Loré
Loré | |
Église Saint-Maurice. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes Andaine-Passais |
Maire délégué | Bernard Moreau |
Code postal | 61330 |
Code commune | 61235 |
Démographie | |
Population | 173 hab. (2019) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 11″ nord, 0° 34′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 102 m Max. 182 m |
Superficie | 6,34 km2 |
Élections | |
Départementales | Bagnoles de l'Orne Normandie |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Juvigny Val d'Andaine |
Localisation | |
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Loré est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Juvigny Val d'Andaine[1].
Elle est peuplée de 173 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]- Pays du Domfrontais et du Passais, dans le Bocage normand.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Loyré en 1237, Loéré en 1330 [2].
Le toponyme serait issu de l'anthroponyme gallo-roman *Laurius ou gaulois Laurus et du suffixe -acum[3] (francisé en -é).
Histoire
[modifier | modifier le code]L'histoire de Loré se confond pour une large part avec l'histoire du Passais.
L'existence du gué à cet emplacement explique la présence de vestiges archéologiques de toute époque à proximité.
Préhistoire
[modifier | modifier le code]Néolithique
[modifier | modifier le code]Quelques éclats de silex, une lame en silex, un grattoir ainsi qu'un fragment de hache en dolérite à l’état d’ébauche ont été trouvés [4].
Âge du bronze
[modifier | modifier le code]Deux céramiques et un outil en grès datant de cette époque ont été trouvés [4].
Antiquité
[modifier | modifier le code]De cette période il reste peu de traces, si ce n'est quelques indices qui attestent qu'une voie romaine reliant les deux cités gallo-romaines de Jublains (capitale des Diablintes) et de Vieux (capitale des Viducasses) traversait la région. Quelques traces archéologiques comme des tronçons de voies antiques ou des monnaies romaines ont notamment été trouvées au lieu-dit du Gué de Loré où cette voie traversait la Mayenne. On note aussi la présence d'un système de fossés formant un enclos partitionné d'une superficie de 2 600 m2, ainsi que quelques traces de céramique, de verres et de tegula au lieu dit de la Leudrie [4]. Le Gué de Loré pourrait ainsi être le plus ancien site urbain du Passais datant du Ier siècle 48° 28′ 17″ N, 0° 34′ 44″ O [5] [6] [7]. Ce premier village de Loré aurait ensuite disparu avant le Ve siècle [8].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Haut Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Des vestiges du VIIIe siècle-IXe siècle ont aussi été retrouvés: des traces d'habitat, des restes céramiques, une fusaïole, ainsi qu'un polissoir en grès [4].
Intégration au domaine royal
[modifier | modifier le code]En 1227, le chevalier Hamelin, puis à la fin du siècle, Jehan de Mondamer, sont seigneur de Sept-Forges et donc aussi de Loré qui en dépend.
En 1346, Pierre de Boullay qui est prètre, est seigneur de Sept-Forges.
En 1370, Brient de Chateaubriant (illustres et anciennes familles de Bretagne) hérite de Pierre de Boullay son oncle et rend aveu au comte d'Alençon pour la terre de Sept-Forges: Loré, Bretignolles, Le Housseau, Sainte-Marie du Bois, Rennes, Melleray, Saint-Front, Saint-Bomer, Lonlay, Ceaulcé et Juvigny...
En 1470, René de Chauvigné hérite de la seigneurie de Sept-Forges.
Temps modernes
[modifier | modifier le code]En 1533, Christophe de Chauvigné, seigneur de Sept-Forges, établit dans la paroisse de Loré la fondation de la chapelle dite des Moulineaux (du nom du moulin en ce lieu).
En 1626, Arnault de Beauville, seigneur de l'Estelle, nommé gouverneur de Mayenne puis de Domfront par Henri IV en 1590, habite le bourg même de Loré sur ses vieux jours, près du manoir de Cheviers détenu par son fils René de Beauville [9].
En 1635, Charles III de Royers, est seigneur de Sept-Forges et de Loré.
En 1729, Jacques Pitard, seigneur de Loré, fait construire un passage en grosses pierres plates en aval de la chaussée du gué de Loré [10].
En 1777, la population s'élève alors à environ 500 habitants de plus de 12 ans. L'activité agricole dépend principalement de la production de seigle, d'avoine et de sarrasin. La cure procure un revenu de 700 livres. La seigneurie de paroisse appartient au comte de la Brisolière[11].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2019, la commune comptait 173 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Loré[13]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Maurice.
- Monument aux morts.
- Gué de Loré, ancien gué sur la voie romaine de Jublains à Vieux, site archéologique.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « recueil des actes administratifs de l'Orne »
- Zeitschrift für celtische Philologie: Les toponymes bretons ‘Leure’ et leur intérêt archéologique - 1987 - Volume 42 - Page 324.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Gaël Léon (Inrap), Juvigny Val d’Andaine–Loré, Leudrie (parcelle ZD 107), (lire en ligne)
- Jean Grandin, « Annales de Normandie : Découvertes archéologiques au gué de Lore », sur www.persee.fr, (consulté le ), p. 322-324
- Caillebotte Le Jeune 1827, p. II.
- Jean Grandin, Annales de Normandie: Découvertes archéologiques au gué de Loré, persee.fr, , 3 p. (lire en ligne), Annales de Normandie, 9ᵉ année, n°4, 1959. pp. 322-324
- Martial Monteil, « Les agglomérations de la province de Lyonnaise Troisième (Bretagne et Pays de la Loire) : entre abandon, perduration et nouvelles créations (iiie-vie s. apr. J.-C.) » , sur journals.openedition.org/gallia, (DOI https://doi.org/10.4000/gallia.2329 , consulté le )
- Son fils propriétaire du manoir, le laisse s'établir à Loré en prévision de la vente de tous ses biens du Passais normand
- de Beauchêne (Société historique et archéologique de l'Orne), Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne: NOTICE SUR SEPTFORGES ET SES SEIGNEURS, t. VIII, , p. 154, 157, 163, 170, 179, 186, 202
- André René Le Paige 1777, p. 100.
- Réélection 2014 : « Loré (61330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Date du prochain recensement à Loré, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .