Jesu dulcis memoria
Genre | Hymne |
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Auteur |
Bernard de Clairvaux (attribution) Moine cistercien anglais du XIIe siècle |
Compositeur | Mary Elizabeth Byrne |
Jesu dulcis memoria est une hymne chrétienne dont le texte est attribué à Bernard de Clairvaux, abbé cistercien du XIIe siècle. Il a été mis en musique par de nombreux compositeurs.
Histoire et historiographie
[modifier | modifier le code]À la fin du Moyen Âge, l'hymne est attribuée à Bernard de Clairvaux. Les recherches récentes tendent à montrer que l'auteur en est plus probablement un moine cistercien anglais de la fin du XIIe siècle, toutefois inspiré par des écrits mystiques de Bernard. Le chant n'était pas initialement prévu pour un usage liturgique. C'est petit à petit qu'il a été introduit dans la liturgie cistercienne, puis dans la liturgie catholique tout entière[1]. Son succès est très important dans l'Église durant au moins les deux siècles suivants[2].
Texte
[modifier | modifier le code]Ce chant comporte à l'origine quarante-deux strophes, chacune étant composée de quatre vers en rimes. Les versions de cette hymne sont très nombreuses. Sur 90 manuscrits rassemblés par le moine bénédictin André Wilmart, dix-huit versets sont entièrement nouveaux suivant les versions, et vingt-cinq strophes sont modifiées à des degrés divers. En outre, dix-neuf doxologies différentes sont recensées. L'hymne est, dès le Moyen Âge, traduite en plusieurs langues vernaculaires[1],[3].
La composition du texte révèle une rupture avec l'hymnodie du Haut Moyen Âge, notamment celle inspirée d'Ambroise de Milan. Jesu dulcis memoria marque un tournant dans l'expression liturgique de la foi. Cette poésie diffère assez fortement des séquences régulières telles que celles d'Adam de Saint-Victor. Elle correspond temporellement à la rupture gothique et préfigure la poésie franciscaine du XIIIe siècle[1].
Paroles latines[4] |
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Iesu, dulcis memoria, |
Musique
[modifier | modifier le code]Ce texte a été mis en musique par de nombreux compositeurs, par exemple Tomás Luis de Victoria.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Joseph Szövérffy, « Jesu dulcis memoria », dans New Catholic Encyclopedia (lire en ligne).
- Amaury Rapaly, « La dévotion au Nom de Jésus au Moyen Âge : approches spirituelles et mentales, pratiques intermédiales », Pensées vives, (ISSN 2425-7028, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Chris Fenner, « Jesu dulcis memoria », Hymnology Archive, (consulté le ).
- (en) Michael Martin, « Iesu, Dulcis Memoria - Jesus, Sweet Memory », Thesaurus precum latinarum (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Étienne Gilson 1928] Étienne Gilson, « Sur le Jesu Dulcis memoria », Speculum, (ISSN 0038-7134, lire en ligne, consulté le )
- [André Wilmart 1943] André Wilmart, « Le ‘jubilus’ sur le nom de Jésus dit de Saint Bernard », Ephemerides liturgicae, (ISSN 0013-9505)
- [Frederic Raby 1966] (en) Frederic James Edward Raby, A history of christian latin poetry from the beginnings to the close of the Middle Ages, Oxford, Oxford University Press, , 491 p. (OCLC 382054), p. 329-330
- [Heinrich Lausberg 1967] (de) Heinrich Lausberg, « Der Hymnus ‘Jesu dulcis memoria’ », Mainzer hymnologische Studien, no 1, (ISSN 1862-2658)
- [Helen Deeming 2014] (en) Helen Deeming, « Music and Contemplation in the Twelfth-Century Dulcis Jesu memoria », Journal of the Royal Musical Association (en), vol. 139, no 1, , p. 1-39 (ISSN 1471-6933, DOI 10.1080/02690403.2014.886410, lire en ligne, consulté le )