À la mort de Charles III, son cousin Louis XI, roi de France, écarte René II duc de Lorraine de la succession et annexe la Provence. | |
Maison de Bourbon
[modifier | modifier le code]- 1755-1789[42] : Louis-Stanislas-Xavier de France.
Le prince reçoit en apanage le comté de Provence dès sa naissance par son grand-père Louis XV. Sous le règne de son frère Louis XVI, le comte de Provence est appelé « Monsieur », mais il est mieux connu sous son nom de règne de Louis XVIII qu’il prend officiellement de 1814 à 1824.
Titre de courtoisie
[modifier | modifier le code]Bourbon-Naundorff
[modifier | modifier le code]- 1840-1897 : Adelberth de Bourbon, titré « comte de Provence » à sa naissance par son père, Karl Wilhelm Naundorff prétendu Louis XVII.
- 1897-1937 : Henri de Bourbon, fils du précédent, « comte de Provence » à la mort de son père.
- 1937-1975 : Louis-Adelberth de Bourbon, fils du précédent, « comte de Provence » à la mort de son père.
- 1975-2022 : Charles-Louis de Bourbon, fils du précédent, « comte de Provence » à la mort de son père.
Généalogie
[modifier | modifier le code]Lothaire Ier Empereur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Louis II le Jeune Empereur Roi d'Italie | Lothaire II Roi de Lotharingie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ermengarde | Boson Roi en Provence | Berthe x Théobald Cte d'Arles | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Engelberge x Guillaume Ier Duc d'Aquitaine | Louis III l'Aveugle Roi en Provence Empereur | Hugues Cte d'Arles Roi d'Italie | Boson Ier Cte d'Arles | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Rotboald Noble maconnais | Ne | Charles-Constantin Cte de Vienne | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Boson II Cte d'Arles | Constance | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Rotboald Ier Cte de Provence | Guillaume Ier Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Rotboald II Cte de Provence | Guillaume II Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Guillaume III Cte de Provence | Emma x Guillaume III Cte de Toulouse | Guillaume IV Cte de Provence | Foulques Bertrand Cte de Provence | Geoffroi Ier Cte de Provence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Guillaume V Bertrand Cte de Provence | Geoffroi II Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bertrand Ier Cte de Provence | Pons Cte de Toulouse | Adélaïde Ctesse de Forcalquier x Armengol IV d'Urgel | Bertrand II Mis de Provence | Gerberge Ctesse de Provence x Gilbert de Gévaudan | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ne | Raymond IV Cte de Toulouse Mis de Provence | Elvire de Castille | Guillaume III Cte de Forcalquier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bertrand III Cte de Tripoli Mis de Provence | Alphonse Ier Jourdain Cte de Toulouse Mis de Provence | Guigues Cte de Forcalquier | Bertrand Ier Cte de Forcalquier | Douce Ire Ctesse de Provence x Raimond-Bérenger III Cte de Barcelone | Étiennette x Raymond Seigneur des Baux[T 1]. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Raymond V Cte de Toulouse Mis de Provence | Bertrand II Cte de Forcalquier | Guillaume IV Cte de Forcalquier | Raimond-Bérenger IV Cte de Barcelone | Bérenger Raimond Cte de Provence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Raymond VI Cte de Toulouse Mis de Provence | Gersende x Rénier de Sabran | Alphonse II Roi d'Aragon Cte de Provence | Raimond-Bérenger III de Provence Cte de Provence | Raimond-Bérenger II Cte de Provence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Raymond VII Cte de Toulouse Mis de Provence | Gersende Ctesse de Forcalquier | Alphonse II Cte de Provence | Douce II Ctesse de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Louis VIII Roi de France | Raimond-Bérenger IV Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jeanne Ctesse de Toulouse Mise de Provence | Alphonse II Cte de Poitiers | Saint Louis Roi de France | Charles Ier d'Anjou Roi de Sicile | Béatrice Ctesse de Provence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Philippe III Roi de France | Charles II Roi de Naples Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Philippe IV le Bel Roi de France | Charles Cte de Valois | Marguerite | Robert Roi de Naples Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Philippe VI Roi de France | Charles Duc de Calabre | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean II Roi de France | Jeanne Reine de Naples Ctesse de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Charles V Roi de France | Louis Ier Duc d'Anjou Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Charles VI Roi de France | Louis II Duc d'Anjou Cte de Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Charles VII Roi de France | Marie | Louis III Duc d'Anjou Cte de Provence | René Duc de Bar Roi de Naples Cte de Provence | Charles IV Cte du Maine | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Louis XI Roi de France | Yolande x Ferry II Cte de Vaudémont | Charles V Duc d'Anjou Cte de Provence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
René II Cte de Vaudémont Duc de Lorraine Duc de Bar | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Fille cadette. Leur fils émettra des prétentions sur le comté de Provence, débutant ainsi les guerres baussenques.
Références
[modifier | modifier le code]- P.-A. Février, La Provence des origines à l'an Mil, p. 451.
- Bulletin de l'Académie delphinale sur Gallica
- Grégoire de Tours (traduction de Guadet et Taranne), Histoire des Francs, volume 1. Paris, Jules Renouard, 1836, p. 201. D'après cet évêque, Agricola, après le partage de 561, est remplacé comme patrice par Celsus : « Le roi Gontran, ayant obtenu comme ses frères sa portion de royaume, destitua Agricola le Patrice et donna sa dignité à Celsus, homme de haute stature, aux épaules larges, au bras vigoureux, fier dans son langage, toujours prêt à répliquer, habile dans la connaissance du droit… »
- Édouard Baratier, Histoire de la Provence, p. 93.
- Jean-Baptiste Dubos, Histoire critique de l’établissement de la monarchie françoise dans les Gaules. Paris, 1734, livre VI, chap. 10 : « Or il est fait mention dans un seul chapitre de Grégoire De Tours, de trois Romains créés patrices par le roi Gontran, qui avoit la Bourgogne dans son partage ; sçavoir, Celsus, Amatus, et Eunius Mummolus. Leurs noms suffisent pour montrer qu'ils étoient romains, mais nous sçavons encore d'ailleurs, que Celsus étoit de cette nation. Nous avons l'épitaphe de Silvia, mère de ce Celsus, et il est dit dans cette épitaphe que Silvia, qui comptoit des consuls au nombre de ses ancêtres, avoit vu l'un de ses fils évêque, et Celsus, qui étoit l'autre, revêtu de la dignité de Patrice. »
- P.-A. Février, La Provence des origines à l'an Mil, p. 454.
- Antoine-Étienne Mille, Abrégé chronologique de l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire de…, p. 186, ici : (562) « Ce Prince, mécontent d'Agricole, que Clotaire Ier avoit fait Patrice de Bourgogne, le révoque et met Celse à sa place. »
- P.-A. Février, La Provence des origines à l'an Mil, p. 452.
- Christian Settipani, « L'apport de l'onomastique dans l'étude des généalogies carolingiennes », dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN 1-900934-01-9), p. 229.
- Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Paris, , 170 p. (ISBN 2-906483-28-1), p. 63.
- Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Oxford, P & G, Prosopographia et Genealogica, coll. « Occasional Publications / 16 », , 2e éd. (1re éd. 1989), 347 p. (ISBN 978-1-900934-15-2), p. 145.
- Sur ce personnage, voir Pascal Boulhol & alii, Maxime de Riez entre l'histoire et la légende (…). Valensole, Aurorae Libri, 2014, p. 43-58.
- Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Paris, , 170 p. (ISBN 2-906483-28-1), p. 96-7.
- Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Oxford, P & G, Prosopographia et Genealogica, coll. « Occasional Publications / 16 », , 2e éd. (1re éd. 1989), 347 p. (ISBN 978-1-900934-15-2), p. 189-190.
- Grégoire de Tours, Histoire des Francs, VIII, 43 ici : « L’an douzième du roi Childebert [en 587], Nizier (Nicetius) d’Auvergne fut nommé gouverneur de la province de Marseille et des autres villes appartenant à Childebert en ces contrées. »
- Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs (VIII, 30), donne quelques détails : « Le roi, ayant entendu ces nouvelles, nomma pour duc Leudégisèle à la place de Calumniosus surnommé Agilan, lui soumit toute la province d’Arles (i.e. la Provence arlésienne) et lui donna plus de quatre mille hommes pour en garder les frontières. Nizier (Nicetius), duc d’Auvergne, partit également avec des troupes, et fut chargé de cerner les frontières du pays. »
La Chronique de Frédégaire, 5, nous dit : « L’an vingt-septième du même règne (587), Leudégisèle (Leudisclus) fut nommé par Gontran patrice de Provence. On annonça que le roi Childebert avait eu un fils nommé Théodebert. »
De son côté, Ferdinand Lot, dans son ouvrage Naissance de la France http://classiques.uqac.ca/classiques/lot_ferdinand/Naissance_de_la_france/lot_naissance_france.doc accessible ici]) indique
: « Gontran dut confier 4 000 hommes au duc Leudégisèle pour défendre le pays d’Arles et dépêcher le duc d’Auvergne, Nizier, pour garder la frontière du côté de la Septimanie. » - Louis Maimbourg, Histoire du pontificat de saint Grégoire Le Grand. Paris, 1686, p. 16, ici.
- Bruno Dumézil, « Grégoire le Grand et les élites locales », p. 10, ici.
- Grégoire le Grand, Registrum epistularum, V, 31, p. 298, 14-15. Voir P. Boulhol, Maxime de Riez entre l'histoire et la légende (2014), p. 48 et n. 29.
- P.-A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 461.
- Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs (VIII, 30), donne quelques détails : « Le roi, ayant entendu ces nouvelles, nomma pour duc Leudégisèle à la place de Calumniosus surnommé Agilan… »
- Chronique de Frédégaire, IV, 89-90.
- Louis Stouff, Arles au Moyen Âge, p. 19. Il est possible toutefois que la situation ait été plus complexe, lors des périodes de Provence arlésienne.
- Jean Lafaurie, « Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et VIIIe siècles : les trésors de Saint-Pierre-les-Étieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohanent (Puy-de-Dôme) », dans Revue numismatique, année 1969, vol. 6, no 11, p. 98-219, spéc. p. 118, ici : « Telle qu'elle peut être établie d'après les textes et les études de F. Kiener et G. de Manteyer, la liste des patrices se résume à :
- ? - avant 675 : Hector, mis à mort par Childéric II
- ? - vers 680 : Rocco
- vers 681-690/691 : Bonitus, Agnorius
- vers 700 : Nemfidius
- vers 711/714 : Anténor, Métranus
- vers 726-vers 735 : Abbo ».
- P.A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 462.
- P.-A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 461 : Hector est décédé avant le , date de l'assassinat de saint Prix, évêque d'Auvergne, tué le 20 janvier 676, en représailles de son propre assassinat.
- Philip Grierson, Christopher Nugent & Lawrence Brooke, dans C.N.L. Brooke, B.H.I.H. Stewart, J.G. Pollard & T.R. Volk (ed.), Studies in numismatic method presented to Philip Grierson. Cambridge GB, Cambridge University Press, 1983 (ISBN 0521225035), p. 114, ici : « … The varieties attributed to the Patrice of Provence Ansedert or Austrebert (nos 47-50), and which have generally been dated to the end of the seventh century… »
- Philip Grierson & Mark Blackburn, Medieval European Coinage. 1 : The Early Middle Ages (5th-10th Centuries). Cambridge GB & London, Cambridge University Press, 1986, p. 147-148, ici.
- Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166, p. 143-144 : « Arding, l'Alaman, succédant au dernier patrice Abbon, avait dépossédé l'Église de Marseille de trois de ses domaines pour les donner à son vassal Isembert. »
- Frédéric Charles de Gingins la Sarra, Mémoires pour servir l’histoire des Royaumes de Provence et de Bourgogne-Jurane ; 1re partie : les Bosonides. Lausanne, G. Bridel, 1851, p. 18, accessible sur Google ici.
- P.-A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 483.
- Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166, p. ? (à préciser).
- Paul-Albert Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 483 : « Un certain Garin, en 841, avait porté le titre de duc de Provence (Chron. Aquit.), mais son pouvoir semble avoir eu pour assise le Lyonnais. »
- Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe. Paris, Hachette, 1997, p. 209.
- D'après Frédéric de Gingins-La-Serra, le duché d’Arles sous Louis II est administré par le comte Adalbert.
Frédéric de Gingins-La-Sarra, Mémoires pour servir à l'histoire des royaumes de Provence et de Bourgogne-Jurane. Lausanne, 1851, p. 43,
ici :
- « … Ce monarque [Charles-le-Chauve] réunit celui de la Provence ou du duché d'Arles, qui jusqu'alors avait été administré au nom de l'empereur Louis II par un comte Adalbert avec le titre de margrave (marchio). À la recommandation du pape Jean VIII, le duc Boson paraît avoir laissé à ce margrave et à la comtesse Rothilde, sa femme, l'administration d'une partie de la Provence… »
- Mazel 2008, p. 177.
- Mazel 2008, p. 178, n. 14.
- Méhu, 2021, p. 30-70, « Chapitre 16 - Le premier Moyen Age».
- Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166, p. 33.
- À ne pas confondre avec Constance d'Arles, fille de Guillaume Ier et épouse du roi Robert II de France.
- Blancart, Iconographie des sceaux et bulles… des archives départementales des Bouches-du-Rhône. Marseille & Paris, 1860, pl. 2.
- Les dates sur l’extinction des titres peuvent varier. Ainsi, si l’on considère que la nuit du 4 août 1789 met fin aux privilèges, son titre s’éteint. Or, après 1789, le prince est toujours appelé comte de Provence.
La fin de la royauté le peut être considérée comme une deuxième date, ce qui fait que le titre devient un titre de courtoisie entre 1789 et 1792.
La troisième est liée à la titulature d’Ancien Régime qui veut que les princes gardent leurs titres jusqu’à ce qu’ils accèdent au trône. En l’occurrence, à la mort de Louis XVII le , le prince devient de jure le roi « Louis XVIII », perdant ses titres qui sont logiquement incorporés au domaine royal.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz, Mémoires pour servir à l'histoire des royaumes de Provence et de Bourgogne-Jurane. Lausanne, G. Bridel, 1851-1853. Texte en ligne.
- René Poupardin, Le royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933). Paris, 1901.
- René Poupardin, Recueil des actes des rois de Provence (855-928). Paris, 1920.
- Raoul Busquet, « Rois de Bourgogne et comtes de Provence », dans Provence historique, 1951, tome 1, fascicule 3, p. 144-150 (lire en ligne)
- Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe. Paris, Hachette Littérature, édition de 1997, (ISBN 2012788513).
- Michel Fixot, « La Provence de Grégoire de Tours à l'an Mil », dans La Provence des Origines à l'an Mil, dir. Paul-Albert Février. Éditions Ouest-France, 1989, p. 443-491, (ISBN 2-7373-0456-3).
- [Guérard, Marion et Deslile 1857] Benjamin Guérard (éd.), Jules Marion et Léopold Deslile (collab.), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, t. Ier, Paris, Ch. Lahure, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France / histoire politique / cartulaires de France » (no 8), , 1re éd., 1 vol., CLVI-651 p., 30 cm, rel. (OCLC 758940738, BNF 37562915, SUDOC 149718667, lire en ligne ).
- [Mazel 2008] Florian Mazel, « Les comtes, les grands et l'Église en Provence autour de l'an mil », dans Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial (éd.), Le Royaume de Bourgogne autour de l'an mil (acte du séminaire organisé par le laboratoire Langages, littératures, sociétés [LLS] de Chambéry, et tenu au Centre interuniversitaire d'histoire et d'archéologie médiévales [CIHAM] de Lyon les et ), Chambéry, Presses universitaires de Savoie, coll. « Sociétés, religions, politiques » (no 8), , 1re éd., 1 vol., 285 p., 15 × 23 cm, br. (ISBN 978-2-915797-35-0, EAN 9782915797350, OCLC 470988045, BNF 41260452, SUDOC 124865992), chap. 7, p. 175-206 (lire en ligne ).
Inspiration, romans :
- Jean Boissieu, Le Seigneur des Baux. Paris, Mengès, 1981.
- Jean Boissieu, La Louve des Baux. Paris, Mengès, 1982.
- Patrick de Carolis, Les Demoiselles de Provence. Paris, Plon, 2005.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Patrice (titre)
- Liste des gouverneurs de Provence
- Liste des comtesses de Provence
- Armorial des comtes et marquis de Provence
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Provence - Kings, Counts », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy).
- (en) Titles of the counts of Provence
- (en) Titles of counts of Provence
- Liste de comtes français
- Liste de marquis français
- Marquis de Provence
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- Personnalité provençale du XVIIIe siècle