[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Otto Weidinger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Otto Weidinger
Otto Weidinger
Otto Weidinger en 1944.

Naissance
Wurtzbourg (royaume de Bavière)
Décès (à 75 ans)
Aalen (Allemagne)
Origine Allemand
Allégeance  Troisième Reich
Arme Waffen-SS
Grade Obersturmbannführer
Années de service 19341945
Commandement SS-PzAufklAbt 2 « Das Reich »
SS-PzGrenRgt 4 « Der Führer »
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives

Otto Weidinger (né le à Wurtzbourg (royaume de Bavière) et mort le à Aalen (Allemagne)) était un membre de la Waffen-SS et le dernier commandant du 4e régiment « Der Führer » de la 2e panzerdivision SS Das Reich, au cours de la Seconde Guerre mondiale ; SS-Obersturmbannführer, il a été décoré de la croix de fer.

Issu de la moyenne bourgeoisie, Otto Weidinger rejoint l'Allgemeine SS en juillet 1933, puis s'inscrit au NSDAP en septembre de la même année. Après une formation à Dachau, il rejoint en la SS-Verfügungstruppe, qui préfigure la Waffen-SS.

Promu au grade de caporal en , il reçoit ensuite une formation dans l'école des cadets de la SS à Brunswick[1]. Il participe à l'Anschluss et est ensuite promu comme sergent-chef, puis comme adjudant et décoré. Weidinger prend également part à l'occupation du territoire des Sudètes, ce qui lui vaut sa seconde décoration[2], puis à l'invasion des Balkans, au cours de laquelle son unité se rend coupable de massacre par fusillades et pendaisons à Pančevo, avant la prise de Belgrade[3]. Après le déclenchement de l'invasion de l'Union soviétique, il est promu capitaine, puis commandant du bataillon de reconnaissance de la division. Il fait partie des 5 000 hommes du dernier groupe de combat engagé dans la retraite d'Ukraine en .

Après la Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

La guerre terminée, Otto Weidinger fut traduit devant un tribunal français chargé d’enquêter sur son implication possible dans le massacre d'Oradour-sur-Glane et de celui du massacre de Tulle, mais il fut acquitté de tous les chefs d’accusation pour manque de preuves.

Otto Weidinger était membre de l’association d’entraide des membres de l’ancienne Waffen-SS (HIAG). Après une intervention de Paul Hausser, dont Weidinger était le confident, il en fut élu premier porte-parole fédéral en  ; il démissionna cependant en en raison de conflits internes relatifs à l’admission dans la HIAG des SS-Totenkopfverbände qui servaient comme gardiens dans les camps de concentration. Son successeur fut Kurt Meyer[4].

Après 1958, Otto Weidinger travailla comme auteur et publiciste pour la HIAG. On trouve de nombreux articles de lui dans la revue Der Freiwillige, l’organe de la HIAG. Entre 1967 et 1982, il publia une histoire en cinq volumes et 2 000 pages de la 2e SS-Panzer-Division "Das Reich", publié aux éditions Munin-Verlag, fondées et dirigées par HIAG. Dans la préface, Otto Weidinger assurait qu’il ne voulait pas faire l’apologie de la guerre ni glorifier des idées ni des époques. Dans le contexte de discussions publiques, par exemple sur le massacre d’Oradour, Otto Weidinger avait voulu agir, prétendait-il, contre une certaine vision de l’histoire.

Publications

[modifier | modifier le code]

Otto Weidinger est également l'auteur de plusieurs ouvrages négationnistes dont Tulle et Oradour, une tragédie franco-allemande parlant des massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane, édité à compte d'auteur, dont la circulation, la distribution et la mise en vente ont été interdites en France par un arrêté du ministre de l'intérieur du en application du décret-loi (abrogé) du 6 mai 1939.

Décorations

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
Citations
  1. Jean-Jacques Fouché 2004, p. 29
  2. Jean-Jacques Fouché 2004, p. 34
  3. Jean-Jacques Fouché 2004, p. 35
  4. Karsten Wilke, Die Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit (HIAG) 1950-1990 : Veteranen der Waffen-SS in der Bundesrepublik, Schöningh Paderborn, (ISBN 3-506-77235-X)
  5. Scherzer 2007, p. 184.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (de) Berger, Florian (1999). Mit Eichenlaub und Schwertern. Die höchstdekorierten Soldaten des Zweiten Weltkrieges. Selbstverlag Florian Berger. (ISBN 3-9501307-0-5).
  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (de) Patzwall, Klaus D. and Scherzer, Veit (2001). Das Deutsche Kreuz 1941 - 1945 Geschichte und Inhaber Band II. Norderstedt, Allemagne: Verlag Klaus D. Patzwall. (ISBN 3-931533-45-X).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Die Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
  • (en) Williamson, Gordon (2006). Knight's Cross, Oak-Leaves and Swords Recipients 1941-45. Osprey Publishing Ltd. (ISBN 1-84176-643-7).
  • (en) Yerger, Mark C., "German Cross in Gold Holders of the SS and Police", volumes 1 et 2, R. James Bender Publishing
  • (en) Yerger, Mark C., "Otto Weidinger, Knight's Cross with Oakleaves and Swords, Commander SS-Panzer-Grenadier-Regiment 4 "Der Führer", Schiffer Publishing.
  • Jean-Jacques Fouché, Oradour : la politique et la justice, Saint-Paul, Souny, , 555 p. (ISBN 978-2-848-86026-8, OCLC 419848596)

Liens externes

[modifier | modifier le code]