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Organisations de journalistes en France

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Les organisations de journalistes en France sont des associations professionnelles ou des syndicats, regroupant des membres français de cette profession selon différents critères, notamment des objectifs professionnels ou des domaines d'activités ou des zones géographiques couvertes. Concernant cette profession coexistent en effet des organisations de défense de l'intérêt des salariés, syndicats traditionnels, avec des groupements d'échanges et des associations facilitant l'exercice de cette activité, défendant la liberté de la presse et défendant ses membres, qui se trouvent souvent placés au cœur des tensions liées à l'actualité.

Ces organisations n'apparaissent que dans la dernière partie du XIXe siècle, leur absence faisant dire à Henri Rochefort en 1867, pendant le Second Empire : « Toutes les corporations ont un syndicat chargé de la défense commune… Seul le corps des journalistes, qui a tous les genres d'esprit, manque au plus haut point de l'esprit de solidarité ». La première association émerge en 1879, avec l'Association de la presse républicaine et départementale, suivie en 1881, par l'Association syndicale professionnelle des journalistes républicains français. D'autres suivent dont l'Association des journalistes parlementaires, créée en 1891 et qui existe encore. Que les premières associations s'affirment républicaines n'est pas un hasard : la défense des journalistes va souvent de pair avec la défense de la liberté de la presse, et les régimes non républicains en France ont souvent cherché à réduire cette liberté ou à la mettre sous contrôle. La Troisième République consacre la liberté de la presse avec la loi du 29 juillet 1881 qui connaît son âge d'or à cette période. Les lois successives sur les syndicats (loi relative à la création des syndicats professionnels du ) et sur les associations loi de 1901 (loi du ) précisent le cadre législatif permettant à cette profession de s'organiser[1],[2].

Mais la plupart des organisations apparaissent après la Première Guerre mondiale. Cette période est marquée par des salaires dans cette profession qui ne suivent pas l'inflation, et par une dégradation des conditions de vie des personnes exerçant cette profession. Le Syndicat national des journalistes (SNJ), qui s'intitule dans un premier temps Syndicat des journalistes, est ainsi créé en 1918[2]. Par ailleurs, cette organisation publie, peu de temps après sa création, une Charte des devoirs du journaliste, qui définit les principes déontologiques de cette profession[3]. Il s'agit de renforcer la crédibilité du travail journalistique, après la période de guerre marquée par la censure et le bourrage de crâne sur les médias autorisés[4].

Principales associations

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Parmi ces associations, citons notamment[2],[5] :

Les trois premiers syndicats de journalistes professionnels[1] sont :

De 1966 au début des années 1990, une Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ), associaient ces trois syndicats et le Syndicat national des journalistes FO, pour coordonner certaines de leurs actions. Le syndicat FO quitte l'UNSJ dès 1983, réagissant à des actions décidées unilatéralement à son sens par la CGT[1],[6].

Des organisations non gouvernementales défendent également la sécurité des journalistes et à travers eux la liberté de la presse, mais dans un cadre international[7].

Notes et références

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  1. a b et c Claire Bernard et René Mouriaux, « Presse et syndicalisme. », Mots Numéro spécial, no 14,‎ , p. 7-19 (DOI 10.3406/mots.1987.1327, lire en ligne)
  2. a b et c Marc Martin, Médias et Journalistes de la République, Éditions Odile Jacob, (lire en ligne), « Chapitre VI. Les journalistes à l'âge du syndicalisme »
  3. Benoît Grevisse, Déontologie du journalisme : Enjeux éthiques et identifiés professionnelles, De Boeck Superieur, (lire en ligne), p. 92
  4. Hervé Brusini, « Que représente le journalisme ? », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. Élisabeth Cazenave et Caroline Ulmann-Mauriat, Presse, radio et télévision en France de 1631 à nos jours, FeniXX, (lire en ligne), « Les journalistes : organisation et reconnaissance de la profession ».
  6. « Force Ouvrière quitte l'Union nationale des syndicats de journalistes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. « Principales organisations de défense des journalistes », sur UNESCO.