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Kôdi Husimi

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Kôdi Husimi
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Fonction
Membre de la Chambre des conseillers
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 98 ans)
Nom dans la langue maternelle
伏見康治Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfants
Yuzuru Fushimi (d)
Satoshi Fushimi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Distinctions

Kôdi Husimi (), en japonais : 伏見康治, est un physicien théoricien japonais qui a été président du Conseil scientifique du Japon[1]. Les arbres de Husimi en théorie des graphes, la Q-représentation de Husimi en mécanique quantique et le théorème de Husimi dans les mathématiques des origamis portent son nom.

Formation et carrière

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Husimi étudie à l'université de Tokyo et obtient son diplôme en 1933. Il y passe un an en tant qu'assistant, puis part pour l'université d'Osaka en 1934, où il commence bientôt à travailler avec Seishi Kikuchi[1],[2]. À Osaka, il devient doyen de la faculté des sciences. Il a passe à l'université de Nagoya en 1961 ; il y dirige l'institut du plasma. Il prend sa retraite en 1973 et devient professeur émérite à la fois à Nagoya et à Osaka[1],[3].

Contributions

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Un article de 1940 de Husimi introduit la Q-représentation de Husimi (en) en mécanique quantique[4],[5]. Husimi a également donné son nom au pavage trihexagonal, fréquemment utilisé en mécanique statistique[6].

Théorie des graphes

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Dans le domaine mathématique de la théorie des graphes, le terme « arbre de Husimi » a été utilisé pour désigner deux types de graphes différents : les graphes cactus (qui sont les graphes où chaque arête appartient à au plus un cycle) et les graphes en blocs (qui sont les graphes où les diagonales entre sommets d'un cycle sont aussi des arêtes). Husimi a étudié les graphes cactus dans un article de 1950[7] et le nom d'« arbre de Husimi » leur a été donné dans un article ultérieur de Frank Harary et George Uhlenbeck[8]. En raison d'une confusion, le nom a également été appliqué aux graphes en blocs, ce qui l'a rendu ambigu[9] ; cette dénomination est abandonnée.

Pacifisme et politique mondiale

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Husimi a été l'un des premiers membres du Conseil scientifique du Japon (en) qu'il a rejoint en 1949, et c'est en grande partie grâce à ses efforts que le Conseil scientifique a publié en 1954 une déclaration proposant des principes pour l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire et s'opposant à la perpétuation de l'existence des armes nucléaires. Cette déclaration a conduit, à son tour, à la loi japonaise interdisant l'utilisation militaire de la technologie nucléaire. Husimi a été président du Conseil scientifique du Japon de 1977 à 1982. Il a également participé fréquemment aux conférences Pugwash sur la science et les affaires mondiales et a dirigé le Comité des Sept pour la paix mondiale[1].

Mathématiques récréatives

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Les intérêts récréatifs de Husimi comprenaient l'origami[1] ; il a conçu plusieurs variantes de l'orizuru (la grue en papier traditionnelle), dont la base est un papier en forme de losange au lieu du carré habituel[10] et a étudié les propriétés du système Yoshizawa-Randlett qui permettent de la faire varier au sein d'une famille continue de déformations[11]. Avec sa femme Mitsue Husimi, il a écrit un livre sur les mathématiques des origamis[12], qui comprend un théorème caractérisant les modèles de pliage en quatre plis se rejoignant à un seul sommet qui peut être plié à plat. La généralisation de ce théorème à un nombre arbitraire de plis à un seul sommet est parfois appelée le théorème de Husimi[13].

Notes et références

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  1. a b c d et e Michiji Konuma, « Kodi Husimi, January 01, 1909 — May 08, 2008 », Physics Today,‎ (DOI 10.1063/PT.4.2210).
  2. Kodi Husimi, L. M. Brown, M. Konuma et Z. Maki, « 6. Nuclear Research at Osaka Imperial University: Interview with Kodi Husimi », Progress of Theoretical Physics Supplement, vol. 105,‎ , p. 78–83 (DOI 10.1143/PTPS.105.78 Accès libre).
  3. (ja) Michiji Konuma et Masuhiko Otsuka, « Kodi Husimi and 'science and society' », Nippon Butsuri Gakkai-Shi, vol. 64, no 5,‎ , p. 357–362.
  4. Kôdi Husimi, « Some formal properties of the density matrix », Proc. Phys.-Math. Soc. Jpn., vol. 22,‎ , p. 264–314.
  5. Christian Groß, Spin Squeezing and Non-linear Atom Interferometry with Bose-Einstein Condensates, Springer, (ISBN 9783642256363, lire en ligne), « 2.2.2 Visualizing Spin States: The Husimi Q-Representation », p. 10–11.
  6. Mamoru Mekata, « Kagome: The story of the basketweave lattice », Physics Today, AIP Publishing, vol. 56, no 2,‎ , p. 12–13 (DOI 10.1063/1.1564329 Accès libre).
  7. Kodi Husimi, « Note on Mayers' theory of cluster integrals », Journal of Chemical Physics, vol. 18, no 5,‎ , p. 682-684 (DOI 10.1063/1.1747725, MR 0038903).
  8. Frank Harary et George E. Uhlenbeck, « On the number of Husimi trees, I », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 39, no 4,‎ , p. 315–322 (DOI 10.1073/pnas.39.4.315, MR 0053893).
  9. Dans le compte-rendu de l'article de Ladislav Nebeský, « Algebraic properties of Husimi trees » qui traite des graphes de blocs, Robert E. Jamison(lien Math Reviews en 1983) attribue l'erreur à un livre de Mehdi Behzad et Gary Chartrand.
  10. « Kodi Husimi », sur Gilad's Origami data base.
  11. Jun Maekawa, Genuine Origami: 43 Mathematically-based Models, from Simple to Complex, Japan Publications Trading, (ISBN 9784889962512, lire en ligne), « Fundamental Models: Orizuru Transformation », p. 27–28.
  12. K. Husimi et M. Husimi, The Geometry of Origami, Tokyo, Nihon Hyouronsha, , 2e éd. (1re éd. 1984) (ISBN 978-4535781399).
  13. Toshikazu Kawasaki, Roses, Origami & Math, Japan Publications Trading, (ISBN 978-4-88996-184-3, lire en ligne), p. 139.

Liens externes

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