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Le Vigan (Lot)

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Le Vigan
Le Vigan (Lot)
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lot
Arrondissement Gourdon
Intercommunalité Communauté de communes Quercy-Bouriane
Maire
Mandat
Jean-Michel Favory
2020-2026
Code postal 46300
Code commune 46334
Démographie
Population
municipale
1 539 hab. (2021 en évolution de −1,85 % par rapport à 2015)
Densité 45 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 44′ 33″ nord, 1° 26′ 23″ est
Altitude 333 m
Min. 202 m
Max. 391 m
Superficie 34,4 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Gourdon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gourdon
Législatives Première circonscription
Localisation
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Le Vigan
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Le Vigan
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Le Vigan

Le Vigan est une commune française, située dans le centre du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans la Bouriane, une région naturelle sablonneuse et collinaire couverte de forêt avec comme essence principale des châtaigniers.

Au , le nom officiel de la commune va devenir Le Vigan-en-Quercy.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Melve, le Bléou, le Rêt et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Les habitants du Vigan s'appellent les Vigannais et les Vigannaises.

Le Vigan est une commune rurale qui compte 1 539 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon.

Géographie

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Commune située dans le Quercy en haute Bouriane sur le Bléou, la Melve et la route nationale 673 entre Gourdon et Rocamadour. Le Vigan est membre de la communauté de communes Haute Bouriane. Le Vigan est une commune d'une superficie totale de 3 440 hectares, son altitude varie entre 202 et 391 mètres. Au dernier recensement, Le Vigan comptait un peu plus de 1 450 habitants.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Anglars-Nozac, Gourdon, Payrac, Reilhaguet, Saint-Cirq-Souillaguet, Saint-Projet et Soucirac.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 955 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gourdon à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 823,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Milieux naturels et biodiversité

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Espaces protégés

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La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].

La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[10],[11].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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Carte de la ZNIEFF de type 1 localisée sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[12] : le « pech Peyrou, pech Merlé et Moulin de Lestrou » (201 ha), couvrant 2 communes du département[13].

Au , Le Vigan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (35,8 %), prairies (17,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), zones urbanisées (3,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune duVigan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Melve et le Bléou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[17]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1996 et 1999[18],[15].

Le Vigan est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif Ouest. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[19].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux duVigan.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[20]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 93,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 883 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 803 sont en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].

Le toponyme Le Vigan serait basé sur Vicanum qui désignerait un village faubourg par rapport à Gourdon[24].

Le Vigan, s’appelait primitivement Carbonac[24] et ce jusqu'au XIe siècle.

Le , la modification du nom de la commune en Le Vigan-en-Quercy est parue au Journal officiel pour une date d'effet au [25].

En resumé

En 1108, l’église du chapitre dénommée Sainte-Marie est citée dans le testament de Géraud de Gourdon qui part en croisade. En 1143, Pierre de Chastre, archevêque de Bourges la prend sous sa protection. La riche et prospère abbaye deviendra par la suite monastère des chanoines réguliers de Saint-Jérôme et de Saint-Augustin jusqu'à la Révolution. En 1699, le chapitre du Vigan se composait de 20 chanoines, 12 prébendes et 8 demi-prébendes. Les charges canonicales valaient 600 livres et ses revenus s’élevaient à 36 000 livres.

Avant la Révolution, Le Vigan était le siège d’une justice de paix ou trois juges se répartissaient ces importantes fonctions. Il ne reste aujourd’hui aucune trace de l’ancien collège qui dut avoir pourtant une certaine importance. Le Vigan possédait aussi un hôpital destiné aux malheureux infirmes ou aux vieillards sans ressources. La chapelle Sainte-Rondine est le seul reste de cet asile nommé l’hôpital de Notre-Dame-de-la-Pitié. Il possédait également une école tenue par des religieuses, devenue propriété privée en 1905 et aujourd'hui dénommée Le Couvent.

L’imposante abbatiale des XIIIe et XIVe siècles reste le témoin d’un passé prestigieux. Les dimensions extérieures sont 45 mètres de long et 15 de large. Le chœur et les chapelles sont éclairées par de belles croisées ornées de vitraux remarquables.

La population du Vigan a été estimée autour de 1 680 habitants en 1789, pour atteindre 1781 habitants en 1 845 puis décroître à 922 habitants en 1990. La courbe ascendante a de nos jours repris, pour atteindre 1 393 habitants au dernier recensement.


Pour aller plus loin

Une partie de l'histoire du village est racontée dans le Parcours Sonore du Vigan En Quercy. Cette initiative bénévole, citoyenne et sans but lucratif, est destinée à la promotion du patrimoine local. Le Parcours Sonore propose un itinéraire pédestre auditif, immersif et réalisable en toute autonomie. Il guide les promeneurs à travers le village avec le son mélodieux des voix de ses viganaises et les plonge dans l'univers et les anecdotes du village quercynois, autrefois appelé Carbonnac. http://leviganenquercy.org


Elements historiques


1.   La forge[26]

Petite forge de village, ce lieu était occupé par le forgeron dont le métier était de façonner le fer. Il réalise des outils pour l’agriculture, des outils tranchants selon les besoins des habitants et les habitudes du terroir, des serrures, chaînages, grilles, balustrades et mêmes les croix des tombes au cimetière. Il est également maréchal-ferrant pour les chevaux, les bœufs et les vaches de travail. A l’arrière de la forge se trouve d’ailleurs une structure en bois, que l’on appelle le « travail ». Elle sert à maintenir l’animal pendant le ferrage. Au Vigan, il y avait deux forges. Celle-ci est restée en activité jusqu’aux années 50 ; certains habitants s’en souviennent encore.

Derrière la maison, un mur borde le chemin des Vergènes. Il est recouvert de vieilles pierres sculptées de forme hémisphérique, ce sont des pierres ‘dos d’âne’. Elles protègent de l’eau et des intempéries.


2.   Le lavoir des Vergènes

Dans chaque village, il est un lieu de grande sociabilité : c’est ici que se font où se défont les réputations des familles. Les lavandières apportent leur linge sale dans une brouette. Elles s’agenouillent sur un vieux sac, été comme hiver. Puis, tout en frappant et savonnant le linge, elles discutent, cancanent, et se racontent les dernières nouvelles.

Une fois par an, on tond les moutons, et alors elles viennent y laver la laine. Ce travail est pénible et éreintant : la laine des moutons est pleine de suin, la graisse des animaux. Il faut alors la laver à plusieurs reprises, mais elle devient très lourde avec l’eau. Une fois lavée, elle est cardée, c’est-à-dire peignée et démêlée. L’étape suivante est le filage à l’aide d’un rouet. Enfin, quand tout ce travail est terminé, on obtient des pelotes de laine du pays qui servent à la confection de matelas et d’ouvrages de tricot. On se retrouve l’hiver à la veillée pour tricoter, au coin du feu, en mangeant des châtaignes. Ce sont des moments de convivialité, où l’on est heureux d’être ensemble.


3.   La bascule[27]

L’ancienne bascule du bourg date probablement du Second Empire. Le Second Empire est la période, en France, pendant laquelle Napoléon III règne en tant qu'empereur, de 1852 à 1870. Témoin de l’activité économique du village, la bascule recèle un mécanisme qui sert à peser des animaux vivants, mais également de la paille ou du foin, pour ensuite les vendre à un prix calculé en fonction de leur poids.

La pesée se fait le plus souvent lors des foires, qui sont très importantes. Au 19e s, la ville voisine, Gourdon, est un épicentre du commerce de cerneaux de noix et surtout, de la truffe. Les gendarmes essaient de déceler les fraudes lors de la vente de truffes. En effet, afin de leur donner plus de poids, les petits malins les garnissent de grains de plomb ou de terre. Malheureusement, le marché des truffes disparaît à la fin de la guerre de 14-18 car beaucoup de trufficulteurs gourdonnais n’en reviennent pas.

Plus récemment, la plupart des bascules de village ont servi à mesurer la tare des véhicules routiers de transport. Leur utilisation est devenue désuète à la fin du 20e siècle.

4.   La rue de l’ancien Hôpital Notre-Dame-de-la-Pitié

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Elle se situe dans l’ancienne rue principale du Vigan, qui relie Gourdon à Rocamadour. A l’époque, l’hôpital Notre-Dame-de-la-Pitié a une toute autre signification qu’aujourd’hui. C’est un asile où l’on accueille les voyageurs, les malades, et les pèlerins de Compostelle. Il semble avoir été composé de deux ou trois masures. Les chambres sont pauvrement dotées de grabas (mauvais lits, ou paillasses), d’un broc d’eau et d’une miche de pain. Contrairement à Gourdon, l’on n’y dispose même pas de couvertures, l’accueil y est rudimentaire. Les visiteurs sont notamment des pèlerins de Rocamadour qui y passent quelques jours. Également des malades, qui s’y reposent, mais n’y sont pas soignés. Mais aussi des chefs de bandes français et anglais qui se retrouvent au Vigan pour discuter des rançons qu’ils peuvent tirer de leurs prisonniers.

D'après un plan de la ville du Vigan datant du 18e siècle, un chemin reliait la chapelle de l'hôpital au "fort" et à la fontaine de « Las Vergenas », autrement dit Les Vergènes. On peut apercevoir ce chemin de l’autre côté de la route nationale, qui remonte vers le coteau. Probablement au 9e ou 10e s, un paysan aurait retrouvé un bloc de statue de l’époque Romaine, représentant une matrone avec ses deux filles. Les paysans ont pensé que c’était la Vierge avec des anges autour. Ce vestige antique est devenu une relique pour les Viganais, « Las Vergenas » signifiant les vierges. Elle a depuis disparu au cours des temps.

5.   La chapelle Sainte-Rondine

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La chapelle Sainte-Rondine est un oratoire, consacré à la prière, bâtie sur l'emplacement de l'ancienne chapelle "Notre-Dame de l'Hospital". En 1683, il ne subsiste plus rien de l'ancien hôpital sauf la chapelle. Elle porte la date de 1657 sur le linteau de sa porte. Le chanoine Albe et Ludovic de Valon nomment cette chapelle Sainte-Rodine, dans laquelle le premier a vu une sainte originaire du Berry : Rodène. Le second signale l'existence d'un pèlerinage local au mois de septembre. A l’intérieur, on peut y admirer la statue de Sainte Rondine ainsi qu’un magnifique retable très original datant tous les deux du 17e siècle. Les Viganais conduisaient autrefois dans cette chapelle les enfants grognons et malingres : "roundinar" en occitan signifie grommeler, ronchonner, ou encore grogner.

6.   Le manoir de la Barrière

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Le manoir de la Barrière, aujourd’hui maison d’hôtes, date du 18e s. La partie la plus historique est la tour, surement plus ancienne. Dans l'ouvrage "Châteaux, manoirs et logis" de Catherine Didot, on trouve, accompagnant la photo du manoir, le commentaire de Jean Lartigaut: « Cette belle demeure d'aspect rural, qui aligne ses différents logis le long d'une rue du Vigan, fut habitée, du 17e au 18e siècle, par une famille bourgeoise, les Valet. Par alliance, arrive ensuite dans les lieux une famille de robe originaire du Rouergue, mais installée en Quercy depuis le 16e siècle, les Glandin. Cette maison fournit aussi trois officiers du Roi. Sans acquérir de titres de noblesse, elle n'en intègre pas moins celle-ci par ses fréquentations et ses alliances. A la veille de la Révolution, I'un de ses membres achètera une petite seigneurie du Gourdonnais, Pech-Rigal. La façade Ouest du logis conserve une haute tour pigeonnier carrée. Le bâtiment est classé monument historique depuis 1979 ».

7.   La maison du Dr Vieussens

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Le Dr Vieussens est l'un des plus grands anatomistes français, né au Vigan en 1641 et mort en 1715. Il devient docteur en 1670. Moins d'un an après son doctorat, il est nommé médecin de l'hôpital Saint-Eloi, le plus important de Montpellier. En avril 1679, Vieussens en est le médecin-chef. Il est avant tout un chercheur. Il aura douze enfants qui, tous, feront de belles carrières. En 1691, il devient le médecin de Mademoiselle de Montpensier, la célèbre héroïne de la Fronde. Le Quercynois occupe cette fonction jusqu’à la mort de la princesse en 1693. Durant cette période, il est nommé médecin du Roi. L'œuvre de Vieussens est très abondante. Son premier livre, un chef-d’œuvre, porte un titre verbeux selon l'usage de l'époque : « Monographie universelle du système nerveux où se trouve la description anatomique de tous les nerfs du corps humain, aussi bien ceux du cerveau que ceux de la moelle épinière, rédigée avec soin et intégrité, ornée d'une riche iconographie et accompagnée d'explications sur leur fonctionnement tirées de la pratique et des expériences. » Cet ouvrage de 252 pages connaît au moins sept rééditions.

8.   Les remparts du fort

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Si l’on se place en face de la boulangerie et de la boucherie qui donnent sur la rue principale du village aujourd'hui, nous pouvons lever les yeux et admirer cette superbe latrine du Moyen-Age qui surplombe la rue. A l’époque, la rue est positionnée plus bas, et ici ne sont que des jardins. La boucherie actuelle se situe aujourd’hui, dans une ancienne porte que la population doit traverser pour se rendre dans l’enceinte du village.

Ce dernier est fortifié et bien plus petit que maintenant, constitué de quelques tours et tronçons de murailles autour de l’église. Si l’enceinte est prise, on se réfugie dans l’église, voire dans le haut-clocher qui contient quelques coffres abritant un peu de nourriture, et des armes. Situés autour de l’abbatiale, les remparts du fort protègent les villageois des invasions et attaques ennemies, notamment des ‘‘Anglais’’.

Ces fameux « Anglais » ne sont pas toujours anglais. Certains sont des Anglo-Gascons, français et mercenaires, qui combattent pour le Roi d’Angleterre durant la guerre de 100 ans de 1337 à 1453, et stationnent au Vigan pendant les longues périodes de trêve. Ce qui explique que l’on n’a pas trouvé beaucoup de traces d’interprètes de cette époque dans les actes officiels, car la plupart parlent Occitan. Les vrais Anglais sont si rares, que dans un document notarial de Périgueux, afin de compléter l’identité de l’un des témoins, on y peut lire la mention « Anglais d’Angleterre ». Par extension, la dénomination d’Anglais a ensuite désigné tous ceux qui n’étaient pas du pays.

9.   La rue Saint-Jean ou la rue Bombe-Cul

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Au Moyen-Age, le centre du village se trouve en hauteur. Comme dans tous les villages très anciens, on privilégie les lieux perchés pour des raisons de sécurité, car on peut voir arriver l’ennemi de loin. Cette colline, où nous nous apprêtons à aller s’appelle le Mont-Saint-Jean.

S’y trouve la plus vieille église du Vigan, l’église Saint-Jean des Carbonières. Son nom Carbonières rappelle l'ancien nom du Vigan qui est Carbonacum, à l’époque Gallo-Romaine. Cette église fonctionne encore en 1701, puis disparaît et est englobée, ainsi que le cimetière, dans la propriété privée du parc du château. On a trouvé beaucoup de sarcophages lors de la construction d’une maison voisine du château, attestant de la valeur historique de ces lieux.

La rue qui nous mène au sommet de cette colline, s’appelle la rue Saint-Jean. A l’époque révolutionnaire, comme elle est très pentue, on l’appelle la rue Bombe-Cul, en occitan, « Bombo-tsoul ». En effet, les femmes de l’époque portent de volumineuses robes, et doivent se pencher pour monter la côte. Vu d’en bas, le spectacle a dû inspirer certains malins et, depuis, le nom est resté.

10.   Le château du Vigan

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Le château du Vigan a été construit vers 1860, pendant la période du Second Empire.

En 1807, il y a déjà, à cet emplacement une grosse ferme avec deux porcheries, qui appartient à M. Thière. Percepteur à vie de la commune, chargé de recueillir les impôts, il devient le maire du village. Ce lieu est ensuite la demeure des familles Thière et Glandin, Camy et Gozon.

Guillaume Glandin devient lui aussi, maire du Vigan en 1834. Il ne s’entend pas avec le curé qui veut établir un couvent en face de l’église. Cela va diviser la commune en deux clans.

Afin de rejoindre le presbytère et le couvent, le promeneur descend et traverse la route pour nous diriger vers la ruelle d’en face. Les anciens la nomment la Rue des Roumégous. Elle tient son nom du temps où elle était mal entretenue et bordée de petites ronces, les Roumégous. Elle nous conduit à un magnifique point de vue sur notre droite, d’où nous apercevons les toits du village.

11.   Le Presbytère et le Couvent

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Tournons le dos à l’église, et nous voilà en face du Presbytère et du Couvent. Le Presbytère, avec ses deux tours et colonnades, abrite aujourd’hui plusieurs habitations. A l’origine, c’est un bâtiment où loge le curé, souvent situé à proximité de l’église paroissiale.

Des disputes éclatent régulièrement entre villageois. En 1834, par exemple, la place du village est témoin d’une rivalité entre le maire du Vigan, Guillaume Glandin et le curé Jean-Baptiste Albouy, dit "Baptistou de Vers". Ce dernier a décidé d'acheter une grosse bâtisse avec l'argent de quelques jeunes dévôtes pour les y établir en communauté. Mais le maire s’y oppose, et cette querelle divise le village en deux clans.

Finalement, le projet voit le jour sous la forme d’une Communauté de sœurs fondée en 1845. Elle est destinée à instruire quinze enfants pauvres gratuitement et à assurer la visite des malades. Située à droite du Presbytère, la Communauté est affiliée à la Congrégation de Gramat. Les sœurs y font l’école jusqu’en 1903. Quelques années plus tard, refusant la laïcisation de l’éducation, appelée ‘sécularisation’ la dernière religieuse enseignante, Sœur Georges Marie Vieillescazes décide de partir au Brésil. Elle signe la fin de l’aventure, et l’ecole des sœurs ferme ses portes en 1906.

Au début du 18e siècle, Le Vigan est doté non pas d’une, mais de trois églises qui fonctionnent simultanément :

- Tout d’abord, l'église primitive, la plus ancienne, Saint-Jean des Carbonières, déjà citée et située à proximité du château, au sommet du Mont Saint-Jean.

- Ensuite, l'église Saint-Gall, à l'emplacement de l'épicerie d’aujourd’hui : c'est l'église paroissiale, permettant aux fidèles d’assister à la messe. Elle tombe en ruines à la fin du 18e siècle et Napoléon autorise la municipalité du Vigan à aliéner cette église en 1809. Elle sera détruite et les pierres vendues afin de financer les réparations de l'église actuelle et du presbytère. De récentes recherches révèlent qu’un évêque de Gourdon qui vivait au 5e s, Rurice de Limoges, dit Saint Ruricius, né vers 440, est devenu évêque de Limoges. Les originaux de ses lettres sont aujourd’hui conservés dans l’une des bibliothèques médiévales les plus importantes du monde, qui se trouve en Suisse alémanique, au sein de l‘Abbaye St Gall.

- Enfin, l'église actuelle. D’abord réservée aux chanoines, et de ce fait, non accessible aux villageois, elle devient paroissiale et ouverte à tous à la Révolution.

Révélatrice de la diffusion de l'art gothique dans le Midi de la France à la fin du 13e siècle, l’ancienne collégiale du Vigan adopte un parti architectural audacieux avec son chevet à triple abside. Avec l’arrivée des chanoines de Saint-Sernin de Toulouse et les largesses de nombreux bienfaiteurs, la collégiale du Vigan se dota à la fin du 11e siècle d’une nouvelle église dont on ne connaît seulement que quelques chapiteaux romans décorés d’entrelacs et découverts au cours de fouilles archéologiques dans les années 1950. Les religieux augustins furent par la suite placés sous l’autorité de l’archevêque de Bourges jusqu’au début du 14e siècle et auquel succéda l’évêque du diocèse de Cahors, Raymond de Pauchel, qui fit construire le massif occidental de l’église. L’église, devenue paroissiale au moment de la Révolution sous le vocable Notre-Dame de l’Assomption, est le seul témoin de l’enclos monastique dont les bâtiments, d’abord vendus comme bien national, furent ensuite rasés. Il s'agit donc d'un édifice gothique élevé au cours du dernier quart du 13e siècle, avec un chevet à trois absides et un faux transept cantonné de deux chapelles latérales polygonales. La nef, unique et large dans la tradition méridionale, est précédée à l’ouest d’un imposant massif édifié au 14e siècle dont l’austère façade est pourvue d’un portail orné de chapiteaux sculptés en forme de feuillages.

Complément sur l’église et son histoire

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Les origines du village, avant l’an 1000

La première mention écrite du Vigan semble remonter à la fin du 10e siècle, et notamment en 902 lors de la visite de l'évêque Gausbert de Cahors. Le Vigan s’appelait à l’origine « Carbonnacum ». La terminaison en « acum » fait remonter l’existence de cette localité jusqu’aux temps celtiques ou au moins gallo-romains. Le nom Carbonacum a évolué en Carbonac et fut ainsi son appellation jusqu'au 11e siècle environ. Ensuite Carbonac est devenu le Vigan, du mot Vicanensis qui veut dire « dépendance du bourg ». Il s’y trouve alors un petit monastère dédié à la Vierge et où sont conservées les reliques de sainte Charité.


Du monastère au couvent de chanoines réguliers, 11-13e s

En 1077, l'évêque de Cahors « Géraud de Gourdon » réforme le monastère en couvent de chanoines réguliers. Il donne le monastère avec son église Sainte-Marie du Vigan aux chanoines de la basilique Saint-Sernin de Toulouse qui ont été chassés par l'évêque Isarn de Toulouse pour y établir la vie canoniale. Le nouveau statut est confirmé par le pape Pascal II en 1107. On honore au Vigan les reliques de Foi, Espérance, Charité et de leur mère sainte Sophie. L'église étant en mauvais état, elle est rebâtie dans le dernier quart du 11e siècle. Des chapiteaux retrouvés au cours des fouilles réalisées en 1953 sont datés du 12e siècle au cours duquel, Le Vigan s'enrichit de nouvelles possessions.

L'église reste une possession des chanoines de Saint-Sernin de Toulouse jusqu'au milieu du 12e siècle. Elle passe alors sous la protection de l'archevêque de Bourges. En 1143, au cours d'une visite de l'archevêque, Pierre de Châtre, ce dernier confirme les possessions du couvent. En 1231, une partie de la seigneurie temporelle sur le bourg du Vigan tenue par Fortanier II de Gourdon, est abandonnée à l'archevêque de Bourges.

En 1267, l'évêque de Cahors donne l'église de Saint-Julien-Lampon à la collégiale.


Le début de la nouvelle construction, du 13e au 14es

L'archevêque Simon de Beaulieu visite le diocèse de Cahors en mars-avril 1285. Il demeure au Vigan pendant trois jours et tient des audiences dans le cloître. Il n'y a aucune mention de la construction de l'église dans le procès-verbal de cette visite. Le procès-verbal de la visite de Simon de Beaulieu en avril 1290 nous apprend que bien que le prieuré soit régulier, les chanoines ont chacun leur chambre et n'ont ni réfectoire, ni dortoir commun et n'ont pas fait de vœu. Par ailleurs « le prélat ayant vu que l'église qui avait été commencée sur un très grand pied ne serait terminée qu'à grand peine et peut-être jamais, voulut et ordonna que le prieur donnât une prébende pour cette œuvre et accorda une indulgence à ceux qui feraient de pieuses aumônes dans ce but ».

Le fait que les travaux de l'église ne soient pas cités au cours de la visite de 1285 ne peut garantir qu'ils ne soient commencés qu'après cette date. Le style du chevet invite à le dater des années 1250-1270. En 1290, l'archevêque de Bourges prend des dispositions pour terminer l'église. La façade occidentale a une composition semblable au massif occidental de la cathédrale de Cahors. Partant de l'hypothèse que le massif occidental de Cahors a été réalisé après 1309, la façade de la collégiale aurait été construite au cours des années 1330-1340.


Les étapes de la construction au 14e s

L'analyse de la structure du bâtiment révèle que l'église a été construite d'est en ouest, en trois périodes :

·       Première période : la partie Est avec trois absides échelonnées, suivies chacune d'une travée droite qui communique entre elles par un large arc. L'abside centrale est plus élevée. Au nord et au sud de ce groupe de trois travées se trouve une chapelle latérale ;

·       Deuxième période : la nef est plus large que l'abside centrale mais moins large que l'ensemble des trois absides orientales. Elle est désaxée de 6 degrés. On ne connaît pas la raison de ce changement d'axe mais on le retrouve dans les deux travées de la nef qui suivent les mêmes éléments qui se trouvent dans les absides. Pour faire le raccord entre la nef et les absides, un polygone régulier a été positionné, formé par les cinq pans d'un octogone ;

·       Troisième période : la première travée de la nef avec sa façade occidentale. On a changé de parti et adopté un langage architectural complètement différent. Le premier arc doubleau a été renforcé et les murs de la nef sont plus épais. On peut supposer qu'il avait été prévu de construire une tour au-dessus de cette travée. Les voûtes des 2e et 3e travées de la nef ont été réalisées après celle de la première travée.


De la collégiale à l’abbaye : l’ère de la prospérité au 14e s

En 1309, l'évêque de Cahors Raymond de Pauchel s'est emparé du couvent. Personnage très endetté, il a mené une politique temporelle agressive. Il transforme la collégiale en abbaye et installe l'évêque de Cahors et ses successeurs comme abbé muni du droit de collation des dignités les plus importantes de l'abbaye. Il a confirmé au chapitre la possession des églises de Gourdon, Masclat, Fajolles, Genouillac, Saint-Chamarand, Saint-Clair, Montvalent, Linars, Grand-Roques, Saint-Julien, Saint-Romain... Il donne également les églises de Vaillac, Soturac, Rouffilhac et Nozac. Raymond de Pauchel est excommunié en 1312 en raison de cette usurpation des droits de l'archevêque de Bourges. Cependant, le Vigan a conservé son nouveau statut. Au début du 14e siècle, la prospérité de l'abbaye est à son apogée. C'est une des plus riches du diocèse.


Le déclin avec les guerres du 14e au 18e s

La guerre de Cent Ans (1337 à 1453) a entraîné le début du déclin de l'abbaye du Vigan. En 1562, pendant les guerres de religion, l'abbaye est même dévastée. Les reliques de sainte Sophie et de ses filles auraient disparu à cette occasion. La collégiale perd de son importance.

En 1699, le chapitre du Vigan existe encore, et se compose de 20 chanoines, 12 prébendes et 8 demi-prébendes.

Le chapitre est supprimé en 1793 et l'église devient paroissiale en remplacement de l'église Saint-Gall qui est abandonnée. Les bâtiments conventuels sont vendus comme biens nationaux pour 3 000 francs et détruits par la suite afin d'agrandir le foirail et de "démasquer l'église par la démolition des vieux murs qui entourent ce bel édifice". L'église devient paroissiale.


Le début des restaurations, 19e et 20e s

Au milieu du 19e siècle, la charpente, la voûte et la rose de la façade menacent ruine, et des réparations sont engagées. Mais ce n'est qu'avec le classement de l'édifice au titre des monuments historiques, en 1893, que débutent les véritables campagnes de restauration : les couvertures du chevet sont entièrement refaites et modifiées en 1910-1911 par l'architecte des monuments historiques Henri Chaine, puis la nef est restaurée en 1921.


Aujourd’hui, ce que l’on peut observer

L'église se trouve isolée au centre du bourg, après la démolition au 19e siècle de la quasi-totalité des bâtiments du monastère, la documentation identifiant encore à cette époque le grenier et le cuvier du chapitre, la grange du doyenné, la maîtrise et, au nord-ouest, l'ouvrerie, le seul à avoir en partie subsisté. L'ensemble formait un polygone entouré d'un fossé déjà mentionné en 1280.

La reconstruction de l'église au 13e siècle a dû tenir compte des bâtiments environnants, mais c'est peut-être la difficulté d'établir les fondations (dont la faiblesse a imposé d'importants travaux au 20e siècle) qui est à l'origine du fort désaxement de la nef par rapport au chevet : on a pu choisir d'implanter les parties orientales en utilisant, outre le rocher, les fondations préexistantes de l'église du 11e siècle, dont la base de la façade a été retrouvée en 1953 au milieu de la nef actuelle.

Le plan du chevet est exceptionnel. Il se compose d'une abside et de deux absidioles polygonales précédées chacune d'une travée droite dont l'ensemble forme une sorte de transept sur lequel ouvrent deux chapelles de plan hexagonal irrégulier.

La liaison avec la nef plus étroite est assurée par deux espaces triangulaires dont les voûtes sont à la même hauteur que celles de la nef, définissant de ce fait une travée orientale à pans coupés qui reprend, sur une échelle plus large, le plan de l'abside. A la multiplication et l'étagement des masses du chevet répond le fractionnement intérieur des volumes, accentué par les arcs doubleaux et la multiplication des supports.

La nef a en revanche été conçue comme un grand volume unique, en dépit du puissant doubleau occidental. Un portail ouvre au nord dans la travée orientale de la nef, un autre au sud dans la deuxième travée.

A l'ouest, le portail est surmonté d'une grande rose à réseau. Des ruptures d'assises sont visibles dans les chapelles, dans les murs obliques entre le chevet et la nef et dans les murs de la nef. Les premières, si elles marquent des étapes dans la construction, ne signalent sans doute pas des interruptions significatives du chantier ; en revanche, celles de la nef correspondent à un changement de parti qui voit l'abandon de la travée carrée.

Le décor sculpté est rare. A l'intérieur il est réservé aux seules clefs de voûte ; à l'extérieur, il est limité aux culots du portail nord, et aux chapiteaux du portail ouest dont il faut noter la très grande similitude des feuillages avec ceux du portail sud de l’église Saint-Pierre de Gourdon. Christian Freigang a souligné ce que l'architecture du Vigan devait aux formes du 12e siècle et comment la persistance de ces formules anciennes s'insérait dans ce premier style gothique du Quercy ; la présence de liernes lui paraît confirmer un lien avec le style Plantagenêt.

Des rapprochements peuvent être proposés avec l'église de Salviac, celle de Saint-Pierre et le couvent des cordeliers à Gourdon, la salle capitulaire de Saint-Sauveur de Figeac... pour s'en tenir au département du Lot. On peut ajouter l'église de Rudelle où l'on retrouve les chapiteaux à corbeille polygonale lisse, les cordons horizontaux qui lient les tailloirs et les bagues des colonnes engagées, les tores en amande, les voûtes à liernes...

Des armoiries non identifiées sont visibles sur la clef de voûte de la 2e travée de la nef. Elles ont été prises pour celles de l'évêque Antoine d'Alamand, ce qui ne paraît guère possible en raison de l'absence de fleurs de lys, et de l'ajout du chef ; on notera que l'écartelé est semblable aux armes des Durfort, et que les Durfort-Boissières étaient barons et marquis de Salviac et barons de Gourdon. Certains des fragments de vitraux qui semblent dater du 15e siècle représentent des saints.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs[28]
Période Identité Étiquette Qualité
1802 1804 Pierre Thiere    
1804 1816 Jean-baptiste Belly    
1816 1848 Guilhaume Glandin    
1848 1871 Jean-louis André Fontanilhes    
1871 1874 Jean Lagarrigue    
1874 1880 Louis André Fontanilhes    
1880 1883 Alfred Gozon (de)    
1883 1884 Jean Brunet    
1884 1889 Alfred Gozon (de)    
1889 1909 Louis Camy (de)    
1909 1916 Jean Gouloumes    
1916 1919 Baptiste Delpech    
1919 1925 Jean-antoine Lagarrigue    
1925 1935 Emile Bel    
1935 1941 Jean Delchie    
1941 1943 René Manieres-mezon    
1944 1969 Jean Delchie    
1969 1983 Roland Delchie PS  
1983 2020 Daniel Souladié    
2020 en cours Jean Michel Favori    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

En 2021, la commune comptait 1 539 habitants[Note 3], en évolution de −1,85 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6002 2771 5621 5121 7121 7621 7811 8011 684
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6821 7091 7531 7001 6961 6631 5681 5741 462
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3371 2561 184997972952902918859
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
8138458268369221 1891 3241 3721 476
2015 2020 2021 - - - - - -
1 5681 5461 539------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Au début du XXe siècle, Le Vigan comptait 1256 habitants[33].

En 2018, la commune compte 695 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 1 531 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 390 [I 5] (20 740  dans le département[I 6]).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 7] 9,5 % 10,4 % 9,1 %
Département[I 8] 7,3 % 8,9 % 9,6 %
France entière[I 9] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 855 personnes, parmi lesquelles on compte 77 % d'actifs (67,9 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs) et 23 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Gourdon, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 333 emplois en 2018, contre 315 en 2013 et 367 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 604, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,2 %[I 11].

Sur ces 604 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 177 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 89,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 2,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

Activités hors agriculture

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147 établissements[Note 6] sont implantés au Vigan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 147 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
18 12,2 % (14 %)
Construction 24 16,3 % (13,9 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
50 34 % (29,9 %)
Information et communication 5 3,4 % (1,8 %)
Activités financières et d'assurance 3 2 % (2,8 %)
Activités immobilières 2 1,4 % (3,5 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
14 9,5 % (13,5 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
17 11,6 % (12 %)
Autres activités de services 14 9,5 % (8,7 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34 % du nombre total d'établissements de la commune (50 sur les 147 entreprises implantées au Le Vigan), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].

Agriculture

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La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[34]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 72 55 29 23
SAU[Note 9] (ha) 1 184 1 058 957 754

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 72 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 55 en 2000 puis à 29 en 2010[36] et enfin à 23 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 68 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[37],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1184 ha en 1988 à 754 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 33 ha[36].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  5. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  7. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  8. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  9. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  10. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
  11. Le musée Henri-Giron a été créé autour d'une importante collection privée d’œuvres de l'artiste, né en 1914 près de Lyon et vivant actuellement à Bruxelles. Les paysages et les natures mortes le rattachent aux peintres flamands et nordiques par la lumière, la composition et la perfection de l'expression picturale.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références

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Site de l'Insee

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  1. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  2. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gourdon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 au Vigan » (consulté le ).
  6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Lot » (consulté le ).
  7. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 au Vigan » (consulté le ).
  8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Lot » (consulté le ).
  9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 au Vigan » (consulté le ).
  12. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  13. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 au Vigan » (consulté le ).
  15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Lot » (consulté le ).

Autres sources

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  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune du Vigan », sur Géorisques (consulté le ).
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  25. Décret no 2024-863 du 8 août 2024 portant changement du nom de communes.
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Bibliographie

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  • Christophe Loiseleur des Longchamps, Les fortifications médiévales dans le canton de Gourdon, Mémoire de Maîtrise. Université de Toulouse - Le Mirail, 1994.

Articles connexes

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Liens externes

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