[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Léon Desjoyeaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Léon Desjoyeaux
Biographie
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Suèvres
Nationalité
Activité
Enfant

Léon Desjoyeaux, né à Saint-Étienne le et mort à Suèvres en [1], est un homme d'affaires français. Il participa à la fondation de la firme Mercedes, puis fut président de Mercedes France et administrateur de diverses sociétés.

Fils de Jacques-Jules Desjoyeaux, président de la Chambre des Notaires de Saint-Étienne, et de Marie-Zoé Vachier-Douvreleur. Il se marie en 1896 à Jeanne Burgensis-Rebourgeon-Desgaultière, fille de Louis-Anne-Victor et de Marguerite-Jeanne-Françoise Duport. Ils eurent ensemble sept enfants, dont Henri Desjoyeaux.

Il fut propriétaire du château de Diziers à Suèvres (41), acheté en 1919 et conservé par ses descendants.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, son fils Jean s'engagea dans un groupe des Forces Françaises de l'Intérieur, auxquelles le château de Diziers servait de point de ralliement. Il trouva la mort le sur la levée de la Loire, face à Cour-sur-Loire, en désamorçant une mine, une semaine après l'entrée des Américains dans Suèvres[2]. Une rue de Suèvres ainsi que l'école élémentaire du village portent son nom.

Pionnier de l'automobile: la firme Mercedes

[modifier | modifier le code]

Installé à Nice comme directeur du Crédit Lyonnais, il y fait la connaissance d'Emil Jellineck, consul d'Autriche et représentant de Daimler Motoren Gesellschaft. Il devient son partenaire financier pour la fondation de la firme Mercedes. Avec C. L. “Charley” Lehmann, de Paris ils achètent à Wilhelm Maybach le moteur 'Phénix' de 4 cylindres, 5,9 litres et 35 chevaux baptisé « Daimler-Mercedes », du nom de la fille de Jellineck[3]. Celui-ci fait développer également le premier châssis d’automobile moderne qui ne soit pas un fiacre motorisé. Il en commande trente-six pour la somme 550 000 marks-or. Le nouveau modèle de course livré le 22 décembre 1900 par Daimler Motoren Gesellschaft est baptisé Mercedes 35 HP et devient la première Mercedes de l'histoire de l'automobile. Comme Jellineck, Léon Desjoyeaux n'hésite pas à courir des prix automobiles pour faire la publicité des Mercedes[4],[5],[6], et à conduire sa famille en voiture, ce qui ne manque pas de surprendre à la Belle-époque[7].

En 1907, il devient le président de la firme pour la France[8],[9], et installe à Paris un salon d'exposition au 70 avenue des Champs-Elysées. En 1913, il présente un modèle d'automitrailleuse Daimler au Ministère de la Guerre[10]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est soupçonné de protéger les intérêts de Jellineck[11], et même accusé d’espionnage[12],[13].

Léon Desjoyeaux fut aussi administrateur de plusieurs entreprises, entre autres les Aciéries et Forges de Firminy, les Porcelaineries de la Haute-Vienne[14].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Annonce de son décès dans le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire du 12 janvier 1934.
  2. « Suèvres magazine, décembre 2015, n°4 », sur mairie de Suèvres
  3. « La Mercédès », La France automobile,‎ (lire en ligne)
  4. Gil Blas / dir. A. Dumont, [s.n.], (lire en ligne)
  5. Le Journal, [s.n.], (lire en ligne)
  6. Le Journal, [s.n.], (lire en ligne)
  7. La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, P. Lafitte, (lire en ligne), p. 154
  8. Les Sports modernes : {Paris-illustré}, [s.n.], (lire en ligne), p. 14
  9. Messidor : informations du monde entier / dir. Gérault-Richard, [s.n.], (lire en ligne), p. 2
  10. Revue d'artillerie : paraissant le 15 de chaque mois, Berger-Levrault et Cie, libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 274
  11. La Renaissance : politique, littéraire et artistique / dir. Henry Lapauze, [s.n.], (lire en ligne), p. 12
  12. Le Journal, [s.n.], (lire en ligne), p. 1
  13. Le Gaulois : littéraire et politique, [s.n.], (lire en ligne), p. 2
  14. (mul) Kompass international (France) Auteur du texte, Annuaire industriel. Répertoire général de la production française, Annuaire industriel, (lire en ligne)