Le Triomphant (contre-torpilleur)
Le Triomphant | |
Le Triomphant à grande vitesse à son neuvage. | |
Type | Contre-torpilleur |
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Classe | Le Fantasque |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale Forces navales françaises libres |
Commanditaire | Marine nationale |
Chantier naval | Dunkerque |
Commandé | 1931 |
Statut | retiré du service en 1954 |
Équipage | |
Équipage | 10 officiers 210 marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 132 m |
Maître-bau | 12 m |
Tirant d'eau | 5,3 m |
Déplacement | 2 570 tonnes |
Propulsion | 4 chaudières Penhoët 2 groupes de turbines 2 hélices |
Puissance | 74 000 cv ; 100 000 cv (feux poussés) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | D'origine : 5 pièces simples de 138 mm 4 canons de 37 mm AA 4 mitrailleuses de 13,2 AA /76 mm 7 tubes lance-torpilles de 550 mm 2 grenadeurs de sillage Après modernisation : 5 pièces simples de 138 mm 2 affuts quadruples de 40 mm Bofors AA 8 canons de Oerlikon 20 mm Mk4 AA 4 mortiers ASM 4 tubes lance-torpilles de 550 mm |
Rayon d'action | 4 000 nautiques à 15 nœuds 2 500 nautiques à 24nd, 840 nautiques à 40nd |
Pavillon | France |
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Le Triomphant est un contre-torpilleur de la classe Le Fantasque ayant servi dans la marine française. Il a été construit dans les Ateliers et chantiers de France à Dunkerque et mis en service en 1934, trois ans après sa mise sur cale.
Service
[modifier | modifier le code]Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il appartient à la Force de Raid. Dès , le bâtiment rallie les forces navales françaises libres (FNFL). Il est commandé par le capitaine de frégate Philippe Auboyneau, qui le réarme et le conduit dans l'Océan Pacifique. Promu capitaine de vaisseau, il prend le commandement des FNFL dans le Pacifique à bord du Triomphant[1]. L'enseigne de vaisseau Robert Girardon, futur vice-amiral, est embarqué sur Le Triomphant jusqu'en 1942, avant de rejoindre l’état-major du général de Gaulle à Alger.
Le , le contre-torpilleur arrive à Papeete où il est rejoint le par l'aviso Chevreuil puis par le croiseur auxiliaire Cap des Palmes[2].
Alors qu'il se trouve aux Nouvelles-Hébrides, il a pour mission en février 1942 d'évacuer les Occidentaux et les travailleurs sous contrat de la British Phosphate Commission (BPC) vivant à Ocean Island et Nauru, deux îles du Pacifique central riches en phosphate dont l'invasion par les Japonais s’annonce imminente. Le , il évacue de Nauru 61 Occidentaux, 391 Chinois et 49 membres de la garnison militaire[3] et le , 823 Chinois et 232 autres employés de la BPC à Ocean Island[4].
Dans l’océan Indien, dans la nuit du au , il subit un typhon avec des vents de force 12 et des vagues de plus de 15 m qui noient ses chaudières. Il prit une gîte de 50 degrés, et le commandant en second et le médecin du bord disparurent[5]. Il fut sauvé de justesse et remorqué par le pétrolier T2 américain SS Cedar Mills qu'il escortait[6].
En 1944, Le Triomphant a dû être réparé à Boston ; à cette occasion il a également reçu une autre modernisation, ce qui a augmenté sa capacité anti-aérienne, jusqu'à trois supports de canons jumelés Bofors de 40 mm et onze canons Oerlikon de 20 mm, comparables aux destroyers américains contemporains. Il a ensuite été inspecté par le général Charles de Gaulle à Alger et a été envoyé pour couvrir la reprise britannique de Singapour avec le cuirassé Richelieu en 1945.
En , il transporte le Corps léger d'intervention à Saïgon.
Le navire est désarmé le et ferraillé à Bizerte en 1960.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Philippe Auboyneau, fiche biographique, Chancellerie de l'Ordre de la Libération.
- Faivre 1945, p. 136.
- Pacific Magazine Histoire de Nauru durant la Seconde guerre mondiale.
- Australia-Banaba Relations, Stacey King.
- « Le Triomphant », sur Fondation de la France Libre -, (consulté le ).
- https://www.maritime.dot.gov/history/gallant-ship-award/ss-cedar-mills.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Paul Faivre, « Les bases françaises du Pacifique », Journal de la Société des océanistes, t. 1, , p. 135-137 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne).